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europe - Page 80

  • Les populismes identitaires à l'assaut de l'Europe ?...

    Les éditions L'Æncre viennent de publier un essai de Franck Buleux, préfacé par Georges Feltin-Tracol et intitulé L'Europe des peuples face à l'Union européenne. Enseignant, diplômé en histoire, en droit, en sciences politiques, Franck Buleux est l'auteur d'un essai intitulé L'unité normande (L'Harmattan, 2015).

     

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    " Savez-vous que l’UE a déjà perdu plus d’un tiers de sa superficie ? Que les régionalismes identitaires européens sont proches des mouvements Verts ? Que les mouvements régionalistes européens sont souvent soutenus par l’Union elle-même ? Que les régionalistes écossais préfèrent l’Union européenne à l’Union Jack ? Qu’en Espagne, l’identité régionale puise son renouveau à l’extrême gauche ? Qu’en Italie, une région est germanophile ? Qu’un territoire français est aux mains des indépendantistes d’ultra-gauche unis à la droite locale ?

    L’Union européenne comprend toujours 28 États. Certains sont au bord de l’implosion mais les dynamiteurs préfèrent parfois l’Union à leur cadre national, d’autres ne sont plus compatibles avec les « valeurs » de l’Union… Union faite de bric et de broc, qui a grandi trop vite sans véritable projet, sans ligne politique claire et commune, elle favorise tous les statuts possibles pour éviter l’amincissement territorial.

    L’Union européenne est un territoire « à la carte » ou tout départ est possible, mais strictement encadré et qui est capable de soutenir des régionalismes face à un État-nation eurosceptique. Mais pas n’importe quel régionalisme ! Du populisme anti-fiscalité au populisme ethnique, les régionalismes européens ne se ressemblent pas… Un véritable tour du monde de l’Europe des peuples, présente sur tous les continents… Un clin d’œil à l’Europe aux cent drapeaux ! "

     
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  • Métaphysique de la mémoire...

     Nous reproduisons ci-dessous un texte de Dominique Venner consacré à la longue mémoire de l'Europe, publié par l'Institut Iliade à l'occasion du quatrième anniversaire de sa mort...

     

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    Métaphysique de la mémoire

    La « mémoire » est un mot qui a souffert d’usages excessifs. Mais, sous prétexte que le mot « amour » est mis à toutes sauces, faudrait-il ne plus l’utiliser dans son sens plein ? Il en est de même pour la « mémoire ». C’est par la vigueur de sa « mémoire », transmise au sein des familles, qu’une communauté peut traverser le temps, en dépit des pièges qui tendent à la dissoudre. C’est à leur très longue « mémoire » que les Chinois, les Japonais, les Juifs et tant d’autres peuples doivent d’avoir surmonté périls et persécutions sans jamais disparaître. Pour leur malheur, du fait d’une histoire rompue, les Européens en sont privés.

    Je pensais à cette carence de la mémoire européenne alors que des étudiants m’avaient invité à leur parler de l’avenir de l’Europe et du Siècle de 1914. Dès que le mot « Europe » est prononcé, des équivoques surgissent. Certains pensent à l’Union européenne pour l’approuver ou la critiquer, regretter par exemple qu’elle ne soit pas « puissance ». Pour dissiper toute confusion, je précise toujours que je laisse de côté la part politique. Me rapportant au principe d’Épictète, « ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas », je sais qu’il dépend de moi de fonder ma vie sur les valeurs originelles des Européens, alors que changer la politique ne dépend pas de moi. Je sais aussi que, sans idée animatrice, il n’est pas d’action cohérente.

    Cette idée animatrice s’enracine dans la conscience de l’Europe-civilisation qui annule les oppositions entre région, nation, Europe. On peut être à la fois Breton ou Provençal, Français et Européen, fils d’une même civilisation qui a traversé les âges depuis la première cristallisation parfaite que furent les poèmes homériques. «Une civilisation, disait excellemment Fernand Braudel, est une continuité qui, lorsqu’elle change, même aussi profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’incorpore des valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance (1).» À cette continuité, nous devons d’être ce que nous sommes.

    Dans leur diversité, les hommes n’existent que par ce qui les distingue, clans, peuples, nations, cultures, civilisations, et non par leur animalité qui est universelle. La sexualité est commune à toute l’humanité autant que la nécessité de se nourrir. En revanche, l’amour comme la gastronomie sont le propre d’une civilisation, c’est-à-dire d’un effort conscient sur la longue durée. Et l’amour tel que le conçoivent les Européens est déjà présent dans les poèmes homériques à travers les personnages contrastés d’Hélène, Nausicaa, Hector, Andromaque, Ulysse ou Pénélope. Ce qui se révèle ainsi à travers des personnes est tout différent de ce que montrent les grandes civilisations de l’Asie, dont le raffinement et la beauté ne sont pas en cause.

    L’idée que l’on se fait de l’amour n’est pas plus frivole que le sentiment tragique de l’histoire et du destin qui caractérise l’esprit européen. Elle définit une civilisation, sa spiritualité immanente et le sens de la vie de chacun, au même titre que l’idée que l’on se fait du travail. Celui-ci a-t-il pour seul but de « faire de l’argent », comme on le pense outre-Atlantique, ou bien a-t-il pour but, tout en assurant une juste rétribution, de se réaliser en visant l’excellence, même dans des tâches en apparence aussi triviales que les soins de la maison ? Cette perception a conduit nos ancêtres à créer toujours plus de beauté dans les tâches les plus humbles et les plus hautes. En être conscient, c’est donner un sens métaphysique à la « mémoire ».

    Cultiver notre « mémoire », la transmettre vivante à nos enfants, méditer aussi sur les épreuves que l’histoire nous a imposées, tel est le préalable à toute renaissance. Face aux défis inédits qui nous ont été imposés par les catastrophes du siècle de 1914 et leur mortelle démoralisation, nous trouverons dans la reconquête de notre « mémoire » ethnique des réponses dont nos aînés et nos aïeux n’avaient pas idée, eux qui vivaient dans un monde stable, fort et protégé.”

    Dominique Venner (Institut Iliade, 21 mai 2017)

     

    Note :

    1. Fernand Braudel, Écrits sur l’histoire, Flammarion, 1969.

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  • Comment nous sommes devenus américains...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un nouvel essai de Régis Debray intitulé Civilisation - Comment nous sommes devenus américains. Penseur républicain, Régis Debray est l'auteur de nombreux ouvrages, dont, dernièrement Un Candide à sa fenêtre (Gallimard, 2015), qui regroupe ses récentes chroniques.

     

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    " C’est quoi, une civilisation? Comment ça naît, comment ça meurt? L’effacement de la nôtre nous aide à répondre à ces questions vieilles comme le monde.
    De la CIA au rap, de House of Cards à Baron noir, des primaries à nos primaires, c’est cette imprégnation de notre culture nationale par la civilisation américaine que Régis Debray dévoile avec une gaieté frondeuse, en reliant les menus faits de notre quotidien à l’histoire longue de l’humanité.
    Illustrée par l’exemple de la Grèce antique face à l’Empire romain, l’invariable grammaire des transferts d’hégémonie éclaire notre présent d’une façon insolite et pénétrante.
    Une prise de recul qui, tout en abordant de plein fouet l’actualité, surprendra également pro- et anti-américains."

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  • Faire sécession avec Julien Rochedy... (2)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Julien Rochedy à Christopher Lannes sur TV Libertés, à la veille du premier tour des élections présidentielles, dans lequel il commente l'actualité politique mais réfléchit également à la constitution d'un socle doctrinal rénové pour la droite...

     

                          

     

    Au sommaire :

    Partie 1 :

    – Macron, Fillon, Marine Le Pen, Mélenchon, Asselineau… carnet de campagne.
    – Trump et la Syrie, la victoire des néocons ?

    Partie 2 : Réflexion sur les leçons de l’Histoire.

    Partie 3 : réponse aux questions des spectateurs.

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  • Le « développement » peut-il arrêter la migration africaine vers l’Europe ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'africaniste Bernard Lugan, cueilli sur Breizh info et consacré à la migration massive des Africains vers l'Europe. Historien, spécialiste de l'Afrique, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire de l'Afrique du Nord (Rocher, 2016) et Algérie - L'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2017).

     

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    Le « développement » n’arrêtera pas la migration africaine vers l’Europe

    On ne ment ni à la géographie, ni à la démographie. La première montre que l’Afrique est l’arrière-cour de l’Europe ; la seconde enseigne qu’un trop plein démographique se déverse automatiquement dans un vide démographique.

    Face à cette double réalité, confrontés à une migration de masse qu’ils refusent de nommer, les dirigeants européens s’accrochent au mythe du « développement » postulé être un ralentisseur migratoire.

    Or, comme je l’ai expliqué dans mon livre « Osons dire la vérité à l’Afrique », le développement est une illusion. Pour trois raisons principales :

    1)      A supposer qu’il ait une efficacité, le « développement » ne pourrait avoir que des effets à très long terme ; or, il y a urgence.

    2)      Tout a déjà été tenté en ce domaine. En vain, car, dans les Afriques, la démographie est plus forte que la croissance. Un exemple : depuis 1960, la production agricole y a augmenté de 45%, mais la démographie de 110%…

    3)      Comme la croissance économique africaine (entre 1,4% et 1,6% en 2016), est inférieure à la croissance démographique (4%), comment, dans ces conditions prétendre « développer » un continent qui, d’ici à 2030, verra sa population passer de 1,2 milliard à 1,7milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an ?

    Ce n’est donc pas de « développement » dont l’Afrique a besoin, mais d’une natalité raisonnable. A défaut, des dizaines de millions d’Africains continueront à rêver de venir s’installer en Europe où, par hédonisme, les femmes n’enfantent plus, où les hommes ont honte de leur virilité, où les vieillards sont désormais majoritaires et où les animaux de compagnie ont remplacé les enfants.

    Explication.

    Vu d’outre-Méditerranée, l’Europe est une terre à prendre. D’autant plus facilement que les migrations continentales sont facilitées en Afrique de l’Ouest par le passeport CEDEAO qui permet d’entrer librement au Niger, et de là en Libye. Une fois arrivés  dans l’espace Schengen, toute liberté est ensuite donnée aux migrants de circuler en Europe avec à peu près autant de chances de se voir expulsés que de gagner au loto.

    La cause de ces migrations de grande ampleur est l’envolée démographique. Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double en effet tous les 18-20 ans. Au Niger, pays désertique où le taux de fécondité est de 7 enfants par femme, la population était de 3 millions d’habitants en 1960 et elle sera de 40 millions en 2040, puis de 60 millions en 2050. En Somalie, le taux de reproduction est de 6,4 enfants par femme et en RDC, il est de 6,1.

    Le phénomène ne touche pas que l’Afrique sud-saharienne. Ainsi, en Algérie le programme de planification familiale avait permis de faire baisser l’indice synthétique de fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990, à 2,8 en 2008. Or, avec la réislamisation du pays, depuis 2014, il a rebondi à 3,03.

    Résultat de cette démographie devenue folle, en 2100, avec entre 3,4 et 3,6 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale dont les trois quarts au sud du Sahara. Le phénomène de déversement de la population africaine en Europe est inscrit dans ces chiffres car, localement, comme il sera impossible de nourrir et de donner du  travail à ces centaines de millions de jeunes africains, ces derniers n’auront d’autre issue que l’émigration.

    D’autant plus que, contrairement à ce qu’affirment les tenants de la « méthode Coué », la situation économique de l’Afrique est de plus en plus mauvaise. La baisse du prix du pétrole et de presque toutes les matières premières a en effet eu des conséquences catastrophiques pour des pays tirant entre 75 et 98% de leurs recettes de ces productions. Phénomène aggravant, quand les cours étaient hauts, ces pays pensèrent que la manne était éternelle et ils dépensèrent alors sans compter. Résultat, aujourd’hui, ils se trouvent face à des échéances qui ne sont plus couvertes. Les voilà donc contraints de s’endetter pour continuer à financer des projets non soldés ou tout simplement pour acheter la paix sociale et éviter la révolution. A peine sortis de la mortelle spirale de l’endettement des années 1980-1990, ils y ont donc replongé.

    Début 2017, la croissance économique dans les 45 pays de l’Afrique sud-saharienne a atteint son plus bas niveau depuis l’année 1999, passant de 5,1% en 2014 à 3,5% en 2015, pour atteindre entre 1,4% et 1,6% en 2016 (FMI, 24 octobre 2016). Les deux géants économiques de l’Afrique sud-saharienne sont quant à eux dans une situation préoccupante. En 2016, le Nigeria est ainsi entré en récession avec une croissance négative de -1,8%. Quant à la RSA, avec une croissance d’à peine 0,1%, elle échappe de justesse à la récession.

    Résultat :

    – 850 millions d’Africains sur une population totale de 1,2 milliard vivent dans la pauvreté et des dizaines de millions d’entre eux ne survivent que par l’assistanat. En 2015, l’APD (Aide pour le développement) pour toute Afrique a ainsi augmenté de 6,9%, soit 131,6 milliards de dollars.

    – 150 millions sont à la limite supérieure de la pauvreté,

    – 50 millions arrivent à subvenir à leurs besoins élémentaires,

    – 20 à 30 millions constituent en quelque sorte la « bourgeoisie » et une poignée, à l’image des Black Diamonds sud-africains vit dans l’opulence.

    Voilà pourquoi le « développement » tenté depuis les années 1960 n’est qu’un mythe, qu’une illusion, qu’un mirage et qu’un mensonge. Parce que rien ne pourra être entrepris sans une ferme et impérative politique de maîtrise de la démographie.

    Bernard Lugan (Breizh infos, 23 avril 2017)

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  • Le chant des alouettes...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux ont publié, à l'occasion du dernier Colloque de l'Institut Iliade, Le chant des alouettes, une anthologie poétique établie par Thibaud Cassel. Travaillant en Belgique auprès des institutions européennes, ce "hoplite convaincu de la commune destinée des Européens" a conçu cet ouvrage en parcourant à pied les chemins de notre continent.

    Ce livre est d'ores et déjà disponible sur le site de l'Institut Iliade et sera commandable dès la mi-mai sur les grands sites de librairie en ligne.

     

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    " De Virgile à Baudelaire en passant par Chénier et Chateaubriand, Thibaud Cassel nous livre une anthologie originale de textes qui chantent notre culture européenne. Les grands noms de la littérature française y côtoient d’autres plumes moins connues. Chaque chapitre illustre un pan de ce que les Européens ont de commun et d’impérissable, de la longue mémoire antique aux paysages immenses et cultivés, de la stature des héros aux femmes européennes. Par son chant, l’alouette augure des évènements favorables. Tandis que l’Europe peine dans la tourmente, ces auteurs ont en commun de célébrer notre civilisation plurimillénaire, et offrent le bonheur de se ressourcer auprès de chefs-d’œuvre intemporels. Destiné aux lecteurs chevronnés autant qu’aux lycéens préparant le bac de français, ce livre à sa place dans toute bibliothèque. "

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