Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

europe - Page 65

  • Quand Macron sabote l’opportunité européenne de la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la politique étrangère, désespérément atlantiste, du président de la République, Emmanuel Macron... Ancien haut-fonctionnaire et animateur de la Fondation Polémia, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

    Trump_Macron.jpg

    L’atlantisme forcené d’Emmanuel Macron sabote l’opportunité européenne de la France

    Emmanuel et Brigitte Macron sont en voyage officiel aux Etats-Unis, pour rencontrer Oncle Donald. Pour rencontrer le patron, en quelque sorte, sous l’œil attendri des médias mainstream. On ne peut certes que se réjouir que notre président semble entretenir de bonnes relations avec le président des Etats-Unis comme avec, espérons-le, tous les autres grands chefs d’Etat. Mais cette visite protocolaire outre-Atlantique revêt aussi une signification politique qui ne doit pas nous échapper.

    Une opportunité historique pour la France ?

    La France bénéficie aujourd’hui en effet d’une conjoncture politique très favorable au sein de l’Union européenne, du fait de l’effacement relatif de l’Allemagne – empêtrée dans la crise politique – et de la Grande-Bretagne – empêtrée pour sa part dans son Brexit et ses histoires d’espions. Et cela, alors même que l’Union européenne connaît une profonde crise de confiance et se trouve notamment confrontée à la sécession de fait des pays du groupe de Visegrad sur la question migratoire.

    En d’autres termes, il s’agit d’une situation extrêmement favorable pour la diplomatie française, qui ne s’était pas vue depuis fort longtemps.

    Notre pays aurait pu en profiter pour faire avancer une approche différente de l’Union européenne, que ce soit par exemple en matière de défense, de politique économique ou de relations avec l’Eurasie, conformément à sa doctrine traditionnelle d’équilibre des puissances.

    Macron fait le contraire de ce qu’on attend de lui

    Or que fait Emmanuel Macron de cette belle opportunité diplomatique ? Rien. Ou plutôt il fait exactement le contraire de ce que l’on aurait attendu de la France dans un tel contexte.

    En effet il en rajoute en permanence sur l’alignement transatlantique et atlantiste, comme s’il voulait ravir à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne le rôle de meilleur soutien – de meilleur vassal en réalité – des Etats-Unis en Europe.

    Il s’est ainsi empressé, au mépris de toute prudence, de soutenir la posture belliqueuse de la Grande-Bretagne à l’encontre de la Russie dans la douteuse affaire Skripal. Il a adhéré aux sanctions économiques, diplomatiques et médiatiques contre la Russie, sans aucune réserve.

    Il s’est associé aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne pour bombarder, une nouvelle fois au mépris du droit international, la Syrie. Comme s’il était dans l’intérêt de l’Europe de voir éclater ce pays, après le chaos libyen et malien.

    Il ne cesse de mettre en accusation les pays du groupe de Visegrad, se coupant par là-même du soutien qu’ils auraient pu fournir à notre diplomatie dans cette période charnière.

    Et la rhétorique antirusse, racisme d’Etat qui ne dit pas son nom, devient une composante du politiquement correct officiel de la France.

    Macron enferme la politique étrangère de la France dans l’impasse atlantiste

    Le voyage présidentiel aux Etats-Unis, sorte de pèlerinage atlantiste, s’inscrit dans cette déplorable continuité.
    Car qu’avons-nous à gagner à nous aligner sur cette puissance en déclin, au surplus belliqueuse et imprévisible ? Rien : la politique d’Emmanuel Macron nous mène dans une impasse.

    La France, n’en déplaise aux anglophiles qui peuplent l’oligarchie, n’est pas en effet une thalassocratie, mais une puissance continentale à rayonnement mondial. Son destin se situe en Europe et dans ce qui reste de son empire et non pas de l’autre côté de l’Atlantique.

    S’aligner sur la diplomatie américaine ne garantit donc ni notre sécurité ni notre prospérité, a fortiori dans un monde désormais multipolaire qui rejette de plus en plus la prétention des Anglo-Saxons à gouverner le monde et à imposer leurs lubies idéologiques.

    Mais Emmanuel Macron ne semble pas le savoir, ou, pire encore, il veut l’ignorer.
    Comme il veut ignorer que les Etats-Unis traitent les Européens en vassaux et en marché à conquérir, la France ne faisant pas exception à la règle. Les promesses mirifiques des partisans des traités de libre-échange – comme Emmanuel Macron vantant le traité CETA avec le Canada – ne se réalisent jamais pour cette raison.

    L’Europe sans défense ?

    De même l’OTAN n’assure plus la sécurité de l’Europe depuis la fin de l’URSS. Il sert avant tout à mettre en tutelle les Européens et à empêcher la constitution d’une véritable Europe de la défense, pour le plus grand profit du complexe militaro-industriel américain. L’OTAN risque, au surplus, de nous entraîner dans une confrontation avec la Russie, via les pays Baltes ou l’Ukraine, dont les Européens seraient une nouvelle fois la principale victime.

    Mais cela ne paraît pas poser problème à Emmanuel Macron, tout fier de parler anglais sur Fox News !

    D’ailleurs, ayant pleinement réintégré l’OTAN depuis François Hollande, la France n’invoque plus désormais officiellement son indépendance, mais sa simple autonomie stratégique : la nuance sémantique mais surtout politique est de taille.

    Emmanuel Macron restera bien sage chez l’Oncle Donald

    Et le même Emmanuel Macron, si prolixe à propos des prétendues « fake news » et « manipulations » russes, envisage-t-il par exemple de demander à Oncle Trump de cesser l’espionnage de masse des communications auquel ses services se livrent partout dans le monde, y compris en Europe, comme l’ont révélé les lanceurs d’alerte ?

    Va-t-il prononcer des sanctions contre les Etats-Unis pour cette violation manifeste de nos droits les plus élémentaires ?

    Poser la question c’est y répondre : Emmanuel et Brigitte resteront bien sages chez l’Oncle Donald.

    Emmanuel Macron, un Européen de perlimpinpin

    Enfin, l’atlantisme affiché et revendiqué d’Emmanuel Macron en dit long sur sa prétendue ambition européenne.

    Car l’Europe qu’il envisage, en digne représentant de la Davocratie, ne serait qu’une Europe au rabais, entraînée dans le sillage mortel du Titanic américain : une Europe sans frontières mais coupée de l’Eurasie, une réserve culturelle pour yuppies fortunés en mal de dépaysement, un marché à conquérir pour les grandes firmes nord-américaines.

    Une Europe, en fin de compte, comme la voulait le mondialiste Jean Monnet pour qui « la Communauté [européenne] n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain » : une simple étape vers la fumeuse gouvernance mondiale dont rêve la superclasse mondiale.

    Tout le contraire de l’Europe, Une, Grande et Libre, comme le dit la belle devise de l’Espagne, que les Européens attendent toujours !
    Oncle Donald ne doit pas s’inquiéter : Emmanuel et Brigitte ne lui feront pas ombrage.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 avril 2018)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • L’indispensable radicalisation de la Nation française ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue (radical !) de Bernard Plouvier, cueilli sur EuroLibertés et consacré à la nécessité vitale pour pour les Français et les européens de redresser la tête. Médecin, Bernard Plouvier est l'auteur de plusieurs essais et d'études historiques, comme Faux et usage de faux en histoire (Dualpha, 2012) ou Le dérangement du monde (Dualpha, 2016).

    Leonidas.jpg

    L’indispensable radicalisation de la Nation française

    On ne cesse de nous parler d’islamistes « radicalisés », alors qu’ils ne sont que des fanatiques prêts à tuer n’importe qui dans le cadre de leur Djihâd moyenâgeux et oriental. Une fois encore, les fabricants d’opinion publique jouent sur les mots (en termes nobles : ils usent et abusent des confusions sémantiques) pour tromper les nations européennes.

    Le terme « radical » implique le refus de transiger avec ses principes d’ordre éthique et les nôtres sont simples et démocratiques : travail, famille, patrie européenne, égalité de tous devant la Loi, strict respect des libertés d’opinion et d’expression, laïcité de l’État (ce qui implique de combattre tout fanatisme religieux), enfin respect de la logique géographique – ce qui signifie que pour devenir membre de la Nation française, il faut, par définition, appartenir à la race européenne.

    Toute mixité raciale ne peut que créer une société multiraciste. De même, les cultures exotiques ne sont que des curiosités pour esthètes, à la façon des pièces de musée ethnographique. L’Europe est riche de sa race civilisatrice et d’une culture plurimillénaire ; elle n’a nullement besoin d’importer du fatras exotique, sauf à titre de curiosités (comme l’on disait au XVIIIe siècle).

    Les partisans des sociétés multiraciales et multiculturelles peuvent s’expatrier là où l’on aime le genre pot-pourri, par exemple dans les Amériques. Mais nous autres, Européens, n’avons pas à subir les effets pervers d’un afflux monstrueux – par le nombre, la brutalité et l’insociabilité – d’immigrés inadaptés à nos conditions de vie, parce qu’étant issus de pays sous-développés, aux mentalités opposées à la véritable modernité.

    La vie moderne est faite d’un travail où l’intelligence et l’adaptation ont remplacé la force physique, nettement moins efficace et contrôlable que l’énergie matérielle. Elle est faite aussi de respect absolu de la vie privée, des sentiments d’autrui, de la liberté de penser et de s’exprimer pour tout citoyen honnête. La vie publique moderne est donc laïque, le phénomène religieux étant d’ordre strictement privé.

    Notre conception de la vie est en tout point opposée au fanatisme mahométan. Dans la société islamique, totalitaire comme toute société à dogme unique – qu’il soit de nature religieuse ou politique ne fait rien à l’affaire –, le moindre crétin fanatique peut dénoncer son « frère » en Allah, comme autrefois le communiste dénonçait au Parti ou à la police politique le « camarade déviant » ou « l’ennemi de classe ».

    Envahies, appauvries, meurtries, les nations européennes doivent contre-attaquer. Le milieu politico-médiatique étant, sinon entièrement pourri, du moins assez faisandé et largement pénétré par la propagande globalo-mondialiste, métisseuse de races et de cultures, les Nations ne peuvent espérer de salut que par le populisme.

    Un mouvement populiste efficace doit diffuser quotidiennement sur les réseaux sociaux un bilan des pillages, incendies, scènes de vandalisme, rackets et viols perpétrés par la racaille (autochtone et immigrée), de façon à ce que même le bobo le plus larvaire comprenne, grâce aux images et au discours, simple et véridique, que notre pays est délabré par l’effet d’un mauvais usage de l’argent public, dévasté de façon pluri-hebdomadaire par des individus hautement indésirables et que des citoyens français y sont molestés de façon pluriquotidienne.

    L’on n’a pas besoin du discours néolibéral des mollassons du « Front National nouvelle vague ». L’on a besoin d’images du désastre français et de l’invasion exotique. L’on a besoin d’un avatar de Jean-Marie Le Pen, jeune et charismatique, qui ne dise pas de sottise par goût immodéré de la provocation : les faits réels sont suffisamment graves pour qu’on n’y adjoigne pas de polémique stupide sur le passé. Seuls comptent le présent et l’avenir.

    Il est absurde de discuter de problèmes économiques, financiers, sociaux, etc. tant que l’on n’a pas défini une attitude générale de défense vigoureuse – ce qui implique une action dure – de nos valeurs et tant que l’on n’a pas pris la ferme décision de rejeter l’envahisseur inassimilable.

    La globalisation de l’économie fait de l’Europe (à l’exception de l’Allemagne, pour l’instant) un désert industriel. C’est le seul problème économique et social à régler d’urgence… alors que les démagogues parlent de réduire la quantité de travail à fournir par ceux qui ont (encore) un emploi !

    L’ouverture des frontières aux êtres et aux biens, fondement de la société globalo-mondialiste, fait de l’Europe un caravansérail pour inadaptés, tout en créant les conditions optimales pour une fin de civilisation.

    L’Europe ne sera de nouveau forte que lorsqu’elle ne contiendra que des Européens de souche et n’englobera que des terres européennes. Les territoires extra-européens doivent être abandonnés, sauf s’ils sont peuplés quasi-exclusivement d’Européens (tels le Groenland et les îles Saint-Pierre-et-Miquelon, qui appartiennent à la plaque tectonique nord-américaine). Les DOM-TOM ne font en aucun cas partie intégrante de la France : la décolonisation doit être complétée, tant pis pour les nostalgiques du XIXe siècle conquérant.

    A contrario, il faut organiser sans faiblesse le retour intégral en leurs terres d’origine des Extra-Européens. La preuve est faite, et largement, du caractère inassimilable des populations exotiques demeurées primitives, même si les rares élites d’origine extra-européenne s’assimilent assez aisément… mais que font ces personnes en Occident ? Leur devoir, envers leur race et leur continent, est de retourner dans leurs contrées d’origine pour les civiliser.

    Pour défendre nos valeurs, nous devons radicaliser notre discours, mais surtout nos actes. La seule radicalisation efficace, c’est d’organiser des manifestations de grande ampleur, soit témoigner de notre force. Les arguments logiques sont manifestement inopérants auprès des pantins qui se sont hissés aux apparences du Pouvoir pour servir des maîtres non-européens. La preuve est faite que l’expression de la volonté populaire est biaisée par le matraquage médiatique au service du pouvoir économique, ce qui revient à dire : la Finance.

    Le discours populiste n’est en aucun cas suffisant. Un mouvement populiste doit être orienté vers un militantisme politique pour reconquérir les rues et les places publiques, de façon à permettre la libre expression de tous – et plus seulement celle des pseudo-gauchistes, nervis de la finance cosmopolite, et des forts en gueule exotiques – et pour assurer la libre déambulation, ce qui implique d’aider les forces de l’ordre, totalement dépassées, à lutter contre les bandes de sauvages qui pillent, violent, incendient, rackettent, molestent.

    L’organisation de milices non-armées d’autodéfense, constituées de deux ou trois dizaines d’hommes rompus aux sports de combat, est la seule véritable démarche citoyenne, dans le contexte de la France urbaine actuelle.

    L’époque du bobo consommateur béat, tiers-mondiste et féministe, est révolue – aux USA comme en Europe, d’ailleurs, mais la décrépitude de la classe moyenne d’Outre-Atlantique est dépourvue d’intérêt pour les Européens, qui n’ont pires ennemis que les financiers installés en Amérique du Nord qui façonnent l’opinion mondialiste.

    Finies les années de jouissance molle et de bêtise crasse. Commencent les années rudes de la guerre des races et des religions en notre Europe. Ou nous nous battrons, ou nos descendants seront esclaves… comme les Européens de l’Est le furent des Mongols, puis des assassins marxistes.

    L’avenir de notre continent dépend de notre action.

    Bernard Plouvier (EuroLibertés, 21 avril 2018)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Par les armes...

    Les éditions Belin viennent de publier un essai d'Anne Lehoërff intitulé Par les armes - Le jour où l'homme inventa la guerre. Professeur de protohistoire européenne à l'université Charles-de-Gaulle-Lille-3, Anne Lehoërff est l'auteur de Préhistoires d'Europe - De Néandertal à Vercingétorix (Belin, 2016).

    Lehoërff_Par les armes.jpg

    " Un jour, vers 1700 avant notre ère, une épée sortit de l’atelier d’un bronzier, marquant un jalon clef dans une course à l’armement qui ne cessa alors plus. Révolution technologique, cette invention eut des conséquences majeures. La figure du guerrier émergea, les sociétés de l’âge du bronze se transformèrent. Elles rendirent la guerre légitime et l’organisèrent aussi bien économiquement que politiquement. L’Europe occidentale du IIe millénaire inventa un modèle spécifique, une troisième voie de civilisation qui ne fut ni celle des villes, ni celle de l’écrit. 

    En abordant le sujet « par les armes », Anne Lehoërff s’interroge sur le développement de la guerre, sur la longue durée, dans ces sociétés orales qui ont été très longtemps mal comprises, ignorées au sein d’une histoire intellectuelle dominée par l’Antiquité classique opposée aux « primitifs ». Nos ancêtres européens ont eu une autre histoire. Cet ouvrage la raconte. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L’étrange suicide de l’Europe...

    Les éditions du Toucan viennent de publier un essai de Douglas Murray intitulé L'étrange suicide de l'Europe, qui a eu un fort retentissement au Royaume-Uni lors de sa sortie. Diplômé d’Oxford et Eton, il est journaliste au Wall Street Journal, au Guardian et au Spectator.

     

    Murray_L'étrange suicide de l'Europe.jpg

    " L’étrange suicide de l’Europe est l’histoire d'un continent et d'une culture pris en flagrant délit de suicide. Baisse des taux de natalité, immigration massive, méfiance et haine de soi  se sont conjuguées pour rendre les Européens  de l’ouest incapables de résister aux changements globaux qu’ils ont subis, le plus souvent sans avoir été consultés.

    Ce livre n'est pas seulement une analyse des réalités démographiques et politiques, c’est surtout un extraordinaire reportage au long cours à travers le continent entier, sur les lieux où les migrants arrivent et sur ceux où ils aboutissent, au contact des personnes qui les accueillent, dans des endroits qui ne pourront pas les accepter.

    Appuyé sur des recherches et des pièces nombreuses, il montre l’échec tragique et patent du multiculturalisme, de Lampedusa à Malmö. L’auteur a passé du temps à Berlin, à Paris, à Rome, en Scandinavie, dans les îles italiennes et les Balkans, en Grèce, pour comprendre et prendre du recul.

    Douglas Murray termine par deux visions de l'Europe à moyen terme, qui dressent deux  tableaux possibles du continent d’ici 2040. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • « Nul ne survivra seul: nous survivrons par la Nation »...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Hervé Juvin, réalisé le 18 avril 2018 par Edouard Chanot pour Radio Sputnik, dans lequel il évoque, notamment, son nouvel essai  France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

                                       

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Critique de la droite et introduction à l’alterprogressisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Vertumne, cueilli sur Plebiscis et consacré à la droite comme impasse politique face au progressisme libéral.

     

    Eurocrystal.jpg

    Critique de la droite et introduction à l’alterprogressisme

    L’émergence de la conscience politique moderne en Europe a engendré une multitude de projets de société qui peuvent néanmoins être classés en trois grandes catégories politiques :

    La première, et celle qui domine idéologiquement l’Occident est le libéralisme, essentiellement d’origine anglo-protestante. La deuxième, qui fut élaborée par des penseurs occidentaux mais parvint finalement à s’emparer de la totalité du pouvoir politique dans l’ancien empire des tsars fut le communisme. Incapable de survivre à la compétition économique que le libéralisme lui imposa, il pourrit lentement puis s’effondra en quelques années. La troisième, qui émergea dans l’Europe continentale de l’entre deux-guerres pour finir écrasée militairement par les forces combinées des puissances libérales et communistes fut le fascisme.

    Qu’en est-il de la réaction et du conservatisme ? Ne constituent-ils pas les quatrième et cinquième catégories politiques ?
    Point du tout. Les rapports que la réaction et le conservatisme entretiennent avec le temps et le progrès humain les disqualifient d’office. La réaction a les yeux derrière la tête, elle ne se contente pas de détester le réel, elle le refuse pour chercher refuge dans un passé fantasmé. Le conservatisme quant à lui accepte bon an mal an toutes les innovations d’origine libérale, il ne fait que mettre le frein là où les libéraux appuient sur l’accélérateur et les réactionnaires enclenchent la marche arrière. La réaction et le conservatisme, formant ensemble ce que l’on appelle « la droite », font partie intégrante du libéralisme qui est, lui, une idéologie progressiste, donc de gauche. La droite n’est donc pas une force motrice autonome, elle n’est que la partie d’un ensemble dans lequel elle joue un rôle de figuration. Elle n’est qu’un organe, pas un corps autonome. Pareillement, là où nous imaginons l’instant présent comme un point et la gauche et la droite comme deux directions (choix) possibles, se trouve en réalité une ligne plus ou moins continue déterminée par le temps et représentant l’état d’avancement de la société humaine. La gauche propose de prolonger la ligne, la droite de l’arrêter, de ralentir ou de retourner sur ses pas. Mais dans tous les cas c’est toujours la gauche qui choisit la direction prise par la ligne, la droite se contentant de moduler la fébrilité de la gauche à la rallonger, tout du moins sur les questions de civilisation, car le schéma est opposé en ce qui concerne l’économie. Le progressisme libéral, qu’il soit économique ou sociétal y trouvera donc son compte. L’expression « sens de l’Histoire » employée par les progressistes est à ce titre tout à fait révélatrice du rapport de sujétion idéologique dans lequel la réaction est tenue par le progrès.

    Maintenant que les catégories politiques ont été clairement définies, le bilan désastreux de la droite de ces deux derniers siècles, incapable qu’elle fut d’enrayer la marche triomphale du libéralisme nous apparait comme naturel puisqu’il lui est consubstantiel. C’est ainsi que la droite fut successivement contre la colonisation et la décolonisation qui furent toutes deux proposées et mises en œuvre par la gauche. La droite a également passé l’essentiel du XIXe siècle et le début du XXe à prôner un hypothétique retour à la monarchie, qui même lorsqu’il advint ne rétablit absolument pas les mœurs et valeurs de l’Ancien Régime mais, bien au contraire, « digéra », intégra à son génotype les avancées républicaines les plus raisonnables et les considéra comme acquises.
    Le gaullisme, que l’on pourrait nous présenter comme l’exception qui confirme la règle n’illustre pas la vitalité idéologique de la droite, mais démontre en réalité sa conversion à la modernité et aux idées républicaines de gauche. Notre XXIe siècle voit la droite française désormais obnubilée par le sauvetage ou la préservation d’une République pluriethnique, énorme « machin » étatique brinquebalant et sans âme qu’elle n’eut de cesse de vomir pendant des décennies mais que la gauche considère déjà comme un astre mort.

    A l’échelle européenne voire mondiale, les mouvements politiques issus de la droite conservatrice, bien qu’ils s’opposent parfois vigoureusement aux monstruosités conceptuelles accouchées par un libéralisme dévoré par l’hubris (théorie du genre, promotion désormais ouverte de l’éradication des phénotypes européens, etc.) ne pourront jamais triompher de leur adversaire puisqu’ils n’existent qu’à travers lui, comme facteurs de modération du libéralisme. La Pologne, la Hongrie, etc. constituent une sorte « d’Europe périphérique » qui reçoit les innovations de l’Europe libérale occidentale et de l’anglosphère et s’y oppose avec plus ou moins de succès quand elle les juge incompatibles avec sa culture. Cette Europe non occidentale occupe, à une échelle géographique plus considérable la même fonction que la « France périphérique » au niveau de l’Hexagone, sujette à la domination économique et idéologique des métropoles mondialisées, épicentres d’une vision du monde libérale que ces dernières émettent en continu. Les métropoles mondialisées « produisent » ainsi une idéologie que la périphérie se contente de « recevoir » sans pouvoir opposer de contre-idéologie originale. Le conservatisme des zones périphériques n’est rien d’autre qu’un refuge pour les idées surannées et déjà sur le déclin, à l’image de ces montagnes et zones reculées qui hébergent des espèces de fleurs boréales, éradiquées ailleurs par le réchauffement climatique et l’entreprise humaine.

    Dit autrement, et à l’opposé du fascisme et du communisme qui, pour leur époque proposaient une véritable alternative moderne au libéralisme, les forces « de droite » de toutes les époques ne font que retarder l’inéluctable ; sans jamais, et ceci est conforme à leur nature, émettre de proposition « concurrente » autre que celle du statu quo ou du retour en arrière à celle du libéralisme.

    En conséquence, l’objectif d’un Européen conscient de l’état critique de sa civilisation ne doit pas être de « sauver la droite » ou de la « porter au pouvoir », cela ne veut strictement rien dire puisque la droite n’est tout simplement pas faite pour définir la marche du monde, elle n’est que le boulet plus ou moins volumineux du progrès libéral. Un Européen politiquement engagé doit, avant toute autre chose, déchirer la camisole idéologique du libéralisme philosophique pour « pro-poser » un projet de société basé sur une vision du monde indépendante de ce dernier. Croire naïvement que la survie des peuples européens s’accommodera des droits de l’Homme, voire, encore plus suicidaire se revendiquera de ceux-ci, c’est buter à coup sûr sur le petit corps d’Aylan Kurdi, la mort tragique d’un enfant justifiant la disparition entière d’une civilisation pour ceux qui sont tout imprégnés d’idéologie libérale. La défense de l’identité biologique européenne sera associée au « mal », et donc moralement indéfendable aussi longtemps qu’elle utilisera comme représentation mentale les valeurs de l’adversaire. Ne vous défendez pas d’être raciste, accusez-les d’être remplacistes !

    A ceux qui m’objecteraient, à juste titre, que ce sont ces mêmes droits de l’Homme issus de la pensée libérale qui sont responsables de l’essor phénoménal de la civilisation occidentale de ces deux derniers siècles et du très haut niveau de vie de ses populations, je répondrai qu’une idéologie peut porter des fruits d’une grande fraîcheur durant sa jeunesse et d’autres plus amers, voire empoisonnés lorsqu’elle devient sénescente. Le pragmatisme impose de savoir se départir de ce qui entraîne notre civilisation vers l’abîme sans pour autant renoncer aux innovations scientifiques. Le « retour à la terre » (qui ne ment pas), à la France d’antan des villages n’est même pas une utopie, c’est un opium qui égare la pensée. Associer un pays majoritairement peuplé d’Européens à la réaction, ce qu’a fait l’ensemble de la droite occidentale, du parti républicain aux Etats-Unis au Front National en France depuis quarante ans est la meilleure façon de signer son arrêt de mort.
    La « France blanche » ne pourra exister que lorsqu’elle sera mutée en « France d’après », lorsque la présence allogène sur notre territoire sera « naturellement » considérée comme une aberration par une majorité de nos concitoyens, tout comme elle l’est depuis longtemps pour nous. Dit autrement, il ne faut pas souhaiter le retour de l’ancien monde mais hâter l’avènement du nouveau.

    Ce monde nouveau ne naîtra pas d’une tabula rasa mais du passage d’un flambeau s’inscrivant dans la continuité de la pensée européenne, puisant sa force à la fois dans la sagesse antique et les avancées technologiques contemporaines. Aux trois impasses philosophiques dans lesquelles la civilisation occidentale contemporaine s’est fourvoyée (idéalisme, individualisme, universalisme) seront opposées les trois vertus cardinales (matérialisme, collectivisme, différentialisme). Le matérialisme du monde réel et sensible pour dissiper l’enfumage idéaliste de l’Homme désincarné et des « valeurs » débilitantes. Le collectivisme comme antidote à l’égoïsme libéral, la prospérité de la communauté devenant le bien suprême à la place de « l’affirmation de soi », le « moi » sera remplacé par le « nous ». Enfin, un différentialisme de bon aloi nous guérira de la folie universaliste.

    L’unité d’Homo sapiens n’est pas seulement une utopie, c’est un projet criminel qui éradiquera la richesse des populations humaines, et en premier lieu celles de notre continent.

    Que l’Homme meure pour que les Européens vivent !

    Vertumne (Plebiscis, 2 mars 2018)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!