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Science - Page 3

  • L'Aurochs... De Lascaux au XXIe siècle !...

    Les éditions du Gerfaut viennent de publier L'aurochs - De Lascaux au XXIe siècle, un ouvrage de Claude Guintard et d'Olivier Néron de Surgy. Claude Guintard est vétérinaire, docteur ès sciences du Museum national d’histoire naturelle à Paris et professeur d'anatomie comparé, il est également fondateur et le président du Syndicat international pour l’élevage, la reconnaissance et le développement de l’Aurochs-reconstitué. Olivier Néron de Surgy est journaliste et a été notamment rédacteur en chef adjoint du magazine Sciences et Avenir.

     

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    " L’Aurochs est l’ancêtre de tous les bovins domestiques. Il est apparu il y a environ 500 000 ans. Intensivement chassée au Moyen Âge, l’espèce a vu son dernier représentant s’éteindre dans une forêt de Pologne en 1627.

    Aujourd’hui, on connaît l’Aurochs grâce à des ossements retrouvés et des représentations, notamment dans les grottes de Lascaux. Puissant et doté de grandes cornes, cet animal a été mythifié par plusieurs civilisations indo-européennes. La force évocatrice de ce bovin est probablement à l’origine d’une création unique en zoologie : la « reconstitution » d’une espèce disparue. Dans la première moitié du XXe siècle, deux zoologistes allemands s’y attelèrent, en mariant des races bovines très rustiques. Les produits de tels croisements sont nommés « aurochs-reconstitués ». Des éleveurs en France et ailleurs en Europe ont repris le projet à leur compte. Désormais, l’Aurochs-reconstitué est une race bovine reconnue.

    Comment est valorisée cette nouvelle race ? L’Aurochs a-t-il été domestiqué ? Quelles traces reste-t-il de cette figure patrimoniale ? Ce livre brosse l’historique de l’Aurochs et de l’Aurochs-reconstitué depuis leurs origines respectives.

    Un livre à l’attention des passionnés de Préhistoire, de zoologie ou de patrimoine rural ! "

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  • Ebola, une menace mondiale ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur son site Europe solidaire et consacré à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola et à la menace qu'elle représente en particulier pour la France...

     

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    Ebola. Une menace mondiale

    L'extension de plus en plus rapide du virus Ebola, qui a fait et surtout qui fera bien plus de morts que l'Etat islamique, n'avait jusqu'ici inquiété que les pays touchés, mais guère les pays africains voisins et pas du tout les pays dits développés.

    Beaucoup d'émotions et de peur sont générées par le développement récent du soi-disant Etat islamique. Celui-ci a déjà fait des centaines de victimes au Moyen-Orient. Il est probable que la menace s'étendra dans d'autres régions du monde, l'Afrique, l'Europe, l'Amérique. Il est légitime de réagir à cette menace, en s'efforçant de mettre hors d'état de nuire les djihadistes, quel qu'en soit le coût.

    Mais ironiquement, l'extension de plus en plus rapide du virus Ebola, qui a fait et surtout qui fera bien plus de morts que l'Etat islamique, n'avait jusqu'ici inquiété que les pays touchés, mais guère les pays africains voisins et pas du tout les pays dits développés. Cependant le risque est considérable et nul n'y échappera, tant du moins que des vaccins ne seront pas mis au point...ce qui n'est pas près d'être fait..

    Un début de prise de conscience

    Or les esprits sont en train de changer, devant l'ampleur grandissante, quasi exponentielle, que prend l'épidémie. Le Conseil de Sécurité le 18 septembre a publié une Résolution déclarant que celle-ci était devenue une menace à la paix et à la sécurité dans le monde, pouvant si elle n'est pas contenue entrainer des troubles civils, des tensions sociales et une détérioration générale du climat politique mondial. L'ONU indique que un milliard de dollars serait dès aujourd'hui nécessaire pour contenir l'épidémie, sans évidemment préciser d'où ces sommes pourraient provenir. Devant le Conseil de Sécurité, Margaret Chan, Dr. Gen. De l'OMS, avait renforcé le message. Il « s'agit d'une menace à la sécurité des nations, au delà des pays déjà infectés ».

    C'est que les alertes s'accumulent. Les cas connu à la date de cet article dépassent 6.000 et leur nombre double tous les 15 jours. On estime par ailleurs qu'un grand nombre de malades ne sont pas identifiés, pour des raisons diverses. Les US Centers for Disease Control prévoient qu'un million de personnes seront atteintes en Afrique de l'Ouest en janvier prochain (avec une mortalité rappelons-le de 50 à 70%). A partir de là, le virus circulera non-stop dans toute l'Afrique et s'étendra progressivement au reste du monde.

    Des coûts économiques

    Une Mission de l'ONU pour les réponses d'urgence à Ebola (Ebola Emergency Response) qui vient de se réunir à Accra organisera le déploiement de moyens militaires et civiles que viennent de s'engager à fournir les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume Uni et Cuba. D'autres pays sont en voie de faire de même. C'est que les gouvernements commencent à se rendre compte que tous les pays seront rapidement touchés, non seulement au plan sanitaire, mais compte tenu des conséquences de l'épidémie sur le commerce mondial et sur les circuits financiers.

    Selon la Banque Mondiale, le virus imposera à l'Afrique de l'Ouest des coûts de plusieurs milliards de dollars d'ici 2015. D'ores et déjà, l'activité économique est en récession au Libéria, en Guinée et au Sierra Leone. Ces pays sont gros producteurs de riz. Or à ce jour environ 40% des agriculteurs sont décédés ou ont fui. Le mouvement ne s'arrêtera pas, car Ebola s'étendra nécessairement à d'autres pays.

    En Afrique et hors d'Afrique, les villes mal équipées en terme d'hygiène générale ou surpeuplées seront atteintes. Les voyageurs infectés et non encore détectés comme contagieux disperseront très vite le virus, d'autant plus que, contrairement aux premières affirmations des épidémiologistes, certaines personnes ne manifestent de symptôme que 3 semaines après avoir été atteintes. Que l'une d'entre elle atteignent Calcutta ou Mexico et très vite ces centres urbains deviendront des foyers explosifs d'épidémie.

    Le danger menace les populations des pays riches eux-mêmes, Etats-Unis, Europe. Mais avant cela – et l'argument ne laisse pas indifférents les milieux d'affaire – le commerce international avec l'Inde ou le Brésil sera durement touché, avant que ne le soient les échanges transatlantiques ou inter-européens.

    Prévention et lutte difficiles

    En termes de prévention et de lutte, l'appel aux militaires – merci pour eux – ne suffira pas. Il faudra recruter et former des milliers de nouveaux professionnels de santé, en les dotant de tous les moyens de protection disponibles. Mais les volontaires, compte tenu des risques encourus, ne seront sans doute pas assez nombreux. Dans l'idéal, il faudrait former des dizaines de milliers de personnes potentiellement menacées à se protéger elles-mêmes – ce que dans certains pays, pour des raisons religieuses ou politiques, elles refusent de faire.

    A terme, il faudra prévoir que, même si la prolifération de l'épidémie est ralentie, celle-ci deviendra endémique, notamment en Afrique de l'Ouest. ce qui signifiera que le virus sera présent dans l'ensemble des populations, ne se manifestant que par vagues. En théorie un virus aussi contagieux continue à se répandre jusqu'au moment où toutes les personnes exposées sont mortes ou se sont immunisées spontanément.

    Certains hommes politiques, en Europe, dont l'un très connu en France que nous ne nommerons pas, estiment que le virus est une réaction naturelle à la surpopulation dans certaines zones du monde dont l'Afrique, et qu'il faut laisser faire. Dans les réseaux sociaux se tient un autre discours: tout ceci résulte de campagnes alarmistes montées par les laboratoires de santé (la « big pharma »). On ne nous refera pas le coup de la grippe H5N1, affirment ces bons esprits. Mais lorsque les uns et les autres réalisent qu'eux-mêmes ou leurs intérêts immédiats pourraient être victimes du virus, ils changent de discours.

    Pourquoi alors ne pas investir les milliards qui seront de toutes façons dépensés en conséquence de la pandémie au profit de recherches sur les vaccins. Les spécialistes répondent que, même si certaines souches vaccinales semblent prometteuses, il faudra de nombreux mois avant de les produire et de les diffuser en quantités industrielles. Vacciner 50% de la population pourrait suffire à stopper l'épidémie, mais d'ores et déjà cela voudrait dire vacciner des millions ou dizaines de millions de personnes dans les pays pauvres – ce qui est impossible, ne fut-ce que par les vaccins ne sont pas encore au point.

    Quant à interdire ou fortement limiter les transports aériens, les agents propagateurs de virus les plus actifs, aucun spécialiste ne le conseille. Il en découlerait un blocage généralisé des échanges, dont en tout premier lieu ceux intéressant les personnels de santé. Il en résulte que des modèles de propagation du virus établis récemment montrent qu'en Afrique, les pays les plus à risque sont en Afrique le Ghana et la Gambie, et hors d'Afrique la Belgique, la France et les Etats-Unis.

    Une systémique des virus

    Pour en revenir à notre propos initial, concernant la propagation du virus du djihad dans les pays du Moyen Orient, les spécialistes des épidémies considérées comme des phénomènes systémiques affectant l'ensemble du monde connecté d'aujourd'hui pourront faire d'intéressantes études comparatives. Il en sera de même des spécialistes de la mémétique, ayant déjà démontré que les mêmes, qu'ils soient bénéfiques pour la société ou mortels (tel que l'envie d'égorger un prétendu infidèle) se propagent dans les sociétés anthropotechiques selon des modes viraux très voisins de ceux responsables de la grippe et aujourd'hui d'Ebola. La science a encore beaucoup de choses à apprendre.

    Jean Paul Baquiast (Europe solidaire, 24 septembre 2014)

     

    Références

    * Résolution 2177 du Conseil de Sécurité http://www.un.org/en/ga/search/view_doc.asp?symbol=S/RES/2177%20%282014%29 18 septembre 2014

    * Communication de l'OMS devant le Conseil de Sécurité http://www.who.int/dg/speeches/2014/security-council-ebola/fr/

    * Mission de l'ONU pour les réponses d'urgence à Ebola http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=48760#.VCLH-hZWKcH

    Modèle pour évaluer les risques d'expansion de l'épidémie http://currents.plos.org/outbreaks/article/assessing-the-international-spreading-risk-associated-with-the-2014-west-african-ebola-outbreak/
    Voir notre article précédent en date du 29/08  http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2014/148/ebola.htm

     

     

     

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  • Les Européens se découvrent un troisième ancêtre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un article intéressant de JP Fritz, cueilli sur le site du Nouvel Observateur et consacré aux origines des Européens...

     

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    Reconstitution corporelle d'Ötzi, l'homme des glaces

    Les Européens se découvrent un troisième ancêtre

    Jusqu'ici, on avait une idée assez simple de l'évolution de l'Homme moderne en Europe. Il était arrivé en deux vagues : la première, voici environ 45000 ans. Venus d'Afrique, ces chasseurs-cueilleurs ont coexisté avec une autre espèce, l'Homme de Néandertal jusqu'à l'extinction de celui-ci, tout en se croisant avec lui de manière épisodique : l'ADN de l'ensemble des humains hors Afrique contiendrait en effet 2% de gènes Néandertaliens.

    La seconde vague, toujours bien connue jusqu'ici, c'est celle des premiers agriculteurs. Ceux-ci sont venus du Moyen-Orient, il y a à peu près 8 à 9000 ans. Ces porteurs de nouvelles technologies se sont donc installés sur les terrains de chasse de leurs prédécesseurs, se mélangeant avec eux, formant ainsi ce que l'on pensait être l'origine des humains d'Europe.

    C'était compter sans les analyses d'ADN, de plus en plus précises. Aujourd'hui, une étude réalisée par une équipe internationale emmenée par Iosif Lazardis, du département de génétique de l'école de médecine de Harvard (USA), est publiée dans la revue Nature. Elle révèle qu'une troisième vague de migration, les Eurasiens du nord, s'est ajoutée aux deux précédentes. Et ce n'est pas tout : cette ethnie aurait également apporté sa contribution au patrimoine génétique des tribus qui ont traversé le détroit de Bering pour rejoindre le continent américain, voici 15000 ans, et dont les descendants sont aujourd'hui les Indiens d'Amérique.

    L'étude a pu détecter une "transition génétique abrupte entre les chasseurs-cueilleurs et les agriculteurs, reflétant un mouvement migratoire majeur en Europe, en provenance du Moyen-Orient", explique David Reich, professeur de génétique à l'école de médecine de Harvard et l'un des co-auteurs de l'étude. En revanche, l'ADN nord-eurasien n'était présent chez aucun d'entre eux, ce qui laisse penser que ces peuplades sont arrivées dans la région plus tard.

    Des traces de Nord-Eurasiens... en Sibérie

    Concernant les humains actuels, "pratiquement tous les Européens ont des ancêtres dans les trois groupes", explique l'étude. La différence est dans les proportions. Les actuels Européens du nord ont davantage d'ancêtres chasseurs-cueilleurs, jusqu'à 50% chez les Lituaniens, et les Européens du sud ont davantage d'ancêtres agriculteurs.

    La proportion d'ancêtres Nord-Eurasiens est plus faible que les deux autres groupes, jamais plus de 20%, et ce dans toute l'Europe, mais elle existe dans tous les groupes, ainsi que dans certaines populations du Caucase et du Proche-Orient. Pour les chercheurs, "une profonde transformation a dû se produire dans l'ouest de l'Eurasie après l'arrivée des agriculteurs".

    Qui étaient ces Nord-Eurasiens qui font donc partie des ancêtres des Européens ? Jusqu'il y a peu, c'était une "population fantôme", dont on n'avait pas trouvé de présence à part dans nos gènes. Mais au début de cette année, un groupe d'archéologues a trouvé les restes de deux d'entre eux... en Sibérie, ce qui va permettre d'étudier plus précisément leurs liens avec les autres groupes humains.

    L'équipe a également pu démontrer que les humains de la seconde vague, celle des agriculteurs venus du Proche-Orient, et leurs descendants européens peuvent faire remonter leur arbre généalogique jusqu'à une autre lignée, jusqu'ici inconnue, "d'Eurasiens de base". Cette lignée se serait séparée des autres groupes non-africains avant qu'ils se séparent les uns des autres, soit avant que les Aborigènes australiens, les Indiens du sud et les Indiens d'Amérique ne se soient divisés.

    Il reste encore beaucoup de questions en suspens : on ne sait pas, par exemple, quand les anciens Nord-Eurasiens sont arrivés en Europe. On n'a pas non plus retrouvé d'ADN des "Eurasiens de base".

    Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont collecté et étudié l'ADN de plus de 2300 personnes (contemporaines) dans le monde, et l'ont comparé avec celui de neuf anciens humains, retrouvés en Suède, au Luxembourg et en Allemagne. Il s'agissait de chasseurs-cueilleurs, qui vivaient voici 8000 ans, avant l'arrivée des agriculteurs, et de l'un de ceux-ci, datant d'environ 7000 ans. Ils ont également incorporé à leur résultats des recherches précédemment effectuées, comme celles sur "l'homme des glaces", Ötzi, découvert dans les Alpes en 1991.

    JP Fritz (Chroniques de l'espace-temps, 18 septembre 2014)

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  • Comment les labos nous rendent fous...

    « Entre 1979 et 1996, on a multiplié par sept, en France, le nombre de diagnostics de dépression. Cela ne veut pas forcément dire qu'il y avait sept fois plus de déprimés, mais qu'on a abaissé le seuil de tolérance sociale par rapport aux anomalies de comportement. Pourquoi ? Parce que nous sommes, de plus en plus, dans une société de contrôle. On assiste à une médicalisation de l'existence. » Roland Gori, entretien donné au quotidien Le Monde (13 mai 2005)

     

    Les éditions de La Martinière viennent de publier une enquête de Cédric Morin intitulée Comment les labos nous rendent fous. Cédric Morin est journaliste, spécialisé notamment dans les questions de santé et travaille depuis au mensuel Que choisir.

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    " Cette enquête raconte comment les labos pharmaceutiques font de maladies avérées, mais relativement rares, un risque général de santé publique et rendent pathologiques des maux normaux de l’existence. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, la recherche pharmaceutique en santé mentale stagne. Pourtant le nombre de patients traités pour des dépressions a été multiplié par 15 en 40 ans, si bien qu’un Français sur quatre consomme des psychotropes au cours d’une année. De nombreuses études scientifiques ont démontré l’efficacité douteuse, parfois la dangerosité de ces traitements, mais sans changement, car les laboratoires ont la main sur le secteur de la recherche et étouffent les études défavorables. Sous l’impact de l'industrie pharmaceutique, la timidité devient un "trouble de l’anxiété sociale", les tensions familiales sont le syndrome "du tigre en cage" ou celui "de l’aliénation parentale"… Le nombre de maladies mentales répertoriées par le DSM, le manuel international de classification des troubles mentaux, est passé de 77 à 525 depuis 1952 ! Les liens financiers de ses rédacteurs avec les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas un secret. Le processus de mise sur le marché d’un nouveau médicament est toujours le même : un laboratoire pharmaceutique finance une étude scientifique et des médecins comme porte-paroles. Au préalable ou ensuite, la pathologie est reconnue par le DSM, puis un traitement est lancé, avec des campagnes marketing ciblées sur le grand public et les médecins prescripteurs. Cette pratique théorisée par l’un des grands maîtres du marketing américain, Vince Perry porte un nom : la vente (ou fabrication) de maladies. "

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  • Quelque chose en nous de Neandertal...

    Nous reproduisons ci-dessous un article cueilli sur Metamag et extrait du site Hominidés, qui évoque les dernières découvertes concernant les liens entre le génome des populations originaires d'Eurasie et celui de l'homme de Neandertal.

     

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    Néandertal, on se rapproche de plus en plus !


    Peau, fertilité, diabète… Comment notre patrimoine génétique commun avec Néandertal peut avoir un impact ? Deux études confirment simultanément que nous partageons globalement plus que 3% de gènes en commun...

    Depuis la découverte en 2010 que les Néandertaliens se sont génétiquement rencontrés avec nos ancêtres, des scientifiques tentent de mesurer comment cette part d’ADN commun peut avoir un effet sur nous, aujourd'hui. Deux nouvelles études sont publiées qui retracent l'histoire génétique de Néandertal et donc un peu la nôtre… Ces études mettent en évidence un certain nombre de gènes qui pourraient avoir une importance médicale aujourd'hui.


    Retour sur 15 000 ans de vie commune !

    Les derniers Néandertaliens se sont éteints il y a 30 000 ans. En Europe, on estime que Néandertal et Homo sapiens ont donc cohabité pendant 15 000 ans. En 2010 une étude génétique (menée par Svante Pääbo, Institut Max Planck) a démontré que les deux espèces avaient eu plus que des contacts de voisinage. Des rencontres très « humaines » avaient permis une certaine mixité qui se retrouvait dans notre ADN. Le génome d’Homo sapiens est donc commun avec celui de Néandertal à hauteur de 1 à 3 %. Plus exactement ce partage se retrouve dans toutes les populations actuelles, à l’exception notable de celles originaires d’Afrique.

    Collectivement nous partageons 20% d’ADN commun avec Néandertal mais moins de 3% à titre individuel…  
    La première étude a été réalisée par des généticiens du Département des sciences du génome (Université de Washington),  Benjamin Vernot et Joshua M. Akey. Les résultats ont été publiés dans Science Express, sous le titre Resurrecting Surviving Neandertal Lineages from Modern Human Genomes.
    Les chercheurs ont comparé les données de séquençage du génome de 665 individus en provenance d'Europe et d'Asie de l'Est. Ils ont pu démontrer que plus de 20% du génome de Néandertal survit dans l'ADN de nos contemporains (hors Afrique). Ce qui n’est pas incompatible avec le fait qu’un seul individu ne partage que 1 à 3% avec Néandertal.
    Leurs résultats montrent que d'importantes quantités de séquences d'ADN néandertalien (ou d’autres hominidés disparus) pourraient être identifiées en se basant sur l’ADN des Homo sapiens actuels. En effet, sur notre population, des données presque infinies pourraient être répertoriées en tenant compte des particularités individuelles, les « parties communes » d’ADN avec Néandertal n'étant pas les mêmes pour tous les individus.
    Pour Benjamin Vernot, "dans l'avenir, je pense que les scientifiques seront en mesure d'identifier l'ADN des autres hominidés éteints, tout en analysant les génomes humains modernes».

    L’ADN de Néandertal comme source de diversité et de résistance 

    Un équipe internationale de scientifiques (Harvard Medical School et l'Institut Max Planck) a comparé le génome de Néandertal avec les génomes de 1 004 individus. Elle a ainsi pu identifier des segments spécifiques de l'ADN de Néandertal dans le génome de chaque individu. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Nature.
    Ils ont reconnu certains gènes néandertaliens que l’on retrouve souvent dans la population actuelle et d’autres beaucoup moins fréquents. Tous ces gènes communs sont, il faut le rappeler, uniquement retrouvés dans les populations actuelles hors Afrique. Ceci indique que les gènes encore présents ont été conservés parce qu’ils apportaient un avantage. Pour le Dr Reich, co-auteur de l’étude, « cela prouve que ces gènes ont été utiles pour les non-africains dans l'adaptation à l'environnement» quand ils ont conquis le continent européen et asiatique.

    Un autre membre de l’équipe, le Dr Akey, ajoute que les gènes qui ont permis à Néandertal de s’adapter au climat moins ensoleillé et plus froid de l’Eurasie ont pu apporter un réel avantage aux Homo sapiens.

    De la même manière, certains des gènes néandertaliens qui ont résisté jusqu'à aujourd'hui peuvent avoir une influence sur la santé des gens. Le Dr Reich et ses collègues ont ainsi identifié neuf gènes néandertaliens chez l’homme actuel qui sont connus pour augmenter ou réduire le risque de diverses maladies, dont le diabète et le lupus.

    Plus le génome de Néandertal est décortiqué et étudié, plus il se rapproche de nous.

    C.R. (Hominidés, 30 janvier 2014)

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  • Vers l'africanisation de la France ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Falko Baumgartner, cueilli sur le site Les 4 vérités, dans lequel l'auteur se livre à une analyse éclairante des données épidémiologiques françaises concernant la détection de la drépanocytose chez les nouveaux-nés. La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui concerne quasi-exclusivement les population extra-européennes, et en particulier les populations d'origine africaine.

     

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    L'africanisation de la France

    Géographiquement, la France se trouve en Europe, mais démographiquement, le pays se glisse rapidement vers l’Afrique, comme des données récentes nous l’indiquent. La France, à l’encontre des États-Unis, n’autorise pas les recensements ethniques, choisissant plutôt de suivre l’idéal d’une république sans couleur. Évidemment, tout cela ne change en rien la réalité ethnique sur le terrain, mais il est sûr que cela contribue à maintenir le peuple dans l’ignorance. Jusqu’à présent il n’existait que peu de chiffres officiels sur l’ampleur des populations immigrantes, d’une part, et des Français autochtones, d’autre part. Des renseignements utiles nous sont parvenus d’une source tout à fait inattendue: la médecine, nous signalant que nous pourrons enfin regarder d’un oeil suffisamment précis et sans préjugés la croissance massive de la population non-blanche en France.

     

    Depuis 2000, le pays mène un programme national de dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique, propre, pour la plupart, aux peuples non-européens. Pourtant, en raison de l’immigration du Tiers Monde, elle est devenue la maladie génétique la plus répandue dans la France d’aujourd’hui. Dans le but de fournir le plus tôt possible des soins contre la maladie, l’Institut de veille sanitaire a défini des groupes ciblés susceptibles d’être testés, dont la plupart sont des peuples d’origine africaine, de l’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que des Amériques. Un deuxième groupe ciblé consiste en des peuples d’origine proche- et moyen-orientale (la Turquie, la péninsule arabique et les pays arabes qui se trouvent entre les deux) et des Indes. Le reste consiste en des migrants d’un littoral relativement petit de l’Europe du Sud, à savoir le Portugal, l’Italie du Sud, la Grèce et les îles de Corse et la Sicile.

     

    Les nouveaux-nés en France sont définis comme « étant en danger de la drépanocytose lorsqu’au moins un parent vient d’une région à risque » où le gène responsable sévit. La politique nationale de dépistage basée sur l’origine ethnique des parents nous permet de voir l’entière portée de la démographique non-blanche en croissance rapide au sein de la population française:

     

    En 2000, 19% de tous les nouveaux-nés en France métropolitaine avait au moins un parent originaire des régions susmentionnées. Ce chiffre est monté à 28,45% en 2007 et jusqu’à 31,50% en 2010, soit, en tout, 253.466 nouveaux-nés sur 805.958. Autrement dit: en une décennie, le nombre de bébés (en partie) non-européens en métropole est passé d’un cinquième à presque un tiers.

     

    L’étude médicale nous fournit encore plus de données, à savoir une analyse par région (voir la carte ci-dessous). On y apprend qu’en 2010, 60% des nouveaux-nés en Île-de-France, essentiellement Paris, descendaient de non-européens. En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où le Front National de Le Pen est particulièrement fort, la proportion des non-blancs était de 43,2%; en Languedoc-Roussillon voisin, 41,6%. Le taux le plus faible était de 5,5%, en Bretagne. Dans chacune des vingt-deux régions de la France métropolitaine la proportion des nouveaux-nés issus de l’immigration a augmenté entre 2007 et 2010.

     

    Que peut-on opposer à ces chiffres? Pas grand-chose, en effet: ils justifient toutes les apparences. Si les auteurs de l’étude affirment que le dépistage des nouveaux-nés ne se fait pas universellement, ils considèrent les cas omis comme étant « relativement rares ». Ceux-ci, dans tous les cas de figure, ne réduiraient pas, mais augmenteraient la proportion de bébés non-blancs dans la population. Il ne reste que les immigrants de l’Europe du Sud, qui ne sont pas inclus à titre indépendant dans les statistiques, comme le facteur inconnu dans ces calculs. Combien sont-ils dans le groupe ciblé? Faut-il réviser à la baisse de façon significative le nombre de bébés non-blancs pour accommoder leur part dans le groupe ciblé? Je répondrais que ça ne changerait en rien la tendance: quoiqu’il y ait, selon les données, des millions de descendants des peuples italiens en France, la plupart d’entre eux sont là depuis des générations. Pourtant, le dépistage, si je comprends bien, a été réservé aux bébés dont le père et/ou la mère vient/viennent d’une des régions à risque. Il ne comprend donc que l’immigration récente.

     

    Les auteurs de l’étude médicale eux-mêmes ne laissent pas de doute sur ce qu’ils considèrent comme la cause principale de la montée de la drépanocytose. Ils l’attribuent, carrément, à la hausse de l’immigration africaine ou, pour les citer: « le résultat de la croissance de la population dans les régions afro-antillaises du DOM, et maintenant de l’immigration essentiellement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne en France métropolitaine. »

     

    Or, mon souci, ce n’est pas l’évolution de la drépanocytose, en tant que maladie, mais le déclin démographique subite de la France blanche que ces chiffres démontrent, et l’interdiction au droit d’en parler dans le climat multiculturaliste qui sévit actuellement en Europe.

     

    Comme je suis politologue de profession, je regarde avec envie ces scientifiques médicaux, biochimistes, et génétistes libres – sans l’entrave du langue de bois et apparemment totalement inconscients des implications retentissantes de leurs statistiques – discuter sur ce qui revient pour le moins au changement démographique le plus profond que la France ait connu depuis la conquête par les Francs et la création de l’État français lui-même.

     

    C’est frappant: on n’a qu’à remplacer « bébés ciblés » avec « nouveaux-nés afro-orientaux », puis regarder la carte de la population testée en France, pour avoir une idée assez complète de ce que la France des Lumières refuse depuis longtemps de communiquer à son peuple: que la France blanche, la France originale, la France qui a fait la France, est en voie de disparition progressive, faisant  place à une société hybride eurafricaine. L’immigration massive est devenue autodestructrice pour le pays de Voltaire. On pourrait soutenir que même les immigrants en tirent des rendements décroissants: plus la France disparaît, et moins le pays retient le caractère qui les avait attirés en premier lieu.

     

    Lorsque j’ai dit « assez complète », ce n’était pas entièrement exact. La situation démographique de la France blanche est, en vérité, encore pire pour deux raisons: premièrement, mon analyse n’a pas encore abordé le sujet des départements d’outre-mer occupés depuis toujours par des populations d’ethnies diverses. En incluant ces nouveaux-nés, qui sont dans leur totalité soumis à un dépistage de la drépanocytose, la portion des naissances non-blanches pour toute la France monte à 34,6% (292.041 nouveaux-nés). En second lieu, les chiffres de dépistage ne comprennent pas tous ces groupes d’immigrants non-européens qui ne sont pas génétiquement prédisposés à la drépanocytose, comme les Asiatiques orientaux et les Hispaniques. Lorsqu’on y ajoute leurs taux de naissances, la proportion des Français de race blanche se trouve encore réduite d’une quantité inconnue.

     

    L’ironie amère c’est que ces chiffres sur la population laissent entendre que la France a été plus radicalement transformée par ses anciennes colonies qu’elle ne les a elle-même transformées. À l’encontre de la Grande Bretagne, son rival maritime, la France n’a jamais réussi son entreprise coloniale. Sa seule colonie permanente notable c’est le Québec auquel elle n’a envoyé que dix mille colonisateurs au plus. S’il y a une « revanche des colonies », comme prétendent ces gauchistes dont l’égo se gave de la culpabilité de l’Occident, il n’y a aucun doute que la France en reçoit plus que son dû.

     

    Comme l’Amérique, la France a toujours été fière de se présenter au monde entier comme la championne des valeurs républicaines modernes et « culturellement neutres ». Sa réussite historique à faire rayonner ses Lumières partout dans le monde est indéniable. Mais ce rôle de phare l’a aveuglée aux effets négatifs qui se sont produits dans son propre pays: elle ne s’est jamais pleinement rendu compte que la propagation totale de ces idéaux ont en même temps engendré un citoyen culturellement et ethniquement éventré, un être dépossédé de ses propres racines, à qui le droit même de les posséder est interdit. Elle n’a jamais tout à fait compris qu’un sens fort de l’identité culturelle et ethnique n’est pas l’ennemi des valeurs démocratiques, mais plutôt leur complément nécessaire et naturel. Elle a oublié que la Révolution française, son cadeau offert au monde démocratique, n’a pas été créée dans un vide ethnique et culturel, mais par un peuple doué d’une identité et d’une histoire: une identité blanche européenne.

     

    Il se peut donc que ce ne soit pas une coïncidence que la France, comme l’Amérique, est parmi les premiers pays occidentaux à être victime démographique de son propre déni de culture et ethnie. Dans un sens, le cercle historique est bouclé: ce que la France, au départ, exportait comme une idée: la république radicalement déculturée, la laisse désormais sans les moyens de faire face à sa rapide déeuropéenisation – la révolution dévore ses enfants, pour de bon.

    Falko Baumgartner (Les 4 vérités, 31 juillet 2013)


    Sources

    J. Bardakdjian-Michau, M. Bahuau, D. Hurtrel, et al.: « Neonatal screening for sickle cell disease in France », in Journal of Clinical Pathology, January 2009, Volume 62, Issue 1, Pages 31-33 (http://jcp.bmj.com/content/62/1/31; également disponible en format pdf à:

     

    http://hailtoyou.files.wordpress.com/2012/10/neonatal-screening-for-sickle-cell-disease-in-france1.pdf)

     

    J. Bardakdjian-Michau, M. Roussey: « Le dépistage néonatal de la drépanocytose en France » (Newborn screening for sickle cell disease in France), in Bulletin épidémiologique hebdomadaire: « La drépanocytose en France: des données épidémiologiques pour améliorer la prise en charge » (Sickle cell disease in France: epidemiological data to improve health care management), July 2012, Issue 27-28, Pages 313-317 (http://www.invs.sante.fr/pmb/invs/%28id%29/PMB_10831)

     

    Traduit de l’anglais par Tiberge (http://galliawatch.blogspot.com)

     

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