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Points de vue - Page 310

  • « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » ...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Zentropa et consacré à la politique d'intimidation et de répression qu'a choisie le gouvernement pour tenter d'étouffer la protestation persistante des opposants au mariage homosexuel...

     

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    Le gouvernement joue la carte de la répression

    Excédé par l’ampleur, et surtout la persistance, de la contestation de la loi Taubira sur le mariage et l’adoption homosexuels (contestation qui, progressivement, dépasse ce cadre et se mue en refus général de la politique gouvernementale…), François Hollande et ses ministres ont clairement choisit la carte de a répression et de « l’exemple » visant à « casser » le mouvement.

    Ainsi, on a pu assister en France à une multiplication sans précédent des arrestations, des gardes à vues (et des prolongations de celles-ci), des comparutions immédiates et mêmes des incarcérations, et ce sous les motifs les plus fallacieux, voir les plus ubuesques. Le fumigène brandit par le militant ayant fait irruption sur le cours central lors de la finale de Roland Garros est ainsi devenu une « arme par destination » qui a valu au jeune homme plus de 72 heures de rétention et d’interrogatoires.

    Habituellement si passive et laxiste face aux hordes multiethniques des banlieues, la police prétendument nationale se montre subitement d’un rigorisme inflexible et d’une redoutable efficacité. Comme quoi « l’insécurité » ne subsiste que parce qu’elle sert de nombreux intérêts intérêts…

    Le caractère purement politique de l’actuelle répression est aisément démontré par l’invraisemblable disproportion entre le traitement subi par les jeunes activistes du « printemps français » et celui habituellement en usage dans l’univers juridico-policier français. Le cas plus emblématique est bien évidemment celui de Nicolas Bernard Buss condamné à deux mois de prison ferme et immédiatement déféré, dans un pays où la surpopulation carcérale est endémique et où les peines de moins de un an, même lorsqu’il s’agit de drogue ou d’agression sexuelle, ne sont presque jamais effectuées faute de place.

    Ainsi en début d’année, 82 000 peines d’emprisonnement restaient «en attente d’exécution», et on a pourtant trouvé de la place pour embastiller d’urgence le pauvre Nicolas, coupable de faits gravissimes telles que « le refus de prélèvement ADN » et une prétendue « rébellion » face aux forces de l’ordre. Quiconque connaît la réalité de la société française, et notamment de ses zones de non-droit où des multirécidivistes trafiquent, violent, agressent et caillassent la police sans être jamais sérieusement inquiétés, ne peut que hurler de rire et de dégoût face à cette décision inique de placement en détention du jeune Nicolas, étudiant de 23 ans. Un décision d’autant plus scandaleuse qu’au regard de la composition ethnique des prisons françaises, tout séjour carcéral pour un « français de souche », qui plus est étiqueté « facho », est synonyme de double peine et d’enfer assuré. Cette incarcération représente ni plus ni moins un retour aux « lettres de cachets » pourtant tant conspuées par les petits profs gauchistes lorsqu’il s’agissait de dénoncer le caractère autoritaire de la monarchie.

    Cette claire tentative d’intimidation politique à l’encontre de militants qui n’ont pourtant à leur « actif » que des délits totalement mineures quand ils ne sont pas inexistants (aucune destruction de bien privés, pas de blessés, ni vols ou dégradations…) est rendue possible en France par le fait que la magistrature est actuellement colonisée par des militants d’extrême-gauche issus du Syndicat de la Magistrature, syndicat représentant plus de 30% des magistrats et disposant de « fiefs » à Paris, Bordeaux, Amiens…. (Belle justice d’ailleurs où vous n’écoperez pas des mêmes selon les villes où vous êtes jugés!) Un syndicat qui s’est récemment rendu célèbre par la révélation de la présence dans ses locaux d’un «  mur des cons » sur lequel était affiché les portraits de diverses personnalités de droite et même de certaines victimes ou parents de victimes ayant la mauvaise idée de ne pas partager l’inclination idéologique de ces petits juges. On imagine aisément, en voyant cela, l’impartialité de ces magistrats qui sont avant tout des militants politiques au service de leur cause.

    Le message est en tout cas très clair. Comme au bon vieux temps de la Terreur, qui reste le fondement ontologique de cette république faible avec les forts et forte avec les faibles : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » et la volonté du Pouvoir saura toujours s’imposer au Droit quand il s’agit de punir les impudents qui se permettent de le contester.

    Xavier Eman (Zentropa, 23 juin 2013)

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  • L'accord transatlantique : un marché de dupes...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente analyse de Jean-Michel Quatrepoint sur Xerfi Canal consacrée à l'accord de libre-échange transatlantique....

    Journaliste spécialiste des questions économiques, Jean-Michel Quatrepoint a dernièrement publié un ouvrage intitulé Mourir pour le Yuan ? Comment éviter une guerre mondiale (François Bourin, 2011).

     

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  • Rencontre avec Hervé Juvin...

    L'équipe de Pro Russia Tv nous propose un entretien d'une heure avec l'économiste Hervé Juvin, auteur du remarquable essai intitulé Le renversement du monde (Gallimard, 2010).

     

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  • Qui est le vainqueur de Villeneuve sur Lot ?...

    Au-delà du simple commentaire du résultat du premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, Eric Zemmour, dans cette chronique de RTL diffusée le 18 juin, analyse avec brio les tendance de fond que cette élection révèle...

     


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : qui est le... par rtl-fr

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  • La vie sous vide...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Romaric Sangars, cueilli sur Causeur et consacré à l'hygiénisme puritain qui s'est abattu sur la société. Romaric Sangars anime avec Olivier Maulin le Cercle Cosaque.

     

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    La vie sous vide

    Le génial et sphérique Chesterton exposait déjà parfaitement, il y a plus d’un siècle, comment l’hygiénisme est au fond une morale de malade, de grabataire, puisque l’obsession de préserver sa santé n’intéresse que celui qui l’a fragile, l’homme sain, au contraire, s’occupant surtout de savoir où jeter sa force. Or comment ne pas remarquer que le Nouvel Ordre Moral est tout entier un hygiénisme appliqué à toutes les sphères de l’existence ? Préserver absolument la santé physique de la population en l’empêchant de boire, de conduire ou de fumer ; préserver toujours les délicates sensibilités des cohortes victimaires : à tous les degrés, nous vivons dans une atmosphère désinfectée. Comme à l’hôpital et à la morgue.
    L’homme moderne, qui a une mentalité de vieillard atteint d’Alzheimer, oublie toujours les premières des évidences : il s’imagine avoir renversé des interdits sans voir qu’il n’a fait, comme ses ancêtres avant lui, que les déplacer en fonction de son nouveau sens du sacré. Son sacré, c’est la marchandise, y conformant ses mœurs, il promeut l’échange maximal des corps sur un mode contractuel et hygiénique. Selon ces nouvelles données, on a enjoint à ma génération, non pas de ne pas baiser hors mariage, mais de ne pas baiser hors capote. « Sortez couverts ! » ânonnaient benoîtement, avec un sourire complice égrillard, les G.O. du Nouvel Ordre Moral, dès que nous eûmes atteint l’âge de foutre. Cette antienne m’écœure encore. Dire qu’on a osé seriner une telle phrase à des jeunes gens dont les lointains ancêtres défiaient nus les légions romaines… Si le mot était autorisé, j’oserais dire qu’on mesure à ça le déclin d’une race. Mais il ne l’est pas.
    L’« amour sans risque », le « safe sex » – autant salir la langue anglaise puisque le puritanisme est l’une des tares qu’elle a divulguées – voici l’idéal visé. On dirait un oxymore. Comme si l’amour n’était pas précisément le risque majeur qu’un individu est sommé de courir pour donner quelque prix à son existence. Qu’on s’entende, je n’encourage nullement l’irresponsabilité ou la propagation concertée du SIDA. Je note simplement qu’en ayant extrait du sexe sa faculté à donner la mort ou la vie, on en a désamorcé la charge. Je remarque au passage qu’avoir mis sous cellophane la puissance phallique ne peut pas demeurer sans conséquences symboliques graves. Je m’insurge contre le fait que, formellement, on ait encouragé une jeunesse, non pas à prendre des risques dignes de sa grandeur possible, mais à n’en prendre aucun comme si tout était déjà joué sans elle, et au prétexte de régenter sa vie amoureuse.
    La capote est un symptôme, je n’en nie pas l’utilité, je récuse la morale que cette peau de latex véhicule. Les papes et les barebackers ont ceci en commun qu’ils ont enfreint l’ultime tabou en relativisant la condom solution, c’est-à-dire la solution marchande à la problématique sexuelle. « Nous voulons que le sexe continue à prendre le risque de vie ! », clamaient les premiers, « Nous voulons que le sexe continue à prendre le risque de mort… », murmuraient les seconds. « Ce n’est pas rentable du point de vue de la consommation, c’est dangereux et ce n’est pas contrôlé ! », répliquaient traumatisés, furieux, une torche à la main, les Justes homologués. Mais la capote n’était qu’une fenêtre de tir, il faut analyser la mitraille qu’elle permet de déverser, dérouler jusqu’au bout ce que l’idéologie tente de faire passer par ce biais avec autant de vaseline. Forcer le totem à parler. « Faire mine de vendre du cul pour mieux dégoûter du risque », voilà ce qu’il dit, le totem, voilà ce qu’il a dans le réservoir. Or qui supprime le risque, supprime la responsabilité, c’est-à-dire la liberté souveraine. Et l’on se retrouve avec une morale d’esclave certifiée aux normes.
    Un athlète qui ne boit pas ce soir parce que demain il doit vaincre, cultive sa force en vue d’un acte précis. Un avorton post-moderne, lui, ne préserve sa santé qu’en tant que capital, pour elle-même, pour sa jouissance et son confort d’être atrophié, il aménage au mieux sa cellule. Et cette mentalité timorée, avaricieuse, frigide, elle ne se contente pas d’attaquer les individus, elle avorte également le débat public. Le cache que l’ancienne morale plaçait sur la question sexuelle a été déplacé par la nouvelle sur la question raciale. C’est toujours la hantise des origines, mais qui travaille autrement. Les enfants ne naissent plus dans les choux, ils naissent « citoyens du monde ». Si ça vous amuse… L’ennui, c’est que l’obsession anti-raciste a reconfiguré tout le champ de la parole. À partir des traumas compréhensibles des Noirs ou des Juifs, tout le monde a fini par se sentir stigmatisé pour un oui ou pour un non.
    Morale de névrosés, et encore morale d’esclave. Autrefois on se vantait des prouesses de ses ancêtres, pas de leurs humiliations. Ces dernières, on avait même tendance à vouloir les oublier au plus vite plutôt que d’exhiber partout ses plaies en vue de culpabiliser l’adversaire, ou le simple voisin. Résultat : il devient impossible d’avoir un débat franc et loyal au bal des pleureuses. Tout propos est inconvenant. La moindre apostrophe est obscène. Il est loin le temps où l’on s’injuriait pour le plaisir d’aiguiser la langue, où l’on pousser facilement au duel et où, le bras en écharpe, il arrivait qu’on trinque ensuite avec son adversaire. C’est que la liberté et la responsabilité qu’elle implique, voilà qui entraînait assez naturellement une forme de désinvolture supérieure. L’homme libre a les moyens de se l’autoriser. Seul le zombie se crispe à la première égratignure.
    Il a tort le zombie, parce que de toute manière, il est déjà mort. Et cette morale de la préservation n’est que l’éthique des cadavres, le prophète nazaréen nous avait pourtant prévenu : « Celui qui veut garder sa vie la perdra ! » Mais nous, nous voulons la retrouver cette vie alors, après avoir vomi votre moraline, comme disait Rimbaud : « Ô Justes, nous chierons dans vos ventres de grès ! »

    Romaric Sangars (Causeur, 16 juin 2013)

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  • Les impostures du « marketing territorial » ...

    Nous reproduisons ci-un excellent point de vue de J.H. d'Avirac, cueilli sur Polémia et consacré à ces publicitaires, grassement payés par les exécutifs territoriaux, qui arrasent le patrimoine identitaire de nos villes et de nos régions...


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    Les impostures du marketing territorial

     

    Territoires à vendre

    Depuis trois décennies, les « territoires » cherchent à se vendre… se vendre à des investisseurs, des touristes ou des populations actives candidates à la migration, se vendre à leurs administrés. Cette hystérie marketing masque en fait un défaut de légitimité des collectivités, qui ont tendance à en rajouter d’autant plus en matière de communication que leur ancrage est faible et leur histoire inexistante. C’est évidemment le cas pour bon nombre de régions administratives françaises.

    Rappelons simplement à cet égard que notre beau pays jacobin doit être le seul au monde à avoir confié, à la fin des années 1950, à un haut fonctionnaire commissaire général au Plan le découpage (depuis Paris) de nos belles provinces… évacuant de facto toute considération culturelle ou identitaire vécue comme contre-productive d’un point de vue administratif et économique, voire suspecte d’un point de vue politique. La création de collectivités « jeunes », désincarnées, artificielles a immédiatement suscité chez les élus, toujours prompts à saisir un drapeau même vide de sens, une volonté de création de notoriété, matérialisée par des budgets colossaux en matière de communication. Quelques années après… bis repetita, les intercommunalités, fraîchement collées entre les départements et la commune, venaient rajouter leur couche de gras au millefeuille hexagonal, avec les mêmes dérives, les mêmes réflexes, les mêmes logos et la même rhétorique. Enfin, quelques strates supplémentaires, pays et, plus récemment, métropoles ont progressivement saturé le paysage et les espaces de communication publique au risque de diluer les identités réelles encore bien enracinées chez nos concitoyens.En 2011, les seules régions ont dépensé jusqu’à 150 millions d’euros en communication, avec des pointes à 10 € par foyer fiscal, sans parler, bien évidemment, des dépenses cachées (plus du double selon certaines sources) des multiples associations subventionnées moyennant la mise en place du logo et de la signature « corporate » de l’institution régionale et des opérations de relations publiques/politiques faisant partie du package.

     

    L’identité revue et corrigée par des communicants-idéologues

    Disons-le tout net : les blasons, les patois et autres traditions embarrassent quelque peu les publicitaires de tout poil, qui se penchent sur les problématiques de communication des territoires comme on se penche sur une nouvelle marque de dentifrice. C’est bien d’un embarras culturel qu’il s’agit : rompus aux techniques de communication lessivière, à la néophilie (nouveauté pour la nouveauté), au « faire-moderne », ces Parisiens inquisiteurs impitoyables de la ringardise provinciale franchissent parfois le périphérique pour aborder « les territoires » comme on découvre la Yakoutie, le Kamchatka ou la Terre Adélie. Nouveaux évangélistes, détenteurs du vrai, du beau et de la branchitude, ils viennent moderniser la province pour la rendre présentable sur la scène internationale. Leurs anglicismes impressionnent l’élu local, leur dégaine Yamamoto amuse mais force le respect, leur accent crée des complexes à l’Occitan de souche. Quant à leurs théories labellisées sciences-po, grande école de commerce ou Boston Consulting Group, affichées sous format power point dernier cri abondamment illustrées, elles ne peuvent être contestées par un élu local, qui affiche au mieux un bac+3 et qui, selon l’un de ces pubards parisiens, sera « surtout sensible aux images ». Et puis il y a ces postures marketing dégoulinantes de prétention, telle la « disruption », anciennement défendue par l’agence BDDP aujourd’hui reprise par TBWA, qui finissent par aboutir à des signatures institutionnelles dont la juxtaposition confine au ridicule : « Only Lyon », « Nantes Just Imagine », « L’Aisne it’s open », « Strasbourg Europtimist », « So Toulouse », « I’Amsterdam », « Montpellier unlimited »… pour faire branché, faire anglais et en mettre plein la vue à l’élu qui, de toute manière, ne comprend rien. Si une démarche réellement identitaire et parallèle voit le jour, tel que ce fut le cas en Bretagne ou en Alsace, on s’en inquiétera comme s’en inquiéta Joshua Adel (directeur du pôle lobbying et communication politique de TBWA Corporate), qui parle d’ « irruption d’un repli identitaire et de régionalisme »…Le patron de cette agence, qui a pourtant pignon sur rue, n’hésite pas, du reste, à en rajouter en matière idéologique. N’est-il pas, sur d’autres fronts, le délégué général de la Forge, « think tank » fondé par Benoît Hamon et Noël Mamère, au lendemain de la défaite de la gauche en 2007, pour réfléchir à une alternative dans un esprit gramsciste… la conquête des esprits devant précéder l’action politique ! On se pince !

    Voilà donc distillés au plus profond de nos provinces ignorantes, sous couvert de marketing territorial, de l’humanisme à deux balles, de la vigilance sur l’évidence et les menaces fantômes, de l’antiprovincialisme et de l’universalisme à tous les étages. L’identité devient diversité, les 4×3 valorisent les minorités, l’anglais stérilise le discours au nom de la quête de l’investisseur international, le différenciant s’efface devant le même. Un marketing de masse donc, qui s’oppose à un marketing de l’offre, qui, à l’inverse, partirait des incontournables spécificités des territoires pour nourrir un discours identitaire de simple bon sens, plus fédérateur pour les populations concernées, plus insolite et fascinant pour des publics-cibles extérieurs : une occultation organisée au nom d’une idéologie bien typée qui s’accommode fort bien d’un clientélisme des plus basiques.

     

    Consensus et soupe tiède

    Dans les services connexes du marketing territorial, les professionnels du genre ont un outil choc appelé « concertation », qu’ils servent à l’envi aux politiques locaux, tétanisés à l’idée de regrouper sous un même drapeau l’évêque et le marchand, les élus de tout bord, les territoires de tous niveaux, les associations et les institutions, les chambres consulaires et les francs-maçons, les agriculteurs et les femmes, les jeunes et les vieux, la presse et les amis politiques, toujours plus compliqués à gérer que les ennemis déclarés. C’est ainsi que des réunions-fleuves se mettent en place à grand renfort d’honoraires, aboutissant à une soupe tiède mais consensuelle… ce fameux consensus dont une illustre figure féminine de la politique britannique, récemment décédée, disait judicieusement qu’il est « ce que personne ne rejette, mais que personne ne croit ».

    Comment en est-on arrivé à ce niveau d’amnésie qui prive nos provinces de leur capital identitaire et les conduit à accepter les lieux communs les plus éculés du politiquement correct ? A titre d’exemple, et ce sera le dernier, était-il absolument nécessaire que l’agence de développement de Midi-Pyrénées, comme bon nombre de ses consœurs, utilise dans les salons professionnels un visuel mettant en scène la frimousse, du reste bien charmante, d’une petite fille noire évoquant plutôt spontanément la France d’outre-mer ? Au cas où vous ne l’auriez pas compris, ce qui doit primer en l’occurrence sur l’identité, c’est bien ce fameux message d’ouverture à la « diversité », censé incarner la marque de fabrique d’un territoire moderne. Ceci au risque de faire disparaître les aspérités, les typicités, les richesses et l’ADN d’une terre et de ses hommes, qui ont façonné notre pays… leur légitime fierté étant, par la volonté de quelques prétentieux experts, devenue suspecte.

     J.H. d’Avirac (Polemia, 13 juin 2013)

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