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Points de vue - Page 237

  • Jihadisme et rien-à-voirisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré à la cécité volontaire dont font preuve les hommes du système face à l'islamisme. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe vient de publier La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015).

     

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    Jihadisme et rien-à-voirisme

    "Rien à voir", "Pas d'amalgame", ces deux slogans sont devenus l'alpha et l'omega du discours officiel sur le jihadisme. On présuppose que les motivations de tueurs de janvier et novembre comme de tous leurs imitateurs obéissent à un besoin inavoué sans rapport avec le message du véritable islam. Du coup on voit des laïcs militants comme le ministre de l'intérieur qui nous expliquent en quoi consiste l' interprétation orthodoxe du Livre sacré et fassent l'exégèse.

    La religion "en soi" serait indemne de toute potentialité mortifère et d'ailleurs une pure affaire de vie privée comme le décide la laïcité républicaine ? Les jihadiste ne pourraient donc croire que le texte impose de tuer que sous l'effet d'une stupidité exceptionnelle (ils n'y comprennent rien et se laissent dicter des interprétations délirantes que par des manipulateurs qui profitent de leur solitude, de leur ressentiment, de leurs désirs inavoués, du manque d'autorité du père, ou de n'importe quelle explication qui exclue la religion). D'autres préféreront pimenter d'explications plus sociologisantes : la stigmatisation, la frustration, l'exclusion sociale qu'auraient subi ces malheureux. Les premiers ont tendance à préconiser de soigner les jihadistes, les seconds de créer un monde parfait, sans chômage ni pulsion identitaire, par exemple, où les causes structurelles du jihadisme disparaîtraient en même temps que toutes les aliénations.

    D'où une exception méthodologique surprenante : il est recommandé en sciences sociales de faire un lien entre la religion des gens et leur vote, leur sexualité ou leur pratique du capitalisme, mais pas avec la violence politique. Inversement, il est permis de mettre en rapport ladite violence jihadiste avec des pulsions sexuelles, de la solitude, du ressentiment social, des positions de classe, un imaginaire médiatique, les inégalités induites par la modernisation, mais il est tabou de soutenir qu'une des expériences anthropologiques les plus anciennes de l'humanité -se relier à des textes sacrés, mais aussi de se relier à une communauté de frères partageant le même code spirituel - puisse avoir aucun impact sérieux sur une guerre qui se dit sainte. Bref un mur conceptuel sépare religion "vraie" et politique.

    Le paradoxe n'est pas moins étonnant vu du côté adverse : les jihadistes passent leur vie à dire que ce qu'ils font résulte de l'impératif coranique et uniquement de cela, ils répètent la liste de leurs griefs historiques contre l'Occident, ils redisent que leur vision du monde ne laisse pas la moindre place pour une politique séparée de la religion, sinon comme crime. Et nous, nous leur disons que tout ce qu'ils racontent est faux, pire que c'est de l'islamophobie stigmatisante que de croire au moindre "rapport". Bref qu'ils sont débiles.
    - C'est ce que Pierre Birnbaum appelle avec drôlerie "rien-à-voirisme", et dont il fait la critique (de l'intérieur) dans sa version de gauche : être incapable de voir dans le religieux autre chose que le déguisement d'intérêts matériels (ceux des possédants qui imposent l'ordre religieux, ceux des dominés qui puisent dans leur foi une énergie révolutionnaire) mais dans tous les cas, n'y voir que des fariboles qui ne peuvent être crus que par des niais. La critique de Birnbaum est excellente et invite à renoncer à cette tradition de réduction du religieux à tout sauf le religieux' Si les acteurs agissent souvent pour des motifs qu'ils ne discernent pas eux-mêmes, ceux auxquels ils disent se soumettre ne peuvent pas être rangés dans boîte opium du peuple ou illusion idéologique sans rapport avec le débat.
    - Quant au pasdamalgamisme, il introduit une dimension stratégique : il s'agirait de faire la sourde oreille à tout ce que disent les jihadistes pour éviter de donner raison à ceux qui les écoutent pour de mauvais motifs. Puisque les islamophobes esentialisent la religion, en font une cause magique et font semblent de croire que les tueurs savent pourquoi ils tuent et que leur loi décide de leurs actes, ce doit être tout le contraire.

    L'alibi du déni s'ajoute ainsi à la pratique de la pseudo déconstruction pour suggérer un traitement psychologico-économico-pédago-médiatico n'importe quoi pour éviter de s'interroger sur les motivations explicites des jihadistes pour les remplacer par d'implicites fournies par des experts en sciences humaines. et des spécialistes de la sécurité.
    On notera que, suivant ce raisonnement, les pires des islamophobes seraient les jihadistes qui passent leur temps à affirmer que cela a à voir avec la religion (à vrai dire, ils passent leur temps à dire que tout a à voir avec la religion) et qui désirent ardemment être "amalgamés" avec leurs frères de l'Oumma.

    Mais au fait, si nous demandions leur avis aux jihadistes eux-mêmes ? Or voici que Dar al Islam, la revue en ligne de Daesh publie un dossier spécial "attentats sur la voie prophétique" (un jeu de mots presque digne de Libé) avec photo de la tour Eiffel. On y traite de la légitimité islamique des attentats de Paris (ceux passés et sans doute ceux à venir, car il y a pas mal d'effet d'annonce). Notamment lorsque la revue précise "les seules questions pertinentes concernent les prochaines cibles et dates", se moque l'incapacité de nos services de renseignement et les rodomontades de nos politiques. Ou lorsqu'elle désigne, sous une photo de manifestation du Front National, ces "idôlatres" comme une "cible de choix".

    Dar al Islam est clair : "C'est toujours la même rengaine. À chaque fois qu'une attaque a lieu contre les mécréants que ce soit au cœur de leur terre ou dans les pays des musulmans, on voit apparaître une flopée de responsables religieux, de politiques, d'analystes spécialisés et autres qui nous expliquent que "ces attentats n'ont rien à voir avec l'islam".

    Non sans contradictions remarquent les jihadistes, puisque d'une part, on demande aux musulmans "qui n'ont aucun rapport" de condamner cette barbarie tandis que les "soi-disant représentants de la communauté musulmane de France." martèlent que leur religion qui n'a rien à voir avec ces crimes et d'en préconiser une version occidentalo-compatible. Et le rédacteur de ricaner sur ces mécréants qui donnent aux vrais croyants (eux, les salafistes qui sont restés fidèles aux pieux ancêtres) Ils se vantent au contraire de la rigueur doctrinale de leur propre argumentaire, du consensus des savant. Et les pages se succèdent où l'on réclame un "débat universitaire" qui leur permettra de prouver leur légitimité de leur position avec forces références coranique' des éclaircissement sur la méthodologie, la hiérarchie des textes, le modes de preuve etc.

    On prend ces gens au sérieux quand ils tuent, on devrait aussi les prendre au sérieux quand ils écrivent.

    Par quelle aberration, en lisant ces textes, et les multiples témoignages qui montrent que les tueurs de Janvier ou de novembre se souciaient de qui il était légitime de tuer (en fait qui était "coupable") ou de leur conformité de leurs actes à la Loi, en arrive-t-on à conclure que toute cela est un bruit vain ? Qu'ils n'en croient pas un mot "en réalité" et qu'ils sont agis de façon par des mécanismes ou des appétits qui échappent totalement à leur conscience.

    Bien entendu, nous ne soutenons pas que nos actes ont uniquement les motivations que nous leur prêtons et que nos pulsions ou déterminants sociaux ne jouent pas. Il est totalement légitime en sciences sociales de chercher du non-dit, mais il est absurde de se boucher les oreilles à ce qui se dit. Donc de faire représentations , de ce en quoi en croit, le seul élément non pertinent. Il n'est pas indifférent que l'on choisisse le matérialisme historique ou la religion cao-daiste. Le choix de soumette à une loi peut dissimuler de la sublimation ou de la haine de soi, n'empêche qu'elle guide la praxis. Le dénier c'est s'imposer le handicap de rendre l'adversaire imprévisible et irrationnel, alors qu'il est tout le contraire. C'est le convaincre que c'est nous qui sommes dans le déni, l'hypocrisie et l'idéologie (aliénation qui, pour eux se confond avec le sécularisme). Prendre un air supérieur et suggérer au jihadiste de s'allonger sur le canapé du psy ou d'aller chez l'assistante sociale, pour renoncer à ces billevesées qui lui encombrent l'esprit, il se pourrait bien que ce soit cela la véritable islamophobie.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 7 février 2016)

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  • “Sociologie critique”, grands principes et grands sentiments...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du nouvel Économiste et consacré à l'alliance passés entre certains milliardaires rapaces et d'anciens militants trotskistes pour saper les bases de l’État-nation...

     

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    “Sociologie critique”, grands principes et grands sentiments

    Imaginons qu’un chercheur proche de la droite libérale ou nationale fasse financer une étude par un oligarque ami de Poutine – en prime, un peu filou. Qu’est ce qu’il prendrait ! On entend d’ici le tollé des journalistes-procureurs sur l’affreuse compromission… Le retour des collabos. Une pétition indignée dénoncerait l’étude “qui ne passe pas”… Une manif’ peut-être…

    Prenons à l’inverse un chercheur partisan de la gauche radicale, hostile à la “société de classes”. De ceux qui excusent tout malfaiteur ou terroriste, sanguinaire djihadi ou migrant-violeur, comme “victime de l’exclusion et du racisme”. Quelle chance il a, ce “sociologue critique” ! Car lui peut toucher des subventions de fort glauques requins de la finance, et dans un silence de cathédrale, encore.

    Désignons d’abord le requin, puis voyons qui il “aide” et pourquoi. Voici M. George Soros, capitaliste “de gauche”, déjà condamné et re-condamné par la justice française ; enfin, débouté par la Cour européenne des droits de l’homme, suite à sa condamnation pour une arnaque visant la Société Générale.

    Est-il calmé ? Non. En décembre dernier, le ‘New York Times’ – qui est loin du brûlot anticapitaliste – s’indigne : alors que “les inégalités sont les plus criantes depuis un siècle”, des milliardaires ont, pour “fuir l’impôt”, monté à leur seul profit un indécent système d’évasion fiscale. Passons les détails : sous le titre “A Private Tax System Saves Billions For The Wealthiest”, l’“ésotérique combine” est révélée par le ‘New York Times’ du 30 décembre dernier.

    Parmi ces ploutocrates, "the liberal billionnaire George Soros" dont le NYT, choqué, souligne qu’il “appelle publiquement à taxer les plus riches, tout en s’enrichissant plus encore par l’évasion fiscale”.

    Rappel : M. Soros possède 24 milliards de dollars – peu taxés, car il a liquidé son hedge fund (terme qui, pour l’opinion, pue l’arnaque à cent mètres), pour un aimable “family office”. On a compris que, passant du hedge fund à l’émouvant “bureau familial”, M. Soros évite encore bien des taxes.

    Autre truc lui permettant de “fuir l’impôt”, la philanthropie : M. Soros investit quelques décimales de ses milliards dans des fondations “humanitaires”. Cela fait moins vampire et plus père Noël, donc permet aux médias de le présenter comme “investisseur et philanthrope”, non comme “ploutocrate”. M. Soros se disant “de gauche”, ses fondations font dans les grandes causes comme l’injustice et le racisme.

    C’est ainsi qu’en 2009 (M. Soros est déjà condamné par la justice française), sa fondation Open Society Justice Initiative finance une étude sur les contrôles d’identité “au faciès” de notre police nationale. Dans le jargon de la “sociologie critique”, cela donne “Les stéréotypes et préjugés visant les minorités visibles”. Il s’agit en fait d’intimider la police – à la joie de voyous, voire de terroristes, parmi lesquels le Berrichon n’abonde certes pas. Car bien sûr et sans nuances, l’étude conclut en taxant de racisme exacerbé une police brutale et réac.

    Or qui réalise cette étude, pour la filiale “justice” de l’Open Society Institute de M. Soros ? Deux chercheurs-militants du CESDIP [Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales, ndlr], un libertaire centre de recherche français, notre Vatican de la culture de l’excuse, notre Mecque de la “sociologie critique”. Un centre dont, depuis deux décennies au moins, les positions publiques sont constamment alignées sur celles de la gauche militante la plus extrême, entre trotskisme et anarchisme Des chercheurs et un centre que la subvention d’un prévaricateur condamné n’a pas semblé gêner plus que ça.
    Ainsi se rejoignent deux forces libertaires : des milliardaires et d’ex-militants désormais proches du mercenariat œuvrent ensemble à fragiliser l’État-nation, en l’occurrence français, seul rempart contre les anarchies conjuguées de Wall Street et des quartiers hors contrôle.

    Une idée : durant la révolution culturelle, la direction du Parti communiste chinois se trouva jadis bien gênée. Les gardes rouges s’affirmaient en effet plus à gauche que le PC – ce qui, pour un marxiste-léniniste, est impossible. Pour riposter, la propagande du PC ajouta alors toujours à l’idéogramme “garde rouge”, les signes “de-gauche-en-apparence-mais-de-droite-en-réalité”. Peut-être faudrait-il réhabiliter cet habile logogramme, pour les centres de recherche naguère de gauche et désormais voués à servir M. Soros & consorts ?

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  • Dur d'être féministe...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Sylvain Pérignon, cueilli sur le site du Cercle Aristote et consacré à la pitoyable réaction des milieux féministes face aux très nombreuses agressions sexuelles commises par des "migrants" dans les divers pays d'Europe...

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    « Dur d'être féministe... »

    Tout allait bien sur le front des luttes féministes. Lors de la COP 21, Ségolène Royal affirmait sans rire que l’égalité hommes-femmes était une des conditions indispensables à la réussite de la lutte contre le réchauffement climatique. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes publiait un « Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe », bible de la nouvelle police du langage. L’Assemblée Nationale avait fini par voter une TVA réduite sur les protections périodiques, après une campagne militante contre la « taxe tampon ». Par contre, les mousses à raser pour les hommes restaient soumises au taux maximal de TVA, soit 20 %. La direction du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, après avoir sélectionné trente nominés tous mâles pour son Grand Prix, avait fait machine arrière et regretté cette bourde sexiste, car « la culture doit être exemplaire en matière de parité et de respect de la diversité », ainsi que le rappelait Fleur Pellerin, ouvrant d’intéressantes perspectives à la logique des quotas. Bref, le système hétéro-patriarcal faisait eau de toutes parts.

    Mais cette marche tranquille vers la cité radieuse où seront bannies toutes les discriminations sexistes s’est heurtée à quelque chose de sidérant : À Cologne et dans d’autre villes d’Allemagne ou d’Europe, la nuit de la Saint-Sylvestre s’est transformée en cauchemar  pour des centaines de femmes  subissant exactions  et agressions sexuelles de masse, de la part de  jeunes migrants. En une nuit, toutes les niaiseries sur les beautés du multiculturalisme forcément heureux et du vivre-ensemble-qui-nous-enrichit-de-nos-différences ont été balayées par un vrai choc de civilisation.

    On sait que la fraction la plus radicale du féminisme n’a qu’un ennemi, l’homme blanc, naturellement sexiste, colonialiste, esclavagiste et raciste , contre lequel doivent se liguer en un même combat ses victimes, les  femmes et les migrants anciens colonisés.

    Difficile d’appliquer cette grille de lecture aux événements du 31 décembre 2015 ! On a  d’abord eu droit au silence, puis au déni, puis à l’édulcoration, et enfin au n’importe quoi.  Quelques tweets méritent de passer à la postérité : « La manipulation nationaliste des crimes de Cologne est dangereuse pour les femmes » (Anne-Cécile Mailfert , présidente d’Osez le féminisme ) ; « Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allemagne sont dues à l’arrivée des migrants : allez déverser votre merde raciste ailleurs » (Caroline de Haas ) ; « Entre avril et septembre 1945,environ 2 millions d’Allemande ont été violées par des soldats : le faute à l’Islam ? » (Clémentine Autain ).

    On a compris comment est noyé le poisson. Surtout ne pas laisser entendre qu’il pourrait y avoir un quelconque lien entre les scènes de chasse à la femme en Rhénanie et une culture arabo-musulmane qui a quand même un léger problème avec le statut de la femme, surtout lorsqu’elle n’est pas voilée. Affirmer bien fort qu’il n’y a rien de culturellement spécifique dans les comportements des agresseurs de la Saint-Sylvestre, mais une simple manifestation de la culture du viol présente dans toutes les sociétés, y compris les nôtres, une scène ordinaire de la prédation patriarcale.

    Un petit dérapage néanmoins de la part de Clémentine Autain, qui rappelle que viols et pillages ont toujours été les menus plaisirs des guerriers vainqueurs. Oserait-elle insinuer, de façon subliminale, que les migrants sont une armée conquérante ? On comprend que son tweet  ait été promptement retiré de la circulation.

    L’essentiel est de retomber sur ses pieds et d’accuser l’extrême droite islamophobe qui nous rejouerait « touche pas à la femme blanche ». «C’est comme si ces fachos défendaient un « cheptel » qui leur reviendrait face à la « concurrence » nouvelle que représentent les demandeurs d’asile», s’indigne Martha, une sexagénaire venue participer à la contre-manifestation. «Ces hommes ne s’intéressent pas à la situation des femmes ! Moi, je dis non aux violences sexuelles, qu’elles soient le fait d’Allemands, d’étrangers ou de réfugiés !» renchérit-elle ». C’est dans Libération du 10 janvier 2016.

    Les femmes d’Europe pourront quand même compter sur la solidarité active de leurs compagnons : Le 16 janvier, à Amsterdam, des hommes ont manifesté en minijupes pour protester contre l’agression des femmes. Doit-en en rire ou en pleurer ? On laissera le mot de la fin à Denis Pessin, qui légende « Pour le prochain carnaval de Cologne, choisissez bien votre déguisement » un dessin représentant une joyeuse farandole d’hommes et de femmes, les premiers en costume de fantaisie, les secondes voilées et longuement de noir vêtues… (Slate.fr, 7 janvier 2016).

    Après tout, c’est pratiquement ce que conseille aux femmes Henriette Reker, maire de Cologne.

    Soumission, disait Houellebecq…

    Sylvain Pérignon, (Cercle Aristote, 19 janvier 2016)

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  • Aujourd’hui, les bourgeois se fichent de Calais !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la lâcheté de la bourgeoisie face à la question de l'immigration massive et violente que subit notre pays...

     

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    Aujourd’hui, les bourgeois se fichent de Calais

    En 1346, durant la Guerre de Cent Ans, les Anglais assiègent Calais qui résiste courageusement. Mais à l’issue d’un siège de 11 mois la population, affamée, n’a d’autre issue que de se rendre aux envahisseurs. Les Anglais, rendus furieux par la durée du siège, menacent, en représailles, de passer toute la population au fil de l’épée sauf si des otages acceptent de se sacrifier. Six bourgeois, les fameux « bourgeois de Calais », acceptent leur sort pour sauver la population. Finalement ils seront graciés par Edouard III, ému par leur esprit de sacrifice. Et la ville sera épargnée.

    Mais aujourd’hui l’histoire ne se répète pas parce que les bourgeois se fichent du peuple de Calais comme du peuple de France.

    Un drame ordinaire

    Tout le monde a pu voir depuis samedi dernier, sur les réseaux sociaux, les tragiques images de cette famille calaisienne agressée devant son petit pavillon par des « migrants ». Les assaillants leur jettent des pierres, des pneus, des bâtons ; ils tentent d’entrer dans le domicile. On voit la femme qui supplie son mari de ne pas s’interposer. Finalement les assaillants refluent lorsque le fils brandit un fusil (factice ou non chargé).

    Une famille seule face aux « migrants » parce que la police laisse faire. Soyons juste, la police va quand même agir : en fin de journée elle interpelle… le fils au sujet dudit fusil.

    Les bourgeois s’en fichent

    Mais ce drame à Calais n’intéresse plus les bourgeois. Ce n’est après tout qu’une famille autochtone modeste : des « sans-dents », qui peut-être, au surplus, ne votent pas bien. Ce ne sont que des cht’is « franchouillards » qui s’obstinent à ne pas reconnaître l’apport magnifique de ces « migrants » : ils n’ont pas compris, comme nous le vantent les bobos du MEDEF, que ces migrants allaient « améliorer le marché de l’emploi ». Tant pis pour eux !

    Les bourgeois vivent à l’abri

    Les bourgeois se moquent de ce qui se passe à Calais car ils vivent bien à l’abri dans leurs quartiers préservés et dans leurs appartements digicodés. Et en cas de pépin ils peuvent compter sur la réaction rapide de leurs copains dans les ministères ou à la préfecture.

    Ils ne prennent jamais les transports en commun comme les « bidochons ». Leurs enfants ne fréquentent que les bonnes écoles : celles où on ne sert pas de « repas aménagés » et où les élèves sont triés sur le volet. Leurs bambins échapperont, bien sûr, au désastre universitaire français : à eux les écoles de commerce, les grandes écoles, les stages à l’étranger et les universités yankees. Pôle Emploi c’est pour les sans-dents, pas pour eux.

    Les bourgeois ne se confrontent jamais aux « migrants », sauf dans les articles de l’Obs. ou des Echos. Sauf quand le fiston, ému jusqu’aux larmes par le sort du petit Aylan, décide d’aller « faire de l’humanitaire » au profit des « migrants », avant d’entrer se mettre au chaud dans la banque de papa. Car le fiston, bien sûr, ne s’occupe pas des sans-abris français qui, eux, peuvent rester dans les rues : salauds de pauvres !

    Les bourgeois sont responsables de l’immigration

    Les bourgeois ne se confrontent pas aux « migrants » mais, par contre, ils les font venir depuis 50 ans, dans toute l’Europe. Dans les années 1960, ils allaient même les chercher au Maghreb pour être sûrs qu’ils viennent bien.

    Pour améliorer la « profitabilité » des entreprises où les bourgeois travaillent et dont ils sont les heureux actionnaires, c’est-à-dire pour pousser à la baisse les salaires des « bidochons» et à la hausse les profits des bobos.

    C’est pourquoi les bourgeois ont toujours soutenu les gouvernements qui ont ouvert toujours plus les portes à l’immigration. C’est pourquoi les bourgeois haïssent plus que tout le Front national et tous les populistes qui risqueraient de menacer leur « value for money ».

    Les bourgeois se moquent des conséquences de leur égoïsme

    Les bourgeois se fichent des conséquences d’une immigration de peuplement désormais incontrôlable car ils sont à l’abri. Et en cas de grabuge, ils pourront toujours filer ailleurs, là où ils ont d’ailleurs déjà placé leurs économies.

    Les bourgeois ne se sacrifieront plus pour sauver Calais, Cologne ou Paris car ils sont devenus mondialistes. Les bourgeois ne seront pas victimes du Grand Remplacement : ils sont déjà partis ou ils vont partir se mettre à l’abri, laissant les sans-dents se débrouiller avec les charmants allogènes.

    Les bourgeois ne se mettront pas la corde autour du cou pour sauver le peuple comme en 1346. Cette corde il faudra la leur mettre de force. Car ils la méritent.

    Michel Geoffroy (Polémia, 27 janvier 2016)

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  • Petit éloge de la race...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique de Richard Millet, radicale et lucide, cueillie sur son site personnel et consacrée à la question raciale.

    Ceux qui empruntent chaque jour les transports en commun d'Île-de-France peuvent attester qu'il n'y a aucune exagération dans la description faite par l'auteur d'un de ses derniers déplacements en RER...

    Écrivain, Richard Millet vient de publier Tuer (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revient avec beaucoup de profondeur, après La confession négative (Gallimard, 2009), sur l'expérience fondatrice que fut pour lui sa participation à la guerre civile libanaise...

     

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    Petit éloge de la race

    Le gauchisme culturel au pouvoir, en France, est hanté par le souci d’effacer le mot race du vocabulaire officiel. Les races n’existant pas, disent ces apôtres de la régulation onomastique, pourquoi user encore de ce mot dont la seule profération leur donne des pellicules ? N’appartenons-nous pas tous à la grande famille humaine ?  bêlent ces brebis tondues par le psoriasis idéologique. Or, non seulement les races existent, puisque je ne suis ni noir ni jaune, mais il est heureux qu’il en soit ainsi et qu’elles soient plusieurs, comme les pays, les frontières, les langues. Manière de dire aussi mon bonheur d’être blanc, comme les Noirs et les Jaunes d’être ce qu’ils sont, sans nulle idée de supériorité, il va de soi.

                C’est aussi la raison pour laquelle je refuse d’admettre que la race blanche est à l’origine des maux dont souffrirait l’humanité et que le métissage généralisé soit le remède contre le retour du nationalisme dont on clame qu’il nous a menés « aux heures les plus sombres de notre histoire. » C’est également pour cela que je ne crois pas au multiculturalisme, lequel n’est nullement un régionalisme importé et compatible avec les « valeurs républicaines », mais bien un agent destructeur des vieilles patries, pensais-je l’autre soir, dans le wagon de RER qui me conduisait à Paris, échappant pour une fois à l’un de ces « colis suspects » qui paralysent régulièrement le trafic et faisaient dire à un passager, l’autre jour, que derrière chacun de ces colis il y a un clochard, et derrière le clochard un musulman. Dans le wagon, trois jeunes Algériennes (peut-être  des bi-nationales), comme je le remarque au drapeau algérien ornant la coque du téléphone mobile de la première, une grosse fille à l’air de zébu las, pantalon déchiré, cheveux rouges ; l’autre est entièrement salafisée : niqab et abaya noir corneille, et visage inquiétant,  s’exprimant dans l’immonde français des banlieues, tout comme la troisième, une vraie Lolita avec ses cheveux décolorés, ses nattes, son rouge à lèvres couleur sang de bœuf, son jean moulant. Je me demandais ce qu’elles avaient de français, à part une carte d’identité et ce je ne sais quoi de perdu qui les rapproche des Françaises de souche déculturées et aliénées.

                A Gare-de-Lyon est montée une horde d’Africains, principalement constituée de femmes en boubou et turbans, poussant des landaus chargés d’une progéniture nombreuse – les hommes se tenant en réserve. Cette bruyante cohorte a fait que nous avons bientôt été les seuls Blancs du wagon, une passagère et moi, la passagère, une gauchiste, s’émerveillant à mi-voix de la beauté de ces femmes, tandis que j’étais, moi, importuné par un Africain qui avait passé son coude par dessus le siège, derrière moi. J’ai dû faire comprendre à cet homme qu’on n’était pas dans un autobus africain.

                Descendu à Auber, j’ai vu un Arabe insulter trois jeunes filles de l’ethnie rom, qu’il traitait de voleuses, « comme toute votre race », ajoutait-il dans l’indifférence générale –dans cette forme d’indifférence que suscite la terreur exercée par les lois qui portent les noms de Gayssot et de Taubira. Une tension permanente ; une situation partout explosive. C’est que la guerre civile est bel et bien en cours, à Calais comme à Paris, et partout où l’immigration impose son nombre, et autant dans le djihad que dans la haine que nous vouent la plupart des immigrés, surtout musulmans, lesquels explorent sans relâche les failles du système judiciaire comme le ventre mou de la démocratie, au sein d’un développement séparé qui permet à des millions d’individus exogènes de vivre en Europe comme dans leur pays d’origine, le capitalisme mondialisé appelant multiculturalisme ce qui, dans le Tiers-Monde, est du colonialisme.

                La guerre civile est donc interraciale, et mondiale. Une revendication inlassable. Des actions judiciaires perpétuelles. On l’a vu à la cérémonie des Oscars où des acteurs noirs se sont plaints de ce qu’ils n’étaient pas « représentés » et où une actrice prétend les femmes encore moins bien traitées que les Noirs ; on le voit dans l’incessant gémissement victimaire ; on le devine dans l’enfer du métissage – les races, les ethnies, les sexes, les religions (minoritaires chez nous mais puissamment majoritaires, ailleurs) fournissant les bataillons de cette guerre dont le djihad n’est que la partie la plus visible. Une situation qui me voue, plus que jamais, contre tous les révisionnismes idéologiques, à revendiquer la dimension puissamment identitaire, et non plus seulement fatale, des races.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 25 janvier 2016)

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  • Une guerre des nomades contre les sédentaires ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 26 janvier 2016 et consacrée à la question de l'afflux massif d'immigrants clandestins à Calais...

     


    Migrants : "À Calais, c'est la guerre des... par rtl-fr

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