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Livres - Page 508

  • Le temps du loup...

    Les éditions Alexipharmaque viennent de publier Le temps du loup, un livre d'entretien avec Jean-Paul Bourre. Ecrivain non-conformiste, journaliste,en particulier à la revue Rock et Folk, Jean-Paul Bourre est notamment l'auteur de Génération Chaos (Belles Lettres, 1998) et de Guerrier du rêve (Belles Lettres, 2003).

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    "Sommes-nous proche de ce que les Eddas scandinaves appelaient «temps du loup», ce moment de totale inversion qui marque la fin d’un cycle, et où toute une civilisation s’effondre, comme ce fut le cas pour la chute de l’Empire romain ? Sébastien d’Altavilla interroge Jean-Paul Bourre sur la mythologie «du loup», celle des peuplades européennes d’avant le christianisme, mais aussi à travers la vision eschatologique de l’Église, et sur leur résonnance dans notre immédiate actualité. Sommes-nous au bord du gouffre ? Existe-t-il encore des stratégies de Reconquête ? Jean-Paul Bourre désigne les diverses menaces et les points de tension, stratégies politiques et invasion extra-européenne non-contrôlée, qui finiront, dit-il, par «détruire définitivement l’identité de ce pays». La vision métapolitique n’est pas absente de ces entretiens, mais il ne s’agit pas toujours de métaphore. On y retrouve l’importance du « recours aux forêts», une référence à Ernst Jünger qui affirme : «le recours aux forêts peut s’opérer à toute heure, en tout lieu et même contre une supériorité numérique écrasante. Dans ce dernier cas, ce sera la seule résistance que l’on puisse concevoir.» On y retrouve aussi l’ombre des cavaliers sudistes de John Mosby, maître dans l’art de la guérilla, l’importance du combat identitaire, les saints et les héros, la nostalgie des clochers de France, sur fond de guerre civile. Jean-Paul Bourre — dont l’émission sur radio Ici et Maintenant vient d’être suspendue par le CSA —  se considère d’abord comme un rebelle — «depuis les années blousons noirs» dit-il — et comme un barde, enraciné, un «porteur de mémoire»."

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  • Une prof réac... et fière de l'être !

    Les éditions de La boîte à Pandore viennent de publier Je suis une prof réac et fière de l'être, un essai de Véronique Bouzou consacré à la faillite de l'Éducation nationale. Professeur de français en "zone sensible", Véronique Bouzou est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Confessions d'une jeune prof (Bartillat, 2005) ou Ces profs qu'on assassine (Jean-Claude Gawsewitch, 2009). 

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    "Se faire taxer de « réac » est rarement un compliment, surtout dans le milieu enseignant.
    Dans le langage médiatique et politique, un « réac » est celui qui dénonce le « politiquement correct », l’héritage de Mai 68, la culture de masse et tous les mots qui finissent généralement en « isme » : antiracisme, communautarisme, égalitarisme…

    C’est dans cette définition-là que Véronique Bouzou se reconnaît, quitte à froisser les bien-pensants et autres progressistes pour qui il faut faire le deuil du passé en bloc – y compris de tout ce qui a fait preuve de son efficacité – au profit d’initiatives hasardeuses et souvent vouées à l’échec, comme c’est le cas aujourd’hui dans l’Éducation nationale.


    Elle met alors les pieds dans le plat et fait s’effondrer les certitudes de certains.
    Oui, il faut libérer l’école et surtout les élèves des tentatives de manipulation éhontées, qui s’échelonnent de la remise en cause de l’autorité du professeur jusqu’au détournement des programmes scolaires. Elle aborde sans complaisance les sujets tabous à l’école : discipline, immigration, argent, tentative d’infiltration politique ou religieuse, violence en classe… Tout passe à la moulinette de cette prof qui sait de quoi elle parle... décapant !


    La survie de l’Education nationale est un défi lancé aux politiques, aux professeurs, aux parents et aux jeunes. Il est grand temps de le relever."

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  • Les emmerdeuses ont un dictionnaire !...

    Les éditions Grancher viennent de publier le Dictionnaire des Emmerdeuses - catalogue raisonné des origines à nos jours, de Patrick Gofman. Journaliste et correcteur, Patrick Gofman, qui a notamment collaboré à L'Idiot international et au Choc du mois, est l’auteur d’une dizaine de livres, parmi lesquels Les Blondes préfèrent les cons (Edition des Autres, 1979), coécrit avec Pierre Marcelle de “Libération”, ou l'excellent Cœur-de-Cuir (Flammarion, 1998) dans lequel il raconte son expérience trotskiste (lambertiste...). Il a également écrit Vengeances de Femmes (Fol’Fer, 2011).

     

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    Ce livre d’une drôlerie et d’une mauvaise foi totales nous présente une galerie de portraits au vitriol de femmes emmerdantes. L’auteur balaie Histoire, mythologie et littérature – d’Antigone à Eva Joly – et foule aux pieds toutes les avancées du féminisme. Le lecteur n’en sort pas grandi, mais il se sera bien marré.

    Dolorès Haze : Après vos livres “Bats ta femme”, et autres “Vengeances de femmes”, n’était-il pas temps de vous calmer un peu ?
    Patrick Gofman : Certes ! J’avais bien l’intention de changer de sujet… D’ailleurs il me reste sur les bras d’excellents romans noirs, inédits, “Dernier amour” ou “Une poupée gonflée”. Mais M. Grancher, prestigieux éditeur de Marine, a des arguments irrésistibles. 

     
    Je vois… Mais la loi antisexiste a ses arguments aussi ?
    Rassurez-vous : le “Dictionnaire des Emmerdeuses” ne discrimine nullement les femmes, ces anges de bonté, mais chahute doucement quelques exceptions d’entre elles, un peu moins vivables et sympathiques.
     
    Mais enfin, pour quoi faire ?
    Pour se marrer, en hâte, avant d’être obligé de pleurer.
     
    On se demande si vous n’êtes pas un peu snob, à prendre systématiquement le contre-pied des magnifiques avancées du droit des femmes, promu par tous les médias et toutes les autorités du monde industrialisé…
    En ce cas, je suis en bonne compagnie. Celle d’Eric Zemmour, mais aussi d’Elisabeth Badinter ou encore d’Evelyne Sullerot, féministe repentie devenue marraine de SOS Papa. Sous couleur de droit des femmes, le Système s’attache à humilier les hommes, pour mieux les dominer, les exploiter. Je ne l’accepte pas.
     
    Macho ?
    Mais oui. Pourquoi pas ? Fierté, dignité, protection des femmes et des enfants. Le programme machiste est inégalable. La vaste majorité des femmes le pense comme moi.




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  • Une instrumentalisation politique des massacres ?...

    Les éditions Lux viennent de publier Génocide et propagande - L'instrumentalisation des massacres, un essai  de Edward S. Herman et de David Peterson. Edward S. Herman, professeur à l'Université de Pennsylvanie, est un proche collaborateur de Noam Chomsky, tandis que David Peterson est journaliste indépendant.

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    "Depuis la fin de la guerre froide, les termes « massacre », « bain de sang » et « génocide » ont massivement fait irruption dans le vocabulaire des relations internationales. Ils sont devenus essentiels à la justification des interventions militaires occidentales, que ce soit au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine, en Irak ou en Libye.

    En politique, rappellent Edward S. Herman et David Peterson, les mots ne sont pas innocents. Le sens qu’on leur donne est fonction des buts que l’on poursuit et des intérêts que l’on défend. En étudiant de manière rigoureuse l’usage de ces trois termes dans les discours officiels et les médias, les auteurs démontrent qu’ils sont principalement utilisés pour qualifier les agissements de pays qui, d’une manière ou d’une autre, sont en conflit d’intérêts avec les États-Unis. Très rare est leur usage pour parler des exactions commises par ces derniers et leurs alliés.

    Que faut-il en conclure ? Qu’en plus de leur précision chirurgicale, les missiles américains ont la faculté de juger du bien pour ne s’attaquer qu’à l’infâme, au vil, au néfaste ? Ou alors, que la « responsabilité de protéger », évoquée pour justifier les interventions militaires à vocation « humanitaire » de l’Occident, n’est que le nouvel emblème d’un impérialisme plus vigoureux que jamais ?"

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  • Un plaidoyer pour la France !...

    Collaborateur régulier de la revue Éléments et auteur d'un article sur le Risorgimento paru dans le dernier numéro de Nouvelle ÉcoleYves Branca a eu l'amabilité de nous communiquer une note de lecture sur l'essai de Marine Le Pen, Pour que vive la France, dont nous avions signalé la parution. 


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    Le plaidoyer de Marine pour la France

    Le manifeste d’une très singulière candidate à la présidence de la République Française était attendu depuis le 15 janvier 2012. Paru enfin le premier février, il est en tout point étonnant, dans ce qu’il a de meilleur ; il a aussi des parties plus faibles - mais le meilleur domine, et je vais dire pourquoi c’est justement dans celles-ci que l’on peut voir le plus grand signe de force. 

    La forme même de ce livre l’éclaire. Quand elle a dû choisir une profession, Marine Le Pen a voulu devenir avocate, tout court, et non pas « avocate d’affaires », comme bien des politiciens; avocate, elle l’est restée, en grand, et son livre est précisément un plaidoyer « pour que vive la France ». Marine est excellente oratrice, et de discours en discours, à chaque étape de sa campagne, elle s’élève un peu plus vers les sommets de l’éloquence. Son langage est simple, clair, et moderne en ce sens qu’il est celui du meilleur usage d’aujourd’hui, mais elle sait construire une longue période; et si l’on étudiait encore la rhétorique, on pourrait trouver dans ses discours d’excellents exemples de tropes par fiction, par réflexion, et surtout par opposition: elle excelle singulièrement dans la prétérition, et l’ironie. La forme seule de son livre suffirait donc à prouver qu’il est entièrement et le fruit d’une réflexion personnelle de plusieurs années, et de sa plume, en un temps où la plupart des innombrables livres de politiciens sont commis aux soins de petits grimauds. Or, des deux cents cinquante pages de son livre, on peut dire que les deux tiers, cent soixante-dix, soit toute la première partie et l’introduction à la seconde, sont très belles, et que, hormis dans certains passages techniques chiffrés et documentés, on y retrouve les meilleures qualités de son art oratoire ; mais que dernier tiers paraît écrit rapidement, voire par endroits hâtivement, (sauf les dix pages d’une brève troisième partie, excellent appendice sur « la refonte de l’école »). Plusieurs allusions à des faits et documents très récents montrent certes qu’elle y a travaillé jusqu’en janvier, dans les retailles du temps d’une extraordinaire activité. Mais là n’est pas l’explication. 

    La première partie caractérise le mondialisme, et décrit ses effets sur la France: « démonter les rouages d’une machine à broyer les peuples, c’est le premier pas nécessaire d’un vrai changement, et, j’ose le dire, d’une révolution ». La seconde partie donne en soixante pages les principes et esquisse les grandes lignes d’un projet national, d’un Etat « régalien, protecteur, et stratège », autrement dit, d’un Etat social, et, dans un bref paragraphe au titre d’ailleurs excellent (« L’Etat influent »), en cinq pages à peine, son projet européen et international. Voilà qui paraît un peu bref. Mais après son discours du 19 février à la Convention du F.N. de Lille, et la présentation le 21 février de son projet pour l’Europe des nations, tout s’éclaire: « Décrire nos souffrances, c’est certainement le plus simple de la réflexion qui a conduit à rédiger ce livre. Trouver les remèdes aux difficultés de notre pays, c’est encore relativement aisé. On pourrait se dire qu’à partir de là, il n’y a plus qu’à convaincre et à reconstruire. Reste que (…), parce qu’ils symbolisent le meurtre de la parole donnée en politique, Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac ont porté à l’attachement de notre peuple à la chose publique un coup dur, que d’aucuns craignent fatal » - avait écrit Marine dans l’introduction à cette deuxième partie. L’essentiel du livre est donc cette critique de la « métaphysique ultra-libérale » mondialiste, de la « financiarisation organisée de l’économie », et de leurs effets destructeurs sur la nation et le peuple par l’imposture « consubstantielle » d’une caste politique qui n’est plus qu’un appendice de l’«hyperclasse mondialisée »; et l’on trouve bel et bien dans cette réflexion la « synthèse de l’axe justice sociale-sécurité qui tend à supplanter l’axe gauche-droite », par quoi Robert de Herte caractérisait en 2004, dans le n° 112 d’Eléments, le populisme, auquel il voyait « d’autant plus d’avenir, que la politique institutionnelle en a de moins en moins »; sans d’ailleurs que ce terme de « populisme » n’apparaisse dans le livre de Marine. 

    Mais le 19 février, l’imposteur ayant déclaré qu’il prétendait à un second mandat, Marine a hautement revendiqué le populisme, et identifié comme « la seule forme actuelle de fascisme » le projet mondialiste d’écraser la démocratie sous les faux-semblants d’une alternance: sait-elle qu’elle retrouvait par là les prophéties sur le mondialisme de Pier Paolo Pasolini dans les Ecrits corsaires de 1972-74 ? (voir surtout les articles de juin et juillet 1974 sur Le fascisme des antifascistes); et le 21 février, plaidant pour l’Europe des nations, elle a attaqué en dénonçant, dans le nouveau MES (Mécanisme Européen de Stabilité), subrepticement approuvé le même jour par le Parlement français, l’établissement d’une « dictature de la finance », d’une « prison des peuples », et d’un « assujettissement des Etats par la dette ». 

    Si l’imposteur singe, parodie, simule, pour détruire, Marine, l’adversaire une fois caractérisé et désigné, « improvise » désormais, selon son projet de reconstruire. Cette métaphore est de Benedetto Croce, à propos de ce qu’il appelle le « sens de l’improvisation de l’histoire » des grands hommes. La grande politique consiste non pas en discours généraux, mais, comme en amour, à dire et faire ce qui convient, au bon moment, soutenu par des visions et des rêves magnifiques. 

    Ainsi prend corps ce que le manifeste de Marine annonçait si succinctement: elle a vraiment renoué avec le général de Gaulle, et ceux qui ont lu les Mémoires de guerre se souviendront de ce passage : « Ce dénuement même me traçait ma ligne de conduite. C’est en épousant, sans ménager rien, la cause du salut national que je pourrais trouver l’autorité (…). Tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l’étais, il me fallait gagner des sommets, et n’en descendre jamais plus ». 

    Yves Branca (2 mars 2012)

     

    POUR QUE VIVE LA FRANCE , par Marine Le Pen, Grancher, 252 pages, 15 Euros.

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  • Le retour du cinéphile dissident !...

    Les éditions Alexipharmaque viennent de publier Les images secondent, de Ludovic Maubreuil, tome II de son Bréviaire de cinéphilie dissidente, paru en 2009 chez le même éditeur. Chroniqueur pour le cinéma dans la revue Éléments et responsable du blog Cinématique, Ludovic Maubreuil est aussi l'auteur d'un essai intitulé Le cinéma ne se rend pas (Alexipharmaque, 2008).

     

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    "C’est bien sous l’assaut des images les plus disparates, sous leur collision flamboyante comme leur énumération hypnotique, que le nihilisme contemporain est le plus à son aise, acceptant dans son relativisme absolu de faire allégeance à tout ce qui bat en brèche hiérarchies et structures, jouissant de la prolifération des signes irreliés. En réaction, les nouveaux discours idéologiques reposent sur la méfiance envers le culte des images sans lien, culte qui ne sert au bout du compte que la consommation de masse, et s’interdisent de penser le cinéma autrement qu’en se servant des films selon leur premier degré de lecture - à savoir leur scénario -, se passant donc aisément, pour appuyer leurs démonstrations, de leur vision réelle.

    Il s’agit là des conséquences apparemment opposées d’une même «esthétique de fascination», pour reprendre l’expression de Raymond Abellio, qui engendre autant l’envoûtement enthousiaste que l’iconoclasme puritain, puisqu’elle sert une conception de l’art cinématographique dualiste, basée sur l’illusion d’un sujet extérieur à l’objet filmique (et donc autant amené à s’y soumettre qu’à le juger) quand il nous paraît au contraire important d’envisager la perception d’un film (à l’instar de celle du monde), comme le lieu d’une interdépendance où les images nous secondent dans leur progressif dépassement. À l'image du caméléopard inventé par Poe, que Charles Hirsch dans le Cahier de l'Herne consacré à Abellio identifie comme «être dont les mouvances de formes et de couleurs s'enlèvent toujours, en dépit de leur apparente incohérence, sur la même et unique trame: la diversité du caméléon se fondant dans l'unité du léopard », sachant que celui-ci est doté d'une tête d'homme, ce qui suppose «conscience propre à saisir l'unité de structure sous la multiplicité des formes».

    Identifier la trame sous les motifs sans pour autant négliger ces derniers, voilà l’ambition de ce deuxième volet du Bréviaire de cinéphilie dissidente, qui s'emploie à célébrer l'antimodernité de Léos Carax ou la quête identitaire de Robert Guédiguian, dénoncer le conformisme de Klotz ou celui de Des Pallières, relier un plan du Plaisir d'Ophuls à son écho chez Antonioni, le Diable rencontré chez John Carpenter au Magicien du pays d'Oz, Calme Blanc à Titanic, c'est-à-dire refuser les films du vertige et du regard capté de force, au profit d'un cinéma de participation où le temps est enfin rendu, cinéma qui nous comprend puisque nous l'habitons."

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