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Eloge du communautarisme ?...

Les éditions Krisis, dirigées par Alain de Benoist, viennent de publier Eloge du communautarisme - Aristote - Hegel - Marx, un essai de Costanzo Preve préfacé par Michel Maffesoli et  solidement présenté par Yves Branca, son traducteur. Intellectuel marxiste atypique, auteur d'une Histoire critique du marxisme (Armand Colin, 2011), Costanzo Preve a fait scandale en Italie en affichant sa préférence pour Marine Le Pen dans la présidentielle française dans un texte que Métapo infos avait repris à l'époque.

 

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"Le communautarisme dont il est question ici n'est pas celui dont on parle le plus en France aujourd'hui, Comme en témoigne le sous-titre de ce livre, c'est à une réflexion en profondeur sur la notion même de communauté que Costanzo Preve convie le lecteur: A l'époque du « Capitalisme Absolu », à la fois post-bourgeois et post-prolétarien, post-communiste et post-fasciste, comment les communautés humaines peuvent-elles faire face à l'emprise de la marchandise et du marché? Comment comprendre aujourd'hui la nécessaire articulation de la liberté et de la solidarité? Qu'opposer à la pensée unique? L'auteur aborde ces questions à la lumière d'une tradition philosophique qui remonte à Aristote et se prolonge, à l'époque moderne, avec les œuvres de Hegel et de Marx, Se définissant lui-même comme un marxiste « hérétique », il s'adresse aux dissidents de l'idéologie dominante, déployant à cet effet une vaste fresque, riche d'enseignements, qui propose une véritable « contre-histoire» du libéralisme et du communisme, et développe des considérations percutantes dans le domaine de la géopolitique."

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Commentaires

  • J'ai ce livre sous les yeux. La page de titre comporte, sous le titre, ces deux lignes:

    Traduit et présenté par Yves Branca.
    Préface de Michel Maffesoli.

    La hâive préface de Maffesoli, qui semble n'avoir pas lu le livre, et parle d'autre chose - en fait, il nous rabâche de ses propres idées - est de deux pages et demie.
    Yves Branca présente Costanzo Preve en neuf pages; il a traduit son livre et, en guise d'appendice, un important extrait d'une "auto-présentation" ou Preve résume son interprétation de la nature globale du "capitalsme absolu". Il a annoté l'ensemble.
    Je pense que vous devez réparer votre omission, non seulement par la publication de ce commentaire, mais par la mention du traducteur, et de son travail, dans vos pages mêmes.
    Y. Scardanelli

  • "Le communautarisme dont il est question dans l' Eloge du communautarisme de Costanzo Preve n'est pas celui dont on parle le plus en France aujourd'hui": l'éditeur de cet ouvrage a fort bien fait de préciser cela dans la quatrième de couverture. Il lève ainsi l'équivoque de la préface dont il a lui-même sollicité Michel maffesoli. Celui-ci, en effet, bien qu'il y déclare pour commencer qu'il trouve ce terme "peu pertinent", n'y parle que de ce "communautarisme"- là, qui est le seul qu'il connaisse, le seul qui l'intéresse. Il semble bien que Maffesoli ait à peine feuilleté et parcouru le livre de Preve. Il parle d'autre chose: il rabâche ses propres pensées.

    En tant que traducteur de l'ouvrage, je désavoue entièrement cette préface malheureuse.

    Voici justement les quelques lignes de l'Eloge du communautarisme de Preve qui donnent la clef, et de ce phénomène "postmoderne" du " retour des tribus" qui est la grande découverte de maffesoli, et sans doute aussi des doux espoirs de perspectives nouvelles que ce grand sociologue et ses admirateurs semblent fonder sur ce "pluralisme" vague.

    " Le Capital n’est pas un Sujet, puisque ce terme, dans la tradition philosophique occidentale, est lié à l’idée de conscience et de prise de conscience, ce que Hegel appelle Conscience de soi. Le capital est au contraire une structure anonyme et impersonnelle, un « processus sans sujet », qui par définition ne peut devenir conscient de soi-même.(...) En tant que totalité capitaliste qui se reproduit systématiquement et non pas sur le fondement d’un plan prédéterminé d’une façon « humaine », le Capital doit détruire toutes les communautés souveraines pré-existantes. Mais une fois qu’il les a détruites, du moment que l’homme ne disparaît pas et continue de toute façon à être un animal social, communautaire, et rationnel, le Capital doit travailler sur les deux plans de la rationalité et de la socialité de l’homme, qui sont inextirpables, mais aussi manipulables. Pour ce qui est de la rationalité, il s’agit de détruire son caractère «philosophique », c’est à dire ce par quoi elle recherche le sens et la sagesse dans l’ensemble holistique de la vie sociale en commun, et de la remplacer par une rationalité cantonnée, spécialiste, attachée uniquement au rapport entre des moyens et des fins. Pour ce qui est de la socialité, il s’agit de détruire la souveraineté communautaire, incompatible avec la puissance idolâtrique de la marchandise et le monothéisme du marché, en reconstruisant des communautés sectorielles de substitution, qui soient plus faciles à réduire à cette domination.
    On pourrait développer ceci très longuement, parce que ces pseudo-communautés sont très nombreuses. Pour faire bref, je me bornerai à en considérer trois, qui sont bien distinctes à l’époque de la domination du capital: les « jeunes », les « vieux », et les femmes." (Chapitre VI, § !5, pp. 214-215)


    "DIXI ET SALVAVI ANIMAM MEAM"

    Yves Branca

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