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Livres - Page 488

  • Un homme simplifié ?...

    Les éditions Fayard viennent de publier un essai de Jean-Michel Besnier intitulé L'homme simplifié - Le syndrome de la touche étoilée. Professeur de philosophie à la Sorbonne, Jean-Michel Besnier est un observateur attentif des évolutions techno-scientifiques. Son essai précédent, Demain les posthumains, vient de sortir dans la collection de poche Pluriel.

     

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    "La mécanisation de l’humain a marqué le début des temps modernes. L’extension des technologies dites intelligentes consacrera-t-elle son aspiration à la bêtise ? 
    « Appuyez sur la touche étoile », répète le serveur vocal qui contraint son interlocuteur à faire la bête pour être servi. Si les machines prétendent nous simplifier la vie, elles réduisent aussi nos comportements à la logique de leur fonctionnement dépourvu d’ambiguïté, d’ironie ou d’émotions. Parce qu’elle est insidieuse, la déshumanisation est redoutable. 
    Jean-Michel Besnier dissèque ici sans ménagement « l’homme simplifié » que nous consentons à devenir, au gré des conceptions scientifiques et des innovations techniques. Étonnante, cette servitude volontaire appelle une révolte d’un nouveau style, que seule attiserait encore la littérature : celle de l’homme revendiquant sa complexité et son intériorité comme le signe de sa liberté."

     

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  • La culture de l'égoïsme...

    Les éditions Climats viennent de publier La culture de l'égoïsme, un court livre d'entretien entre Christopher Lasch et Cornelius Castoriadis. Le dialogue entre ces deux intellectuels, critiques à la fois du marxisme orthodoxe et du capitalisme, est suivi d'une postface de Jean-Claude Michéa, qui est  un régal d'intelligence et dont les notes sont, comme toujours avec cet auteur, à lire avec la plus plus grande attention...

     

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    "En 1986, la chaîne de télévision anglaise Channel 4 programmait un dialogue entre Cornelius Castoriadis et Christopher Lasch. Jamais rediffusé ni transcrit, inconnu des spécialistes des deux penseurs, cet entretien inédit est une contribution magistrale et extrêmement accessible au débat contemporain sur la crise des sociétés occidentales. Il analyse la naissance d'un nouvel égoïsme, au sortir de la Seconde guerre mondiale et à l'entrée dans la société de consommation.
    Les individus se retranchent de la sphère publique et se réfugient dans un monde exclusivement privé, perdant ainsi le "sens de soi-même (sense of self)" qui rend possible toute éthique. Le sens de soi-même n'existe en effet que lorsque les individus sont dégagés des contraintes matérielles et n'ont plus à lutter pour leur survie. Sans projet, otages d'un monde hallucinatoire sans réalité ni objets (même la science ne construit plus de réalité puisqu'elle fait tout apparaître comme possible), mais dopé par le marketing et les simulacres, les individus n'ont plus de modèles auxquels s'identifier.
    Le double échec du communisme et de la social-démocratie les laissent orphelins de tout idéal politique. Leur moi devient un moi vide (an empty self) que se disputent des lobbies devenus quant à eux les derniers acteurs de la scène politique. L'analyse est noire et féroce, mais elle pourrait avoir été faite hier, tant elle est d'actualité. Un texte très marquant, qui devrait trouver un fort écho."
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  • L'être contre l'avoir...

    Les éditions Le retour aux sources viennent de publier un essai de Francis Cousin intitulé L'être contre l'avoir - Pour une critique radicale et définitive du faux omniprésent. Docteur en philosophie, Francis Cousin, qui est déjà l'auteur d'un essai intitulé Critique de la société de l'indistinction (Editions Révolution sociale, 2007), se présente comme un « philosophe praticien du logos radical». On peut lire un de ses articles (« Contre les guerres de l'avoir : la guerre de l'Être») dans le numéro 33 de la revue Krisis.

     

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    "Le spectacle du fétichisme de la marchandise exprime désormais l’autocratie de l’économie capitaliste. Une autocratie totale, quand le narcissisme marchand forme un paradoxal tissu de déchirures, un filet où l’être reste piégé, domestiqué par la dictature spectaculaire de l’avoir et du paraître. Tout ce qui jadis était vécu, est désormais simulé à travers le spectacle. Donc, il s’agit de tourner le dos à la mise en scène, pour retrouver les véritables chemins du sens critique. Nous devons poser en pratique la question radicale de l’authenticité de l’être.

    L’auteur, Francis Cousin est docteur en philosophie. Il a produit ou participé depuis trente ans à de nombreuses productions, essentiellement dans des cadres collectifs ou anonymes, parce qu’il récuse la possibilité d’approcher la vérité réelle, forcément impersonnelle, à travers la perception monadique de l’intellectuel égotiste. Il se définit lui-même comme philosophe praticien du logos radical. Sa démarche vise à dévoiler l’Histoire, pour montrer l’essence nue de la vérité : la lutte ontologique universelle entre l’être de l’homme, et les fallacieuses mises en scène de son appropriation.

    Au cœur de sa démarche, Francis Cousin a fondé à Paris le Cabinet de Philo-analyse, un lieu de dialogue pour accompagner tous ceux qui entendent – par la dynamique de la parole déliée, désaliénée, retrouver l’authenticité du cheminement vers un vrai vivre humain. Bref, sortir de l’ordre psychique contemporain, dont la seule finalité est d’acclimater ses proies à la non-vie de la servitude quotidienne dans les multiples mises en scène de la marchandise.

    A l’heure où les troubles sociaux d’envergure, qui partout s’annoncent, menacent l’organisation inhumaine de l’ordre existant, l’auteur tient à dire qu’il n’est pas indifférent de rappeler que toutes les politiques de la raison marchande sont, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, l’ennemi absolu et définitif de toute joie humaine véridique."

     

     

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  • La fin du village ?...

    Les éditions Gallimard viennent de publier La fin du village, une étude de Jean-Pierre Le Goff qui analyse au travers de l'observation d'un village provençal le délitement de la vie sociale dans notre pays. Philosophe et sociologue, Jean-Pierre Le Goff a récemment publié La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011) et La France morcelée (Folio, 2008). Il anime par ailleurs le club de réflexion Politique autrement.

     

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    "À travers la description et l’analyse de la vie quotidienne d’une ancienne collectivité villageoise provençale, ce livre s’attache à décrire la mentalité et le style de vie de ses habitants en soulignant les mutations et les bouleversements que cette collectivité a subis depuis la dernière guerre jusqu’aux années 2000. L’urbanisation et la modernisation ne signifient pas seulement la fin d’un monde clos et de son « chauvinisme de clocher » ; elles se paient d’une dissolution du lien collectif, entraînant l’individualisme vers une « postmodernité » problématique.
    De la « communauté villageoise » et du « peuple ancien » au « nouveau monde », les différentes parties du livre sont ordonnées autour de cette mutation : le développement de la consommation, du loisir et du tourisme ont érodé les anciennes traditions provençales ; les « néo ruraux » formés de couches moyennes urbaines et de catégories fortunées se sont substitués aux anciennes couches populaires touchées par le chômage et la fin de leur « petite patrie » qu’était la collectivité villageoise. La fracture est à la fois sociale et culturelle et met en jeu des conceptions et des rapports différents à la vie individuelle et collective. À rebours d’une vision idéalisée de la Provence, La fin du village montre une autre réalité où les populations locales ont le sentiment d’être « envahies » dans la période estivale – la Provence étant devenue, selon une expression largement usitée dans la région, le « bronze-cul de l’Europe ». Tandis qu’affluent touristes et nouveaux habitants fortunés en mal de soleil et de ciel bleu, les Provençaux se vivent comme les derniers témoins d’un patrimoine qui ne leur appartient plus, ou pire encore, les gardiens d’un décor de théâtre ou une « espèce en voie de disparition ».
    Aux anciens rapports villageois a succédé un individualisme désaffilié dont le rapport à la collectivité est devenu problématique. Sans nostalgie pour un supposé « bon vieux temps », l’auteur passe au crible de l’analyse critique les dérives du « nouveau monde ». Sur fond de chômage et de « village dortoir », il souligne l’importance prise par les fêtes en tout genre, l’« animation sociale et culturelle » et ce qu’il nomme d’un sobriquet les « cultureux » dont l’« ouverture » et les « pratiques artistiques » constituent un curieux mélange de pédanterie et de militantisme revisité ; il rend compte de formes nouvelles d’éducation et d’animation de la jeunesse qui tentent de façonner des individualités nouvelles avec un angélisme des droits de l’homme et une écologie qui verse dans le moralisme et les bons sentiments ; il s’interroge sur la façon dont la collectivité envisage aujourd’hui son rapport à la nature, à la vieillesse et la mort. Ces conceptions et ces comportements coexistent avec des formes nouvelles de misère et de désaffiliation (la « déglingue ») liées à la combinaison du chômage et à la déstructuration familiale.
    Le « village bariolé » qui succède à l’ancienne collectivité villageoise fait coexister des catégories sociales et des mondes séparés à l’intérieur d’un même espace géographique vide de projet commun. En ce sens, la « fin du village » constitue une sorte de « groupe témoin » d’une France morcelée et d’une évolution problématique des sociétés démocratiques, que les responsables politiques et les citoyens se doivent d’affronter au plus près des réalités."

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  • Je vous trouve très conformiste...

    Les éditions Vendémiaires, dont il faut suivre la production, viennent de publier, sous la plume de Pierre Bas, un essai intitulé Je vous trouve très conformiste - Panorama impertinent du cinéma français. Pierre Bas, qui a suivi des études d'analyse du film et une formation de scénariste, est critique de cinéma.

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    "En réalité, les scénaristes, les cinéastes et les producteurs de films français se sont approprié une vérité bien simple : les spectateurs appartiennent tous à des catégories sociologiques reconnues ; il suffit d'adapter le produit aux attentes de ces différentes catégories, et l'audience suivra. Film "pique nique" flattant le goût des citadins pour un retour à la nature qui est aussi un retour aux valeurs, film "France d'autrefois" retraçant les turpitudes de l'histoire nationale, film de prestige nous rappelant les oeuvres classiques que nous avons respectueusement étudiées à l'école, film "choral" mettant en scène un groupe porteur de différences qui ne sont jamais insurmontables (toujours, la solidarité prime), film bonne conscience véhiculant un message fraternel (qu'il s'agisse de s'apitoyer sur le sort des immigrés clandestins, des sans-abris ou des femmes de ménage), film "fait divers" destiné à épouvanter le bourgeois en jetant l'éclairage sur le monstre qui sommeille en lui (ou à côté de lui), film "républicain" tentant de tirer les leçons des scandales politiques dont nous sommes abreuvés, film "bobo" mettant l'accent sur les errances sentimentale et sexuelles d'hyperprivilégiés vivant en autarcie dans des quartiers résidentiels, film de banlieue oscillant entre le cynisme et la leçon d'espoir, films "assistance publique" où l'on fait le tour des maux qui guettent nos sociétés vieillissantes, du cancer à la maladie d'Alzheimer, films conçus et réalisés pour les ados, pour les homosexuels, pour les femmes seules, pour les enfants...
    Un tour d'horizon qui n'oublie personne, le portrait d'une société, la nôtre, qui n'en finit plus de se réfléchir et de s'admirer dans cet autoportrait narcissique."
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  • Tolkien de A à Z !...

    Les éditions du CNRS publient cette semaine un Dictionnaire Tolkien, établi sous la direction de Vincent Ferré. Universitaire, spécialiste incontesté de l'auteur du Seigneur des Anneaux, Vincent Ferré, qui a notamment publié Tolkien : sur les rivages de la terre du milieu (Bourgois, 2001), a rassemblé pour cet ouvrage près de 340 notices, établies par une soixantaine d'auteurs !...

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    "Une œuvre monde, avec ses langues, sa mythologie, sa géographie, ses villes et ses royaumes peuplés d’Elfes, de Hobbits, de mages et autres créatures imaginaires. Qui, toutes générations confondues, ne connaît pas Bilbo ou Frodo ? Écrivain, poète, critique, philologue, médiéviste, J.R.R. Tolkien est devenu, dès les années 1960, avec Le Seigneur des Anneaux puis récemment, avec les adaptations cinématographiques de Peter Jackson, un phénomène de société.

    Ce dictionnaire est le premier en français à donner une vision globale de cette oeuvre unique en son genre : personnages, sources d’inspiration, lieux, religion, politique, poésie, postérité, jeux vidéo ou de rôles… À côté de l’écrivain, le lecteur fera connaissance avec le Tolkien illustrateur, père de famille, médiéviste érudit. Y sont également interrogés le prétendu conservatisme de Tolkien, son projet de mythologie pour l’Angleterre…

    Un dictionnaire encyclopédique prenant en compte les acquis des recherches les plus récentes et des traductions nouvelles ; découvrant toutes les facettes d’une œuvre à l’imaginaire débordant, le travail constant d’un créateur-artisan soucieux du moindre détail, et le développement d’un univers en constante expansion.

    Un dictionnaire à la mesure de l’œuvre de Tolkien."

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