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Livres - Page 486

  • Profitez des lumières du ciel ! ...

    Nous vous signalons la réédition en collection de poche du roman d'Olivier Maulin, Les lumières du ciel, initialement publié en octobre 2011. Païen, anar de droite, anti-moderne, Olivier Maulin est l'auteur de trois romans particulièrement réjouissants, En attendant le roi du monde (L'esprit des péninsules, 2006), Les évangiles du lac (L'esprit des péninsules, 2008) et Petit monarque et catacombes (L'esprit des péninsules, 2009), ainsi que d'un polar politique bien ficelé et percutant...

    Nous reproduisons, à cette occasion, l'entretien qu'il avait donné à Novopress lors de la sortie de ce roman.

     

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    Rencontre avec Olivier Maulin

    Novopress : Olivier Maulin, votre nouveau roman s’intitule « Les lumières du ciel », ce titre signifie-t-il que vous cherchez, par votre écriture, à rallumer les étoiles que les rationalistes, les matérialistes et les laïcistes pensaient avoir définitivement éteintes au début du siècle ?
     
    Olivier Maulin : “Nous avons éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus” clamait en effet fièrement René Viviani à la Chambre des députés en 1906. On croyait alors que l’homme serait plus heureux dans une humanité scientifiquement organisée, sans espérance spirituelle, avec pour seul désir celui de combler les attentes matérielles de l’existence, ce qui est la plus belle illusion des deux ou trois derniers siècles d’histoire, illusion dont on n’est évidemment pas sorti. Qui sait pourtant si tout ça ne va pas exploser dans les prochaines années ? Bientôt, il n’y aura plus I-pod, ni télé-aux-coins-carrés, ni cellules psychologiques, ni rien du tout, rien que des hommes tout nus, tout désarmés. Le projet de ce livre a été, dans un premier temps, d’explorer ce monde “sans lumières”, de montrer comment on vivait sous un ciel vide. Et puis j’ai très vite rencontré des petites lumières que Viviani et sa clique d’enténébrés avaient oublié d’éteindre et j’ai soufflé dessus pour les rallumer. En un sens mon livre est un manifeste antilibéral !
     
    Novopress : Si l’on présente votre nouveau roman comme une sorte de « révolte contre le monde moderne » chez les bras cassés, une épopée chaotique à la poursuite de l’étoile polaire en compagnie des laissés pour compte de la Star Academy ou comme un « road-book » écolo-anarchiste invitant à la rupture avec la déshumanisation du règne de la technique, cela vous parait-il assez fidèle à l’esprit du roman ?
     
    Olivier Maulin : On peut le dire comme ça. Il est vrai qu’il s’agit probablement de mon livre le plus “anarchiste”, encore faut-il s’entendre sur le mot. Quand je dis anarchiste, je ne me réfère évidemment pas aux rats en noir de la CNT qui sortent à la pleine lune pour tout casser et qui ne sont finalement que des nihilistes revanchards. Pour moi, l’anarchisme, c’est un sentiment très médiéval, qui peut du reste coexister avec une fidélité royale. C’est ce que porte dans son cœur l’artisan, le paysan, le curé de campagne, le chevalier sans fortune, le petit peuple de France. Pris dans l’horreur de la révolution industrielle, ce petit peuple a compris très tôt les implications ultimes du nouveau système économique qui exigeait d’abolir tout ce qui entravait l’action des individus dans la libre poursuite de leur intérêt bien compris. Le capitalisme originel porte en lui la destruction de la famille, des coutumes et des mœurs léguées par l’histoire. Il est une révolution permanente, c’est ce que refusent de comprendre certains anticapitalistes de gauche qui l’associent à l’esprit conservateur, voire à la Réaction, ce qui est aberrant. D’une manière générale, je crois que la ligne de crête aujourd’hui se situe entre libéraux et antilibéraux, entre ceux à qui profitent le système et ceux qui en souffrent, entre les élites et le peuple pour aller vite. A nous de nous inspirer de toutes les pensées antilibérales, à l’exclusion de celles qui ont mené au totalitarisme (et qui du reste sortent généralement de la même “matrice” libérale), que ces pensées soient d’origine anarchiste, socialiste, populiste ou réactionnaire à proprement parler. Il faut retrouver l’âme du petit peuple de France.
     
    Novopress : Vous semblez avoir une appétence particulière pour les « bras cassés », les ratés sympathiques, les incompétents lunaires, les simplets poétiques…. Voilà un goût qui n’est pas très à la mode dans la France sarkozyste du « travailler plus pour gagner plus…»
     
    Olivier Maulin : En effet, j’aime réhabiliter les disgracieux, les tordus, les mal-foutus, les fainéants, ceux dont la seule présence physique est une insulte faite à la médecine moderne et à l’organisation rationnelle de la société ! Je trouve qu’ils ont des choses passionnantes à dire. Et puis il y a toujours une dimension carnavalesque dans mes livres. La France d’aujourd’hui étant un grand carnaval triste et permanent (avec des ministres lisant Zadig et Voltaire), lorsque l’on organise un contre-carnaval là-dedans, on retombe forcément sur ses pieds. Les fous deviennent sages, les débiles, intelligents, les disgracieux, gracieux. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
     
    Novopress : Tous vos ouvrages sont des récits de tentatives d’évasion hors de la modernité. Olivier Maulin, notre époque contemporaine, que vous a-t-elle faite ? Que lui reprochez-vous ? Pourquoi la « détestez-vous » autant ?
     
    Olivier Maulin : Mais je ne la déteste pas ! Je lui trouve même certains attraits, comme on peut en trouver à une vieille pute éclairée au néon. Les périodes de déliquescence sont des périodes fascinantes, il n’y a qu’à lire les polars américains ou même Henry Miller. D’ailleurs, les années à venir vont probablement être très excitantes, et promettent peut-être quelques beaux livres. Ceci étant, il est vrai que nous vivons probablement l’époque la plus sinistre, la plus vulgaire, la plus idiote et la plus liberticide de l’histoire. Ce que je reproche à notre société ? De vouloir crever dans la honte, de tirer de cette unique volonté sa légitimité morale et d’emmerder ceux qui veulent encore vivre.
     
    Novopress : L’une des originalités de votre dernier ouvrage par rapport aux précédents où les issues à la modernité étaient plutôt d’ordre onirique, poétique ou “dyonisiaques”, cette fois vous évoquez une voie pratique et concrète : le « retour à la terre » et la « néo-paysannerie ». Vous croyez véritablement à ce genre de démarches comme réponse possible à la crise économique, civilisationnelle et humaine que nous traversons ?
     
    Olivier Maulin : Jusqu’à présent, les « retours à la campagne », genre mouvement hippie, ont tous été très idéologiques, sans grande chance de succès. Il fallait forcément qu’il y ait des normes imposées, mettre les femmes en commun, se droguer, vivre en communauté, etc. toutes choses finalement tellement artificielles qu’elles s’achevaient en eau de boudin. Mais aujourd’hui, c’est un peu différent, on a un système qui s’effondre sous nos yeux et, fait unique dans l’histoire, on n’a rien pour le remplacer ! Si dans quelques années, il n’y a plus d’Etat, plus de sécurité, plus de prestations sociales, plus de travail et plus rien à bouffer, il me paraît évident que les gens vont se réfugier là où ils pourront cultiver un potager, nourrir trois poules, élever leurs enfants et les défendre avec un bon fusil. Il n’y aura alors aucune idéologie, ce sera de la simple survie : essayez donc de cultiver un potager rue Lafayette ! Les cartes alors seront rebattues. Deux fermes qui font une alliance, c’est le début d’un nouvel âge féodal.
     
    Novopress : Votre ouvrage déborde d’ironie et d’humour mais n’hésite pas pour autant à évoquer des problèmes graves tels que l’immigration, le nihilisme consumériste ou les dérives d’une vieillesse soixanthuitarde qui refuse son âge et la sagesse qui devrait l’accompagner… Pensez-vous que l’on puisse encore rire de tout ?
     
    Olivier Maulin : On peut rire d’absolument tout, et avec tout le monde par-dessus le marché ! L’humour, quand on sait le manier, est une arme absolument formidable. Sans elle, vu l’état des mœurs, je serais probablement devant la 17e chambre correctionnelle de Paris, comme un cave, avec des vieux juges gaga qui me taperaient sur les doigts…
     
    Olivier Maulin (Novopress, 2011)
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  • Comment nous vivons et comment nous pourrions vivre...

    Les éditions Rivages publient dans leur collection de poche Comment nous vivons, comment nous pourrions vivre, un recueil de textes de William Morris. Chef de file des préraphaélites et du mouvement Arts & Crafts, William Morris fut aussi le tenant d'un socialisme écologique et enraciné et le précurseur de la pensée de la décroissance.

     

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    "William Morris (1834-1896) connaît plusieurs carrières successives : il est peintre, poète, tisserand, traducteur, décorateur, romancier, éditeur, imprimeur. Vers 1883, il s'engage auprès des socialistes. Dès lors, il sillonne l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande, pour donner des conférences, en général à des auditoires d'artistes ou d'ouvriers. Ce volume réunit trois de ces conférences.

    Il y examine le système économique de son temps et démontre avec ferveur ce que ce système a de déshumanisant, il s'y interroge sur les arts décoratifs et sur leur importance dans la vie quotidienne.

    Dans ces pages, Morris affirme ses préceptes favoris : aucun objet chez soi qui ne soit beau ou utile. Aucun travail qui ne soit une joie à accomplir. Rien de plus important que la beauté, l'amitié et la solidarité."

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  • Le déclin ?...

    Les éditions du Toucan publient cette semaine un essai de David Engels intitulé Le déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine. Belge, David engels est titulaire de la chaire d’histoire du monde romain à l’Université Libre de Bruxelles.

     

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    "L’Union européenne est en crise, une crise non seulement économique et institutionnelle mais aussi identitaire. Et les années à venir seront décisives pour sa survie en tant qu’acteur politique majeur.
    Qui parle de « crise identitaire » parle automatiquement de racines culturelles et religieuses. Dans le cas de l’Union, avoir les idées claires exige de remonter un passé plus que millénaire.
    C’est dans cette perspective que ce livre s’inscrit en analysant l’importance de la république romaine tardive pour l’identité européenne du XXIème siècle.  David Engels propose est une comparaison rigoureuse entre les événements du monde romain du Ier siècle av JC et l’Europe actuelle.
    Plus simple d’accès que la grande étude d’Oswald Spengler (Le Déclin de l’Occident, Gallimard), cette comparaison se révèle stupéfiante et renferme certaines clés importantes pour comprendre de nombreux problèmes actuels."

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  • Gouvernance : un management totalitaire ?...

    Les éditions Lux viennent de publier un essai d'Alain Deneault intitulé Gouvernance - Le management totalitaire. Docteur en philosophie, Alain Deneault enseigne les sciences politiques à l'université de Montréal.

     

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    "Dans les années 1980, les technocrates de Margaret Thatcher ont habillé du joli nom de « gouvernance » le projet d’adapter l’État aux intérêts et à la culture de l’entreprise privée. Ce coup d’État conceptuel va travestir avec succès la sauvagerie néo­libérale en modèle de « saine gestion ». Nous en ferons collecti­vement les frais : dérèglementation de l’économie, privatisation des services publics, clientélisation du citoyen, mise au pas des syndicats... ce sera désormais cela gouverner.

    Appliquée sur un mode gestionnaire ou commercial par des groupes sociaux représentant des intérêts divers, la ­gouvernance prétend à un art de la gestion pour elle-même. Entrée dans les mœurs, évoquée aujourd’hui à toute occasion et de tous bords de l’échiquier politique, sa plasticité opportune tend à remplacer les vieux vocables de la politique.

    En 50 courtes prémisses, Alain Deneault montre la logique de cette colonisation de tous les champs de la société par la gouvernance. Car cette « révolution anesthésiante » doit être bien comprise : elle parti­cipe discrètement à l’instauration de l’ère du management ­totalitaire."

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  • Contre la tyrannie médiatique ! ...

    Les éditions Via Romana publient dans les prochains jours un essai de Jean-Yves Le Gallou intitulé La tyrannie médiatique. Jean-Yves Le Gallou, énarque, dirige la fondation Polémia, un laboratoire d'idées qui organise chaque année la journée d’étude de la réinformation et la cérémonie des Bobards d’Or. Il a déjà publié La préférence nationale : réponse à l'immigration (Albin Michel, 1985), Le défi gaulois, carnets de route en France réelle (L'Æncre, 2000) et Le dictionnaire de Novlangue (Polémia, 2008).

    Le livre peut d'ores et déjà être commandé sur le site des éditions Via Romana.

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    "Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires.
       Or journaux, radios, télévisions et même certains sites d'information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d’airain publicitaire des banques et des financiers, prisonniers des préjugés de ceux qui les font, la caste journalistique. C’est l’alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction qui passent tout au crible de l’idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés.
       J.-Y. Le Gallou reconstitue l’histoire et autopsie cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l’esprit critique, la réinformation, l’essor des médias alternatifs sur Internet, l’abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe. Pour redonner vie à une véritable liberté d'expression, il faudra bien chasser les assassins de l’information."

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  • Dialogues sur l'essentiel...

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier Dieu ou l'éthique, un dialogue entre l'abbé Guillaume de Tanoüarn et Michel d'Urance.Essayiste, Guillaume de Tanoüarn anime un libre journal sur radio Courtoisie, quant à Michel d'Urance, il est rédacteur en chef de Nouvelle Ecole et a publié un essai intitulé Jalons pour une éthique rebelle (Aléthéia, 2005) ainsi qu'une biographie de Knut Hansum (Pardès, 2008).

     

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    "Le dialogue qui compose cet ouvrage fait intervenir deux personnalités que tout oppose. Un croyant et un incroyant. un homme qui a choisi le service de l'Eglise et un autre pour qui une « éthique de la singularité » peut et doit remplacer Dieu. Tous les deux sont écrivains et engagés dans u chemin spirituel. Ils partagent aussi le souci de cette décroissance des valeurs qui font l'étoffe de notre quotidien. Mais si les questions qu'ils se posent mutuellement révèlent une préoccupation commune, leurs réponses, jamais convenues, n'en sont pas moins très opposées.

    Ce livre à deux voies agira comme un traité de construction personnelle, que l'on préfère écouter l'une ou l'autre. Quand les sociétés se morcèlent et se frgmentent, quand les individus deviennent des agents de l'argent, un tel dialogue contribue à fournir des armes autant conceptuelles que pratiques. sa hauteur de vue permet de (re)trouver des pistes, de méditer sur notre condition, puis de « s'éveiller ». Un nouveau combat doit être engagé contre la marchandisation des coeurs et des consciences, l'appauvrissement de la vie et la faillite des modes spirituels de connaissance. Voilà la cause de ce livre paradoxal et intemporel."

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