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Livres - Page 489

  • Des taupes frénétiques ?...

    Les éditions Hurtubise, installée au Québec, ont publié en début d'année un essai de Jean-Jacques Pelletier intitulé Les taupes frénétiques - La montée aux extrêmes. Ancien professeur de philosophie, Jean-Jacques Pelletier est déjà l'auteur de plusieurs romans d'espionnage et de politique-fiction.

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    "Émissions de télé extrêmes (Extreme makeover, Relooking Extrême, Les Camionneurs de l’extrême)… Sports extrêmes, combats extrêmes (The Ultimate Fighter, Xtreme Fighting Championships, World Extreme Cagefighting)… Produits et promotions super, hyper, extra, giga, méga… Tout n’est que superlatifs et inflation verbale. « Profits records! » annoncent les banques. « Faillites records! » annoncent les mêmes banques un peu plus tard. Salaires records des sportifs et des dirigeants d’entreprise, recettes records du cinéma et des produits technologiques, bonus records... et fraudes records !

    La publicité, la télé, le cinéma, la consommation, la mode, tout sacrifie aujourd’hui au culte de l’extrême. Un simple shampoing suggère qu'il procure un orgasme; un désodorisant, qu’il attire les filles comme le miel attire les abeilles. Quant au fromage en crème, il vous envoie tout simplement au paradis…

    Partout, le message est le même. N'est digne d'intérêt que ce qui est extrême. N'est désirable que ce qui est extrême. N'existe que ce qui est extrême...

    Si la montée aux extrêmes se manifeste dans tous les domaines de la vie individuelle et collective, elle est particulièrement visible dans les domaines liés à une forme ou une autre de mise en spectacle, qu’il s’agisse des spectacles comme tels, des médias ou des productions artistiques.

    Cependant, l’extrême n’est pas que spectacle. Il n’est pas confiné aux événements extérieurs auxquels l’individu est confronté. Il s’agit aussi d’une tendance largement intériorisée; elle peut également être observée dans la représentation que l’individu se fait de lui-même et du monde, dans le mode de vie auquel il aspire ainsi que dans l’organisation des rapports sociaux. 

    D'où vient un tel phénomène? Quelle influence les multiples manifestations de l'extrême auxquelles les individus sont exposés ont-elles sur eux? Quelles en sont les conséquences sur les logiques collectives qui animent la société? Quelles sont leurs répercussions sur la représentation que les individus se font d'eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent? Ce virulent besoin d’extrême vient-il compenser la perte d’autre chose, et si oui, de quoi ?

    Une réponse qui se voudrait le moindrement développée à toutes ces questions dépasse de loin le cadre d’un seul ouvrage... 

    Les Taupes frénétiques se consacrera à dresser un panorama de la montée aux extrêmes dans le domaine du spectacle et dans la façon que l'individu a de se vivre lui-même dans le quotidien. Cette présentation panoramique des manifestations spectaculaires et quotidiennes de l'extrême sera suivie d'une brève analyse des causes de ces phénomènes ainsi que des logiques sociales qui les sous-tendent.

    Un second volume, La Fabrique de l’extrême (à paraître à l’automne 2012) se consacrera plus spécifiquement aux dimensions socio-économiques, politiques et idéologiques de ce phénomène — dimensions plus structurantes, qui constituent en quelque sorte les coulisses de la fabrication de l'extrême. 

    Pour se livrer à cet inventaire aussi singulier que révélateur de notre société, Jean-Jacques Pelletier adopte le point de vue du citoyen raisonnablement informé qui, à partir de ce qu'il peut lire, entendre et observer, tente de comprendre le monde dans lequel il vit."

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  • L'imaginaire celtique...

    Les éditions Fejtaine viennent de publier une Encyclopédie de l'imaginaire celtique établie par Thierry Jigourel. Journaliste, spécialiste de la bretagne et du monde celtique, l'auteur est notamment le scénariste de la série de bande-dessinée Les druides, publiée par les éditions Soleil.

     

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    "Paradoxalement, chacun de nous connaît bien mieux les Dieux romains ou Egyptiens que ceux des Celtes, leurs légendes, leur mythologie ou leur histoire. Or la civilisation celtique, qui recouvrait l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, est d'une richesse étonnante, avec ses fêtes religieuses qui, détournées, sont arrivées jusqu'à nous, comme la nuit des morts, Samain, devenu la Toussaint ou Halloween. Avec ses dieux et ses rites qui influencèrent profondément le christianisme, par l'intermédiaire des moines bretons et irlandais. Avec ses légendes, au premier rang desquelles celle du roi Arthur, de Merlin et de Brocéliande, mais aussi tout un monde de fées et de lutins, d'animaux fantastiques, de saints guérisseurs et de pierres magiques... Au XIXe siècle, la révolution romantique réhabilita largement cette culture, grâce à Chateaubriand ou Walter Scott, à laquelle la littérature fantastique - menée par Stevenson ou Bram Stocker - doit beaucoup. De la Grande à la Petite Bretagne, de l'Irlande à la Galicie, ce livre explore toutes les facettes d'une culture à (re)découvrir, au moment où - de Game of Throne à The Hobbit - le cinéma s'en inspire à son tour."

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  • Un héritage de Vichy ?...

    « L’auteure a osé un pari et elle l’a gagné. » (Emmanuel Le Roy Ladurie)

    Les éditions Armand Colin publient cette semaine une étude historique de Cécile Desprairies intitulée L'héritage de Vichy - Ces 100 mesures toujours en vigueur. L'ouvrage, préfacé par Emmanuel Leroy-Ladurie, montre que le régime de Vichy, dans l'histoire politique de la France, est loin de s'être inscrit en rupture complète avec la République...

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    "Accouchement sous X, fête du Travail, cantine d’entreprise, sport au baccalauréat, création des comités d’établissement devenus comités d’entreprise, médecine du travail, certificat prénuptial, salaire minimum, Ordre des médecins… autant de mesures qui nous viennent de Vichy et de l’Occupation allemande. Si à la Libération, avec le rétablissement de la légalité républicaine, la plupart des mesures du régime de Vichy furent abolies, certaines ont été maintenues et, avec elles, des habitudes nées de la guerre.
    Comment l’expliquer ? Vichy n’aurait donc été qu’une parenthèse au sein de notre histoire républicaine ? Ou n’aurait-on gardé de ce régime autoritaire et répressif que ce qui relevait de la gestion du quotidien ? L’affaire est des plus complexes et chacun se fera son opinion.
    Ce livre exerce en quelque sorte un droit d’inventaire et, pour chacune de ces mesures ou dispositions qui sont restées, revient sur les raisons, parfois antérieures à Vichy, de leur conception et leur devenir aujourd’hui. Un défi passionnant, enrichi d’illustrations inédites."

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  • Un hussard dans les cahiers de l'Herne...

    « Quand les habitants de la planète seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant, je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant. »

    Les éditions de l'Herne n'ont pas laissé passé l'occasion du cinquantenaire de la mort de l'auteur du Hussard bleu. Elles viennent de consacrer à Roger Nimier un de leurs fameux cahiers, le numéro 99. Comme toujours avec cette collection, c'est riche, varié, rempli de témoignages, de souvenirs, de documents, de lettres et d'analyses des oeuvres.

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    "Cinquante ans après, si déconcertant qu’ait été ce destin, le public et la critique n’en ont pas fini avec Roger Nimier. L’attestent son oeuvre au format de poche et plusieurs essais récents. Aucun livre, pourtant, ne met pleinement sous les yeux cette expérience singulière, vécue entre les années 1940 et 1960. Ce Cahier veut combler ce manque.
    Il ambitionne ainsi de tenir le rôle de passeur auprès du lecteur actuel.
    En 1948, Roger Nimier s’impose à l’âge de vingt-trois ans avec son premier roman, Les Épées. S’attaquant sans tarder à l’ordre intellectuel et moral instauré après la Libération, il se livre à des provocations qui lui valent bientôt des ennemis et une réputation de factieux. Mauriac, Julien Green et Marcel Aymé n’en désignent pas moins Le Hussard bleu en 1950 pour le Goncourt, avant que la revue de Jean-Paul Sartre fasse de ce roman l’emblème d’un groupe littéraire. Cinq autres titres ont déjà paru quand le hussard annonce en 1953 qu’il abandonne le roman pour longtemps. Rupture de ce silence, D’Artagnan amoureux présage à l’automne 1962 un retour, quand survient l’accident mortel.
    Lancée à la face d’une époque jugée décevante, l’exigence de style qui caractérise Roger Nimier s’est exercée dès le début à la fois dans le roman, la chronique et la critique. Mais elle a aussi conduit l’écrivain à jouer un personnage. Ce Cahier en esquisse donc la mise en scène, avant de s’attacher successivement aux trois volets de l’oeuvre.
    Entretien, journal poème, correspondances et autres formes, un matériau varié tente de rendre cette multiplicité à travers le temps.
    Tout au long de ce volume, afin de restituer l’écrivain dans sa diversité, documents originaux et témoignages entrent dans une polyphonie de points de vue. Celle-ci s’oppose délibérément à une vision dont la cohérence serait dictée par la volonté de prouver, ou inspirée par le seul souci d’admirer.
    Si l’oeuvre compte une quinzaine de volumes, ce Cahier étend la connaissance de l’auteur en rendant accessibles d’importants écrits encore dispersés, ou totalement inédits.
    Pour l’interprétation, il apporte les analyses actuelles de critiques et d’écrivains, sans exclure la reprise d’articles significatifs ou fondateurs.
    Ainsi se développe une réponse à la question que posent une oeuvre et une figure qui résistent incontestablement au temps. Ainsi surtout peut naître, on l’espère, la tentation de relire Roger Nimier, ou de le découvrir enfin."
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  • La fin de la croissance ?...

    Nous vous signalons la parution récente aux éditions de la Demi-Lune d'un essai de Richard Heinberg intitulé La fin de la croissance. Richard Heinberg, spécialiste des questions énergétiques est déjà l'auteur d'un essai intitulé Pétrole : la fête est finie !, publié aux mêmes éditions en 2008.

     

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    "Les économistes maintiennent que la reprise est à portée de main, pourtant les taux de chômage demeurent élevés et les valeurs immobilières continuent de plonger ; les États croulent sous des déficits record et leur monnaie sont l'objet d'attaques spéculatives, le financement de leur dette soumis à des mécanismes prédateurs et destructeurs. « La Fin de la Croissance » pose un diagnostic dérangeant : d'un point de vue économique, nous sommes parvenus à un tournant décisif de l'Histoire. La trajectoire expansionniste de notre civilisation industrielle se heurte à présent à des barrières naturelles non négociables. Ce nouveau livre incontournable de Richard HEINBERG nous plonge au cur de la crise financière, afin de comprendre pourquoi et comment elle est survenue, et de tenter de trouver des solutions pour, peut-être, nous éviter le pire. Écrit dans un style alerte et très accessible, ce livre détaille les trois facteurs essentiels qui s'opposent à toute reprise à long terme de la croissance : l'épuisement des ressources, les dégâts environnementaux, et les taux d'endettement écrasants. La convergence de ces paramètres ne peut que nous obliger à reconsidérer les théories économiques dominantes, et à réinventer la finance et le commerce."

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  • L'agonie des grands mâles blancs sous la clarté des halogènes...

    L'Éditeur, jeune maison d'édition, publie cette semaine un livre d'Olivier Bardolle intitulé L'agonie des grandes mâles blancs sous la clarté des halogènes. Olivier Bardolle, observateur lucide et désespéré de la société contemporaine, est déjà l'auteur de plusieurs essais, dont, notamment,  De l’excès d’efficacité des systèmes paranoïaques, Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines ou De la prolifération des homoncules sur le devenir de l’espèce, tous publiés chez l’Esprit des péninsules.

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    "Le grand mâle blanc, au sourire conquérant, cigarette aux lèvres, verre de scotch à la main et Cadillac sous le coude, icône d’une société de consommation en plein essor, n’existe plus. Ses échecs historiques à répétition, les guerres dévastatrices, les décolonisations douloureuses, les krachs en série, l’irruption des nouvelles puissances, ont eu raison de son aura. L’hypermodernité, règne de l’urgence et de la superficialité, a rendu désuètes ces gueules charismatiques. Fini l’homme « taillé pour la pleine mer, pour parcourir les steppes à cheval, traverser les déserts, pénétrer au plus profond des forêts primitives ». Au programme désormais : crise économique, dette publique, précarité de l’emploi, concurrence sauvage et logement clapier. Cette nouvelle existence au rabais signe la fin de la vie héroïque et de ses excès. À l’ère de la grande fusion universelle et du temps numérique,  il va falloir apprendre à se faire tout petit.
    Un essai drôle et désespérément lucide sur le crépuscule du grand mâle occidental tel que nous le connaissons depuis la découverte de l’Amérique, et tel que lui même a pu s’admirer dans le miroir complaisamment tendu par Hollywood."

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