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Livres - Page 490

  • Bon pour la casse ?...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent viennent de publier Bon pour la casse - les déraisons de l'obsolescence programmée, un essai de Serge LatouchePrincipal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur, notamment, du Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et de Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). 

     

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    "Voici le premier livre en France sur un phénomène stupéfiant et peu connu, devenu quasi consubstantiel de l’économie capitaliste, l’obsolescence programmée. Un processus qui, pour stimuler la consommation et nous en rendre addict, fut conçu et mise en œuvre au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis. Des 3 formes principales de l’obsolescence programmée -le recours aux techniques pour rendre un produit très vite suranné à la publicité qui nous convainc d’acquérir des produits dont nous n’avons nul besoin-, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d’introduire dans les objets une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie.

    Ainsi des ampoules (qui avaient été conçues pour une durée d’utilisation quasi illimitée), des automobiles, des appareils ménagers et aujourd’hui des ordinateurs ou des imprimantes. La plupart des biens que nous achetons sont sciemment viciés de telle sorte que nous soyons contraints, pour faire marcher la machine économique, de les renouveler.

    C’est cette histoire, face noire de l’économie capitaliste que nous raconte Serge Latouche, remontant au XIXème siècle et illustrant son propos de nombreux exemples plus éloquents les uns que les autres.

    Mais l’auteur tire également la sonnette d’alarme : pouvons-nous accepter de vivre ainsi dans une société aux ressources limitées, qui multiplie à l’envie et par nature le gaspillage, les déchets et engendre de facto de très grands dégâts environnementaux ?" 

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  • La fabrique des derniers hommes...

    Les éditions La découverte viennent de publier un essai d'Aurélien Berlan intitulé La fabrique des derniers hommes - Retour sur le présent avec Tönnies, Simmel et Weber. Jeune agrégé de philosophie, l'auteur, avec cet essai, publie son premier livre.

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    "Curieuse époque que la nôtre, où le « progrès » - la transformation des conditions de vie liée aux applications sociales de la science - n'a jamais été aussi rapide, mais où seuls quelques idéologues croient encore que nos enfants auront une vie meilleure. Car les crises économiques, sociales et écologiques s'accumulent sans fin. Ce paradoxe s'éclaire si l'on revient à l'aube de notre temps, à l'époque où le capitalisme industriel, l'État bureaucratique et la science organisée se sont brutalement mis en place, et aux diagnostics historiques de ceux qui ont cherché à en saisir les implications pour la vie humaine.
    Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies ont identifié avec une lucidité implacable les pathologies constitutives de notre époque : la marchandisation générale, l'érosion du lien social, la perte de sens et de liberté liés à l'emprise des organisations bureaucratiques. Tout l'intérêt de leur sociologie est d'analyser ces évolutions en se demandant, concrètement, quel monde elles créent et quels types d'être humain elles engendrent. Ce faisant, ils mettent en évidence des aspects de la modernité capitaliste en général négligés, car trop intimement liés à ce qu'elle a fait de nous.
    Grâce à ce détour, on pourra se défaire des illusions véhiculées par ceux qui continuent de prôner, malgré tout, les vertus de la croissance et du développement industriel, ou qui annoncent que nous serions enfin sur le point d'accéder à la « société postindustrielle ». Telle est la condition pour être à la hauteur des tâches qui incombent aujourd'hui à celles et à ceux qui n'ont pas renoncé à l'idée d'émancipation."

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  • L'écologie en bas de chez moi...

    Publié initialement chez P.O.L, L'écologie en bas de chez moi, l'essai corrosif de Iegor Gran consacré à ce catéchisme écologique qui envahit l'espace publique,  est réédité dans la collection de poche Folio. Iegor Gran est aussi l'auteur d'un roman grinçant intitulé O.N.G !...

     

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    "Il semble qu'aujourd'hui le développement durable soit la seule idéologie qu'il nous reste. De facture relativement récente, on la retrouve cependant partout, tout le temps. Elle accommode l'école, bien sûr, mais aussi le travail, le supermarché, la politique... Le Pape même s'y est mis. Sujet incontournable, consensuel ou presque...
    Iégor Gran a voulu comprendre. Était-il le seul à sentir le grotesque des discours moralisateurs, l'insupportable opportunisme marchand des uns et des autres, le culte du déchet, et cette curieuse manière d'idolâtrer la science – quand elle prédit l'avenir – tout en la rejetant quand elle est moteur de progrès ?... Comment font les français, ce peuple frondeur (au moins en paroles, sinon dans les actes), pour accepter ce culte du geste symbolique, cette immodération vers le bien pratiquée à dose homéopathique et imposée à tout le monde ?
    Le plus terrible dans ce déferlement de bonne conscience, c'est que l'on nous invite à ne plus penser. À mettre un sérieux bémol à la culture et à la civilisation au nom d'un danger imminent.
    Et comme le développement durable est une idéologie transversale, il permet d'aborder les sujets aussi variés (et passionnés) que les limites de la science, l'opportunisme politique, l'économie de marché, les rapports Nord-Sud, l'avenir de la civilisation, le rapport aux croyances, le rôle de la culture, etc. Iégor Gran ne s'en est évidemment pas privé, concevant son livre comme un arbre de Noël : sur le tronc central de la discussion de fond, il a accroché des notes de bas de page où il explore certains abysses de la bêtise humaine tout en faisant avancer le récit. Car il s'agit d'un récit tout autant qu'un essai, d'une autofiction tout autant qu'un roman."

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  • Le début de la fin...

    Les éditions Xénia publient cette semaine Le début de la fin et autres causeries crépusculaires, un ouvrage d'Eric Werner, qui reprend la forme adoptée dans Ne vous approchez pas des fenêtres (Xénia, 2008). Eric Werner, qui colabore fréquemment à la revue Eléments, est l'auteur de plusieurs essais comme L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998), L'après-démocratie (L'Age d'Homme, 2001) ou plus récemment Douze voyants (Xénia, 2010). 

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    "Le déclin de la démocratie se manifeste en premier lieu par le recul de la liberté d'expression. De plus en plus de vérités sont réservées à la sphère privée et confidentielle.

    Eric Werner a donc conçu des «microdialogues» exprimant la nature du régime sous lequel nous vivons. C'était tout le propos de son livre Ne vous approchez pas des fenêtres.

    Le début de la fin est la suite de ce projet. Le lecteur retrouve ici la plupart des personnages qui apparaissaient déjà dans le premier volume: l'Ethnologue, bien sûr, mais aussi l'Avo­cate, l'Auteur, le Cuisinier, l'Etudiante, l'Auditrice, le Collé­gien, etc. En fond de tableau, la crise de la gouvernance néolibérale, telle qu'elle se décline aujourd'hui au triple plan économique, écologique, et bien sûr aussi politique.

    Sous cette forme élégante et insidieuse, Eric Werner nous livre une réflexion profonde et inquiétante de lucidité sur le monde tel qu'il est en 2012.

    « Bref, dirais-je, les discussions privées sont la forme que prend aujourd'hui la démocratie. La démocratie, à notre époque, se joue principalement sur les marges de ce qu'on appelait autrefois la démocratie. Sur ses marges, ou encore son pourtour... »"

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  • La bureaucratisation du monde...

    Les éditions La Découverte viennent de publier La bureaucratisation du monde à l'ère néolibérale, un essai de Béatrice Hibou. Directeur de recherches au CNRS, Béatrice Hibou est déjà l'auteur d'un autre  essai intitulé Anatomie politique de la domination.

     

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    "Nos sociétés modernes sont victimes d'un envahissement croissant de la vie professionnelle et quotidienne par la bureaucratie. Comment qualifier autrement l'exigence toujours croissante de papiers, fussent-ils numériques ? Et que dire de la confrontation incessante avec des procédures formelles pour avoir accès au crédit ou à un réseau informatique, pour louer un logement, noter des banques ou bénéficier de la justice ? Ou encore du besoin de respecter des normes pour que les comptes d'une entreprise soient certifiés ou qu'un légume soit qualifié de biologique ? Au point de rencontre entre Max Weber et Michel Foucault, Béatrice Hibou analyse les dynamiques politiques sous-jacentes à ce processus. La bureaucratie néolibérale ne doit pas être comprise comme un appareil hiérarchisé propre à l'Etat, mais comme un ensemble de normes, de règles, de procédures et de formalités (issues du monde de l'entreprise) qui englobent l'ensemble de la société. Elle est un vecteur de discipline et de contrôle, et plus encore de production de l'indifférence sociale et politique. En procédant par le truchement des individus, la bureaucratisation ne vient pas "d'en haut", elle est un processus beaucoup plus large de "participation bureaucratique". Pourtant, des brèches existent, qui en font un enjeu majeur des luttes politiques à venir."

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  • Les expulsés...

    Les éditions Flammarion viennent de publier Les expulsés, une étude historique de l'historien américain R. M. Douglas consacrée à la gigantesque opération d'épuration ethnique menée entre 1945 et 1947 par les soviétiques, avec la connivence des puissances occidentales, et destinée à débarrasser l'Europe de l'est de toute présence de populations d'origine allemande. Cet ouvrage, qui vient compléter Le livre noir de l'expulsion (Akribéia, 2002), de l'historien allemand Heinz Nawratil, resté relativement confidentiel, permettra au grand public de découvrir un pan de l'histoire contemporaine largement occulté dans les livres d'histoire de la seconde guerre mondiale.

     

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    "Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe a été le théâtre d'un transfert forcé de population à très grande échelle : des millions d'Allemands qui vivaient en Tchécoslovaquie, en Hongrie et en Pologne, devenus indésirables dans ces pays durement éprouvés par les ancrées de domination nazie, ont été délogés de leurs foyers et envoyés vivre parmi les ruines du Reich. Ces expulsions, qui se sont déroulées entre 1945 et 1947, ont été organisées par les autorités des pays concernés, avec l'aide des gouvernements britannique, soviétique et américain qui pilotaient alors la reconstruction de l'Europe. 

    Elles ont concerné entre 12 et 14 millions de personnes, en majorité des femmes et des enfants, et ont été menées avec une telle brutalité qu'elles ont fait de nombreuses victimes : au moins 500 000 expulsés sont morts dans les camps de transit où on les avait rassemblés, pendant les trajets, ou à leur arrivée en Allemagne, épuisés, affamés et sans abri. Cet épisode tragique s'est déroulé au grand jour, sous les veux de dizaines de milliers de journalistes, diplomates, travailleurs humanitaires et observateurs divers.
    Ses répercussions sont encore visibles dans l'Europe et dans le monde d'aujourd'hui. Pourtant, hors d'Allemagne, il est presque complètement oublié. C'est cette lacune historique que ce livre entend combler."

     

     

     

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