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Livres - Page 331

  • Pourquoi ils sont nietzschéens...

    Les éditions Les impressions nouvelles viennent de publier Pourquoi nous sommes nietzschéens, un ouvrage collectif dirigé par Dorian Astor et Alain Jugnon, qui rassemble les signatures de philosophes ou de penseurs de gauche qui se réclament de Nietzsche. Philosophe et musicologue, Dorian Astor a déjà publié Nietzsche, la détresse du présent (Folio, 2014).

     

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    " En octobre 1991, il y a un quart de siècle, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens paraissait chez Grasset. Quelques philosophes français se targuaient de ne pas l'être, ou de ne plus l'être, enfin : de ne plus vouloir le devenir, jamais. Nous voulons promettre ici le contraire : nous aurons à devenir nietzschéens car le temps présent nous impose cette réévaluation. Une telle promesse se réalise dans cet ouvrage collectif en interpellant en sujets nietzschéens les penseurs contemporains qui ont accepté cet enjeu, de par leurs lectures de l'oeuvre de Nietzsche, à partir de l'inscription de leur propre oeuvre dans ce que nous nommons un nietzschéisme pour le présent. Nous avions en effet une question : que promettons-nous aujourd'hui au nom de Nietzsche, parce que nous le lisons, parce que nous ne pouvons pas ne pas le lire ?

    Ce livre dévoile et développe les pensées et les écritures dont nous avons grandement besoin aujourd'hui pour en finir avec tous les nihilismes du mécontemporain. "

    Sommaire :

    Alain Jugnon Nietzsche est la scène 

    Alain Jouffroy Nietzsche fut mon compagnon de lecture  

    Michel Surya Ecce monstrum

    Giuliano Campioni Pour une nouvelle lecture de Nietzsche 

    Miguel Morey Les danses du présent 

    Monique Dixsaut Le dur service de la vérité

    Bernard Stiegler La grande bifurcation vers le néguanthropos

    Paul Audi Suis-je nietzschéen ?

    Jean Maurel Oui, sept fois oui

    Hadrien Laroche De l’œuvre d’art là où elle apparaît sans artiste

    Jean-Clet Martin Nietzsche et le criminel

    Frédéric Neyrat Nietzsche et la relance métaphorique

    Avital Ronell Friedrich, ami d’une intello, malgré tout

    Stefan Lorenz Sorgner Nietzsche éducateur. D’Héraclite au transhumanisme

    Philippe Beck Comment ne pas être nietzschéen

    Jean-Luc Nancy Wer bin ich ?

    Dorian Astor Les monstres de courage et de curiosité

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  • Notes pour comprendre le siècle...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer les Notes pour comprendre le siècle de Pierre Drieu la Rochelle. Dans ce texte, publié initialement en 1941, le romancier et l'écrivain politique laissent la place au penseur...

     

     

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    " « À l’intonation de la voix, à la minutie avec laquelle Drieu la Rochelle explique les différents horizons philosophiques ramassés dans Notes pour comprendre le Siècle, on devine le profond attachement qu’il a pour ce livre, un des plus magnifiquement explicites de notre temps. Une certaine froideur, contrastant avec la violence juvénile des Écrits de Jeunesse, augmente la force de pénétration de cet essai, cependant que la sagesse qui s’en dégage conserve quelque chose d’agressif et d’impatient. Sans doute est-ce par cela que se retrouve le Drieu de toujours, prosateur exquis et généreux poète de choc.

    Deux guerres et une défaite ne sont pas, certes, sans avoir marqué Drieu la Rochelle. Ce ne sont pas des expériences que l’on subit impunément. Où d’autres, cependant, trouvent parfois le goût du renoncement, de l’abandon, l’auteur des Notes a puisé l’espérance d’un renouveau libérateur. Prolongeant la pensée nietzschéenne, en même temps qu’il l’humanise en laissant à toutes les philosophies basées sur un juste équilibre vital une chance de participation au relèvement de l’individu et, par-là, à celui de sa patrie, Drieu la Rochelle, armé de sa clairvoyance et de son esprit critique, nous entraîne avec foi sur la route nouvelle. Avec une rare justesse de vue, il offre ses robustes épaules et sa pensée à l’homme de demain : c’en est assez pour que nous puissions avoir confiance. »

    Noël B. de la Mort, Révolution Nationale n° 20, 1er mars 1942 "

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  • Le retour du Roi...

    Les éditions Christian Bourgois viennent de publier Le retour du Roi, le troisième et dernier tome de la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, établie par Daniel Lauzon à partir de l'édition définitive en langue anglaise... 

     

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    " La dernière partie du Seigneur des Anneaux voit la fin de la quête de Frodo en Terre du Milieu. Le Retour du Roi raconte la stratégie désespérée de Gandalf face au Seigneur des Anneaux, jusqu'à la catastrophe finale et au dénouement de la grande Guerre où s'illustrent Aragorn et ses compagnons, Gimli le Nain, Legolas l'Elfe, les Hobbits Merry et Pippin, tandis que Gollum est appelé à jouer un rôle inattendu aux côtés de Frodo et de Sam au Mordor, le seul lieu où l'Anneau de Sauron peut être détruit.

    Cette nouvelle traduction prend en compte la dernière version du texte anglais, les indications laissées par J. R. R. Tolkien à l'intention des traducteurs et les découvertes permises par les publications posthumes proposées par Christopher Tolkien. "

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  • Une histoire de la révolution hongroise...

    Les éditions du Rocher viennent de publier Une histoire de la révolution hongroise, signée par Henri-Christian Giraud. Journaliste, ancien directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine, il est notamment l'auteur de De Gaulle et les communistes (Albin Michel, 1988 et 1989).

     

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    " Le 23 octobre 1956, le sang coule à Budapest. Un peuple de 10 millions d'habitants en défie un autre de 220 millions qui possède la plus forte armée du monde : l'URSS, le pays aux cent divisions. Armés de «cocktails Molotov», étudiants, ouvriers, femmes et tout jeunes enfants, affrontent les chars de l'Armée rouge. Au prix d'un héroïsme inouï, qui bouleverse les correspondants de presse du monde entier, ils en détruisent plusieurs centaines.
    La révolution hongroise qui s'est poursuivie en résistance passive aux conséquences inhumaines pour la population, a fait des milliers de morts et de blessés et poussé 200 000 Hongrois à l'exode. Elle a aussi provoqué en Occident une crise de conscience qui a ouvert les yeux à plus d'un admirateur de la «grande lueur à l'Est». Cette autre révolution d'Octobre, fondée sur le retour de la nation, ruinait l'aura de la « mère des révolutions » porteuse du rêve policier et sanglant de l'internationalisme prolétarien.
    À cette insurrection, il n'aura manqué ni la trahison la plus vile (qui a laissé une tache sur l'honneur de la légendaire armée rouge), ni l'obscure manœuvre des États-Unis d'Amérique qui, derrière le paravent de l'indignation, ont délibérément instrumentalisé cette tragédie, via l'ONU, pour en faire le test de leur volonté de coexistence pacifique.
    Fondé sur les archives soviétiques et américaines et les recherches les plus récentes, cet ouvrage dévoile les multiples aspects de cette «Révolution antitotalitaire», qui sonnait en réalité le glas de l'empire soviétique et du communisme. Il y a des défaites plus prometteuses que des victoires. "
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  • Après nous le déluge...

    Les éditions Payot viennent de publier le nouvel essai de Peter Sloterdijk intitulé Après nous le déluge. Grande figure de la philosophie contemporaine, Peter Sloterdijk est notamment l'auteur de Règles pour le parc humain (1999), de la trilogie Sphères et de Des lignes et des jours (Maren Sell, 2014).

     

     

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    " Notre société est incapable d’assurer et d’assumer la transmission du savoir et de l’expérience depuis qu’elle a fait de la rupture le moteur de la modernité. Refuser tout héritage, faire table rase du passé, mépriser les modèles et les filiations, rompre systématiquement avec le père : ce geste « moderne », qui nous englue dans le présent, mène aux pires catastrophes, humaines, politiques, économiques. Contre le culte de l’ici-et-maintenant, et pour sortir du malaise dans notre civilisation occidentale, Peter Sloterdijk propose une relecture vertigineuse de notre histoire et nous exhorte à nous réinscrire dans la durée. Telle est la leçon de ce livre, sans nul doute un essai magistral sur l’art de maîtriser sa liberté. "

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  • Sur les chemins noirs...

    Sylvain Tesson, qu'on avait laissé, dans Bérézina (Guérin, 2015),  avec son side-car sur les traces de Napoléon en Russie, revient, après un grave accident, avec Sur les chemins noirs, publié cette semaine aux éditions Gallimard. Géographe, aventurier et journaliste, Sylvain Tesson, bien connu pour ses récits comme L'axe du loup (Robert Lafont, 2004) ou Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011), est aussi l'auteur de recueils de nouvelles, parfois grinçantes, comme Une vie à coucher dehors(Gallimard, 2010) ou Vérification de la porte opposée (Phébus, 2010). Il a également publié un fort sympathique Petit traité sur l'immensité du monde (Equateurs, 2005).

     

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    " 2014. «L'année avait été rude. Je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffit de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterais longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en dix mètres. A l'hôpital, tout m'avait souri. Le système de santé français a ceci de merveilleux qu'il ne vous place jamais devant vos responsabilités. On ne m'avait rien reproché, on m'avait sauvé. La médecine de fine pointe, la sollicitude des infirmières, l'amour de mes proches, la lecture de Villon-le-punk, tout cela m'avait soigné. Un arbre par la fenêtre m'avait insufflé sa joie vibrante et quatre mois plus tard j'étais dehors, bancal, le corps en peine, avec le sang d'un autre dans les veines, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, les poumons cicatrisés, la colonne cloutée de vis et le visage difforme. La vie allait moins swinguer. Il fallait à présent me montrer fidèle au serment de mes nuits de pitié. Corseté dans un lit étroit, je m'étais dit à voix presque haute : "si je m'en sors, je traverse la France à pied". Je m'étais vu sur les chemins de pierre ! Je voulais m'en aller par les chemins cachés, flanqués de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il existait encore une géographie de traverse pour peu que l'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie. Des motifs pour courir la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan- Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre- et-Loire. Mais la vraie raison de cette fuite à travers champs, je la tenais serrée sous la forme d'un papier froissé, au fond de mon sac...» Avec cette traversée à pied de la France réalisée entre août et novembre 2015, Sylvain Tesson part à la rencontre d'un pays sauvage, bizarre et méconnu. C'est aussi l'occasion d'une reconquête intérieure après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie en août 2014. Le voici donc en route, par les petits chemins que plus personne n'emprunte, en route vers ces vastes territoires non connectés, qui ont miraculeusement échappé aux assauts de l'urbanisme et de la technologie, mais qui apparaissent sous sa plume habités par une vie ardente, turbulente et fascinante. "

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