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Livres - Page 324

  • Maximes et autres pensées remarquables...

    Les éditions du CNRS rééditent dans leur collection de poche Biblis Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français, un recueil de textes et d'aphorismes établi par François Dufay. Agrégé de lettres et journaliste, François Dufay s'est notamment intéressé à la droite littéraire sous l'occupation et au cours de l'après-guerre...

     

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    " L’époque n’est plus aux moralistes et leurs sentences sonnent aujourd’hui comme un accord de clavecin. On leur préfère en général les philosophes du bonheur, les maîtres penseurs médiatiques ou les psys. Bien mal nommés, les moralistes ne prêchent pas la morale mais la dissèquent, la dépassent pour aller par-delà le bien et le mal. De La Rochefoucauld à Cioran en passant par Vauvenargues, Joubert, Valéry, c’est un bonheur de styles autour de la vanité des hommes, de l’illusion du progrès, de l’inutilité de la philosophie, de la solitude dans la vie de société…

    Un remède sans pareil contre la réduction du for intérieur et un éloge de la liberté d’être. "

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  • Le dérangement du monde...

    Les éditions de L'Æncre viennent de publier un nouvel essai de Bernard Plouvier intitulé Le dérangement du monde. Médecin, Bernard Plouvier est notamment l'auteur de plusieurs études historiques décapantes, dont Faux et usage de faux en histoire (Dualpha, 2012), et d'une imposante Biographie médicale et politique d'Adolf Hitler (Dualpha, 2007).

     

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    " Le sens de l’honneur s’accommode mal des périodes de décadence, durant lesquelles il s’évanouit chez les médiocres qui, partout et toujours, forment la majorité des populations. Cet affaissement moral fait entrer la vie publique et privée en état de pourrissement. L’on perçoit alors les stigmates de décomposition sociale : encouragement au parasitisme social, prime électorale aux plats démagogues, impunité offerte aux criminels.

    Un enrichissement progressif des travailleurs et une longue paix amollissent les populations. Une philosophie dominante optimiste, douce, généreuse et délicieusement hypocrite, c’est-à-dire une façon typiquement féminine d’envisager la vie sociale, ne peut – sous prétexte de diminuer la brutalité des mœurs – que déviriliser la société. Les bouleversements monstrueux de l’Occident planifiés par les nouveaux maîtres – chômage de masse de très longue durée, invasion musulmane conquérante, fanatique et obscurantiste -, et un rythme accéléré des innovations morales et techniques, favorisent les états dépressifs autant que l’expression de délires. L’innovation technique est facilement maîtrisable et domesticable, au prix d’un apprentissage plus ou moins long. Mais le désaveu officiel des valeurs fondamentales enseignées par des parents ou des éducateurs profondément respectés, la promotion d’autres valeurs, auparavant méprisées, créent une désorientation morale et une sensation de vide infiniment dangereuses.

    À chaque épisode d’ébranlement moral majeur, l’on voit une partie de l’humanité plonger pour plusieurs décennies dans le chaos, par sentiment d’incapacité grandissante, d’inadaptation à un environnement trop instable. C’est en cela que réside le dérangement du monde actuel et l’on comprend que nombre de nos contemporains se détournent des trivialités quotidiennes pour se plonger dans la fiction ou dans la contemplation du (presque) immuable : la nature.

    Une société devient décadente quand elle est tentée par le suicide collectif, soit l’abandon par mollesse et veulerie de ses propres valeurs. C’est faire preuve d’une lâcheté impardonnable que de laisser ses enfants exposés aux turpitudes et à la profonde amoralité de nouveaux maîtres et d’envahisseurs venus d’un autre monde conceptuel. L’histoire le démontre : à ces périodes molles et corrompues de décadence progressivement accélérée, succède un ébranlement majeur, révolution et guerre de libération. "

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  • Joinovici : juif, collabo et résistant...

    Les éditions French pulp viennent de rééditer un récit biographique marquant d'Henry Sergg intitulé Joinovici - L'empire souterrain du chiffonnier milliardaire. Ancien officier, Henry Sergg, de son vrai nom Serge Jacquemard, a été un auteur prolifique de polars, publiés pour l'essentiel aux éditions Fleuve noir.

     

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    " Comment faire fortune quand on ne sait ni lire ni écrire ? Facile : il suffit de s'appeler Joseph Joinovici et de n'avoir aucun scrupule. Chiffonnier puis ferrailleur dans la France des années 30, cet orphelin illettré va connaître une ascension fulgurante : collabo, juif décoré Aryen d'honneur, il accumulera une fortune colossale en dénonçant des centaines de malheureux pour revendre leurs biens... avant de se faire bombarder Grand Résistant en août 1944 ! Véritable araignée, il aurait pu prospérer longtemps, et pourtant il va chuter, victime de la vengeance de ceux que l'on n'attendait pas..."

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  • Le cauchemar d'une nation...

    Les éditions Les Bouquins de Synthèse nationale viennent de rééditer en deux volumes, dans une version intégrale, le livre de David Irving intitulé Insurrection - Budapest 1956, le cauchemar d'une nation. David Irving est un historien anglais spécialiste de la deuxième guerre mondiale, dont plusieurs ouvrages ont été traduits en français chez de grands éditeurs comme La destruction de Dresde (Robert Laffont, 1964) ou une biographie de Göring (Albin Michel, 1991).

     

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    " Il y a 60 ans, à Budapest, le peuple se soulevait contre l'oppression communiste. C'était la première fissure du Système qui s'était instauré à Yalta et qui devait durer pour l'éternité. 45 ans plus tard ce Système s'écroulera, emportant avec lui l'Union soviétique et le Pacte de Varsovie. Il s'imposera alors un "Nouvel Ordre mondial" dominé par la haute-finance apatride, qui, à son tour, commence aujourd'hui à avoir du plomb dans l'aile.

    David Irving relate dans ce livre cette insurrection spontanée de Budapest en octobre 1956. La recherche de documents et de témoins le mena un peu partout en Europe et ailleurs entre 1975 et 1981, alors que la Hongrie se trouvait toujours sous la botte communiste. L'étude en résultant est celle de l'autopsie d'une révolution avortée, vue tant du côté des combattants de rue que de celui des salles de réunion feutrées des puissants. C'est un drame prenant avec prés de dix millions de figurants.

    Pour ne pas s'être plié au "prêt à penser" dans les années 90, David Irving fut mis à l'index par les nouveaux maîtres du monde. Il fut écarté des média, calomnié et condamné. Son œuvre, non conformiste, devait tomber dans l'oubli. Mais Synthèse nationale, en accord avec lui, a décidé de la rééditer pour contribuer à la victoire de la Vérité... "

     

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  • Qui était Jean Thiriart ?...

    Les éditions Pardès publient cette semaine, dans leur collection Qui suis-je, un Thiriart signé par Yannick Sauveur. Docteur en sciences de l'information et de la communication, et ancien membre du mouvement Jeune Europe, Yannick Sauveur nous livre un portrait attendu d'une figure essentielle du nationalisme européen de l'après-guerre.

     

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    Jean Thiriart (1922-1992): «J'ai déjà pesté et tonné il y a 30 ans contre les petits nationalismes , le français, l'anglais, l'allemand. J'étais loin d'imaginer la déchéance dans laquelle nous allions tomber à la fin de notre siècle: la déchéance de l'esprit politique avec les micro-nationalismes.» (1992.)

    Naître à Bruxelles dans un pays où l'on se sentira toujours à l'étroit, cela scelle un destin européen. Au-delà d'un itinéraire qui l'amènera du socialisme au communisme spartiate via le national-socialisme et le soutien à l'OAS, une permanence habite Jean Thiriart : celle de l'unification européenne, qui sera son obsession tout au long de sa vie publique. Avec Jeune Europe, mouvement transnational qu'il crée en 1963, puis Un Empire de 400 millions d hommes : l'Europe, écrit en 1964, enfin avec la revue mensuelle La Nation européenne (1966-1969), Thiriart offre une vision géopolitique des grands espaces en opposition avec les nationalismes étroits. La Société d'optométrie d'Europe, qu'il fonde en 1967 et qu'il présidera jusqu'en 1981, préfigure, dans son domaine professionnel, l'Europe unitaire et communautaire qu'il appelait de ses vœux. Loin de l'activisme militant, il réapparut au début des années 80 en tant que théoricien avec une hauteur de vues qui dénote la clairvoyance de celui qui a toujours su se placer dans la longue durée et en dehors des contingences politiciennes. Son voyage à Moscou, en 1992, où il rencontre des personnalités de tous bords, précède de peu sa mort, que nul n'attendait si tôt. Ce « Qui suis-je?» Thiriart a pour ambition de sortir de l'oubli un homme injustement méconnu, dont un des mérites fut de dépasser les clivages droite/gauche. Révolutionnaire inclassable, « jacobin de la très Grande Europe », son esprit visionnaire, puisant son inspiration chez Machiavel et Pareto, demeure d une grande actualité dans un monde en pleine mutation.

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  • Tolkien et la religion...

    Les éditions des Presses de l'université Paris-Sorbonne viennent de publier un essai de Leo Carruthers intitulé Tolkien et la religion - Comme une lampe invisible. Professeur de l’université Paris-Sorbonne en études médiévales anglaises, Leo Carruthers a dirigé l'ouvrage collectif Tolkien et le Moyen Âge (CNRS Éditions, 2007) et a été un des coordinateurs, avec Vincent Ferré du Dictionnaire Tolkien (CNRS, 2012).

     

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    " Peut-on qualifier Tolkien d’« auteur catholique », comme certains sont tentés de le faire ? Converti par sa mère au catholicisme, Tolkien resta toute sa vie un fidèle pieux et pratiquant, mais plutôt conservateur. Enracinée au cœur de sa vie privée, la religion l’est aussi au sein du groupe des Inklings, dans lequel Tolkien joua un rôle clé et qu’animait son meilleur ami, C.S. Lewis, universitaire connu pour ses livres de théologie populaire. De même, elle l’est dans la carrière universitaire du créateur de la Terre du Milieu, dans les textes du Moyen Âge, chrétiens, païens, ou mixtes, dont il était spécialiste et où il puisa en grande partie son inspiration.

    Mais les romans de Tolkien, d’où le terme Dieu est écarté, véhiculent-ils une spiritualité définie ? Cet essai explore la mythologie de l’auteur, non seulement dans les deux romans publiés de son vivant (Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux), mais aussi à travers l’ensemble de légendes, Le Silmarillion et L’Histoire de la Terre du Milieu, sur lequel il travaillait incessamment, sans pouvoir l’achever de manière satisfaisante. À des degrés divers, difficiles à cerner originellement, mais plus accentués vers la fin de la vie de l’écrivain, les thèmes du mythe, de la religion et de la spiritualité ne cessent d’être présents dans cette œuvre vaste.

    Tolkien « auteur catholique » ? Leo Carruthers souligne l’aspect neutre d’une mythologie fidèle à sa logique interne, une préhistoire humaine placée dans un temps indéfini, où l’on ressent toutefois « une sorte de foi, comme une lampe invisible ». "

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