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Entretiens - Page 67

  • "La notion même de patriotisme est devenue incompréhensible dans les milieux médiatiques"...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au site Place d'armes, dans lequel il revient sur la polémique provoquée par la publication au mois d'avril dernier de tribunes signées par des militaires en retraite et par des militaires d'active dénonçant le délitement de la France.

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (Pierre-Guillaume de Roux, 2021) et L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021).

     

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    Entretien avec Alain de Benoist

    Place d’armes (PdA) : Avez-vous suivi de près la polémique née de la « lettre aux gouvernants » dite « lettre des généraux » et qu’en déduisez-vous ?

    Alain de Benoist (AdB) : Je l’ai suivie attentivement, sinon de près. Elle me fait invinciblement penser à la vieille histoire de l’idiot qui regarde le doigt quand on lui montre la lune. Tout le monde a parlé du doigt, presque personne de la lune. On pourrait dire aussi qu’on a voulu tuer le messager, pour ne surtout pas parler du message. On a fouillé le passé des signataires, on a utilisé les termes les plus délirants pour qualifier leur initiative, et même leur « vocabulaire », on a parlé de « coup d’État en préparation », d’« appel à l’insurrection » et des « sanctions » qui s’imposaient contre les « factieux », on s’est gravement demandé de qui cette lettre « faisait le jeu ». Ce qu’on s’est en général abstenu de faire, c’est de poser la seule question qui méritait de l’être : la situation décrite dans cette lettre correspond-elle ou non à la réalité ? La France est-elle en état de « délitement » ? Est-elle en danger pour les raisons que décrit la lettre ? Oui ou non ? Telle est la question de fond.

    On pourrait évidemment faire une anthologie de toutes les sottises, de toutes les affirmations grotesques qui ont émaillé cette polémique. Personnellement, ce qui m’a le plus frappé est de voir à quel point la notion même de patriotisme est devenue, non seulement ringarde, mais incompréhensible, dans les milieux médiatiques. La patrie, l’honneur, cela ne veut tout simplement plus rien dire pour la majorité de ceux qui ont charge de façonner l’opinion selon les critères de l’idéologie dominante. Là aussi, un énorme fossé s’est creusé entre les médias et le peuple. Aujourd’hui, 90 % des journalistes pensent exactement le contraire de ce que pensent 90 % du peuple. Cela donne à réfléchir.

    PdA : Que pensez-vous de la double réaction : celle des militaires à la retraite : plus de 27 000 signataires dont 62 généraux et celle de la lettre des militaires d’active révélée par « Valeurs actuelles»?

    AdB: Elle montre évidemment à ceux qui ont parlé d’un « quarteron de généraux en charentaises » qu’une large partie de l’armée est en accord avec ce que dit la « lettre aux gouvernants ». Ce n’est pas une surprise, mais c’est symptomatique, et c’est ce symptôme qui mérite d’être souligné. Le reste, les propos indignés de ceux qui veulent que « la parole se libère », mais que l’armée reste la Grande Muette ne sont que des calembredaines. Il en va de même du « devoir de réserve ». Lorsque, durant la guerre d’Algérie, le général de Bollardière avait dénoncé l’usage de la torture, la gauche ne lui avait pas reproché d’être sorti de son « devoir de réserve ». De même, il y a peu de gens aujourd’hui pour estimer qu’en lançant son Appel du 18 juin, le général de Gaulle est sorti de son devoir de réserve ! Dire que « la neutralité de l’armée est essentielle », c’est encore se moquer du monde. Le rôle de l’armée est de combattre l’ennemi, ce qui est le contraire même de la neutralité. En désignant l’ennemi, les militaires ne font que leur devoir, qui est celui de défendre le pays.

    PdA : Comment interprétez-vous le sondage où 49 % des Français souhaitent que l’Armée intervienne même sans l’accord des politiques ? Est-ce derrière une notion de coup d’État ou plus simplement le désaveu des politiques ?

    AdB : En septembre 2019, un sondage Ipsos avait déjà révélé que pour 77 % des Français « l’arrivée d’un leader fort, capable de briser les règles » constituerait une « solution pour améliorer la situation du pays ». On a bien entendu aussitôt parlé de « dictature » et de « coup d’État ». Je crois qu’il faut y voir beaucoup plus l’expression d’un sentiment de défiance généralisée, touchant aussi bien les institutions que les hommes politiques de toutes tendances ou les médias. Les gens se rendent compte que nous vivons dans une époque de crise généralisée, et que la démocratie libérale, parlementaire et représentative (que je ne confonds pas avec la démocratie tout court), est incapable d’y faire face. Toute situation d’exception appelle des mesures d’exception.

    Que l’armée soit aujourd’hui à peu près la seule institution à laquelle les Français font encore confiance nous révèle du même coup ce qu’ils pensent eux-mêmes. Le sondage dont vous parlez indique d’ailleurs aussi que, pour 73 % des Français, « la société française est en train de se déliter ». Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, me paraît avoir eu le mot juste quand il a déclaré que « l’armée française n’est pas composée de gens qui sont dans la repentance ».

    PdA : Comme nous, vous pensez que l’élection présidentielle ne résoudra pas les problèmes traversés par la France, pouvez-vous nous donner vos raisons ?

    AdB : Guy Debord disait que si les élections pouvaient changer quoi que ce soit, il y a longtemps qu’elles seraient interdites ! Cela vaut pour l’élection présidentielle comme pour toutes les autres. De façon plus générale, je suis de ceux qui pensent que, dans les circonstances actuelles, aucune action politique n’est susceptible de réaliser le nécessaire changement de société, la nécessaire révolution dont notre pays a besoin. Mais je ne crois pas non plus beaucoup au mythe de l’« homme providentiel ». Je dois avouer enfin que je suis extrêmement sceptique sur le sens politique d’un grand nombre de militaires. Les qualités d’un homme d’État ne sont pas forcément les mêmes que celles d’un chef de guerre. Un général de Gaulle ne se rencontre pas tous les jours !

    PdA : Rejoignez-vous les nombreuses personnalités qui parlent de coup d’État ou au minimum d’explosion ? Et pensez-vous qu’une telle action sera consécutive à un problème social ou à un problème d’identité ?

    AdB : Je crois que nous sommes sortis de l’époque des pronunciamientos. Je crois aussi que nous vivons plus au temps des implosions qu’au temps des explosions. C’est la raison pour laquelle, contrairement à beaucoup, je ne crois pas beaucoup à la guerre civile, du moins à court terme et sous sa forme classique (pour qu’il y ait guerre civile, il faut d’ailleurs déjà que l’armée soit divisée en deux camps). Je suis convaincu, en revanche, que nous allons assister à la multiplication des épisodes de violence sur fond de décomposition, de dissolution progressive et de montée du chaos. Lénine disait que les révolutions se produisent quand à la tête on ne peut plus, et qu’à la base on ne veut plus. La vaste majorité des gens, à commencer par les classes populaires et la partie des classes moyennes qui est en voie de déclassement, sinon de disparition, ne veut visiblement plus. Je pense qu’on peut s’attendre à une révolte de grande ampleur, car les problèmes d’identité et les problèmes sociaux sont indissolublement liés. Ce sont les mêmes qui vivent en état de précarité et d’insécurité, tant politique que culturelle et sociale.

    PdA : S’il y a confrontation violente, pensez-vous qu’elle se produira simplement en France ou enflammera toute l’Europe ?

    AdB : Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, dans la mesure où la crise que nous traversons ne se limite pas à la France, il y a tout lieu de penser que les violences ne s’arrêteront pas non plus à nos frontières, même s’il faut évidemment tenir compte du caractère particulier des situations nationales et locales.

    PdA : Enfin si vous aviez à inciter les Français qu’ils soient civils ou anciens militaires à rejoindre « Place d’Armes » que leur diriez-vous ?

    AdB : Je ne crois pas que ce soit à moi de me substituer aux animateurs de « Place d’Armes » pour inciter civils et militaires à vous rejoindre ! Je n’ai hélas aucun titre à le faire. Je peux seulement conseiller à tous ceux qui s’interrogent sur un avenir qui les angoisse d’écouter ce que vous avez à leur dire.

    Alain de Benoist (Place d'armes, 4 octobre 2021)

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  • Sous le soleil du Management...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Baptiste Rappin au Cercle Jean Mermoz pour évoquer ses travaux.

    Philosophe, maître de conférence à l’Université de Lorraine, Baptiste Rappin a concentré sa réflexion sur les implications de la révolution managériale dans nos sociétés contemporaine et est l'auteur de plusieurs essais sur le sujet, dont De l'exception permanente (Ovadia, 2018). Il vient de publier un Abécédaire de la déconstruction (Ovadia, 2021).

     

                                            

    Au sommaire :

    Chapitres

    00:00:00 - 00:06:52 ( Armature philosophique de Baptiste Rappin )

    00:06:52 - 00:16:46 ( La condition de l’homme moderne )

    00:16:46 - 00:36:47 ( Retour sur les termes : Management, performance, cybernétique )

    00:36:47 - 00:55:33 ( Ré-enrôlement dans l’Ordre managérial : la figure du Coach )

    00:55:33 - 01:05:16 ( Un Autre management possible ? )

    01:05:16 - 01:11:34 ( L’impossible Civilisation Industrielle )

    01:11:34 - 01:19:56 ( “L’essence proprement apocalyptique du management )

    01:19:56 - 1:24:37 ( Quel recours aux forêts ? )

    1:24:37 - Fin ( Si la France était un Livre ? )

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  • Jean Raspail, une boussole pour les temps qui viennent...

    Le 22 septembre 2021, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Adrien Renouard, à l'occasion de la publication de Hurrah Raspail ! (La Nouvelle Librairie, 2021), ouvrage qui réunit une quarantaine de témoignages pour rendre hommage à l'auteur du Camp des Saints.

     

                                                  

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  • La stratégie perverse des métropoles...

    Le 14 septembre 2021, Pierre Bergerot recevait sur TV libertés Claude Rochet pour évoquer les nuisances de la métropolisation de la France.

    Professeur des universités et ancien haut fonctionnaire, Claude Rochet est économiste du développement et spécialiste des questions d'intelligence économique. Il a récemment publié La France des villes moyennes, une stratégie d'avenir pour les territoires (ISSEP, 2021).

     

                                          

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  • Vers la fin de l'Etat-Léviathan ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Robert Redeker à Breizh Info à l'occasion de la sortie de son essai intitulé Réseaux sociaux, la guerre des Léviathans (Rocher, 2021). Philosophe, Robert Redeker est notamment l'auteur de Egobody (Fayard, 2010), Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Le progrès ? Point final. (Ovadia, 2015), L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016), L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017) ou dernièrement Les Sentinelles d'humanité (Desclée de Brouwer, 2020).

     

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    Robert Redeker : « Il est possible que nous vivions la fin de l’Etat tel que Hobbes l’avait pensé : l’Etat-Léviathan »

    Pouvez vous faire un rappel historique et philosophique synthétique à nos lecteurs : qu’est-ce que le Léviathan ?

    Robert Redeker : Dans la Bible, le Léviathan est un monstre marin. En philosophie il est un concept forgé par Thomas Hobbes, au XVIIème siècle, pour désigner l’Etat que les hommes instaurent à l’issu d’un contrat d’association dans le but de mettre fin à « la guerre de tous contre tous », l’état de nature dans lequel « l’homme est un loup pour l’homme ». Autrement dit il n’y a que sous la tutelle de l’Etat, dans la mesure où il supprime la violence, que l’on peut vraiment devenir un homme.  Le Léviathan est la solution trouvée par l’Europe pour sortir de l’anarchie des guerres de religion. La conception de Hobbes est la source de l’Etat moderne.

    Vous dédiez votre livre à Martin Heidegger, « sans qui ce livre n’aurait pu être pensé ». Pourquoi ?

    Robert Redeker : C’est la lecture du plus grand philosophe du XXème siècle, Martin Heidegger, qui m’a appris à penser. Depuis 1975, pas un jour ne se passe sans que je pense à certains de ses textes, que je m’y réfère. Mais je ne suis pas un sectateur, je suis un écolier qui se sert d’outils fabriqués par le maître, et qui explore certains des chemins qu’il a ouverts, sans forcément parvenir aux mêmes conclusions que lui. Heidegger a donné comme maxime à l’ensemble de son œuvre : « Wege, nicht Werke », des chemins, pas des œuvres. Nous pouvons la reprendre à notre compte.

    En quoi les réseaux sociaux forment-ils un Léviathan nouveau, et une menace pour l’Homme selon vous ?

    Robert Redeker : Ils sont une nouvelle forme de pouvoir qui se fait passer pour un contrepouvoir. Ils inventent une nouvelle forme de politique, permettant à des minorités d’exercer une sorte de dictature. En ce sens : dicter leur volonté aux pouvoirs en place pour qu’ils s’y plient, et toute la société à leur suite. Ce n’est pas une dictature directe, mais indirecte : ils dictent aux Etats les mesure qu’ils doivent prendre. Non seulement le wokisme a trouvé dans les réseaux sociaux le véhicule idéal pour exercer le pouvoir partout où il le peut, mais il est structurellement lié aux réseaux sociaux, intimement, quasi généré par eux.. Sans eux il ne serait rien. 

    Vous citiez en 2020 l’affaire Griveaux et le personnage de Greta Thunberg comme deux symboles de ce changement des temps, anthropologique dites vous, lié aux réseaux sociaux. Expliquez-nous ?

    Robert Redeker : Les deux sont une pure création des réseaux sociaux. L’affaire Griveaux n’aurait jamais pu se produire en dehors des réseaux sociaux. Elle est impensable il y a dix ans. La technique créé l’évènement, qui est un spectacle. De même que la technique cinématographique créé le film. Mais, dans le cas des réseaux sociaux,  les spectateurs agissent sur le film, lui donnent une certaine direction, et finalement sont intégrés en lui, font partie de la machinerie. Nous en arrivons au point où l’on peut dire : il n’y a plus de réel en dehors des réseaux sociaux. S’il vivait encore, Jean Baudrillard le dirait, et il n’aurait pas tort. L’analogique laisse subsister le réel en dehors de la technique, tandis que le digital absorbe le réel et le dissout.

    Vous expliquez que les GAFA sont dans une guerre avec les Etats. Mais les Etats ne sont-ils pas finalement les complices, les instruments des GAFA désormais, et vice-versa (on pense aux lois restreignant la liberté d’expression, mais aussi aux collaborations communes avec journalistes, communicants du pouvoir, etc…) ?

    Robert Redeker : Il est possible que nous vivions la fin de l’Etat tel que Hobbes l’avait pensé : l’Etat-Léviathan. Nous serons sans doute amener à regretter ce grand protecteur. Cependant, dans toute guerre il y a des compromis provisoires passés avec l’adversaire, et des ruses. Les GAFA ne veulent pas prendre le pouvoir à l’intérieur des Etats, ils veulent se substituer à eux, devenir le pouvoir de l’avenir. Ils sont les éclaireurs du post-Etat. Selon eux l’Etat est dépassé, il n’y aura pas à le détruire, il va s’écrouler de lui-même. Vous vous souvenez de Lénine : l’Etat n’est pas aboli, il dépérit.

    L’hypercapitalisme des réseaux sociaux est en passe de réaliser le programme de Lénine : le dépérissement de l’Etat.

    Notre époque est au grand déballage, notamment de sa vie privée, de ses chagrins, de ses joies, de ses peines et de son Moi, sur les réseaux sociaux, qui en tirent d’ailleurs algorithmes, outils publicitaires et de contrôle. Ne sont-ce pas les individus qui finalement, à travers le monde, sont devenus les propres acteurs de leur servitude volontaire, ce que Javier Portella appelle « des esclaves heureux de la liberté » ?

    Robert Redeker : Je ne saurais mieux dire. Nous allons vers la société de l’homme sans jardin secret, de l’homme transparent, c’est-à-dire aplati, de l’homme-vitre.

    Vous expliquez que cette guerre des Leviathan mènera à l’abolition de l’homme. Quelle est-elle ? N’est-ce pas profondément pessimiste ? Un renversement est-il encore possible selon vous ?

    Robert Redeker : Malheureusement le pessimisme a souvent raison dans l’histoire. De nombreuses formes d’humanité ont été englouties par le devenir. Michel Foucault ne disait pas autre chose en annonçant « la mort de l’homme » tel que l’Occident l’avait constitué depuis l’âge classique. Toute révolution technique est une anthropofacture : une re-formation de l’homme. La particularité de l’univers du numérique tient dans l’effacement de l’intériorité. L’homme qu’il fabrique est l’homme sans intériorité, c’est-à-dire sans vie privée, bref sans âme. Comment résister à cette évolution ? Par l’attention à la vie intérieure, sous la forme de la poésie, de la prière, de la méditation, de la philosophie.

    Robert Redeker, propos recueillis par Yann Vallerie (Breizh Info, 11 septembre 2021)

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  • Une déroute américaine...

    Dans l'émission Fenêtre sur le monde, en date du 10 septembre 2021, Jean-Baptiste Noé et Meriadec Raffray de la revue Conflits recevaient le général Vincent Desportes pour évoquer avec lui les causes et les conséquences de la déroute américaine en Afghanistan.

     

                                           

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