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  • Drieu la Rochelle, une histoire de désamours...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Julien Hervier intitulé Drieu la Rochelle - Une histoire de désamours. Spécialiste de l’œuvre de Jünger et de celle de Drieu la Rochelle, auteurs auxquels il a consacré sa thèse, Deux individus contre l'histoire - Pierre Drieu la Rochelle, Ernst Jünger (Eurédit, 2010), Julien Hervier est également devenu le principal traducteur du grand auteur allemand et a dirigé l'édition dans la pléiade, en 2008, de ses Journaux de guerre, avant de lui consacrer une biographie Ernst Jünger - Dans les tempêtes du siècle (Fayard, 2014).

     

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    " Au moyen d'un abécédaire, Julien Hervier réalise un portrait vivant de Pierre Drieu la Rochelle. L'essayiste a choisi de se consacrer aux "désamours" de l'écrivain, parce qu'il fut constamment déçu par les autres comme par lui-même, jusqu'à son suicide en 1945. D'Alcool à Saphisme, on retrouve ici les grands thèmes associés à Drieu : la guerre, la politique et la collaboration, l'amitié et la sexualité, et d'autres moins connus comme la peinture, les religions ou la drogue. Et bien sûr les figures déterminantes de sa vie, de Louis Aragon à Victoria Ocampo. Après sa grande biographie d'Ernst Jünger, on attendait que Julien Hervier consacrât un livre à l'autre écrivain dont il est l'un des meilleurs connaisseurs actuels. C'est chose faite avec cet essai objectif et sans complaisance, qui ne manquera pas d'être un bréviaire pour les amateurs de Drieu et une lumineuse entrée dans son oeuvre pour les autres. "

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  • Démographie : la question des limites...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque les questions de la natalité et de la démographie... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « Contrairement à ce que l’on croit, l’avortement n’est pas la cause essentielle de la baisse de la natalité… »

    En France, le taux de fécondité serait passé sous le seuil des deux enfants, soit celui du renouvellement des générations. Certains s’en alarment, alors que d’autres font de même de la surpopulation mondiale. Ces deux attitudes sont-elles légitimes et, en même temps, ne seraient-elles pas contradictoires ?

    On a enregistré en France 767.000 naissances en 2017, avec un taux de fécondité de 1,88 enfant par femme, ce qui n’a pas empêché la population globale de continuer à croître en raison du solde naturel (l’excédent de naissances par rapport aux décès). Cela dit, les données démographiques ne veulent rien dire en elles-mêmes. Elles n’ont pas le même sens selon qu’on est en situation de sous-population ou de surpopulation. Trois problèmes, en particulier, sont à prendre en compte. Le premier est celui de la pyramide des âges (à volume de population égal, cette pyramide peut être équilibrée ou détériorée). Le second est la composition de la population (l’apport de l’immigration, quelles sont les catégories les plus prolifiques ?). Le troisième est le différentiel de natalité par rapport aux zones voisines, à commencer par le continent africain (6-7 enfants par femme aujourd’hui, plus de 40 % de moins de 16 ans, une population de 1,2 milliard d’habitants appelée à doubler d’ici à 2050).

    Contrairement à ce que l’on s’imagine souvent, la cause essentielle de la baisse de la natalité n’est pas à rechercher dans les avortements, ce qui a maintes fois été démontré (la grande majorité des avortements est compensée par des naissances futures qui ne seraient pas survenues si ces avortements n’avaient pas eu lieu), mais dans des évolutions propres à la société moderne, à commencer par le travail des femmes. L’âge moyen, à la naissance du premier enfant, n’a cessé de reculer ces dernières décennies, car de plus en plus de femmes préfèrent donner la priorité à leur carrière professionnelle. Quand elles envisagent d’avoir un enfant, il est souvent trop tard. S’y ajoutent d’autres facteurs : l’hédonisme (avoir des enfants est perçu comme une diminution de liberté), le mode de vie urbain, peu favorable aux familles nombreuses, etc.

    « Croissez et multipliez » : cette injonction n’est pas que le fait du christianisme, mais concerne aussi les deux autres religions révélées, le judaïsme et l’islam. Mais faire toujours des enfants en plus grand nombre est-il véritablement une valeur en soi ?

    L’Église catholique s’est, en fait, montrée moins conséquente que les deux religions que vous citez (moins conséquente, aussi, que l’Église orthodoxe), puisqu’elle a interdit la procréation à ses élites ecclésiastiques, ce qui a exercé un sévère effet dysgénique sur la société globale. Cependant, le simple désir de quantité ne peut jamais être une « valeur en soi ». « Croissez et multipliez » n’est, à l’origine, qu’un impératif de survie pour tout groupe désireux de se perpétuer. Cet impératif biologique a ensuite reçu un habillage religieux, pour le rendre plus contraignant, à une époque où il s’agissait avant tout de maximiser le nombre des fidèles. Il ne peut pas avoir le même sens dans un monde peuplé de quelques dizaines ou centaines de millions d’habitants (en 1700, on n’en comptait même pas encore un milliard) ou dans un monde qui en compte, aujourd’hui, 7,5 milliards et en comptera probablement 12 milliards à la fin du siècle. Il ne faut pas oublier, non plus, que les familles nombreuses, dans le passé, étaient très souvent décimées par la mortinatalité et la périnatalité : faire beaucoup d’enfants était le seul moyen d’être assuré d’en voir survivre quelques-uns.

    Croire, sous prétexte « d’accueillir la vie », qu’il faut faire toujours plus d’enfants, ou encore qu’on pourrait se livrer à une sorte de concurrence nataliste avec des populations ou des pays à la fécondité plus exubérante, c’est se leurrer d’illusions. Je suis surpris, à cet égard, de voir que, même parmi ceux qui se prononcent pour le maintien des limites et des frontières, et qui déclarent détester la démesure et l’illimitation, la question des limites démographiques ne soit presque jamais posée. On peut, certes, spéculer à l’infini sur les possibilités qu’il y aura de nourrir demain encore plus d’hommes qu’il n’en existe. Mais quelle que soit la réponse donnée, l’évidence est qu’il existe nécessairement une limite. Passé un certain seuil, la croissance démographique aggrave la destruction des écosystèmes et l’appauvrissement des ressources naturelles. Aboutissant à des mégapoles monstrueuses de plus de vingt ou trente millions d’habitants (Tokyo, Mexico, Séoul), elle est, en outre, profondément polémogène et génératrice d’incessants troubles politiques et sociaux. Pas plus qu’une croissance matérielle infinie on ne peut avoir une croissance démographique infinie dans un espace fini.

    Pour Emmanuel Todd, la démographie permet d’expliquer nombre d’événements. À l’en croire, la chute de l’URSS était inscrite dans la baisse de sa natalité, tandis que le chaos des révolutions arabes l’était dans sa hausse, amenant trop de jeunes diplômés sur un marché du travail déjà saturé. Quelle est donc la part du facteur démographique dans les grands bouleversements historiques ?

    Le facteur démographique est un facteur de première importance, ce que l’on peut démontrer par bien d’autres exemples que ceux donnés par Emmanuel Todd. Mais ce facteur n’intervient pas de manière mécanique ou automatique. Il est sensible à la décision politique (la Russie a déjà redressé sa natalité). Et le nombre n’est pas tout : le peuple juif a traversé les millénaires alors qu’il représente à peine 15 millions d’individus dispersés dans le monde, soit, numériquement, guère plus que la population de l’Île-de-France.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 12 février 2018)

     

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  • Les snipers de la semaine... (158)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son blog La voix de nos maîtres, Ingrid Riocreux mouche avec finesse les journalistes et leur langage aseptisé et subtilement manipulatoire...

    Qu’est-ce qu’un « épisode neigeux » ?

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    - sur EuroLibertés, Gérard Brazon rafale les associations anti-racistes en rappelant quelques vérités sur l'Afrique et la traite...

    L’exploitation de la culpabilité des Européens

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  • Feu sur la désinformation... (174)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Mennel victime ou provocatrice ?
      Mennel Ibtissem a finalement quitté l’émission de télé crochet « The Voice ». C’est l’heure du bilan dans les médias, plusieurs pistes sont évoquées : elle serait une victime de « l’islamophobie « ou bien victime d’un délit d’opinion, ou encore une provocatrice qui représente un islam politique.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média
      Pour Raphaël Enthoven, « les défenseurs du miracle sont ici-bas les avocats du diable », « En parlant de miracle […] on augmente l’obscurité, on répand les ténèbres, et on fait basculer la religion dans la superstition », a affirmé ce 13 février le professeur de philosophie dans sa chronique matinale sur Europe 1. Des propos qui ont provoqué une vive polémique sur les réseaux sociaux. Pour Eric Zemmour, les critiques sur la loi polonaise interdisant de parler de « camps de la mort » n’existe que parce que le peuple polonais « refuse de se flageller ».

    • 3 : Hulot, la force du contrefeu gouvernemental
      Nicolas Hulot accusé d’agression sexuelle. Le gouvernement répond à ces accusations, fait bloc et mobilise Marlène Schiappa. La ministre chargée de l’égalité entre homme /femme a changé radicalement de ligne politique et signe une tribune dans le Journal du Dimanche en dénonçant « les accusateurs de Nicolas Hulot qui bafouent la parole des femmes ».
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Manifestation antiraciste après la fusillade de Macerata, alors que Le Figaro dénombre des centaines de manifestants, le Monde comme euronews évoquent des « milliers de de personnes » Jusqu’où s’arrêtera la novlangue ? Après l’emploi du mot migrant ou réfugié, voici l’arrivé du mot « exilé » dans les médias. Le journal Street Press ouvre le bal avec un article daté du 13 février « sous la neige, avec les exilés qui continuent à dormir dehors ».
    • 5 : Hiérarchisation de l’information : Mc Do ou « migrants »?
      Langourla en Bretagne n’accueillera pas de « migrants », Hiérarchisation de l’information ou volonté d’occultation, les journalistes ont préféré parler de la question de l’implantation d’un Mc Do sur l’Ile d’Oléron.

     

                                      

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  • Les trois colonnes de la strategie occidentale...

    Les éditions Economica viennent de publier un essai de Bernard Pénisson intitulé Guibert, Jomini, Clausewitz - Les trois colonnes de la stratégie occidentale. Docteur en histoire, membre de l’Institut de Stratégie Comparée, Bernard Pénisson est l'auteur d'une Histoire de la pensée stratégique (Ellipses, 2013).

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    " Plutôt que trois monographies juxtaposées, ce livre présente une étude comparée de grands classiques de la pensée stratégique occidentale : Guibert, Jomini et Clausewitz. Il montre leurs différences et leurs convergences, leurs oppositions et leurs complémentarités. Il éclaire les chemins variés qui les conduisent de la tactique à l'opératique et à la stratégie, de la guerre conventionnelle à la guerre populaire et révolutionnaire, de la guerre limitée à la guerre absolue. Chaque partie esquisse la biographie des stratégistes, puis propose l'essentiel de leur pensée, mise en dialogue avec celle des deux autres, et enfin retrace une évaluation critique de l'impact de Guibert, Jomini et Clausewitz sur les grands lecteurs contemporains. "

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  • Cette année-là... (5)

    Dans Cette année-là, l'équipe de la revue Éléments, autour de Patrick Péhèle,  nous fait découvrir sur le plateau de TV Libertés des livres, des chansons, des films, des évènements qui ont marqué la société française en bien ou en mal et qui marquent encore notre présent. Un rendez-vous classé par année, sous le signe d’un retour sur notre passé, avec ce qu'il faut de passion et d'impertinence... Et on retrouve sur le plateau Pascal Esseyric, Ludovic Maubreuil , Thomas Hennetier et Christophe A. Maxime...

    Au sommaire ce mois-ci :

    – un film : La Règle du jeu, de Jean Renoir (1939)

    – un livre : La France de Vichy, de Robert Paxton (1973)

    – un événement : l'attentat de la rue Copernic (1980)

     

                                        

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