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  • Anarchie en France, en Allemagne et en Savoie...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux publient cette semaine un essai de Stéphan Huynh Tan intitulé Anarchie en France, en Allemagne et en Savoie et consacré aux figures de Stendhal, de Gobineau, d'Ernst Jünger et de Xavier de Maistre. Ecrivain, Stephan Huynh Tan, a notamment publié Dictionnaire de Chateaubriand (La Bibliothèque).

     

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    " Anciens ou modernes ? Réactionnaires ou anarchistes ? Quatre écrivains, confrontés aux tourmentes de l’Histoire et aux contraintes du statut social, offrent matière à réflexion. Suivons-les dans leurs contradictions et dans leurs méandres…

    Que trahit l’amour inconditionnel de Stendhal pour l’Italie ? Esprit libre, jugé inclassable en son temps, Henri Beyle fut-il bourgeois, gentilhomme ou touriste de sa propre vie ? Rien de tel pour le savoir que de le suivre dans ses voyages transalpins.

    Gobineau tant décrié pour l’Essai sur l’inégalité des races humaines mérita-t-il sa légende noire ? Peut-on nier qu’un de ses textes emblématiques – Les Religions et les Philosophies dans l’Asie centrale – forme précisément le contrepoint exact du célèbre Comment peut-on être persan ?

    Ernst Jünger, privé de la liberté d’un Goethe, se tint à l’écart sous le régime nazi, contre quoi il avait mis en garde par son allégorie Sur les falaises de marbre. Fut-il un « Allemand moyen » dont le témoignage demeurerait insuffisant ou tout le contraire ?

    Xavier de Maistre, frère du célèbre Joseph, ne revit jamais sa Savoie natale tombée aux mains des forces révolutionnaires, et endura son exil russe avec stoïcisme. N’est-ce pas la preuve d’une réelle noblesse alors que tout était perdu et qu’il renonçait à participer à l’Histoire en véritable « Lépreux » ?

    Stephan Huynh Tan, en moraliste-né, dresse quatre portraits avec finesse et ironie. Sauvant le génie des ombres qui le guette, il excelle dans le dialogue avec les morts et repousse sans cesse les limites d’une spéculation de haut vol sur la valeur de l’homme transcendant le destin par l’œuvre de l’esprit."

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (40)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Le grand remplacement : complot, fantasme ou réalité ? Édouard Chanot répond par un modèle de chronique vidéo. En moins de 10 minutes il fait le tour du problème avec une limpidité et un sens remarquable de la pédagogie :

     
    En Belgique comme ailleurs les immigrationnistes qui détiennent tous les leviers de l’information dissimulent à la population les chiffres d’une immigration dont ils chérissent pourtant les effets. Le sénateur de centre-droit 
    Alain Destexhe rend compte de cette réalité aussi paradoxale qu'incontestable dans une tribune du Figaro :
     
     
    Du même auteur, Alain Destexhe, cette analyse concernant la Belgique toujours où 70% de la population est opposée à la poursuite de l’immigration. Celle-ci est cependant frénétiquement soutenue par les élites et le parti des médias qui n’hésitent pas à user des totems issus de la période de l’Occupation pour imposer leur point de vue. « Rafle », « armée des ombres », « nouveaux Justes » sont convoqués de manière à assimiler les migrants à de nouveaux juifs, alors que nombre d’entre eux sont depuis l’enfance biberonnés à l’antisémitisme… Le parti des médias, on le voit, ne s’embarrasse pas de subtilités. Jusqu’où ces apprentis-sorciers pousseront-ils la bienveillance vis à vie de leurs protégés ? :
     
     
    Troubles dans la sociologie. En effet certains sociologues, très minoritaires, s’inquiètent de ce qui leur apparaît comme un dévoiement de leur discipline par l’irruption dans leur champ d'une « sociologie critique » devenue majoritaire depuis l’époque Bourdieu. Alors qu’auparavant la contestation des conclusions de la sociologie (culture de l’excuse) provenait de philosophes ou de journalistes, désormais elle est issue des rangs mêmes de la discipline. Loin d’être une simple querelle de chapelles cette controverse interroge l’intelligibilité de notre monde. La dernière émission d’Alain Finkielkraut (Répliques) opposait le bourdieusien militant Marc Joly à Nathalie Heinich qui réfute la confusion de la sociologie avec des approches politiques engagées (critique réductrice de la domination et des dominants, toujours coupables, au nom des intérêts des dominés réputés innocents même lorsqu’ils sont coupables) et rappelle l’importance de la culture au sens anthropologique dans l’appréciation des faits sociaux :
     
     
    Chronique pleine d’ironie de Philippe Bilger à propos de la ministre de la « culture censurée » qui se rétracte à la première objurgation d’individus regroupés dans des associations de nuisance à prétention antiraciste. Faudra-il pour les satisfaire renoncer à tout un pan de notre héritage culturel qui a le malheur de leur déplaire et faire pénitence ad vitam aeternam pour avoir osé s’en réclamer ? Le cas Maurras, après celui de Céline, est à cet égard symptomatique quoi qu’on puisse penser de ce personnage :
     
     
    Journaliste et écrivain Richard Labévière présente un document inédit d’une diplomate russe offrant un point de vue différent de celui auquel nous ont accoutumé les médias de grand chemin sur la crise syrienne et la bataille d’Alep :
     
     
    Bonne analyse de Pierre Brunet à propos de l’offensive lancée par le président turc Recep Tayyip Erdogan sur la zone kurde d’Afrin (Syrie). Sérieux avertissement pour l’OTAN qui voit ses deux principales armées (États-Unis et Turquie) se précipiter dans un face à face qui pourrait conduire à la fragilisation de l’alliance, sinon à sa disparition de fait :
     
     
    Pour Gilles Richard auteur chez Perrin de l’ « Histoire des droites en France. De 1815 à nos jours », le centre et l’extrême droite sont de simples fictions. Dans le paysage politique actuel où la question nationale a pris le dessus sur tout autre problématique, l'interrogation est la suivante : « Est-ce que la France demeurera une nation souveraine, ou bien est-ce qu’à terme, elle se fondra dans une entité plus grande, intégré, l’Union européenne ? Le clivage principal est devenu celui-ci… ». Il distingue deux niveaux d’analyse, celle qui concerne les familles politiques (idée) et celle qui s’attache aux partis (organisation) qui ont leur propre logique. Dans la configuration actuelle il discerne deux grandes familles de droite, celle des néo-libéraux et celle des nationalistes attentifs aux spécificités de chaque peuple. L’entente, déclare-t-il, est impossible entre ces deux familles. En réalisant l’unité des néo-libéraux de droite et ceux de gauche Macron devrait obliger Wauquiez à purger son parti des libéraux qui y demeurent encore, mais en a-t-il la volonté ? Il conclue en soulignant que ni les libéraux ni les nationaliste n’ont de réponses à ce qui taraude notre devenir : la question écologique :
     
     
    Les propos de l’homme d'affaires Robert Bourgi (qui a fait fortune dans le marigot de la France-Afrique) dans l’émission de BFM intitulée « Qui a tué François Fillon ? » donnent un aperçu des pires maux de la vie politique française : un cocktail de batailles d’ego, de rancoeurs et de vengeance personnelles dans lesquels s’anéantit toute idée de bien commun et d’intérêt général. Selon Maxime Tandonnet le déclin de la culture et de l’intelligence politique, autrement dit l’impolitique, est au centre du grand malaise touchant en premier lieu les élites dirigeantes et médiatiques :
     
     
    Contrairement à ce que proclame la propagande macronienne la France n’est pas « back », mais « out » selon Richard Millet qui excipe toutes sortes de raisons dont la principale est la médiocrité, voire le grotesque de son 
    personnel politique. Selon lui « Ce qui reste de la France relève donc de la muséification et de la disneylandisation ». Ce bilan n’est-il pas un brin trop doloriste ? :
     
     
    En quelques minutes Éric Zemmour démonte les mécanismes de la mondialisation. Plus de 80% de la richesse crée en 2017 ne profite qu’à une très mince oligarchie, et cela dure depuis des décennies. Le processus est simple : exploiter les pauvres des pays pauvres pour fabriquer des produits bas de gamme qu’achètent les pauvres des pays riches en le payant de leurs emplois. Et pour les emplois non délocalisables (bâtiment, restauration, entretien) des pays riches, ces mêmes oligarchies alimentent une immigration pléthorique qui a l’avantage de maintenir un taux de chômage élevé et de faire ainsi pression à la baisse sur les salaires, 
    avec le soutien paradoxal des syndicats et des « humanistes compassionnels », dont l’action est guidée par ce qu’il leur reste d’internationalisme. On le voit : la plus value fait quelques heureux et des masses de miséreux : 
     
     
    Entretien captivant, en deux parties, du romancier Patrice Jean avec la revue Philitt à propos de son roman paru en 2017 « L’Homme surnuméraire ». Dans ce récit de mise en abyme, il met en scène un père de famille banal et sans histoire brimé par sa femme, sorte de Mme Bovary féministe et un personnage plus jeune travaillant à nettoyer la littérature de ses passages offensant le politiquement correct dans une maison d’édition qui affiche bien haut ses prétentions « humanistes ». 
     
     
     
    La dernière émission I-Média animée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp revient largement sur l’affaire Théo et démonte les nombreux bobards auxquels elle donna lieu. Comme trop souvent, le rétablissement 
    des faits intervient tardivement lorsque l’effet de sidération des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs a opéré. Remarquable séquence de résistance au formatage ambiant qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, les bandes de racailles pour des saints et les flics pour d’affreux voyous :
     
     
    En Russie orthodoxe les rituels d’origine païennes des Sviatki rendent compte de l’origine commune à tous les européens des sources de la spiritualité. Sources bien antérieures à la christianisation (période des 12 nuits de Noël, déguisements, visites etc…) :
     
     
    Philippe Marlière qui cosignait en juin dernier une tribune de soutien à Houria Bouteldja et anime un blog sur le site web de Mediapart crie son indignation sur Tweeter. Le motif lui en est fourni par l’ouverture du débat démocratique à de nouveaux intervenants. Si l’on en croit Marlière les seuls débats licites doivent donc être organisés entre interlocuteurs s'entendant tacitement sur leurs conclusions. Toute opinion critique étant soustraite à la discussion. Le pluralisme ainsi jeté aux orties, explique dans un large mesure l’épuisement de la doxa contemporaine dénuée de curiosité et son psittacisme désespérant. Aux dernières nouvelles les vigilants l’ont encore emporté et la Fondation Feltrinelli annule ses invitations. Nous vivons une époque formidable :
     
     

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  • Le salut par les machines ?...

    Le numéro 6 du mensuel L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut y trouver un dossier consacré au transhumanisme, avec, notamment un article d'Oliver Rey, et y lire, également, un portrait du chanteur Kroc Blanc, des entretiens avec Nicolas Bay et Jean-Yves Camus, et les rubriques "L'époque", "Monde", "Reportages",  "Les essais" et "Culture"...

    Le sommaire complet est disponible ici

     

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  • La mondialisation détruit les peuples européens...

    Dans son émission du 29 janvier 2018 sur le site du Figaro, Eric Zemmour revient avec Guillaume Roquette sur la question des effets de la mondialisation sur les peuples européens...

     

                                 

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  • Être postmoderne ?...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Michel Maffesoli intitulé Être postmoderne, avec une postface d'Hélène Strohl. Sociologue, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, et penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages marquants comme La violence totalitaire (1979), L'ombre de Dionysos (1982), Le temps des tribus (1988) ou La part du diable (2002). Il a récemment publié, avec Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014). S'il est parfois irritant, Michel Maffesoli reste un auteur dont on ne peut nier la pertinence des intuitions et des anticipations...

     

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    " La postmodernité n’est pas un « concept » à la mode, c’est une manière de nommer le monde tel qu’il est, de comprendre les sociétés contemporaines plutôt que de les juger ou de dénier le changement. Pour appréhender l’actuel et le quotidien, Michel Maffesoli convoque les images, analyse les ambiances, et pénètre le climat de son époque. L’inventeur des notions de « tribalisme » et de « nomadisme » revient sur ces figures évocatrices de notre nouvelle manière d’être au monde : l’oxymore ou le fait d’être ceci et cela, le retour de l’enfant éternel (juvenoïa), la métapolitique et l’émergence de diverses formes de religiosité. Autant la modernité (xviie-xxe siècle) a été paranoïaque, autant la postmodernité est « épinoïaque » : non plus un homme éduqué pour être maître et dominateur, mais une co-initiation des hommes faisant partie intégrante de la nature.
    Une postface d’Hélène Strohl (Inspectrice générale honoraire des Affaires Sociales, IGAS) applique ces diverses caractéristiques sociétales à un homme politique contemporain, Emmanuel Macron, en se demandant si les habits postmodernes, grâce auxquels il a prétendu incarner l’imaginaire contemporain, en font une icône ou un fake. "

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  • « France is back ! » qu'il dit...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il commente l'actualité de manière décapante...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès. Il doit publier en février son journal de l'année 1971 à l'année 1994.

     

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    France is out !

    « France is back ! » clame la propagande macronienne, dans la langue qu’on parle à Davos – celle de la prostitution internationale. En vérité, jamais la France n’a paru plus provinciale, insignifiante, malade – jusque dans ce slogan d’allure trumpienne, par lequel elle cherche à se vendre bien plus qu’à signaler son come back sur la scène politico-économique, dont le précédent tenancier de l’Élysée l’avait fort éloignée.

    C’est donc plutôt « France is out » qu’il faudrait dire, pour tant de raisons, dont la première est la médiocrité, voire le grotesque de son personnel politique. Ainsi n’est-ce pas la France qui est de retour mais bien plutôt les migrants, dont la condition est d’être tellement de retour qu’ils sont toujours là, les autres devenant les mêmes, avec leur cortège de bobos prompts à fustiger la « politique migratoire » de Macron : intellectuels, politiques, artistes, écrivaillons, cultureux, passeurs baba cools qu’on ne distingue plus des mafieux et des jihadistes – cette cohorte occupant le devant de la scène médiatique et de la mauvaise conscience occidentale, sans aller toutefois jusqu’à des actions autres que culturelles. Le symbolique comme effet de vérité, lui, s’est perdu dans le globish qu’on parle à Paris, dans les milieux branchés, comme à Davos, où l’élite est bien loin de celle qui avait inspiré à Thomas Mann sa Montagne magique, l’un des derniers grands romans européens. Cette Europe-là a été mise à mort par le relativisme culturel et le politiquement correct qui continuent de faire des ravages, en France, avec l’opposition à la republication scientifique des pamphlets de Céline et le refus de commémorer l’anniversaire de la naissance de Maurras : espérons cependant que les éditions Laffont ne suspendront pas la publication du volume consacré aux œuvres majeures du penseur nationaliste.

    Ce qui reste de la France relève donc de la muséification et de la disneylandisation, c’est-à-dire, encore une fois, de la prostitution. Le spectacle continue, néanmoins. Il est assuré, à Paris, par Jawad Bendaoud, le « logeur de Daech », qui ne se révèle pas seulement le Djamel Debbouze du jihadisme, mais comme un écrivain en puissance. Écoutez ce qui pourrait être un début de récit digne de Kafka ou de Walser : « J’ai vu un rat à ma fenêtre. Je le regarde, il me regarde. Je prends un morceau de fromage et lui, tranquille, il se met debout en mode “ Donne-moi, file-moi le fromage !” » Je ne plaisante pas : c’est parfait, du point du rythme comme des temps narratifs, avec l’ellipse du verbe « dire » remplacé par « en mode ». Autre exemple, cette fois pour la valeur hyperbolique de la métaphore : « Snoop Dog, il fait des soirées avec Ben Laden ? Est-ce que c’est possible ? Non, c’est impossible. » Et ceci : « C’est comme pêcher une baleine dans une piscine, c’est pas possible. » Voilà qui pourrait être enseigné dans les ateliers d’écriture des maisons d’éditions et des quotidiens qui prétendent apprendre aux imbéciles ce qui ne relève que de l’expérience personnelle.

    Pendant ce temps, l’Irlande prépare un référendum sur l’avortement dont la commission européenne espère qu’il sera positif. Ainsi tuera-t-on des enfants dans l’œuf, pendant qu’en France on découvre, encore une fois, que les vieillards sont toujours plus mal traités dans les Ehpad – ces hospices de vieillards qu’on a rebaptisés « établissements d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes ».

    Life is out ! Avis à ceux qui auront échappé à l’avortement. Vous mourrez dans la solitude, la misère et la haine.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 30 janvier 2018)

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