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  • La fin du monde se fait attendre !...

    Les éditions Xénia viennent de publier Nouvelleaks, un recueil de chroniques de Slobodan Despot, écrites tout au long de l'année 2012 pour la revue suisse Le Nouvelliste. Fondateur des éditions Xénia, Slobodan Despot est notamment l'auteur de Despotica, un recueil de chroniques souvent grinçantes ainsi que du roman intitulé Le miel (Gallimard, 2014).

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    " Ami lecteur, le bouquin que tu viens de te procurer est un outil de réflexion sans pareil. OK, depuis Despotica je sais que l’écrivain en a sous sa plume (et qu’il est fan de Led Zeppelin !) mais j’ignorais l’étendue exceptionnelle de ses connaissances extra-littéraires, cette curiosité de chercheur en quête de vérité doublé d’un rapporteur des fourberies socio-religio-politico-militaro-économiques des temps modernes qui sait écrire en finesse avec un marteau-piqueur.

    Il est possible qu’après la lecture de Nouvelleaks ton appréciation des médias de masse (qui nous endorment) soit méfiante. Pose-t-on ou se pose-t-on les vraies questions ? Rien n’est moins sûr ! Et là, Slobodan Despot un artificier dont la vérité par la littérature est l’arme absolue.

    Bernie Constantin "

    Eloge de NOUVELLEAKS par Jean-François Fournier from Editions Xenia on Vimeo.

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  • Laurent Obertone : le retour...

    Les éditions Ring nous annonce le retour de Laurent Obertone dans les librairies pour janvier 2015 avec une nouvelle enquête et une édition mise à jour de La France orange mécanique...


    LAURENT OBERTONE : DEUX LIVRES EN JANVIER 2015 par Editions_Ring

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  • L'Europe contre l'Occident ou le contraire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la différence fondamentale entre l'Occident et l'Europe... 

     

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    L'Europe contre l'Occident ou le contraire ?... 

    Nombreux sont les gens, issus ou non du monde médiatique, à faire la confusion entre l’Europe et l’Occident. Le Japon ferait ainsi partie de l’Occident, alors qu’il ne se trouve pas exactement en Europe…

    Raymond Abellio avait observé que « l’Europe est fixe dans l’espace, c’est-à-dire dans la géographie », tandis que l’Occident est « mobile ». De fait, l’« Occident » n’a cessé de voyager et de changer de sens. Au départ, le terme évoquait seulement la terre du Couchant (Abendland), par opposition au pays du Soleil-Levant (Morgenland). À partir du règne de Dioclétien, à la fin du IIIe siècle de notre ère, l’opposition entre Orient et Occident se ramène à la distinction entre l’Empire romain d’Occident (dont la capitale fut Milan, puis Ravenne) et l’Empire romain d’Orient installé à Constantinople. Occident et Europe se sont ensuite confondus durablement. Cependant, à partir du XVIIIe siècle, l’adjectif « occidental » se retrouve sur les cartes maritimes en référence au Nouveau Monde, appelé aussi « système américain », par opposition au « système européen » ou à « l’hémisphère oriental » (qui comprend alors aussi bien l’Europe que l’Afrique et l’Asie). Dans l’entre-deux-guerres, l’Occident, toujours assimilé à l’Europe, par exemple chez Spengler, s’oppose globalement à un Orient qui devient à la fois un objet de fascination (René Guénon) et un repoussoir (Henri Massis). Durant la guerre froide, l’Occident regroupe l’Europe occidentale et ses alliés anglo-saxons (Angleterre et États-Unis) pour s’opposer cette fois au « bloc de l’Est » dominé par la Russie soviétique. Cette acception, qui permet aux USA de légitimer leur hégémonie, survivra à la chute du système soviétique, comme on peut le voir chez Samuel Huntington.

    Aujourd’hui, l’Occident a encore changé de sens. Tantôt il reçoit une définition purement économique : sont « occidentaux » tous les pays développés, modernisés, industrialisés, aussi bien le Japon et la Corée du Sud que l’Australie, les anciens pays de l’Est, l’Amérique du Nord ou l’Amérique latine. « Ex Oriente lux, ex Occidente luxus », comme disait plaisamment l’écrivain polonais Stanisław Jerzy Lec ! L’Occident perd alors tout contenu spatial pour se confondre avec la notion de modernité. Tantôt il s’oppose globalement à la dernière incarnation en date de la furor orientalis aux yeux des Occidentaux : l’islamisme. Dans cette vision, une fracture essentielle opposerait « l’Occident judéo-chrétien » à « l’Orient arabo-musulman ». Comme il n’existe pas plus « d’Occident » unitaire que « d’Orient » homogène, c’est une nouvelle source d’équivoque.

    À la fin des années 1970, vous aviez choqué l’opinion droitière en déclarant que la perspective de porter la casquette de l’Armée rouge n’était certes pas enthousiasmante, mais que l’idée de partir manger à vie des hamburgers à Brooklyn était tout aussi horrible. À l’ère de la Russie poutinienne, qu’avez-vous à ajouter ?

    La boutade à laquelle vous faites allusion voulait simplement dire qu’à l’époque de la guerre froide, je ne me sentais en sympathie ni avec le système soviétique ni avec un monde occidental dont la qualification de « libre » appelait déjà beaucoup de guillemets. J’en tenais pour une Europe autonome, indépendante des deux blocs. Maintenant que le système soviétique s’est effondré, les choses sont plus claires encore. La « liberté » que propose un « monde libre » qui ne peut plus se servir de l’URSS comme d’un repoussoir apparaît clairement comme porteuse d’aliénations nouvelles. « L’Occident », c’est aujourd’hui le périmètre de la pensée unique et du libre-échangisme débridé. L’Europe, elle, est à mes yeux appelée à se tourner vers une Russie dont elle est à bien des égards complémentaire, et qui appartient comme elle au bloc continental eurasiatique.

    À peu près à la même époque se faisait sentir la nuance, dans les milieux « nationalistes », entre « européistes » et « occidentalistes ». Ce clivage vous semble-t-il toujours d’actualité, à un moment où d’autres font se superposer les notions d’Occident ou de chrétienté ? De fait, l’Occident ne serait-il pas aujourd’hui le pire ennemi de l’Europe ?

    Le clivage existe toujours, bien sûr : je me sens moi-même profondément européen, mais absolument pas « occidental ». Mais ce qu’il importe surtout de réaliser, c’est que la notion « d’Occident », telle qu’elle est comprise aujourd’hui, est une aberration géopolitique. L’Europe appartient à la Puissance de la Terre, tandis que les États-Unis représentent la Puissance de la Mer. L’histoire, disait Carl Schmitt, est avant tout une histoire de la lutte entre la Terre et la Mer. En dépit de tout ce qu’on nous serine à Bruxelles comme à Washington, les intérêts des Européens et des Nord-Américains ne sont pas convergents mais opposés. Quant à la notion « d’Occident chrétien », qui n’a que trop longtemps fait oublier la dimension universelle (et universaliste) de la religion chrétienne, elle a perdu toute signification depuis que la religion est devenue une affaire privée. L’Europe et l’Occident se sont aujourd’hui totalement disjoints – au point que défendre l’Europe implique, en effet, bien souvent de combattre l’Occident. Ne se rapportant plus à aucune aire géographique ni même culturelle particulière, le mot « Occident » devrait, en fait, être oublié.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 7 mai 2014)

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  • Tour d'horizon... (68)

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    Au sommaire cette semaine : 

    - sur son site Paroles des Jours, Stéphane Zagdanski publie un texte consacré à Heidegger que le Monde lui a demandé au mois de mars mais qui n'a jamais été publié... 

    Réflexions sur la question Heidegger

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    - sur Polémia, un texte superbe, à méditer de Javier Portella, l'auteur de l'essai Les esclaves heureux de la liberté...

    Le projet d'un monde nouveau : pas de politique sans mystique

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  • Pillage numérique et liberté...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous sur Xerfi Canal un entretien avec Pierre Bellanger, auteur d'un remarquable essai intitulé La souveraineté numérique (Stock, 2014), dont nous vous recommandons la lecture. 

     

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  • Du diable en politique...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un essai de Pierre-André Taguieff intitulé Du diable en politique - Réflexions sur l'antilepénisme ordinaire.  Philosophe, politologue et historien des idées, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS et est l’auteur de plusieurs essais importants et incisifs comme La Force du préjugé - Essai sur le racisme et ses doubles (La découverte, 1988), Sur la Nouvelle Droite - Jalons d'une analyse critique (Éditions Descartes et Cie, 1994), Résister au bougisme (Mille et une Nuits, 2001), Les Contre-réactionnaires : le progressisme entre illusion et imposture (Denoël, 2007) ou Julien Freund, au cœur du politique (La Table ronde, 2008).

     

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    " « L'antilepénisme ordinaire a pris l'allure d'une machine fonctionnant dans un seul sens : empêcher de connaître et de comprendre l'ennemi désigné, interdire toute discussion libre et informée sur le mouvement lepéniste, substituer l'indignation morale et la condamnation diabolisante à la critique argumentée et à la lutte politique. La diabolisation de l'adversaire empoisonne le débat démocratique et profite en définitive au parti lepéniste, qui tire habilement parti de la dénonciation vertueuse et consensuelle dont il est l'objet pour se poser en victime du " Système ". Toute dénonciation extrémiste fait le jeu de l'extrémisme dénoncé. Le seul moyen de dire clairement en quoi les orientations du FN sont inacceptables consiste à analyser le programme de ce parti sans lunettes idéologiques, donc sans le lire à travers les stéréotypes accumulés au terme d'une longue tradition " antifasciste ". Face au FN, il faut d'abord vouloir le connaître, puis le juger sur ses résultats locaux, dans la gestion municipale, et non plus seulement sur ses intentions déclarées ou ses projets. » Ce livre, qui analyse la diabolisation dans tous ses aspects, s'efforce de penser l'extrémisme politique, sur la base de multiples exemples historiques. Il s'impose pour faire face aux extrémismes contemporains. "

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