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  • Croisade contre le monde moderne...

    La revue Réfléchir et Agir publie dans son dernier numéro (n°46 - hiver 2014), disponible en kiosque, un dossier sur le monde moderne et les moyens de s'y opposer...

     

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    Au sommaire :

    Événement: Rebatet et Cousteau, taulards à la recherche du temps perdu

     

    Dossier : Croisade contre le monde moderne

    Les jumeaux divins du monde moderne : l'argent et le marché

    La turbo-consommation

    Les vrais maîtres du monde : les multinationales

    Le poids de la drogue dans la politique mondiale

    Heidegger, la tradition, la révolution, la résistance et l’« anarquisme »

    La désertion du monde

    Entretien avec Renaud Camus

    Faut-il casser la techno-science ?

    Demain, la grande hybridation ?

     

    Entretien avec Márton Gyöngyösi

    Réflexion : Hans Günther et la pensée nordique

    Histoire : Esclavage, la mémoire sélective

    Littérature : Stevenson, l’Écosse et le grand large

    Beaux-arts : Brassaï

    Musique : Georges Brassens

    et les rubriques habituelles...

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  • Les dégâts de l'angélisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré aux résultats de la politique laxiste de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira.

     

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    Les dégâts de l'angélisme

    Quand la garde des Sceaux et les anarchistes autistes qui constituent sa cour cesseront-ils de mépriser la réalité pour accepter enfin de regarder le monde extérieur — en particulier ce qui se passe dans les grands États de droit ?

    Levons ici le suspense : là où l’on déploie une politique diamétralement opposée à celle de Mme Taubira, le succès est patent ; quand un pays fait du Taubira, parfois avant la lettre, l’échec est manifeste.

    Commençons par le Royaume-Uni : de 2008 à 2012 et pour les mêmes motifs qu’en France (l’obsession du surpeuplement carcéral), les dirigeants politiques et la justice ont décidé de reléguer l’incarcération au rang d’ultime recours. On y a laissé en liberté toujours plus de condamnés.

    Résultat ? De juillet 2012 à mars 2013, les individus condamnés à une peine non carcérale (community sentencing en anglais) ont, du fait qu’ils se trouvaient libres, pu commettre 93 600 infractions (une toutes les six minutes : 472 agressions sexuelles, 5 800 actes de violence, vols, etc., et 4 500 cambriolages). Si l’on avait laissé ces bandits en prison, on aurait compté autant de victimes en moins !

    Précisons que tous ces chiffres révélateurs sont publiés par le dirigeant travailliste Sadiq Khan, ministre de la Justice dans le shadow cabinet — pas exactement le type extrémiste que dénonce Mme Taubira à tout bout de champ. M. Khan a par la suite renchéri en accusant l’actuel ministre de la Justice (le conservateur Chris Grayling) de jouer avec la vie de ses concitoyens, soulignant que, de 2008 à 2012, un total de 81 000 malfaiteurs violents avait échappé aux geôles britanniques. Bilan pour la seule année 2012 : 56 homicides et 111 viols. Voilà des socialistes comme on aimerait en voir à Paris, au ministère de la Justice…

    Passons maintenant aux grandes villes des États-Unis, où la police pratique de longue date diverses variantes de cette “tolérance zéro” qu’exècre la “culture de l’excuse”. Dans la plupart d’entre elles, les homicides ont encore fortement baissé en 2013, par comparaison avec 2012 : — 20 % à New York, où les homicides sont pourtant au plus bas depuis 1990 ; — 17 % à Los Angeles, tout comme à Chicago !

    Ailleurs que chez nous, la cause est donc entendue : le laxisme est catastrophique et la fermeté, payante. C’est d’ailleurs ce que pensent les Français. Tout au long de l’année 2013, diverses enquêtes ont même signalé un sévère rejet de la doctrine Taubira, à la fois en contradiction avec les expériences étrangères les plus positives et avec le bon sens judiciaire le plus élémentaire.

    En octobre 2013, l’Ifop a publié un sondage sur le futur projet de loi de Mme Taubira pour la justice : sera-t-il un efficace outil de lutte contre la “délinquance” (en fait, contre le crime, mais en la matière, les médias édulcorent toujours). Pour les Français, c’est non à 75 %. Cependant, faut-il réformer sérieusement la justice ? Oui, il le faut ! répondent les sondés à 59 %. Mais alors, pour quelle politique ? Là encore, en mars dernier, les Français ont clairement répondu, en exigeant la fermeté dans un sondage publié par le Figaro. Les condamnés devraient-ils purger au minimum les trois quarts de leur peine ? Oui à 90 %, répondent les Français dans leur ensemble. Et à 85 % pour les sympathisants de gauche ! Faut-il renforcer et durcir la justice des mineurs ? Nos concitoyens le pensent à 66 %, et même ceux de gauche à 47 %!

    Même message, en décembre dernier, via la dernière enquête de victimation de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), publiée par le Figaro : la délinquance est une préoccupation majeure pour 53 % des personnes interrogées.

    En cette année doublement électorale (municipales en mars, européennes en juin), et puisque la sanction des faits ne suffit pas, il y a fort à parier que c’est dans les urnes que va s’exprimer le ras-le-bol des Français envers la folle politique de Mme Taubira.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 3 février 2014)

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  • Le nouveau capitalisme criminel...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Jean-François Gayraud intitulé Le nouveau capitalisme criminel. Commissaire divisionnaire, Jean-François Gayraud est l'auteur notamment de Showbiz, people et corruption (Odile Jacob, 2009) et de La Grande Fraude. Crimes, subprimes et crises financières (Odile Jacob, 2011).

     

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    " Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers les narcobanques. Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé, Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
    Il s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ? "

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  • Non au redressement de la nature humaine !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Bilger consacré à l'enseignement de la théorie du genre à l'école. Philippe Bilger anime le blog Justice au singulier.

     

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    ABCD de l’égalité: non au redressement de la nature humaine

    Cela a commencé avec le mariage pour tous. On pouvait penser que le mimétisme européen avait joué avec un engagement présidentiel à l’évidence plus facile à tenir que l’inversion de la courbe du chômage.

    Cela a continué avec l’affaire Dieudonné et les injonctions du ministre de l’Intérieur qui dépassaient, et de très loin, le cadre de sa mission pourtant si difficile à assumer quand on constate les piètres résultats de la lutte contre l’insécurité en 2013. Ce n’était pas à lui d’intimider les spectateurs des représentations de Dieudonné en leur faisant la morale et en les stigmatisant quasiment. Devaient-ils demander à Manuel Valls la permission de sortir le soir?

    Cela dure avec la conception de la justice socialiste qui, fuyant le réel et ses incommodités, rêve de l’avenir, fantasme sur le futur et élabore ses projets, qui le demeurent, pour un peuple imaginaire merveilleusement à l’écoute et détaché des misères humaines, des tragédies causées par les crimes et les délits.

    Cela s’aggrave avec la théorie du genre et, même si les démentis des ministres sont sincères, il y a une aspiration de ceux qui nous gouvernent à faire de l’école et de l’enseignement tout autre chose que ce qu’ils devraient être. Apprendre, lire, écrire, calculer, s’imprégner de notre Histoire de France, se former à la passion des grands auteurs et de la littérature, apprivoiser les langues étrangères, autant d’objectifs et d’ambitions qui, pour être d’une heureuse banalité, sont aujourd’hui peu ou prou relégués au profit d’une éducation même plus civique mais bouleversante, destinée à constituer les établissements pour des lieux d’expérimentation et d’indifférenciation des sexes.

    Dans 600 écoles de dix académies, si on n’apprend pas aux garçons à devenir des filles, les nouveaux ABCD de l’éducation, de la grande section de maternelle au CM2, s’assignent pour but de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. “Nous voulons tout de même qu’il y ait égalité entre les hommes et les femmes au sein de la société, dans le choix d’un métier”, a déclaré Vincent Peillon (Le Parisien).

    Soit, mais si une telle ambition est légitime, incombe-t-il à l’école de superposer sans cesse à ses missions fondamentales de plus en plus négligées des prises de conscience et des ateliers vecteurs d’une bouillie éthique et sociale difficilement assimilable ? L’enseignement est-il voué à diffuser une certaine conception de la morale qui se résume peu ou prou à un féminisme même plus raisonnable ? Serait-il absurde de laisser aux parents, aux familles, aux vies amoureuses et à l’influence aussi bien forte que subtile des hommes et des femmes dans leurs relations quotidiennes, la charge, l’honneur de se faire progresser, d’avancer en lucidité, en égalité ? La vie privée du président serait sacrée mais les intrusions dans notre sphère d’existence tolérables ? Est-il normal de poser la main de l’Etat, sa volonté orientée, son idéologie plus sectaire – une seule vision, toujours, de l’humain, de sa liberté, de sa responsabilité – qu’équitable, sur un monde qui appelle d’autres démarches, et surtout pas de la politique même déguisée en soie, en velours et en injonctions patelines à suivre ? Pourquoi s’immisce-t-il dans ce qui nous regarde au premier chef ?

    Avec ces insensibles ou ostensibles dérives, je perçois l’émergence, dans la démocratie selon François Hollande, d’îlots de totalitarisme mou, d’un caporalisme collectif qui s’en donne d’autant plus à coeur joie qu’à défaut de changer le monde, de réformer la France, le pouvoir n’a plus que la ressource de s’en prendre aux “fondamentaux”, aux permanences, aux stabilités, à l’ordre, aux évidences de la nature.

    Il y a de manière dévastatrice, sur tous les plans, une obsession de rupture. Si, en effet, parfois le naturel mérite d’être amendé ou complété par le culturel, nous n’en sommes plus là avec ce gouvernement. Pourquoi a-t-il une telle hantise devant ce qui coule de source, ce qui a été admis durant des siècles, ce qui a fait ses preuves et qui autorise une politique digne de ce nom ? Pourquoi la nature et ses leçons inspirent-elles autant de dégoût à ce pouvoir ? Parce que ce qui est proche, accessible, irréfutable, légitime fait peur ? Qu’on met le désordre et l’agitation là où on peut ? Que, dépassés par la nature, on a pris le parti de lui faire la peau ? Que la culture est un beau mot qui à force d’être exploité tourne à vide mais qu’on prétend s’en servir comme arme de guerre contre l’intolérable pesanteur des comportements et des déterminismes parce que ceux-ci seraient en eux-mêmes pervers ?

    Parce que cette gauche ne sait plus quoi faire pour se faire remarquer. Alors elle change l’insupportable cohérence née du passé et du pragmatisme.

    Ce totalitarisme qui pointe est soft, certes, mais clair et net. Logique aussi : la liberté est en effet une ennemie. Partout.

    Pourquoi prétendre, à toute force ou à coups fourrés, dénaturer, confondre, enjoindre, ne pas succomber à l’immédiate compassion pour les victimes, détourner les institutions et les services de leur but, déséquilibrer une société, dégrader les identités, instiller de la mauvaise conscience dans des liens qui se sont toujours construits en s’opposant, qui s’opposent mais se complètent, quel besoin a l’Etat de venir s’immiscer dans ce qui ne le concerne pas ?

    J’écoute, je lis Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem. Le premier : “La lutte contre les stéréotypes de genre – les opinions toutes faites sur les femmes et les hommes – et l’homophobie doit être menée avec force à tous les niveaux d’enseignement”. La seconde : “La théorie du genre, qui explique “l’identité sexuelle” des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie a pour vertu d’aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l’homosexualité et de faire oeuvre de pédagogie sur ces sujets” (Le Figaro).

    Pourquoi pas ? Mais il y a des politiques et des ministres pour cela. Ce prêchi-prêcha n’a pas sa place à l’école.

    Les homosexuels se marient parce qu’il convenait de fabriquer une égalité artificielle. Des spectateurs sont réprimandés parce qu’ils croyaient avoir le droit, en démocratie, d’assister à des spectacles selon leur bon plaisir. L’angélisme gouvernemental s’obstine à faire céder les évidentes compassions pour les victimes et la rigueur qu’elles appelleraient en retour face aux constructions idéologiques gangrenées par la fuite du réel et fondées sur un autre peuple que celui, insupportable, réclamant sécurité et justice. L’école, les petits enfants et les enseignants sont embarqués dans un processus qui vise à déconstruire et à troubler. Le progressisme niais non seulement accable mais fait perdre son temps à un service public qui devrait pouvoir se concentrer sur l’essentiel.

    Le naturel, partout, est chassé au galop.

    Je suis contre le RNH. Contre le “redressement de la nature humaine” dont ce pouvoir s’est fait une dangereuse spécialité.

    Philippe Bilger (Causeur, 3 février 2014)

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  • Lettre aux Norvégiens...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai de Richard Millet intitulé Lettre aux Norvégiens sur la littérature et les victimes. Il revient à cette occasion sur son Eloge littéraire d'Anders Breivik qui avait suscité une violente polémique et lui avait valu une mise au ban du monde littéraire.

     

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    " [...] Depuis qu'il tut contraint de démissionner du comité de lecture de Gallimard en septembre 2012, l’écrivain, en faveur duquel nulle pétition ne circula, est un homme seul, assigné à résidence, lecteur intermittent de quelques manuscrits de second choix, et qui ne participe à aucune décision éditoriale. Gallimard continuera-t-il à publier ses romans ? Rien n'est moins sûr, tant le courage est une vertu rare dans le petit milieu littéraire. Lui demeure acquise la fidélité d'un jeune éditeur, Pierre-Guillaume de Roux, qui n'est pas en vain le fils du réfractaire que fut Dominique de Roux, et de quelques journalistes, parmi lesquels, inattendu, Franz-Olivier Giesbert, qui lui a ouvert les colonnes du Point. Sans compter la cohorte de ses lecteurs anciens et les nouveaux, venus à lui dans le sillage du scandale et de la conjuration des "indignés" professionnels.

    Son orgueilleux refus de la repentance aggravera la vindicte à son égard. «Échec, opprobre, solitude: j'en ai toujours fait mon sel, écrit l'auteur dans sa Lettre ouverte aux Norvégiens... C'est pourquoi je ne prétends pas plus au martyre qu'à la pitié, non plus qu'à la condescendance moralisante ou psychologisante par laquelle on m'incite parfois à regretter, chez moi, je ne sais quelles dispositions à la provocation, voire au masochisme. »

    Revenant sur le réquisitoire prononcé à son encontre par de vertueux censeurs qui, pour la plupart, n'avaient lu que le titre de son essai, Éloge littéraire d'Anders Breivik, par lequel le scandale était advenu, Millet récuse les principaux griefs de ses juges: il n'a jamais fait l'apologie d'un tueur de masse, mais seulement vu en lui le produit
    pervers, le choc en retour, d'une politique iréniste ; il n'a pas voulu dire que ses victimes, complices d'un système néfaste, méritaient de mourir, et s'il n'a pas manifesté de compassion pour elles, alors qu'il se sent depuis toujours solidaire de tous les vaincus de l'Histoire, c'est que le silence lui paraissait le seul signe de respect, voire de compassion, qui n'a pas besoin d'être ostentatoire.

    Est-il nécessaire de souligner que cette défense orgueilleuse ne convaincra pas plus ses critiques qu'elle ne désarmera la haine à son endroit : car bien loin de se présenter en coupable repentant, nu-pieds sur le chemin de Canossa, Millet ne renie pas ses propos sur les menaces que le multiculturalisme et l'immigration extraeuropéenne font courir à l'identité européenne.

    Ni raciste, ni nationaliste, ni fasciste, ni xénophobe, ni provocateur, il se pose en victime émissaire et revendique son « innocence d'écrivain solitaire», refusant le déni de réalité et la décadence de la littérature, et « cherchant dans la langue une voie qui est celle de la vérité». Condamné à l'infamie et à la damnatio memoriae, banni de la scène publique - comme l'a montré, après qu'il ait été accepté et loué,
    le soudain refus du livret que Luc Bondy lui avait demandé pour un opéra de Marc-André Dalbavie, Charlotte Salomon —, il sait que les conséquences de "l'affaire Millet" se feront sentir longtemps encore et que seules, peut-être, les générations à venir rendront
    justice à son œuvre. «Je suis toujours en guerre, conclut-il. Encore plus étranger au bruit de la foule, aux fausses valeurs, aux mots d'ordre du Bien, je continue à écrire : j'apprends à être seul, j'accouche de moi-même, je tente de me défaire du rapport de moi à soi qui définit le narcissisme littéraire [...]. Et je m'éloigne, cherchant l'absolu d'une rupture qui ne se confonde pas avec le nihilisme...»

    Mes écrits témoigneront pour moi, veut croire l'écrivain qui, à dessein, use du futur, sachant qu'il n'a pas été lu, et l'eût-il été, qu'il n'eût pas été compris, ni entendu de bonne foi. À rebours de la foule des tâcherons de la plume pour qui la littérature n'est qu'un divertissement profane et participe de l'échange banal des marchandises, Millet la reconnaît pour ce qu'elle doit être, une aventure spirituelle, un style de vie, un exorcisme des démons, démons personnels et démons du siècle. Une confrontation permanente avec le risque, celui, pour citer Michel Leiris, du contact avec la corne du taureau. [...] "

    Bruno de Cessole (Valeurs actuelles, 3 février 2014)

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  • Surveillance et manipulation des masse...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien de Lucien Cerise avec Novopress à propos des questions de surveillance et de manipulation des masse. Lucien Cerise est l'auteur d'un essai intitulé Gouverner par le chaos (Max Milo, 2010 ) ainsi que du roman Oliganarchy (Le Retour aux sources, 2013).

     

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