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  • Les snipers de la semaine... (78)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son blog Bonnet d'âne, Jean-Paul Brighelli rafale rageusement la Gauche morale et ses projets de discrimination positive...

    Discrimination positive

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    - sur RussEurope, Jacques Sapir descend Pierre Moscovici  et Jean-Marie Colombani, serviteurs d'un pouvoir aux abois...

    Ce que Sartre aurait appelé des "saloperies"

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  • Penser la censure aujourd'hui...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Jean Bricmont à l'Agence Info Libre. Chercheur et professeur en physique théorique, Jean Bricmont est un disciple de Noam Chomsky et un défenseur de la liberté d'expression.

     

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  • On cause de Dieudonné... et de Jünger !

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    Le numéro de février 2014 du mensuel Causeur est en kiosque.

    La revue d'Elisabeth Lévy n'a pas refusé l'obstacle et aborde de front l'affaire Dieudonné. L'effort est méritoire, mais le résultat n'est pas convaincant. On notera cependant que l'entretien avec Dieudonné, un des seuls dans la presse française, montre au moins que l'intéressé n'a pas grand chose à voir avec un penseur de droite, ou d'extrême droite. Pour le reste, l'exercice d'autoflagellation de Jérôme Leroy ("Du balai ! Mais devant ma porte aussi...") est un peu consternant et l'article de Jacques de Guillebon sur Soral ("Voyage en Soralie") parfaitement faux-cul (il mérite donc sa crucifixion sur le site d'A moy que chault...). En revanche, Olivier Maulin, qui aborde le vrai sujet de l'affaire, livre un papier brillant ("Ai-je encore le droit de rire avec Dieudonné")...

    Dans la partie Actualités, à côté de deux articles intéressants sur la situation en Syrie et d'un article de Jean-Luc Gréau ("Un euro trop fort dans une Europe trop faible"), on trouve un article de Morgan Karim Lebsir ("Etats-Unis, le Grand Satan des manuels scolaires") et un de Luc Rosenzweig ("Justice pour Ariel Sharon !") qui laissent songeurs...

    Heureusement, figure également un petit dossier sur Ernst Jünger, qui comporte des articles de Daoud Boughezala ("Ernst Jünger, cent deux ans de solitude") et de Romaric Sangars ("Modernité et barbarie") ainsi qu'un entretien avec Julien Hervier (Jünger, un héros d'un autre temps").

     

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  • Alain de Benoist contre la théorie du genre...

    Nous reproduisons ci-dessous un court entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur le blog de la revue Éléments et consacré à la théorie du genre. Alain de Benoist, qui a consacré une large partie de son dernier essai, Les démons du Bien (Pierre-Guillaume de Roux, 2013) à cette idéologie, doit y revenir prochainement dans Non à la théorie du genre ! , un court ouvrage polémique qui sera publié aux éditions Mordicus.

     

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    Alain de Benoist : «Non à la théorie du genre !»

    Si l’on en croit les journalistes Samuel Laurent et Jonathan Parienté, du « Monde », la « première escroquerie des anti-“gender” » est qu’ils « postulent qu’il existe une idéologie du “gender” ». Connaissant sans doute mieux la question, Sylvain Bourmeau, le directeur de « Libération », est déjà moins catégorique. Certes, lui aussi dit que la « théorie du genre » n’existe pas, mais qu’elle est un « précieux concept de genre que la gauche gagnerait à revendiquer haut et fort ». Concept, idéologie, théorie, comment appeler ce drôle de « genre » ?

    Il est parfaitement ridicule de nier l’existence d’une théorie ou idéologie du genre à laquelle des dizaines d’ouvrages ont déjà été consacrés, alors même qu’on s’emploie à en promouvoir les principes. Les journalistes dont vous parlez font marche arrière, car ils découvrent l’ampleur des protestations suscitées par la théorie du genre. Ces gens-là se moquent du monde. Vincent Peillon, lui aussi, affirme maintenant que la théorie du genre n’est pas enseignée à l’« école de la République ». Mais en même temps, il adresse aux directeurs d’établissements scolaires des « outils pédagogiques » lié à un dispositif dit « ABCD de l’égalité », qui se propose de « déconstruire » dès le plus jeune âge des « stéréotypes » qui ne peuvent être considérés comme tels qu’à la condition d’adhérer à la théorie du genre. L’un de ces « outils », par exemple, explique doctement, à propos de la « danse scolaire du Petit Chaperon rouge » (sic) que les filles devront être incitées à jouer le loup, tandis que le rôle du Petit Chaperon rouge sera attribué aux garçons, « la lutte contre les stéréotypes passant d’abord par la mixité des rôles loup-Chaperon ». Ces mots sont révélateurs. Avec l’ambition affichée de « mixer les rôles », il ne s’agit plus du tout de lutter contre les discriminations… 

    La théorie du genre se révèle par là pour ce qu’elle est : une héritière de ce féminisme égalitaire qui, bien loin de s’employer à réhabiliter ou promouvoir le féminin, proclame qu’il ne peut y avoir d’égalité entre les hommes et les femmes qu’à la condition de faire disparaître tout ce qui permet de les distinguer. Une telle ambition relève clairement de ce que j’ai appelé l’idéologie du Même – une idéologie allergique aux différences, pour laquelle l’égalité est synonyme de mêmeté, une idéologie qui milite en faveur de l’indistinction généralisée.

    Il existe une critique chrétienne de l’« idéologie du genre ». Elle s’est déployée d’ailleurs avec beaucoup de vigueur et de force pendant la « Manif pour tous ». On s’en doute, votre approche est différente, puisque vous avez écrit : « L’idéologie du genre, c’est le grand retour du cache-sexe. L’idéologie feuille de vigne : non plus “cachez ce sexe que je ne saurais voir”, mais “cachez ce sexe qui n’a rien à nous dire” ». En quoi votre critique est-elle différente ?

    Dans les milieux catholiques, l’idéologie du genre est surtout interprétée comme une théorie visant à légitimer l’homosexualité (dans laquelle le Vatican voit une « conduite sexuelle désordonnée »). C’est à mon sens voir les choses par le petit bout de la lorgnette. La théorie du genre va beaucoup plus loin. En affirmant que l’identité sexuelle n’a aucun rapport avec le sexe, mais se ramène à une « construction sociale » qui ne se fonde sur rien d’autre que le désir individuel ou l’influence du milieu, elle se dévoile en réalité comme une idéologie anti-sexe, liée à un simple fantasme d’auto-engendrement. On se garde de le dire chez les chrétiens, car au cours de son histoire le christianisme a lui-même entretenu des rapports pour le moins ambigus avec la notion de sexe.

    Peut-on « fabriquer » une fille en élevant un enfant « neutre » comme une fille, ou un garçon en l’élevant comme un garçon ? L’être humain est-il « neutre » en matière de sexe ?

    Les philosophes des Lumières considéraient l’individu comme une table rase à la naissance, une cire vierge. Le postulat de « neutralité » en matière de « genre » que soutient la théorie du même nom se situe dans le prolongement de cette croyance. Ce n’est bien entendu qu’un mythe, contredit par toutes les études empiriques dont on dispose. Celles-ci nous montrent que, dès la naissance, les comportements des garçons et des filles, leurs prédispositions, leurs affinités, etc. sont différents, et que ces différences se retrouveront plus tard dans tous les domaines de la vie. Les travaux réalisés sur les primates montrent de leur côté qu’on retrouve chez les grands singes des différences analogues : les petites guénons préfèrent jouer avec des poupées, les petits mâles avec des bâtons ou des ballons – ce qui ne peut évidemment s’expliquer chez eux par une « attente sociale » ou culturelle. Non seulement, il n’y a pas de « neutralité » sexuelle chez l’être humain, mais le sexe n’est pas qu’une affaire d’organes génitaux. Même le fonctionnement du cerveau diffère chez les hommes et chez les femmes ! Ce qui n’enlève bien entendu rien à l’égale valeur du féminin et du masculin.

    Alain de Benoist (Blog Éléments, 3 février 2014)
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  • Portrait de l'aventurier...

    Les éditions Points viennent de rééditer dans leur collection "Aventures" l'essai de Roger Stéphane intitulé Portrait de l'aventurier - T.E. Lawrence, Malraux, Von Salomon. Ancien résistant, journaliste et dandy, tour à tour séduit par le communisme et attiré par le gaullisme, Roger Stéphane, qui s'est suicidé en 1994, a été une des figures du monde littéraire de la deuxième moitié du XXe siècle.

     

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    " « J'appelle aventurier celui qui s'engage au service d'une cause sans y adhérer ; qui engage sa vie plus pour son propre salut que pour la victoire. Ernst von Salomon, un des précurseurs du renouveau socialiste qui surgira en Allemagne dès 1918 (et qui, tragiquement, aboutira à Hitler quinze ans lus tard), écrit : " Cette première question d'une vie à remplir trouve sa réponse dans la vie même. " T. E. Lawrence remarque : " L'appel du désert pour les penseurs de la ville a toujours été irrésistible. Je ne crois pas qu'ils y trouvent Dieu, mais qu'ils entendent plus distinctement dans la solitude le verbe vivant qu'ils apportent avec eux. " Et Malraux avoue : " Je n'aime pas les pauvres gens, ceux en somme pour qui je vais combattre... Je les préfère uniquement parce qu'ils sont les vaincus. " L'aventurier : le contraire du militant ; étranger par essence au fanatisme et même au manichéisme.
    L'aventurier : un irréductible solitaire. » R. S."

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  • La gauche Terra Nova a déclaré la guerre au peuple !...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Eric Zemmour, publié dans le Figaro et consacré à la guerre menée par la gauche oligarchique contre le peuple français...

     

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    Zemmour : « La gauche Terra Nova a déclaré la guerre au peuple »

    Depuis la dernière conférence de presse de François Hollande, la plupart des éditorialistes de droite comme de gauche applaudissent le tournant social-libéral du président de la République. Mais François Hollande n'a-t-il pas toujours été social-libéral?

    Pour moi, il n'y a pas de tournant. À partir du moment où François Hollande avait ratifié le traité budgétaire signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et où ni l'Euro ni le libre-échange n'étaient remis en cause, il n'y avait pas d'autre politique possible. François Hollande, héritier de Jacques Delors le savait depuis le début de son mandat, sans doute même depuis la campagne électorale. Pour prendre une image automobile, le président de la République est sur l'autoroute de cette politique là et auparavant il n'a fait qu'acquitter des péages à la gauche qui l'avait porté au pouvoir: la taxe à 75%, les mots sur la finance qui serait son «ennemi»…

    Certains vont même jusqu'à parler de Bad Godesberg français... De quand date réellement la conversion de la gauche française au libéralisme?

    Le virage le plus récent et le plus marquant est celui de 1983, lorsque François Mitterrand arrime la monnaie française au Deutsche Mark et se jette dans le libre-échange. À partir de ce moment-là, la messe est dite et la gauche s'éloigne des classes populaires. Un lent abandon qui est théorisé par la note de Terra Nova avant la présidentielle de 2012 qui recommandait au PS de «remplacer» le peuple par les immigrés et à la marge par les cadres et les femmes diplômées. Comme l'a fait, avec brio, le philosophe Jean-Claude Michéa, il faut remonter beaucoup plus loin. Le tout premier tournant date de la fin du XIXe siècle avec l'affaire Dreyfus. Au nom de la défense des droits de l'homme, les socialistes se sont alors ralliés à la gauche libérale renonçant à leur spécificité: la volonté de contraindre l'individu au nom de l'intérêt supérieur de la collectivité. À partir de ce renoncement, le socialisme se condamnait à être ce qu'il est devenu.

    Une phrase magnifique prononcée par une vieille dame riche dans La IIIe République de Jacques Bainville résume ce nouvel état d'esprit: «Sous la République, l'argent prenait son bien en patience». Cette formule splendide qui date de 1900 aurait pu être prononcée dans les années 80 sous Mitterrand. À partir de mai 68, on constate l'émergence de la gauche libertaire avec le slogan: «il est interdit d'interdire». Avec le libertarisme, cette gauche charrie déjà le libéralisme sans le savoir. Elle va peu à peu dominer la vieille gauche étatiste et socialo-communiste. En quelque sorte, Daniel Cohn-Bendit règle son compte à Georges Marchais!

    Dans ce contexte, qu'est-ce qui distingue encore la gauche de la droite?

    Depuis 30 ans, la gauche a abandonné le peuple et la droite la nation. La gauche avait abandonné la nation dès la fin du XIXe siècle et encore plus en mai 68. Par l'intermédiaire du général de Gaulle la droite l'avait récupérée. Après sa mort, elle l'a de nouveau délaissée par vagues européistes successives. De ce constat découle qu'il n'y a plus grande différence entre une gauche social libérale et une droite libérale social. Reste à la marge des gens qui se distinguent. Le discours sur les frontières de Nicolas Sarkozy durant la campagne de 2012 se démarquait clairement du discours dominant… Mais il se démarquait aussi de la politique de Nicolas Sarkozy pendant 5 ans. Et il n'est repris par personne aujourd'hui.

    La feuille de route du gouvernement sur l'intégration a suscité un tollé. Les vraies différences se situent-elles désormais sur les questions identitaires et sociétales?

    Le prix à payer pour la soumission définitive de la gauche au libéralisme économique, c'est effectivement la marche en avant totalitaire vers un libéralisme sociétal. Comme on peut le voir à travers la politique de Najat Vallaud-Belkacem, qui reprend aujourd'hui les programmes que l'inter LGBT promeut depuis 15 ans, ou à travers le rapport sur l'intégration qui prône le retour du voile à l'école, la gauche brûle aujourd'hui ses vaisseaux sociétaux. Elle le fait pour deux raisons assez simples.

    Premièrement, comme on l'a déjà dit, pour masquer sa conversion au libéralisme mondialisé.

    Deuxièmement, parce qu'elle sent qu'il y a «un retour de bâton» dans le pays réel comme le montre les sondages. Tous l'électorat de droite, de l'UMP au FN, fait désormais bloc sur les thématiques sociétales, immigrationnistes et sécuritaires, mais désormais la moitié de l'électorat de gauche les rejoint également. Il y a une donc une volonté idéologique de la part de la gauche de briser ce qui leur apparaît comme le comble du fascisme: le peuple français. Celui-ci est à leurs yeux, racistes, xénophobe et homophobe. Et les lobbys pourtant ultra minoritaires, qui dictent leur loi au gouvernement, veulent profiter du quinquennat de François Hollande pour imposer leur vision de la société de manière irrémédiable. Il s'agit ni plus ni moins d'une déclaration de guerre.

    Vous avez voté François Mitterrand en 1981. Face à l'effacement du clivage droite/gauche où vous situez-vous désormais?

    J'ai rompu avec la gauche depuis 1984 et la naissance de SOS racisme qui avait justement marqué le début de la dérive sociétale des socialistes. Je me reconnais depuis toujours dans le vieux courant bonapartiste français à la fois national et social. Mais ce courant a été détruit par l'Europe et la mondialisation et n'a plus vraiment de leader depuis la défaite du non au traité de Maastricht en 1992. Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement qui étaient les principaux représentant de ce mouvement à droite et à gauche ont échoué à lui donner des débouchés électoraux, même s'il reste paradoxalement majoritaire dans le pays réel.

    Eric Zemmour (Le Figaro, 4 février 2014)

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