Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • La caste cannibale...

    Les éditions Albin Michel publient cette semaine La caste cannibale - Quand le capitalisme devient fou, la nouvelle enquête de Sophie Coignard et de Romain Guibert. Grand reporter au Point, Sophie Coignard est déjà l'auteur de plusieurs enquêtes décapantes comme La Nomenklatura française (1986) et L'omerta française (1999), ou, plus récemment,  Le pacte immoral (Albin Michel, 2011) et, avec Romain Guibert, L'oligarchie des incapables (Albin Michel, 2012).

     

    Caste cannibale.jpg

     

    • Comment l’école de Chicago, qui a réinventé le libéralisme a-t-elle transformé la gauche, de Mitterrand à Hollande ?
    • Par quel mécanisme pervers nos impôts financent-ils ce qu’il y a de plus toxique dans les salles de marché ?
    • Le grand patron de Renault, Carlos Ghosn, sait-il vraiment ce qui se passe dans son entreprise ?
    • Pourquoi le Forum de Davos censure-t-il un grand banquier ?
    • Dans quelles conditions trois hauts fonctionnaires français, tous de gauche, ont-ils accéléré la mondialisation financière ?
    • Que fait Nicolas Sarkozy avec le Washington Speakers Bureau ?
    • Que cachent parfois les décisions stratégiques de certains grands patrons ?

    Dans cette enquête qui mêle reportage et analyse, Sophie Coignard et Romain Gubert, grands reporters au Point et auteurs de L’Oligarchie des Incapables, nous racontent comment, de Londres à Washington en passant par Francfort, Bercy ou Chicago, l’alliance contre nature entre un État immoral et un capitalisme cupide a produit un système cannibale qui peut à tout moment se retourner contre chacun d’entre nous.

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Livres 0 commentaire Pin it!
  • La lumière reviendra...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux racines païennes de l'Europe, à la fête de Noël et au consumérisme...

    Alain de Benoist vient de publier aux éditions Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Les démons du Bien, dont vous pouvez lire une excellente présentation par Bruno Guillard sur le site de Polémia.

     

    alain de benoist,turbocapitalisme,hollande,taubira,révolution

     

     

     

    Que Noël soit devenu une « fête du consumérisme » est une abjection…

    Au risque de se répéter en filant la métaphore horticole à propos des fameuses « racines chrétiennes » de l’Europe, ne serait-il pas plus opportun d’évoquer des racines païennes, un tronc chrétien et des branches judéo-musulmanes ?

    Plus que fameuses, les « racines chrétiennes » de l’Europe me paraissent surtout fumeuses. Si les mots ont un sens, les racines sont ce qui plonge au plus profond, ce qui touche à l’origine. Or, sans même remonter au néolithique, ou plus haut, il est évident que les racines de l’Europe renvoient à l’Antiquité préchrétienne, en l’occurrence aux cultures gréco-romaines, celto-germaniques et balto-slaves qui sont attestées des siècles, et parfois des millénaires, avant la naissance du Christ. Les poèmes homériques, composés avant même que la Bible ne fût écrite, ne feraient-ils pas partie de nos racines ? Pas plus que les présocratiques, la République romaine, la religion celtique ou les constructions mégalithiques de Stonehenge et de Newgrange ? Soyons sérieux un instant. Nul ne peut nier le rôle du christianisme dans l’histoire de l’Europe, mais parler de « racines chrétiennes » est une autre histoire. Sur le plan spirituel, les racines de l’Europe, ce sont les religions de l’Antiquité. Faire comme si les cultures de l’Antiquité préchrétienne n’avaient pas existé revient tout simplement à amputer la mémoire européenne de sa longue durée.

    Cela dit, votre métaphore horticole me laisse un peu sceptique. Elle évoque une histoire strictement linéaire qui ne me paraît pas correspondre à la réalité. Si l’on veut faire apparaître la pluralité dialectique des éléments ayant contribué à l’histoire de l’Europe, je crois plus fructueux de conjuguer approche synchronique et approche diachronique.

    Jadis fête païenne, puis fête de la Nativité pour les catholiques, Noël est aujourd’hui devenu surtout une fête du consumérisme. Peut-on résumer les choses comme cela ?

    Comme chacun le sait, ou devrait le savoir, les Évangiles (qu’ils soient canoniques ou apocryphes) sont totalement muets sur la date de naissance de celui que ses contemporains appelaient Ieschoua ben Miriam, et que nous connaissons sous le nom de Jésus. Vers 245, Origène déclarera d’ailleurs « inconvenant » qu’on s’occupe d’une telle question. Ce n’est en fait qu’à partir du IIe ou du IIIe siècle que l’on se mit en devoir de fixer une date pour la naissance de Jésus. On produisit alors des affirmations totalement contradictoires. Le De Pascha Computus, longtemps attribué à Cyprien de Carthage, se prononça pour le 28 mars, tandis que les communautés chrétiennes d’Orient en tenaient pour le 6 janvier, date correspondant chez les Grecs à l’Épiphanie de Dionysos. En Occident, la date du 25 décembre s’est probablement imposée pour contrecarrer l’influence du culte de Mithra, dont on célébrait ce jour-là la renaissance annuelle, peu après les Saturnales romaines. C’était également le jour où, sous l’Empire, on commémorait la fête de Sol Invictus, le « Soleil invaincu ». La première mention latine du 25 décembre comme fête de la Nativité remonte à l’an 354, la célébration proprement dite semblant avoir été instituée sous Honorius, qui régna en Occident de 395 à 423. Noël ne deviendra toutefois une fête d’obligation qu’au concile d’Agde, en 506. Justinien, en 529, en fit un jour férié.

    Que Noël soit aujourd’hui devenu une « fête du consumérisme » est évidemment une abjection. L’un des contributeurs de Boulevard Voltaire en a profité, dans une chronique récente, pour mettre en cause « quelque dieu païen de la consommation ». Je serais bien curieux de savoir à quelle divinité il faisait allusion. Dans quel texte sacré du paganisme aurait-il d’ailleurs pu trouver un éloge de la « consommation » ? Dans le Hávamál ? Les Mabinogion ? L’Atharva-Véda ? L’Iliade ou l’Odyssée ? L’ancienne théologie romaine ? La vérité est que la « consommation », au sens que nous donnons à ce terme, est constamment condamnée dans le paganisme antique. Voyez le mythe de Midas, le mythe de Gullveig, la « malédiction de l’or » dans la religion germanique. La consommation marchande relève de cette démesure que les Grecs appelaient hybris – et aussi de cette chrématistique que dénonce Aristote en des termes dénués de toute équivoque. Elle relève enfin du domaine de la production et de la reproduction que les Anciens considéraient comme clairement subordonné à ceux de la guerre et de la souveraineté politique et spirituelle (la « troisième fonction » dans le schéma dumézilien de l’idéologie tripartite des Indo-Européens).

    Vous avez vous-même publié un livre intitulé Fêter noël. légendes et traditions, qui a connu depuis 1982 deux éditions successives. Entre renouveau païen et naissance du Christ, autre forme de renouvellement, quel sens donner aujourd’hui à cette célébration ?

    En Europe, depuis des millénaires, les hommes se sont réunis autour du feu au moment du solstice d’hiver, durant cette période où règnent le froid, l’obscurité et la nuit, pour aider le soleil à reprendre sa course et dire leur confiance dans le retour de la vie. Le sapin de Noël, cet arbre qui reste toujours vert, en est le symbole le plus connu. Quel que soit le sens que l’on donne à ce moment de l’année – les « Douze nuits » qui vont de la Sainte-Lucie des Suédois à Noël ou de Noël au 6 janvier, date de l’ancienne Épiphanie –, qu’il s’agisse de fêter la nativité du Christ ou de célébrer l’éternel enchaînement des saisons, il est toujours question d’une renaissance. À Rome, la déesse du solstice d’hiver était Diva Angerona, que l’on représentait la bouche bandée ou scellée, un doigt sur les lèvres pour commander le silence. Moment de fête joyeuse et de chants émouvants, Noël devrait être en effet également un moment de gravité, de silence et de recueillement. Dans le monde où nous vivons, où la valeur marchande s’est imposée à toutes les autres, on peut même faire de sa célébration un acte de foi : c’est au plus noir de la nuit, lorsque tout paraît froid, triste et glacé, qu’il faut se convaincre que la lumière reviendra.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 décembre 2013)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 5 commentaires Pin it!
  • Affaire Dieudonné : l'impuissance absolue du système....

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans une vidéo de l'agence Info libre, les commentaires de Francis Cousin sur l'affaire Dieudonné. Docteur en philosophie, praticien du « logos radical », Francis Cousin est l'auteur de Critique de la société de l'indistinction (Editions Révolution sociale, 2007) et de L'être contre l'avoir - Pour une critique radicale et définitive du faux omniprésent (Le Retour aux Sources, 2012).

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • 2014 : année de colère !...

    Colère 2.jpg

    " Les hommes d'action ne sont importants que lorsqu'ils sont suffisamment hommes de pensée, et les hommes de pensée ne valent qu'à cause de l'embryon d'homme d'action qu'ils portent en eux "

    Pierre Drieu la Rochelle, L'homme à cheval


    Que la colère nous stimule, mais qu'elle ne nous emporte pas... Bonne année 2014 aux lecteurs de Métapo infos !


    Lien permanent Catégories : Infos 0 commentaire Pin it!