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  • La tyrannie de la faiblesse

    Journaliste au Figaro, Paul-François Paoli vient de publier chez Bourin Editeur La tyrannie de la faiblesse - La féminisation du monde ou l'éclipse du guerrier. Dans ce livre, il prolonge sous l'angle plus spécifiquement politique les analyses et les intituitions d'un Alain Soral (Vers la féminisation) ou d'un Eric Zemmour (Le Premier sexe) concernant la féminisation, voire l'émasculation, de la société.

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    Culte des victimes, obsession de la sécurité, négation de la dimension conflictuelle de la politique, méfiance pour toute expression d'autorité et de force, primat de l'émotionnel sur l'intellectuel etc. : ces phénomènes qu'ont pu mettre en évidence moult sociologues ces dernières années, témoignent, aux yeux de Paul François paoli, d'une certaine forme de « féminisation du monde ». elle concerne aussi bien le discours politique, que celui d'une institution comme l'eglise catholique, ou que celui des médias et repose en grande partie sur l'adhésion massive des femmes à la modernité libérale qui les a délivrées du carcan judéo-chrétien. Dans un monde aseptisé où les figures millénaires de l'homme, celle du père et du soldat, se sont effacées, la dynamique parfois agressive d'une religion aussi « masculiniste » que l'islam, représente un défi. L'Europe et, parmi elle, la France, saura-t-elle le relever ?

     

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  • Une politique étrangère criminelle ?...

    De nationalité suisse, Pierre Jaquet est un observateur attentif de la vie internationale. Depuis 2003, il consacre son temps à l'étude de la politique étrangère des Etats-Unis. Il a publié en 2010, aux éditions Alphée, un ouvrage fruit de ses travaux, intitulé Etats-Unis - Une politque étrangère criminelle, qui s'appuie sur une solide documentation.

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    "Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire et c'est la raison pour laquelle la politique étrangère des Etats-Unis a largement échappé à la critique, du moins dans les pays occidentaux. Elle s'est pourtant construite sur la violence depuis le XVIIe siècle, de la disparition des populations amérindiennes jusqu'aux guerres en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. Faisant en tout huit à quinze millions de morts. Face à un sujet polémique devenu presque tabou, voici une analyse précise, illustrée d'exemples irréfutables. L'auteur décortique pas à pas, et de façon implacable, la politique étrangère de la plus grande puissance mondiale, effectuant une large rétrospective géopolitique et historique. Cet essai s'appuie de façon particulièrement éclairante sur des dossiers du Congrès et de l'Administration américaine ainsi que sur des documents secrets déclassifiés récemment. Tous mettent en évidence un constat troublant : l'objectif de la politique américaine n'a jamais été la promotion de la démocratie...Enfin un document clair et indispensable sur la politique américaine."

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  • Crise ou décadence ?...

    Crise ou décadence ? C'est le thème du dossier du dernier numéro des Cahiers de l'Indépendance, la revue de tendance souverainiste dirigée par Paul-Marie Coûteaux. Toutes les contributions ne sont pas d'égales valeurs, mais on trouve avec intérêt celles de Jacques Sapir, d'Hervé Coutau-Bégarie, d'Eric Zemmour, de Philippe de Saint-Robert et de Paul-Marie Coûteaux lui-même.

    Il est possible de se procurer les Cahiers de l'Indépendance sur le site de Paul-Marie Coüteaux

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    "Au lendemain de l'effondrement de l'Union soviétique, un avenir radieux s'emblait s'offrir à l'humanité enfin débarrassée du totalitarisme et de la guerre. Francis Fukuyama théorisait cet optimisme avec sa trop célèbre thèse sur la fin de l'histoire : l'humanité était parvenue au modèle indépassable, désormais incarné par 1a démocratie avancée, qui se trouvait correspondre au modèle de la puissance sortie victorieuse de la guerre froide et appelée à une domination plus universelle, plus parfaite que toutes celles qui avaient pu la précéder, d'Alexandre le Grand à la « pax britannica ». On sait comment ce discours triomphaliste des néoconservateurs américains a abouti aux catastrophes de la présidence de George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001. La toute puissance militaire américaine, issue de la révolution dans les affaires militaires, a été mise en échec par les insurgés irakiens et afghans et la tentative de remodelage du monde sur les valeurs américaines, sous l'appellation commode de globalisation, s'est heurtée à la dure complexité de la nature humaine et de la pluralité des nations et des civilisations. La fin de l'histoire a été remplacée par le choc des civilisations, annoncé de manière péremptoire et quelque peu unilatérale par Samuel Huntington.

    De même, l'heure est au désenchantement en matière économique. À partir des années 1990, avec la révolution de l'information et la libéralisation des échanges, les milieux économiques ont eu tendance à croire que l'ère des crises était terminée et que 1'on entrait désormais dans une période de croissance, sinon éternelle, du moins de très longue durée. La crise immobilière du début des années 1990 a été oubliée avec une rapidité confondante et la crise asiatique de 1997-1998 a été considérée comme un simple accident de parcours. Une économie globalisée ne devait plus connaître que la croissance. Il a suffi de la défaillance d'un fonds d'investissement pour que l'on s'aperçoive que tout cela n'était qu'un château de cartes. La croissance faramineuse de l'économie financière reposait sur des montages de plus en plus déconnectés de l'économie réelle et donc de plus en plus factices.  […]
    L’une des escroqueries actuelles est de vouloir nous persuader qu’il ne s’agit que d’une crise conjoncturelle, que des mesures de relance doivent endiguer pour que le système reprenne sa marche en avant. Mais il s’agit bien d’une crise structurelle, sinon systémique, cette croissance forcée s’apparentant à une course à l’abîme."

    Hervé Coutau-Bégarie

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  • La sortie du XXème siècle...

    Les éditions du CNRS viennent de rééditer en un volume, intitulé La sortie du XXème siècle et préfacé par Michel Maffesoli, plusieurs ouvrages de Gilbert Durand, anthropologue et spécialiste de l'imaginaire et des mythes, qui s'est fait connaître dans les années 60 avec un livre à contre-courant, Les structures anthropologiques de l'imaginaire. Pour Gilbert Durand, comme l'indiquait Gilbert Destrée dans un article de la revue Eléments (n°88, avril 1997), "toutes les sociétés - y compris la nôtre - s'articulent autour d'ensembles imaginaires immuables qui constituent la colonne vertébrale de l'Homo sapiens. Une pensée "polythéiste" intéressante à découvrir !

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    "Publié en 1960, le livre majeur de Gilbert Durand, Les Structures anthropologiques de l’Imaginaire, traduit en de nombreuses langues, s’est imposé comme un manifeste de l’imaginaire réhabilité. Dans la foulée, les divers livres rassemblés ici, précisent, de son « Introduction à la mythodologie » aux pages sur Joseph de Maistre quelles sont tout à la fois la méthode et la fonction des mythes.

    Loin de considérer l’imagination comme « la folle du Logis », induisant en erreur, Gilbert Durand montre qu’elle est une dimension constitutive de l’humanité. Véritable terreau à partir duquel peut croître le vivre-ensemble.

    De ce fait ce livre sera des plus utiles à tous les esprits curieux qui, au-delà des idées convenues, veulent comprendre l’étonnant retour, dans la littérature, les films, la musique, le théâtre, la chorégraphie de ce « luxe nocturne de la fantaisie ». Fidèle à sa méthode, voir loin en arrière (archétypes) pour voir loin en avant, il donne des clefs pour lire, après la saturation du rationalisme moderne, la socialité en gestation."

     

     

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  • Le monstre doux...

    Philosophe italien, proche des milieux de gauche, Raffaele Simone est l'auteur d'un essai intitulé Le monstre doux – L'Occident vire-t-il à droite ? qui sort chez Gallimard. Pour lui Tocqueville dans De la démocratie en Amérique a été visionnaire en décrivant un nouveau despotisme « qui dégraderait les hommes sans les tourmenter ». Le « monstre doux », c'est justement ce despotisme : c'est-à-dire « un régime global de gouvernement », mais aussi « un système médiatique, télévisuel, culturel, cognitif, une forme d'ambiance infantilisante persistante qui pèse sur toute la société. Ce régime s'appuie sur une droite anonyme et diffuse associée au grand capital national et international, plus proche des milieux financiers qu'industriels, puissante dans les médias, intéressée à l'expansion de la consommation et du divertissement qui lui semblent la véritable mission de la modernité, décidée à réduire le contrôle de l'Etat et les services publics, rétive à la lenteur de la prise de décision démocratique, méprisant la vie intellectuelle et la recherche, développant une idéologie de la réussite individuelle, cherchant à museler son opposition, violente à l'égard des minorités, populiste au sens où elle contourne la démocratie au nom de ce que "veut le peuple". »

    Nous reproduisons ici un extrait de l'entretien que cet auteur a donné au Monde magazine daté du 12 septembre 2010, dans lequel il définit les trois commandements du « monstre doux »...

     

     

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    "Dans votre essai, le "monstre doux " s'impose à la modernité à travers trois commandements. Quels sont-ils ?

    Le premier commandement est consommer. C'est la clef du système. Le premier devoir citoyen. Le bonheur réside dans la consommation, le shopping, l'argent facile, on préfère le gaspillage à l'épargne, l'achat à la sobriété, le maintien de son style de vie au respect de l'environnement. Le deuxième commandement est s'amuser. Le travail, de plus en plus dévalorisé, devient secondaire dans l'empire de la distraction et du fun. L'important, c'est le temps libre, les week-ends, les ponts, les vacances, les sorties, les chaînes câblées, les présentatrices dénudées (et pas que dans la télé de Berlusconi), les jeux vidéo, les émissions people, les écrans partout.

    Le divertissement scande chaque moment de la vie, rythme le calendrier jusque chez soi, où la télévision, la console de jeu et l'ordinateur occupent une place centrale. Le divertissement remplit tout l'espace, reformate les villes historiques, quadrille les lieux naturels, construit des hôtels géants et des centres commerciaux le long des plus belles plages, crée des villages touristiques dans les plus infâmes dictatures.

    Même les actualités les plus graves se transforment en divertissement. La première guerre d'Irak, le tsunami, les catastrophes naturelles, les drames humains deviennent spectacles, jeux vidéo en temps réel ou feuilletons émotionnels. Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people, quand les ministres ne sont pas d'anciens mannequins qui ont posé nus, à la "une " de tous les tabloïds – comme en Italie Mara Carfagna, ministre de l'égalité des chances, ou Daniela Santanché, sous-secrétaire à je-ne-sais-quoi.

    La démultiplication des gadgets, des portables, des tablettes fait que nous sommes encerclés, noyés, dissous dans les écrans. Sous le régime du "monstre doux", la réalité s'efface derrière un rideau de fun. Plus rien n'est grave, important. Après le travail, la vie devient un vrai carnaval, les grandes décisions sont prises par les "beautiful people" que sont les politiques et les grands patrons, tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars.

    La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaires – comme nous l'observons en France et en Italie – sont des épisodes vite oubliés d'un grand "reality show".

    Et le troisième commandement ?

    C'est le culte du corps jeune. De la jeunesse. De la vitalité. L'infantilisation des adultes. Ici le "monstre doux" se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées.

    Le rajeunissement est devenu une industrie lourde. Partout, on pousse à faire des régimes, à dépenser des fortunes en cosmétiques pour paraître lisse, svelte, adolescent, à investir dans la chirurgie esthétique, le lifting, le Botox, comme Silvio Berlusconi, le bronzé perpétuel.

    Je ne crois pas qu'une société soumise à une telle tyrannie du corps et de la jeunesse ait jamais existé. Elle a de graves conséquences morales. Partout se répand un égoïsme arrogant, jeuniste, survitaminé, affichant un mépris ouvert de la fatigue, du corps souffrant, des vieux, des laids, des handicapés, de tous ceux qui démentent le mythe de la jeunesse éternelle. Pendant ce temps, les enfants refusent de vieillir, deviennent anorexiques ou boulimiques, quittent leurs parents à 30 ans.

    Partout on rejette toute posture adulte, réflexive, intellectuelle, jugée "out", inutile, triste. On a l'obligation d'être " branché ", tout doit aller vite, le succès, l'argent, les amours. Dans ses essais, le sociologue polonais Zygmunt Bauman se demande, désemparé : "Où est la compassion ?" Voilà le "monstre doux", un monde d'amusement sans compassion."

    Entretien avec Raffaele Simone, propos recueillis par Frédéric Joignot, Le Monde Magazine (12 septembre 2010)

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  • Une revue pas comme les autres...

    Profitant de la parution du cinquantième numéro de la Nouvelle Revue d'Histoire, dont le premier est sorti en 2002, Dominique Venner revient sur son objectif, celui de fonder une revue libre, sans préjugés, esthétiques et sortant de la vision moralisatrice de l'histoire...

     

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