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remigration

  • Le langage comme instrument de domination dans la post-démocratie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Frank-Christian Hansel, cueilli sur le site d'Euro-Synergies, qui montre comment les concepts politiques influencent notre perception et ce qui se passe lorsque nous les remettons en question.

    Frank-Christian Hansel, né en 1964, est membre de la Chambre des députés de Berlin pour l'AfD depuis 2016. Originaire de Hesse, il a étudié les sciences politiques, la philosophie et suivi des cours en études latino-américaines.

     

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    Le langage comme instrument de domination dans la post-démocratie

    Avec les mesures qu'elle a prise contre ses détracteurs, l'ancienne ministre fédérale de l'Intérieur Nancy Faeser (SPD) a suscité plusieurs fois l'émoi au cours de ces derniers mois.

    À l'ère de l'ordre discursif hégémonique et de l'interconnexion totale des médias, ce n'est plus la parole libre, mais la formule langagière contrôlée qui est le vecteur du pouvoir. Le langage n'est plus seulement le vecteur des pensées, il les façonne. Il ne régule pas ce qui est dit, mais ce qui peut être pensé. Celui qui domine les concepts domine aujourd'hui la réalité.

    Une des clés de la déformation idéologique du débat politique réside dans la novlangue moderne, cette forme de langage manipulatrice anticipée par George Orwell dans 1984 et qui contrôle aujourd'hui, sous de nouveaux auspices, ce qui peut être dit en politique. Ce qui était autrefois un concept utilisé pour décrire le contrôle totalitaire du langage est aujourd'hui devenu le langage normal et invisible de nos dirigeants. Trois ensembles de concepts illustrent parfaitement ce phénomène :

    « Haine et incitation à la haine »: le verrouillage sémantique de la liberté d'expression

    L'expression « haine et incitation à la haine » fonctionne comme une condamnation de toute position divergente. Sa fonction n'est pas descriptive, mais exorcisante: elle bannit la divergence de l'espace légitime. Ce qui relevait autrefois de la liberté d'expression est aujourd'hui pathologisé et criminalisé par cette expression. La liberté d'expression subit ainsi un recodage silencieux: toutes les opinions ne sont plus protégées, mais seulement celles qui s'inscrivent dans la ligne officielle. Le pluralisme apparent masque une exclusion en profondeur des discours challengeurs.

    « Notre démocratie » – la revendication morale de la propriété du politique

    L'expression « notre démocratie » n'est pas une profession de foi inclusive, mais un marqueur identitaire exclusif. Quiconque s'oppose à « notre démocratie » – que ce soit en critiquant les institutions, les processus à l'oeuvre ou les acteurs de la scène politique – n'est pas considéré comme un démocrate en dissidence, mais comme un fasciste. Le démocratisme devient ainsi une idéologie autoritaire qui déclare que toute opposition politique est une dégénérescence morale. Il en résulte une délégitimation profonde du débat politique, au profit d'un consensus moralisateur qui ne tolère plus aucune alternative.

    « Racisme » et question migratoire: l'obligation de silence au nom de la morale

    Aujourd'hui, il ne s'agit plus de prôner la supériorité biologique, mais d'abord de remettre en question le statu quo en matière de politique migratoire. Le raciste est désormais celui qui pose des questions. L'antiraciste est celui qui croit. La migration, en tant que phénomène, est soustraite au débat rationnel et confiée à l'espace sacré de l'intangibilité. La dépolitisation d'un sujet politique par une charge morale est l'une des stratégies les plus efficaces du pouvoir postmoderne.

    La remigration – l'antithèse sémantique de l'idéologie migratoire

    Dans cet univers linguistique restreint, un terme fait irruption comme une bombe qui explose: le terme de "remigration". Cette expression n'est pas seulement un terme administratif et technique, mais constitue aussi une puissante contre-écriture face à l'ordre linguistique post-migratoire. Elle formule la possibilité d'un retour – non pas individuel, mais structurel – et viole ainsi le premier dogme du présent: que la migration ne connaît qu'un aller, jamais un retour.

    La remigration est donc la contre-position métapolitique explicite que d'aucuns opposent au fondement du récit postnational. Antonio Gramsci y aurait vu une tentative d'établir de manière positive un nouveau concept d'hégémonie culturelle. Il marque l'altérité de l'ordre actuel. C'est pourquoi ce concept suscite des réactions si violentes. Il n'est pas réfuté de manière rationnelle, mais brûlé moralement – dans un rituel idéologique qui trouve son origine dans la crainte qu'il puisse devenir efficace. Son pouvoir n'est pas dans sa mise en œuvre immédiate, mais dans la remise en question de l'ensemble du cadre sémantique. Il rend dicible ce qui ne pouvait plus être pensé – et ouvre ainsi une brèche dans l'armure du consensus moralement intouchable. Dans cette interprétation, la remigration devient un code stratégique pour la souveraineté – territoriale, culturelle, linguistique.

    Ces exemples le montrent clairement : le langage n'est pas un moyen de communication neutre, mais un instrument de domination épistémique. Ceux qui ne parlent pas comme l'exige le discours perdent leur légitimité en tant que citoyens, intellectuels ou êtres humains. Mais ceux qui comprennent le pouvoir du langage peuvent commencer à dépasser son ordre, à le transcender.

    La tâche de la critique métapolitique ne consiste pas en une simple protestation, mais en la création de nouveaux concepts qui démasquent et transcendent l'ancien ordre. Le concept de « remigration » est un tel point de rupture. Le penser, c'est ramener l'impensable dans l'espace politique – comme un défi à une forme de domination qui croit pouvoir contrôler l'avenir par le truchement de concepts.

    Frank-Christian Hansel (Euro-Synergies, 6 juin 2025)

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  • La remigration : légitimité, nécessité, possibilité...

    Nous reproduisons ci-dessous l'intervention de Jean-Yves Le Gallou au Sommet européen pour la remigration, organisé par Martin Sellner, qui s'est tenu le 17 mai.

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    La remigration : légitimité, nécessité, possibilité

    I. Légitimité

    Une identité européenne ancrée dans l’histoire et la génétique

    L’Europe est le continent des Européens. Le peuplement de l’Europe remonte à 40 000 ans avec l’expansion des peuples de chasseurs-cueilleurs. Nous, Européens contemporains, portons les mêmes gènes que les artistes pariétaux des grottes de Lascaux en France, d’Altamira en Espagne, de Hohle Fels en Allemagne ou de Fumane en Italie. Ce peuplement initial a été partiellement modifié, en particulier dans le sud de l’Europe, par l’arrivée d’agriculteurs anatoliens il y a 8 000 ans. Puis il a été complété par l’expansion des Yamnayas, un peuple de chasseurs-cueilleurs venu des steppes pontiques, il y a 5 000 ans. Une migration apportant les langues indo-européennes que nous parlons encore aujourd’hui à travers les rameaux grecs, romains, celtiques, germaniques ou slaves ; ainsi qu’une cosmogonie et une organisation sociale, la tripartition, qui n’a cessé d’irriguer la civilisation européenne, y compris après la christianisation (oratores, bellatores, laboratores).

    Si je rappelle cela – fort brièvement – c’est pour réaffirmer cette évidence : la grande ancienneté du peuplement de l’Europe par les Européens : 40 000 ans pour l’essentiel du substrat génétique, 5 000 ans pour le cœur de l’identité culturelle, 2 000 ans pour l’appartenance religieuse.

    Un peuple premier menacé

    C’est essentiel. Au moment où les conventions internationales protègent les « peuples premiers », Indiens d’Amazonie, Mélanésiens ou Wallisiens du Pacifique, il est enfin temps de défendre le droit des Européens – peuple premier d’Europe – à défendre leur droit sur leurs terres ancestrales. Le droit à défendre leur identité ethnique et civilisationnelle, le droit à refuser l’invasion de populations venues d’ailleurs. Oui, la déclaration des Nations unies (2007) sur les droits des peuples autochtones doit aussi s’appliquer aux Européens menacés par une envahissante colonisation de peuplement.

    II. Nécessité

    Une submersion démographique en cours

    À ce titre, la remigration est légitime. Elle est aussi indispensable. Tout simplement pour prévenir la submersion, éviter le devenir minoritaire des Européens sur leur propre terre.
    En France, nous avons longtemps disposé d’un indicateur de la proportion des populations extra-européennes parmi les naissances : le dépistage des nouveau-nés à la drépanocytose, une maladie génétique rare qui peut toucher les populations venues d’Afrique, du Maghreb, des Caraïbes, d’Amérique latine, d’Asie du Sud. En 2000, 20 % des naissances étaient dépistées pour cette maladie en France métropolitaine. 40 % en 2022. Et 100 % en 2024… parce que le gouvernement a décidé de casser le thermomètre et de dépister tout le monde pour éviter – je cite – les « stigmatisations » ! Reste que si les tendances actuelles se poursuivent, les nouveau-nés européens de souche seront minoritaires dans les maternités françaises en 2035 ou 2040.

    Projections inquiétantes

    Pour évaluer l’impact de l’immigration, on peut utiliser d’autres calculs et extrapoler la progression de la part de la population d’origine étrangère extra-européenne dans les différents pays d’Europe de l’Ouest. Et constater qu’à données inchangées, les Européens seront minoritaires dans certains pays à partir de 2060, en Suède par exemple.
    Ce phénomène s’explique de deux manières :
    • L’entrée d’étrangers extra-européens toujours plus nombreux ;
    • Des taux de fécondité beaucoup plus élevés chez les femmes non européennes, en particulier chez les primo-arrivantes.
    Il est à noter que même sans entrées nouvelles, les populations étrangères extra-européennes ont vocation à croître par simple dynamique interne.

    Si l’on veut que les Européens – peuple premier de l’Europe – restent maîtres de leur destin, il n’y a donc pas d’autre option que la remigration.

    III. Possibilité

    Fermeté et progressivité

    Légitime et indispensable, la remigration est possible, contrairement à ce qu’affirment les artisans du malheur de l’extrême gauche ou les modérés intimidés.
    Comment ? En procédant de manière progressive.
    Ex. : expulsant d’abord les clandestins et les délinquants. Pourquoi est-ce essentiel de commencer par eux ? Parce que, comme l’a bien vu l’écrivain français Renaud Camus, l’homme du constat du Grand Remplacement, les délinquants sont le bras armé du colonisateur. Si on les met hors d’état de nuire et qu’on les expulse, tout devient possible.
    Ensuite, il faut renvoyer ceux qui ne vivent que d’aides sociales et d’allocations. Cela fait du monde dans nos pays à l’État-providence généreux. Rien n’interdit non plus de ne pas renouveler à leur expiration – voire d’interrompre – les titres de séjour imprudemment attribués à certains ressortissants des nationalités les moins désirables.

    Restera un dernier problème, le plus sensible : que faire des non-Européens présents depuis deux ou trois générations sur notre sol ? La question est plus délicate, d’autant que dans de nombreux pays – la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, mais aussi l’Allemagne – certains ont pu acquérir la nationalité du pays d’accueil.

    Il faut, me semble-t-il, distinguer trois catégories :
    • Ceux qui ne sont pas assimilés et qui développent une attitude hostile au pays qui les a accueillis ;
    • Ceux qui, sans être assimilés, respectent les mœurs et les hommes et les femmes du pays d’accueil ;
    • Ceux qui sont assimilés.

    Le renvoi des hostiles – y compris en leur retirant une nationalité qu’ils usurpent – doit être une priorité. Car leur hostilité en fait, là aussi, les soldats du colonisateur. Un colonisateur qu’il faut désarmer par une répression sans faille de ses délinquants. Et ce, quelle que soit leur nationalité.
    À contrario, les descendants d’étrangers pleinement assimilés méritent la nationalité qu’eux et leurs parents ont acquise.

    Voilà quelles me paraissent être les grandes lignes d’une politique de reconquête de l’Europe par les Européens.

    IV. L’Union européenne et la souveraineté

    Identitaires européens, unissez-vous

    Un dernier point mérite d’être abordé. C’est celui de l’Union européenne. Beaucoup d’entre nous ont, c’est bien légitime, un tropisme souverainiste. Mais ce serait une erreur de croire que l’Union européenne est seule responsable. Comme si Macron valait mieux que Delors, ou Merkel et Merz mieux que Von der Leyen. Idéologiquement, ce sont les mêmes !

    Des pays comme la France, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ont engagé des politiques immigrationnistes bien avant que l’Union européenne ne s’en mêle, dès les années 1970, alors même que l’Union européenne n’a acquis la compétence sur l’immigration que dans les années 2000/2010. L’Union européenne peut être un accélérateur, elle n’est pas la cause. D’ailleurs, la Suisse, la Norvège et l’Islande ont des problèmes d’immigration comparables sans être dans l’Union européenne. Et le Brexit n’a pas amélioré, bien au contraire, la situation de la Grande-Bretagne.

    Tout simplement parce que dans tous nos pays, les juges – avec ou sans l’Union européenne – ont pris le pouvoir. C’est ainsi qu’au nom de principes généraux, de conventions internationales et d’inventions jurisprudentielles, nos pays sont passés d’un droit de l’immigration à un droit à l’immigration. D’un droit de l’immigration qui faisait prévaloir l’intérêt général du pays à un droit à l’immigration qui se place exclusivement du point de vue de l’intérêt du migrant : on l’a vu avec le changement de la nature de Frontex, passé d’organisme de protection des frontières à celui d’accueil des migrants.

    Il faut changer de logiciel, rendre aux citoyens leur souveraineté, rétablir le droit des peuples européens à préserver leur identité, reprendre le pouvoir aux juges et fonder un droit de la remigration.
    Ne nous y trompons pas : une telle entreprise ne sera pas possible dans un seul pays. Elle ne sera possible que si un mouvement de fond traverse le continent. Les Européens doivent réacquérir leur identité. C’est un combat essentiel, mené en France par l’Institut Iliade, en Italie par l’Institut Enéide, en Espagne par l’Institut Charles Quint. Cette réappropriation est essentielle. Identitaires européens, unissez-vous !

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 17 mai 2025)

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  • Feu sur la désinformation... (466)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                                

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine : les manifs de transsexuels et leur traitement médiatique.

    Dossier du jour : la guerre qui sévit dans le service public entre l’extrême gauche et l’extrême centre après l’éviction de Guillaume Meurice de France Inter.

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    Pastilles de l’info :

    1) Le bon point mainstream : Balladur se repent !
    2) Le coup de chapô : Le PDG de Ryanair veut participer à la remigration!
    3) Le coup de gueule : Les restos sans cœur
    4) Décryptage : Débat Bardella/Hayer, manipulation de BFM

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Christine Kelly, une journaliste professionnelle et charmante !

     

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  • Collaborer ou mourir : la France n'a plus le choix...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Laurent Ozon à Nicolas Stoquer sur Géopolitique profonde, dans lequel il évoque les voies qui s'offrent à notre pays pour surmonter la convergence de crises écologiques, géopolitiques et culturelles que nous affrontons.

    Essayiste et analyste politique, tenant d'une écologie localiste et identitaire, premier promoteur de l'idée de remigration, Laurent Ozon est l'auteur de l'excellent essai intitulé France, années décisives (Bios, 2015).

     

                                           

    " Face à une convergence de crises écologiques, géopolitiques et culturelles, Laurent Ozon présente une analyse puissante de la nécessité impérieuse pour la France de repenser ses stratégies de coopération et de survie. Cet entretien incisif explore la profondeur des défis auxquels la nation est confrontée, critiquant vivement les politiques actuelles tout en proposant une voie radicalement différente basée sur l'écologie profonde et le localisme. Ozon, avec son expérience diverse en tant que pompier militaire, entrepreneur et penseur écologique, dénonce les méthodes de gestion politique qui exacerbent le stress sociétal et limitent l'innovation authentique. Il remet en question la viabilité des solutions technocratiques qui, selon lui, éloignent l'humanité de ses racines naturelles et de sa capacité à innover de manière organique.

    L'œuvre de Ozon est un appel à réveiller face à l'adoption passive de technologies qui, tout en promettant d'augmenter notre bien-être, posent de sérieux dilemmes éthiques et moraux. Il plaide pour un retour aux principes de l'écologie profonde, suggérant que la véritable innovation vient de notre capacité à comprendre et à respecter les systèmes naturels qui nous soutiennent tout en intégrant le fonctionnement biologique de l'être humain.

    Avec une critique acérée de l'uniformisation culturelle provoquée par des siècles de centralisation et de politiques d'assimilation, Ozon illustre comment la France, et par extension l'Europe, doit valoriser et préserver sa diversité culturelle comme un atout pour la résilience future. Il argue que face à la globalisation et à ses impacts homogénéisants, la sauvegarde des cultures locales devient un acte de résistance essentiel.

    Laurent Ozon nous incite à envisager une société où la coopération remplacerait la compétition, où l'intégrité culturelle et écologique primerait sur les gains économiques à court terme. Cet entretien du monde réel est crucial pour ceux qui cherchent à comprendre les enjeux de notre époque et à participer activement à la redéfinition de notre futur collectif. "

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  • Connaissez-vous vraiment l’"extrême-droite" ?...

    Sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, Corentin Perrigny et François Bousquet s’entretiennent avec le politologue Frédéric Saint Clair, qui vient de publier L’extrême-droite expliquée à Marie-Chantal (Nouvelle Librairie, 2024), pour analyser l’aveuglement satisfait de la bourgeoisie macroniste, « successful » et cosmopolite, au travers d’un dialogue évoquant les grands thèmes habituellement rattachés à cette terrifique « extrême-droite », du coup d’état à la remigration en passant par la discrimination.

     

                                           

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  • Les Européens sont-ils sortis de l'histoire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et qui évoque la sortie de l'histoire des Européens...

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    Israël, Palestine, Gaza… et nous et nous et nous... les Européens ?

    On le sent depuis plusieurs années déjà, mais on en a la preuve très récente avec les évènements en Israël et à Gaza. Les Européens sont sortis de l’Histoire. Ils n’existent plus, aux yeux du monde, comme par rapport à eux-mêmes. Depuis plusieurs semaines, tout le focus médiatique, politique, en France notamment, a été mis d’abord sur l’attaque massacre du Hamas contre Israël, puis sur la riposte d’Israël contre Gaza. 

    Tout ça pour ce qui s’apparente à une guerre sans fin entre deux mondes qui ne peuvent pas vivre ensemble, et donc il parait même difficile qu’ils parviennent à vivre côte à côte dans deux États séparés sans poursuivre la guerre qu’ils se mènent depuis le milieu du 20e siècle.

    Des Européens réduits au silence…

    Mais c’est leur histoire. Celle des Israéliens, celle des Palestiniens. Pas la nôtre. Et nous avons un peu tendance à l’oublier ces derniers temps, alors que chaque plateau télévision est transformé en champ de bataille médiatique.

    Un champ de bataille à sens unique tout de même, toute objection faite à la riposte sanglante d’Israël vis-à-vis de Gaza et de ses habitants — qui ne sont pas tous des membres du Hamas — étant balayée d’un revers de la main, par des chroniqueurs et des journalistes qui semblent totalement sortis de leur rôle et de leurs gonds.

    Une attitude que l’on ne voit jamais, ou pas à cette intensité, lorsque des évènements sanglants frappent la France, ou lorsque des Français subissent au quotidien les conséquences de décisions politiques criminelles, et cela depuis des lustres.

    Ce champ de bataille médiatique — et la guerre politique parallèle, qui conduit à qualifier de «soutien au terrorisme» tous ceux qui émettent des objections, sur les termes employés, sur les mots choisis, ou tout simplement sur la conduite d’un gouvernement qui, comme ceux qui l’ont précédé, ne respecte même pas les recommandations de l’ONU, est révélateur de notre effacement.

    Tout comme sont révélatrices de notre effacement ces manifestations spontanées, à Londres, Paris, Berlin, ou même à Istanbul (rappelons que certains veulent faire entrer la Turquie dans l’UE), en solidarité avec la Palestine, avec Gaza, et très souvent contre Israël et son peuple, manifestations qui témoignent de l’ampleur d’une immigration extraeuropéenne que les décideurs politiques coupables ont laissée s’installer depuis 50 ans maintenant sur  notre sol.

    D’un côté, ceux qui donnent le la politique et médiatique ne tolèrent rien d’autre qu’un soutien inconditionnel à Israël, parfois sans la moindre mesure, parfois avec des dérapages verbaux sur les plateaux TV qui auraient envoyé n’importe quel Européen devant les tribunaux s’il les avait tenus pour dénoncer l’immigration et ses conséquences ici, chez nous.

    De l’autre, des rues de grandes métropoles européennes qui, spontanément encore une fois, se transforment en «rue Arabe» si l’on peut s’exprimer ainsi, avec des manifestations de colère qui devraient d’ailleurs inciter les autorités à la plus grande prudence quant à la capacité de mobilisation, mais aussi de violences inhérentes à ce conflit qui ne devrait pourtant pas nous regarder, si nous étions encore en Europe, sur la terre des Européens.

    Dressons un parallèle très simple : Les dirigeants occidentaux s’évertuent (et dans l’indifférence d’Israël et de son peuple pour le coup) à imposer depuis 50 ans une immigration extraeuropéenne de plus en plus importante. Une immigration extraeuropéenne qui n’est plus individuelle, mais collective, populaire, et qui provoque dans tous nos pays des changements culturels, ethniques, religieux, tribaux. Et qui a des conséquences lourdes sur le «vivre ensemble à l’Européenne».

    Les exactions visant nos populations se sont multipliées de manière exponentielle. Les chiffres de la délinquance confirment ce que tout le monde pense, voit, mais n’ose pas dire. Combien d’Européens tués ces 20 dernières années par des individus qui n’avaient rien à faire sur notre sol, ou dont les familles ont bénéficié des largesses du droit du sol? Combien d’agressions, de viols, de cambriolages, d’exactions, en lien avec des individus qui n’auraient jamais dû venir ici, chez nous? Et enfin, combien d’enfants européens, blancs (n’ayons pas peur des mots), qui naissent ou à naître sur cette terre d’Europe, et combien d’extraeuropéens?

    Et pourtant, malgré ces injustices, malgré ces crimes, malgré cette dépossession progressive de la souveraineté des peuples Européens, malgré leur disparition démographique programmée… combien de manifestations massives, réunissant des dizaines, des centaines de milliers de personnes, spontanément, dans les rues des grandes métropoles, pour dire stop à des dirigeants de plus en plus mal élus, de moins en moins légitimes, mais qui se reproduisent socialement et qui règnent en maîtres sur notre continent? Vous ne voyez toujours pas le problème? Vous ne voyez pas que pendant que des masses défilent dans nos pays, pour soutenir leurs frères — puisqu’ils s’identifient aux Palestiniens comme leurs frères, eux qui ont des consciences raciales, ethniques, culturelles et religieuses ne souffrant d’aucun sentiment de culpabilisation, sentiment dont nous sommes pétris — nous en sommes rendus au silence? Même les urnes ne servent plus de défouloir, puisque moins de 50 % de la population française en âge de voter a voté aux dernières élections.

    Nous sommes à terre. Non pas par la faute des millions de défenseurs de la Palestine qui habitent aujourd’hui en Europe (et à qui il faudrait tout de même poser la question de savoir pourquoi ils ne vont pas en terre palestinienne aider leurs frères, puisque la question leur tient tellement à cœur). Mais par notre faute. Par notre aveuglement. Par notre recul permanent. Par notre culpabilisation permanente aussi, que nous devons y compris à des gens qui défendent aujourd’hui «le droit inconditionnel d’Israël à se défendre», et donc à quasiment éradiquer Gaza.

    Nous disparaissons de l’histoire parce que nous ne pouvons même plus exprimer notre colère sous peine d’être dissouts, arrêtés, jugés, condamnés, d’après des lois qui n’ont pas été votées en Palestine ou en Israël, mais bien ici, chez nous. Nos élites médiatiques, politiques, institutionnelles, ont obligé les Européens, depuis le nazisme, à ne plus se penser différents du reste de la planète. À croire que chacun est l’égal de l’autre, que tout se vaut, que nous serions tous des frères sur cette planète. Alors que la réalité, le quotidien, montre justement que partout où sur la terre, des hommes et des femmes aux religions, cultures, nationalités, ethnies, couleurs de peau différentes, se côtoient de manière trop massive, il y a la guerre.

    …Ou à n’être que des supporteurs d’une équipe de football !

    C’est ainsi qu’est l’Homme. On ne peut pas se reprogrammer. Certains voudraient bien en finir avec l’Homme, virer de cap vers le transhumanisme, ou le voir disparaitre dans une Apocalypse environnementale que certains anxiologues professionnels prédisent. Mais les faits sont têtus. L’Homme est toujours là. Et depuis des siècles, il conquiert des territoires, il fait la guerre, il fait la paix, il cherche le meilleur, d’abord pour lui, puis pour son foyer et sa famille, être social qu’il est, puis pour ses amis, puis pour ceux qui lui ressemblent et avec qui il a fondé une tribu, un clan, une ethnie. Puis éventuellement, s’il y a encore un peu de la place et de temps dans ses préoccupations, il s’intéresse à l’autre, le distant, le trop différent pour lui. Un trop différent qui raisonne de la même façon. C’est ainsi, c’est la vie, l’Histoire se répète.

    L’Histoire se répète, mais sans nous. Nous en sommes rendus à être non pas les arbitres — les voix diplomatiques y compris françaises font rigoler toute la planète — mais les supporteurs d’une équipe ou d’une autre. Des supporteurs qui, et c’est le principe, n’ont ni objectivité, ni compassion, et, lâchés en meute, se révèlent être parfois de fieffés salopards, chacun sachant ici comment une meute peut rendre con et barbare y compris le plus gentil des personnages de cette planète.

    Ce n’est pas ce destin que je souhaite pour mes enfants, ni pour tous ceux de mon peuple. J’aimerais d’abord que mon peuple puisse abolir les lois et les constitutions qui empêchent nos peuples d’Europe de faire le travail nécessaire pour ne pas disparaitre ethniquement et civilisationnellement. J’aimerais en finir avec l’immigration, et mettre en place la remigration massive d’une partie des populations qui ne sont pas Européennes (par exemple tous ceux qui aujourd’hui, se sentent supporteurs d’une des deux équipes qui se mènent une sale guerre sur un territoire martyr). Et qu’importe les chouineries de l’ONU, du FMI, de l’OTAN, ou de quelconque organisation non élue par mon peuple qui prétendrait vouloir lui dire ce qui est bon ou pas pour lui.

    J’aimerais que les Européens puissent s’exprimer librement, sur tous les sujets. Et s’affranchir des diktats d’organisations, de lobbys, de castes politiques, médiatiques, économiques, qui ne représentent que leurs intérêts propres. J’aimerais que les Européens réapprennent qui ils furent, qui ils sont, et qui ils doivent devenir. J’aimerais voir un sourire sur le visage de mes enfants, et ne pas lire en eux la peur de l’avenir, y compris de disparaitre englouti par les eaux parce que des faux prophètes leur lavent le cerveau.

    Et quand tous ces problèmes seront réglés, quand notre civilisation aura enfin redressé la tête, quand elle aura compris qu’on peut vivre, de façon quasi autarcique, comme l’Inde, sans emmerder ni se laisser emmerder par le monde entier, alors effectivement oui, je pourrais me poser, et accepter que les grands débats du moment puissent être, le cas échéant, la question israélo-palestinienne, ou le conflit religieux à l’ouest de la Chine, ou encore le devenir des Aborigènes d’Australie.

    En attendant, nous avons des peuples et une civilisation à défendre, qui n’est pas la civilisation occidentale comme voudraient nous faire croire ceux qui nous poussent sans jamais prendre de risque à la guerre des civilisations, mais bel et bien l’Europe.

    « Ni kippa, ni Keffieh » qu’ils disaient dans les années 80. Et Européen d’abord!

    Julien Dir (Breizh-Info, 1er novembre 2023)

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