Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

morale

  • L'universalisme, ou le danger d'une morale hypertrophiée...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque un pan de la pensée d'Arnold Gehlen au travers de son essai récemment traduit, Morale et hypermorale (La Nouvelle Librairie, 2023).

    Figure de proue de l'anthropologie philosophique, Arnold Gehlen, dont la réflexion porte sur l'homme en tant qu'"animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde", est considéré comme un des intellectuels conservateurs les plus importants  du XXème siècle. Son œuvre a été traduite très tardivement en français et donc largement ignorée de ce côté-ci du Rhin. Après la publication de deux recueils de textes intitulés Anthropologie et psychologie sociale (PUF, 1990) et Essais d'anthropologie philosophique (Maison des sciences de l'homme, 2010), les éditions Gallimard ont publié son maître-ouvrage L'Homme - Sa nature et sa position dans le monde en 2021, quatre-vingts ans après sa sortie en Allemagne.

     

                                           

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Morale et hypermorale...

    Les éditions de La Nouvelle librairie, dans leur collection Krisis, viennent de publier la traduction d'un essai, inédit en français, d'Arnold Gehlen intitulé Morale et hypermorale, avec une préface d'Armin Mohler.

    Figure de proue de l'anthropologie philosophique, Arnold Gehlen, dont la réflexion porte sur l'homme en tant qu'"animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde", est considéré comme un des intellectuels conservateurs les plus importants  du XXème siècle. Son œuvre a été traduite très tardivement en français et donc largement ignorée de ce côté-ci du Rhin. Après la publication de deux recueils de textes intitulés Anthropologie et psychologie sociale (PUF, 1990) et Essais d'anthropologie philosophique (Maison des sciences de l'homme, 2010), les éditions Gallimard ont publié son maître-ouvrage L'Homme - Sa nature et sa position dans le monde en 2021, quatre-vingts ans après sa sortie en Allemagne.

     

    Gehlen_Morale et hypermorale.jpg

    " Jusqu’où peut s’étendre le règne de la morale? C’est la question que soulève le philosophe et sociologue Arnold Gehlen dans cet ouvrage lucide et pénétrant. Esprit non-conformiste, spécialisé dans l’étude du comportement humain, il s’y livre à une attaque en règle contre les autorités morales, marxistes et chrétiennes, de son temps, ce qui lui vaudra les critiques de l’intelligentsia bien-pensante. À rebours d’une pensée « humanitariste » et universaliste, fondée sur l’hypertrophie des bons sentiments, Gehlen postule que la morale est engendrée par les institutions. Fruit d’un héritage précis, elle ne peut être que plurielle. Plaider en faveur d’une morale unique, c’est ainsi se rallier à un projet d’uniformisation totalitaire. Une traduction française inédite d’un livre capital pour comprendre – et réfuter – l’empire de la moraline qui règne aujourd’hui. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Greta divina ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de François Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré aux ressorts du succès de l'opération "Greta Thunberg" ... Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018). Avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, François-Bernard Huyghe vient de publier Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

    Greta Thunberg_Bateau.jpg

    Greta divina ?

    Traversant l’Atlantique dans un voilier à 4 millions de dollars, comme elle surfe sur l’opinion de millions de jeunes, Greta Thunberg arrive à New York. Triomphe, directs et extase mystique garantis : l’enfant sauveur fend des flots pour annoncer la perte ou le salut. Montage des médias, diront certains : une gamine bien coachée, avec une bouille ronde de poupée et des yeux qui transpercent, c’est une cliente idéale. Unique, saine et cathodique.

    Certes, mais derrière le spectacle, il y a un rapport subtil entre le message et la messagère.
    Le message est assez binaire : la richesse ou la nature, arrêter ou mourir, vivre raisonnablement ou périr apocalyptiquement. L’urgence ou la fin.

    Pour le rendre persuasif, Greta virgo sancta cumule de nombreux atouts
    Le premier est de parler au nom de la Science (autiste, désintéressée de presque tout, elle a eu le temps de lire des milliers de pages, nous pas). Elle retourne habilement l’argument : les autistes, c’est vous qui refusez de voir l’imminence du désastre, de lire ce qui est affirmé et vous détournez des tables de la loi scientifique. Je parle au nom du principe de réalité. Irréfutable.
    Greta gloriosa joue aussi de son statut. Enfant ? n’est-ce pas la preuve que seuls les cœurs purs voient la vérité ? Handicapée ? Vous ne seriez pas un petit peu phobe ? Quel mépris !
    Je ne vais plus à l’école ? A-t-on besoin de diplômes pour réclamer le droit de ne pas périr, et de ne pas faire périr la nature avec nous ? Qui ose m’attaquer révèle la noirceur de son âme. Greta salavtrix nous appelle à la conversion du cœur. Elle parle au nom de la vie et de l’innocence. Incritiquable.

    Et ceci fonctionne sur un double registre.
    Le premier est de tradition chrétienne : il nous ramène à notre statut de pécheurs qui offensons sans cesse la nature et menaçons la création. Devant un choix aussi évident - tout détruire ou nous reprendre, l’apocalypse ou l’ascèse - comment hésiter ? Avantage collatéral : nous redécouvrons les délices de la casuistique. Chaque acte de notre vie peut devenir objet d’un débat moral et l’occasion d’une rédemption : prendre l’avion ou le voilier ? changer de vêtements ou pas ? manger de la viande (quitte à devoir transformer les terres d’élevage en cultures) ou pas ? Métro ou trottinette devient un cas de conscience. Avoir des enfants un crime probable. À chaque geste, à chaque décision, nous mettons un peu en péril la planète. À chaque contrainte que nous nous imposons, nous prolongeons la vie des espèces d’un instant. Repentez-vous.

    Le second registre est celui de la culture individualiste et du refus de l’autorité. Nous sommes les enfants, nous sommes le monde et nous faisons la nique aux adultes. Nous les mettons en accusation et ils nous écoutent avec componction. La sincérité de nos cœurs et notre angoisse de disparaître bousculent toutes les hiérarchies. Un doux parfum de rébellion nous enveloppe ainsi sans risque et permet d’interdire à tout va.

    Peu de messages pouvaient rencontrer autant de réceptivité dans notre culture. Greta met tout sur le plan de la conscience morale : croyons, ouvrons nos cœurs, abstenons-nous du mal et la Terre sera sauvée. Le problème est qu’entre la Science (en l’occurrence les rapports du Giec dont la partie futurologique n’est pas si assurée) et la Morale (qu’elle semble réduire à l’abstention et à l’ascèse), elle occulte la question politique, c’est-à-dire celle de la contrainte sur les hommes.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 30 août 2019)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Le macronisme comme idéologie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur Huyghe.fr et consacré au macronisme comme idéologie. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018). Avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, François-Bernard Huyghe vient de publier Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

    Macron_Grand débat.jpg

    Le macronisme comme idéologie

    L’idéologie revient (et à vrai dire, elle n’était jamais partie) : nous pouvons constater chaque jour combien nous sommes divisés par nos idées - ce qui crève particulièrement les yeux (sans jeu de mots) dès que le débat touche aux Gilets jaunes -. L’impression que deux France vivent dans deux univers mentaux est de plus en plus prégnante. Pour le dire autrement, tout ce qui peut nous séparer dans nos intérêts économiques et sociaux, dans nos modes de vie, convictions générales et habitudes culturelles prend la forme d’un affrontement non pas entre deux doctrines, car les choses ne sont pas si élaborées, mais entre deux représentations de la réalité. Comme nous l’avons souvent dit, l’idéologie ce sont des idées ou jugement qui se déplacent en groupe et s’affrontent en groupe. Généralement autour d’un front idéologique principal. Cela ne signifie en aucune manière que l’on pense la même chose de chaque côté de la barrière (par exemple un Gilet jaune qui manifeste avec la CGT peut cohabiter avec un Gilet jaune en lutte contre la fiscalité, l’immigration et la perte de souveraineté), mais certains choix sont déterminants, ne serait-ce que parce qu’ils traduisent des passions sociales et qu’ils incitent à l’action. Des choix aussi simples que pour/contre les élites ou pour/contre la démocratie directe signifient plus que le vieux critères de séparations entre droite et gauche dont les dernières années ont montré la relativité.

    Mais l’idéologie, ce n’est pas seulement une série d’énoncés (des jugements compatibles sur les fondements du pouvoir, la réalités sociale, ou l’avenir de l’humanité), c’est aussi un lien (il y a eux et nous, la bonne réalité et la mauvaise idéologie). Elle se propage pour survivre ; elle partage et pas de la même façon, bien sûr, en lisant le Monde ou en allant sur Facebook et Youtube. C’est aussi, à certains égards, un logiciel qui fournit des réponses argumentées à l’avance et arme face à toute interrogation nouvelle. Une idéologie se reconnaît à ses points aveugles - ce qu’elle est incapable de penser - et à sa dynamique, à l’action qu’elle entraîne

    Le plus curieux de cette affaire est que le macronisme s’est présenté comme l’anti-idéologie par excellence : une pensée libérée des catégories obsolètes et des vieux fantasmes. Donc comme une heureuse synthèse de ce qu’il y avait d’applicable dans la droite et dans la gauche (le seul fait de penser en termes de problèmes et solutions étant en soi assez significatif d’un courant se pensée qui nous annonce la fin des idéologies depuis les années 60).

    Macron se vante souvent d’être un disciple de Ricœur. Or, ce dernier, dans un de ses textes les plus connus « Idéologie et utopie » distinguait deux formes de l’imaginaire social partagé : l’idéologie qu’il décrivait surtout comme une machine à justifier (une position de classe que l’on tente de faire passer pour universelle, une domination que l’on montre comme fatale et juste, ou encore une histoire commune qui rassemble un groupe). Quant à l’utopie, il la voyait plutôt comme une forme subversive, promettant un monde nouveau et servant d’appui pour critiquer l’actuel. Sans caricaturer sa pensée, car il les pensait les deux « en même temps » complémentaires, Ricœur avait tendance à sublimer la seconde et à critiquer la première. L’idéologie - fût-elle un fatras de promesses révolutionnaires - était plutôt du côté de la conservation/justification de ce qui est (fût-ce le pouvoir du parti qui se dit révolutionnaire) et l’utopie du côté de l’aspiration ou de l’invention.

    Ceci pourrait nous éclairer sur la pensée du disciple. Macron est-il utopiste ? C’est certainement un terme qu’il réfuterait puisqu’il ne cesse de se référer au réel : le réel en tant que limite (il n’y a pas d’alternative, il y a des contraintes géopolitiques, écologiques ou économiques que l’on ne peut feindre d’ignorer) et en tant que légitimation de sa politique qui serait à la fois dans le sens de la modernité et dans celui de l’efficacité. Mais, dans la mesure, où il est bougiste - tout change constamment et il est prioritaire d’accompagner ce changement - il joue passablement d’une forme de projection vers le futur radieux assez soft pour plaire à sa clientèle - disons bobo ou lib-lib - qui a besoin d’une perpétuelle excitation verbale pour se sentir toujours duc côté de l’audace et de la créativité.

    Et, évidemment, Macron s’offre la facilité de stigmatiser ses adversaires comme idéologues, mot qu’il emploie comme quasi synonyme d’extrémiste. Voire de crétin aveuglé par les fausses nouvelles ou de salopard fascisant habité par des haines et des peurs.Il manifeste par là une attitude typique des élites européennes qui ne peuvent imaginer que l’on pense autrement qu’eux sur l’essentiel (les 4 M : modernité, mondialisation, morale et marché) que sous l’effet d’une faiblesse mentale : populistes incapables de comprendre la complexité du réel, exigeant des choses contradictoires, manipulés et désinformés, etc. Ou on leur attribue des passions tristes, voire honteuses : pulsion de haine ou crispation identitaire. Le macronisme fait l’impasse totale sur le conflit politique, résumé à l’incompréhension ou à l’immoralité. C’est évidemment en cela qu’il est profondément idéologique puisqu’il propose un système d’interprétation qui exclut toute contradiction.

    Principe d’économie du macronisme : il n’est plus nécessaire de montrer que cela (le système adverse) ne marche pas ou que la doctrine de l’autre contient des contradictions, il suffit de qualifier ses propres critiques de jobards ou de haineux. La lutte idéologique se réduit à une pédagogie de ceux qui pensent mal et à une déradicalisation de ceux qui sentent mal. Et il n’est plus indispensable de prouver que votre idéologie est la bonne puisqu’elle est le réel.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 7 février 2019)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Les saints et les ascètes sont rarement des machiavéliens !...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la question des relations entre morale et politique... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

    Alain de Benoist 2.jpg

     

     

    Alain de Benoist : Morale et politique - saints et ascètes sont rarement des machiavéliens !

    Dès son élection, Emmanuel Macron a fait de la « moralisation de la vie politique » son cheval de bataille. Là-dessus, Richard Ferrand et le couple François Bayrou-Marielle de Sarnez ont été obligés de quitter le gouvernement dans les conditions que l’on sait. Vous en pensez quoi ?

    Honnêtement, rien du tout. Les histoires d’emplois fictifs, de comptes en Suisse, d’attachés parlementaires, de mutuelles bretonnes et que sais-je encore ne sont là que pour amuser la galerie. Elles ne sont là que pour distraire, au sens pascalien, une opinion publique qui n’est déjà plus depuis longtemps en état de distinguer l’historique de l’anecdotique. Leur seul effet positif est de discréditer toujours un peu plus une classe politique qui a effectivement démérité, mais pour de tout autres raisons. En dehors de cela, elles conduisent à croire que la vie politique doit se dérouler sous l’œil des juges, en même temps qu’elles généralisent l’ère du soupçon au nom d’un idéal de « transparence » proprement totalitaire. Et le mouvement s’accélère : on reprochera bientôt aux ministres de s’être fait offrir des caramels mous et d’avoir oublié de déclarer leur collection de moules à gaufres dans leur déclaration de patrimoine.

    Quant aux lois destinées à « moraliser la vie publique », elles resteront à peu près aussi efficaces que celles qui prétendent moraliser la vie financière. Depuis le scandale de Panama (1892) – pour ne pas remonter plus haut -, les « affaires » ont de tout temps émaillé la vie politique. Pour y remédier, on légifère à grand bruit mais dans le vide. En bientôt trente ans, ce ne sont pas moins de dix lois différentes qui ont été adoptées à cette fin, depuis la loi du 11 mars 1988 sur la « transparence financière de la vie politique » jusqu’à celle du 9 décembre 2016 relative à la « lutte contre la corruption », en passant par celle du 29 janvier 1993 sur la moralisation des campagnes électorales et des procédures publiques. Aucune de ces lois n’a empêché de nouvelles « affaires » de surgir. Il en ira évidemment de même de celle que prépare le gouvernement.

    Serait-il plus immoral de se faire offrir des costumes en douce (François Fillon) que d’attaquer la Libye (Nicolas Sarkozy), avec les résultats politiques que l’on sait ?

    Évidemment pas, mais avec cet exemple, vous abordez indirectement la véritable question qu’il faut se poser : celle des rapports entre la politique et la morale. Tout le monde, bien entendu, préférerait être gouverné par des dirigeants intègres plutôt que par des corrompus. Mais la politique n’est pas un concours de vertu. Mieux vaut une franche fripouille, voire une sinistre crapule qui fait une bonne politique (il n’en a pas manqué dans l’Histoire), qu’un brave homme aux qualités morales incontestables qui en fait une mauvaise (il n’en a pas manqué non plus) – et qui, du même coup, discrédite jusqu’à ses qualités. La politique a pour but d’atteindre des objectifs politiques, pas des objectifs moraux. Ce qui a manqué à Louis XVI, c’est d’être aussi Lénine et Talleyrand. Les saints ou les ascètes sont rarement des machiavéliens !

    La vérité est que les qualités politiques et les qualités morales ne sont pas de même nature. Elles n’appartiennent pas à la même catégorie. La politique n’a pas à être gouvernée par la morale, car elle a sa propre morale, qui veut que l’action publique soit ordonnée au bien commun. Elle n’est pas ordonnée à l’amour de tous les hommes, ou à l’amour de l’homme en soi, mais se préoccupe d’abord de ce que peut être le destin de la communauté à laquelle on appartient. À ceux qui pensent avoir tout dit lorsqu’ils ont proclamé que « tous les hommes sont frères », rappelons que la première histoire de frères est celle du meurtre d’Abel par Caïn.

    La politique morale, émotionnelle et lacrymale, la politique des bons sentiments est en fait la pire politique qui soit. La politique qui consiste à multiplier les ingérences « humanitaires » au nom des droits de l’homme aboutit régulièrement à des désastres, comme on peut le voir aujourd’hui au Proche-Orient. Celle qui nous commande d’accueillir avec « générosité » tous les migrants de la planète confond tout simplement morale publique et morale privée. Celle qui consiste à gloser sur les « valeurs » pour mieux ignorer les principes est tout aussi invertébrée. Le politiquement correct relève lui aussi de l’injonction morale, pour ne rien dire de la « lutte-contre-toutes-les-discriminations ». Cette politique morale prend malheureusement toujours plus d’ampleur à une époque où le « bien » et le « mal », tels que les définit l’idéologie dominante, tendent de plus en plus à remplacer le vrai et le faux. Là comme ailleurs, le politique doit reprendre ses droits.

    Et Simone Veil au Panthéon ?

    Simone Weil n’y est pas.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 17 juillet 2017)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Les vraies valeurs de la gauche caviar...

    Le 17 février 2017, Elise Blaise recevait, sur TV libertés, Xavier Raufer pour évoquer les donneurs de leçons de la gauche bienpensante, qui brillent plus dans leurs paroles que dans leurs actes. Journaliste et criminologue, Xavier Raufer a publié récemment Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et Cybercriminologie (CNRS, 2015).

     

                                       

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!