Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

macronie

  • Un parfum de fin de règne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la déliquescence du pouvoir macronien.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

    Macron_Kinshasa.jpeg

     

    En France, un parfum de fin de règne

    Il flotte sur la France un parfum de fin de règne. Bien sûr, la « réforme des retraites » y est pour quelque chose : cette réforme, imposée de l’extérieur, mal pilotée, mal défendue et ressentie comme une injustice par le plus grand nombre, a réussi à dresser contre le gouvernement une majorité de Français et à ressouder le front syndical. Mais l’arbre de la « réforme des retraites » cache la forêt du grand déclassement français. Et de la révolte qui s’étend.

    La France lanterne rouge

    Car plus rien ne fonctionne correctement dans notre pays et toutes les « catégories socio-professionnelles » sont désormais en crise, en doute ou en révolte.

    À la crise de l’hôpital public, révélée par le Covid, s’ajoute désormais celle de toutes les professions médicales ainsi que les pénuries de médicaments. Les sanctions contre la Russie comme les folies du « marché européen de l’énergie » ont fait apparaître au grand jour le scandale de la destruction de la filière nucléaire française et de la déstabilisation d’EDF. Et la hausse des prix qui en résulte frappe toute la population, sauf bien sûr les oligarques. Les violences à l’école se multiplient, de même que les violences antichrétiennes. L’insécurité et la violence s’étendent.

    Dans presque tous les domaines, la France est désormais la lanterne rouge de l’Europe : numéro 1 pour le poids des impôts, numéro 1 pour l’insécurité et les homicides, numéro 1 pour le nombre de « réfugiés », numéro 1 pour la dette publique, avant-dernière place devant la Grèce pour la part de l’industrie dans le PIB.

    Le déficit du commerce extérieur, conséquence de la désindustrialisation, ne cesse d’augmenter, et la France, hier seconde puissance exportatrice mondiale, importe désormais une quantité croissante de produits agricoles, accentuant sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. Pendant que la terre de France échappe de plus en plus aux agriculteurs, au profit des grands groupes ou de l’étranger.

    La catastrophe diplomatique

    Bien sûr, Emmanuel Macron et son gouvernement ne sont pas responsables de tout.

    Mais ils sont ceux par qui le scandale arrive, en quelque sorte. En outre, on ne peut pas dire que leur action ait contribué à inverser la spirale mortifère dans laquelle sombre notre pays, bien au contraire. En fait ils ont tout raté et n’ont rien réussi de ce qu’ils ont entrepris.

    Sur le plan international, qui est le « domaine réservé » du président de la République, la catastrophe est totale et, surtout, visible.

    Dans le conflit qui se déroule en Ukraine, Emmanuel Macron a réussi la performance de se décrédibiliser tant vis-à-vis de la Russie que de Kiev. La liste des pays avec lesquels il s’est brouillé, par ses bourdes ou ses initiatives intempestives, ne cesse d’ailleurs de s’allonger : Hongrie, Pologne, Italie, Espagne, Algérie, Maroc et un nombre croissant de pays africains francophones.

    Emmanuel Macron est en passe de réussir la performance de déconstruire la présence séculaire de la France en Afrique !

    La France vassale

    La guerre en Ukraine a aussi montré au plus grand nombre que la France avait perdu son statut de puissance d’équilibre, qu’elle avait acquis difficilement au début de la Cinquième République.

    Rallié à l’OTAN (merci, Sarkozy), soumis en tout à l’Union européenne et à l’Allemagne, en rajoutant constamment sur les directives de la Commission, notre pays est tout simplement en train de perdre son indépendance et son statut privilégié de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, acquis par le sang français versé durant la Seconde Guerre mondiale.

    Et on aurait tort de penser que les Français, qui voyagent quand même à l’étranger, ne se rendent pas compte de la perte d’influence de leur pays et de sa vassalisation.

    Et voici qu’on lance à grands coups de trompette une opération Orion destinée à prouver que notre armée, exsangue, serait capable de mener un « conflit à haute intensité ». Ce qui ne peut signifier qu’une chose : la fin de notre dissuasion nucléaire autonome qui visait justement à nous éviter d’avoir à conduire ce genre de conflit… Le président russe ne s’y trompe d’ailleurs pas, qui, dans son allocution du 21 février dernier, a réclamé l’inclusion de la dissuasion nucléaire française (et anglaise) dans les accords Start passés avec les États-Unis, puisque notre pays n’est manifestement plus une puissance non alignée.

    Bravo, Jupiter !

    Macroner ne suffit plus

    Dans ce climat de plus en plus pesant, les vieilles recettes du pouvoir fonctionnent de moins en moins.

    Bien sûr, la propagande marche à plein, mais son efficacité semble moins grande qu’avant, ne serait-ce que parce que l’audience des médias mainstream diminue constamment, comme leur crédibilité. « Bloquer le pays » ne fait plus peur qu’à la Macronie !

    Le discours présidentiel, cette insupportable logorrhée qu’on nous impose depuis 2017, ne passe plus. Macroner, comme disent les médias ukrainiens – c’est-à-dire parler pour ne rien dire et surtout ne rien faire – ne suffit plus. Les sondages, comme les indicateurs, sont tous à la baisse.

    En 2023, le « gendre idéal » a pris un gros coup de vieux, comme on le voit bien sur les photos officielles.

    Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron paraît désormais aux yeux de tous comme un président en sursis, face à un pays en révolte larvée et à un monde qu’il ne comprend pas.

    On attend le dénouement de cette triste farce.

    Michel Geoffroy (Polémia, 9 mars 2023)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (370)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      La réalité dépasse parfois la fiction. Le tournage de Lupin, série Netflix dédiée à un Arsène Lupin contemporain joué par Omar Sy, a été cambriolé par une vingtaine d'individus le mois dernier. Cette semaine, "sept jeunes ont été mis en examen". Jean-Yves Le Gallou revient avec humour sur la novlangue de l'AFP.
    • 2 - Le scandale McKinsey : ceux qui gouvernent vraiment
      Un véritable scandale d'État entremêle liens d'intérêts, évasion fiscale et Macronie ... Les médias ne mènent pas l'enquête sur cette révélation qui pourrait faire basculer la campagne présidentielle. I-média le fait donc pour vous, et commence à poser les questions qui fâchent.
    • 3 - Revue de presse
      Un meurtre signé extrême-droite, les profs déboulonnent un dissident soviétique, des militants du RN et de Reconquête agressés ... Retour sur l'actualité française de la semaine.
    • 4 - Sondages : bons ou bidons ?
      Faut-il se fier aux sondages commandés par les médias pour cette campagne présidentielle ? L'élection est-elle jouée d'avance ?

     

                            

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Vers le démantèlement de l'Etat régalien ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 27 juin 2020 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour évoquer l'explosion des violences communautaristes... Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et récemment, Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

                                          

    " Depuis plusieurs semaines, la France sombre dans toujours plus d’anarchie. L’Etat régalien, visiblement si insignifiant pour Emmanuel Macron, est littéralement démantelé.
    Après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, le Collectif Justice pour Adama reprend du poil de la bête et organise des manifestations interdites. Christophe Castaner applaudit, au mépris des lois dont il devrait être l’un des garants. La Police est accusée de racisme, et Castaner fait allégeance, contre ces forces de l’ordre dont il a usé et abusé contre les Gilets Jaunes.

    Nicole Belloubet, le garde des Sceaux, viole pour sa part le principe de séparation des pouvoirs.

    Dans ce nouveau numéro du Samedi Politique, le criminologue Xavier Raufer revient d’abord sur les racines du communautarisme américain qui aboutissent à une situation proche de l’apartheid aux Etats-Unis. De quoi comprendre l’illégitimité des mouvements tels que Black Lives Matter en France, importés à grand renfort de subsides injectés par des mondialistes tels que George Soros et son Open Society. L’objectif : fracturer les sociétés pour les affaiblir et en faire des proies faciles.

    Un objectif qui ne semble pas déplaire à la Macronie qui laisse s’installer l’anarchie dans les banlieues et quartiers « dits » difficiles, où les gangs de criminels, tantôt tchétchènes, tantôt d’origine maghrébine s’affrontent en toute impunité. "

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Les Gilets Jaunes, une révolte de la dignité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Le Vigan, cueilli sur EuroLibertés et consacré aux Gilets jaunes...

    Urbaniste, collaborateur des revues ElémentsKrisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012),  L'effacement du politique (La Barque d'Or, 2014), Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015) ou Métamorphoses de la ville - De Romulus à Le Corbusier (La Barque d'Or, 2017).

     

    Gilets jaunes 8.jpg

    Les Gilets Jaunes, une révolte de la dignité

    Révolte de la dignité. C‘est le mot qui convient pour désigner les Gilets Jaunes. On parle de pouvoir d’achat. Le mot est faible et le mot est faux. Bien entendu, les Gilets Jaunes veulent vivre dignement de leur travail. Ils ne veulent pas être des assistés. Pour cela même, leur révolte est bien autre chose qu’une question de pouvoir d’achat. Leur revendication ? C’est de voir leur travail reconnu et estimé. C’est de pouvoir se déplacer sans quémander un bon d’essence à une administration.

    Mais cette révolte de la dignité, c’est aussi un écœurement devant l’indignité de nos gouvernants. Car qu’est-ce que la macronie ? C’est d’abord, bien sûr, un regroupement autour de Macron. Mais ce dernier est un simple exécutant du capitalisme le plus financier. La macronie, c’est aussi et surtout une branche « de gauche », et une branche « de droite ». C’est une pince qui étrangle le peuple. La branche de droite est constituée d’un Juppé ou d’un Raffarin, et de l’habile Édouard Philippe, qui s’avère beaucoup plus solide que Macron (mais pas mieux orienté pour autant). N’ayant jamais été gaullistes, ces macroniens « de droite » se sont ralliés depuis bien longtemps à la mondialisation capitaliste et à l’interventionnisme occidental qui a déstabilisé l’Afrique et l’Orient et a permis d’accélérer l’immigration.

    La branche « de gauche » de la macronie, ce sont en partie les réseaux de feu Richard Descoings, qui était à lui seul une préfiguration de la macronie. Leur credo est l’immigrationnisme alimentaire, consistant à capter des fonds publics au nom du social, la culture d’entreprise à l’américaine tendance Bill Gates, l’apologie de la « diversité » permettant la promotion éclair d’hommes de main, et la création d’une clientèle de bons-à-rien mais prêts-à-tout qui finissent par trouver leur utilité dans des opérations glauques dont un pouvoir discrédité a de plus en plus besoin (infiltrations, manipulations, diversions, opérations sous faux drapeaux, etc. C’est aussi vieux que l’Okhrana).

    C’est le contraire de l’entrepreneuriat industriel et c’est une économie de prédation, parfaitement parasitaire que celle qui vit de la macronie et qui a voulu la macronie. Ainsi, la protestation du peuple des Gilets Jaunes vise-t-elle, très justement, voyous d’en haut, la fraction la plus putride, corrompue et corruptrice, du capitalisme financier, parasitaire et prédateur, et voyous d’en bas – du type de ceux que Macron approche de très près à Saint-Martin –, petits trafiquants qui pourront devenir grands et pourrissent la vie des honnêtes gens, y compris les dignes travailleurs immigrés (ceux que Macron ne rencontre jamais).

    Les voyous d’en bas, c’est le lumpenprolétariat que dénonçait Marx, « ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société » et dont il disait : « Il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction ».

    C’est le mélange de casseurs de banlieue et de groupes, se disant « antifa » avec 75 ans de retard, qui cassent, volent, et font le jeu du pouvoir – ce pour quoi ils sont généralement protégés. Les voyous d’en haut, ce sont les hommes du Capital et leurs idéologues prônant toujours plus de « libération des énergies », c’est-à-dire de dérégulation, de déréglementation, de casse du Code du travail et des acquis sociaux.

    Voyous d’en haut et voyous d’en bas sont ainsi les deux bornes témoins de l’horizon anthropologique de la macronie. Ce sont ceux-là qui soulèvent le cœur des Gilets Jaunes. Ils ont compris que le pouvoir se radicalise. La radicalisation qui vient, c’est celle, menaçante, cynique d’un pouvoir qui est celui de l’extrême-capitalisme, face à la poussée populaire imprévue, libre et venue du pays profond. La macronie ploutocratique devient plus que jamais un pouvoir de classe, celui des très riches, qui détruit les classes moyennes et appauvrit les classes populaires. C’est une guerre de classe qu’a engagée le pouvoir macronien. C’est pourquoi la révolte des Gilets Jaunes est sociale, ouvrière, populaire et patriotique. Le mouvement des Gilets Jaunes a amené Macron à se contredire. Il lui a imposé un recul symbolique déjà énorme. Or, tout recul de Macron est un recul du Capital. C’est ce que le Capital ne lui pardonnera d’ailleurs sans doute pas.

    Pierre Le Vigan (Eurolibertés, 18 décembre 2018)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!