Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

great reset

  • Feu sur la désinformation... (393)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Cette semaine, Jean-Yves Le Gallou et Jules Blaiseau reviennent pour vous sur le 20ème congrès du parti communiste chinois dont ils tirent leur image de la semaine.
    • 2 - La victoire du Pr Perronne, un silence médiatique
      Ils se penchent sur une information qui est passée à la trappe : la victoire du Pr Perronne devant la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins. Les médias lui ont craché dessus quand il fut convoqué, maintenant qu’il est blanchi, ils n’en disent plus un mot.
    • 3 - Revue de presse
      Dans la revue de presse, Jean-Yves Le Gallou et Jules Blaiseau abordent de nombreux sujets : les rassemblements pour Lola et leurs “débordements”, la lutte pour le pouvoir au sein de Valeurs Actuelles, les dégradations d'œuvres d’art partout dans le monde au nom de la planète, des railleries entre chefs d’états et d'autres sujets encore...
    • 4 - Rishi Sunak, l'homme du Grand Reset
      Enfin, ils consacrent la dernière partie de leur émission au portrait de Rishi Sunak, le nouveau premier ministre britannique. Derrière une apparence jeune, dynamique et diversitaire se cache une immense fortune et des liens inquiétants avec le World Economic Forum de Klaus Schwab et la Chine...

     

                               

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • L’effondrement avant le Grand Reset ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 8 octobre 2022 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Laurent Obertone, pour évoquer le dernier tome de son roman de politique-fiction, Guérilla - Le dernier combat, qui fait suite à Guérilla - Le jour où tout s'embrasa (Ring, 2016) et Guérilla - Le temps des barbares (Ring, 2019).

    Journaliste, Laurent Obertone est l'auteur de trois enquêtes essentielles, La France Orange mécanique (Ring, 2013), La France Big Brother (Ring, 2015) et La France interdite (Ring, 2018), qui ont contribué à fissurer l'édifice du politiquement correct, ainsi que du récit Utøya (Ring, 2013). Il a publié récemment un essai intitulé Game over - La révolution antipolitique (Magnus, 2022).

     

                                                  

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Green Deal et escroquerie écologique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré au "green deal" de l'Union européenne...

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

    Joueur de flute.jpg

     

    Green Deal et escroquerie écologique

    Dans la pensée magique qui habite le Parlement européen, les bonnes intentions dispensent chacun de s’interroger sur les conséquences de ses votes. Nul n’est jamais jugé sur autre chose que ses intentions ! — et au nom du verdissement, tout est permis. Chacun appréciera les effets contrastés de cette dispense du réel, qui ne dure jamais bien longtemps. Dans la fureur verte qui habite la Commission, s’étend à la Banque centrale, et emporte le Parlement à rebours de la science qu’est l’écologie, rien n’est plus difficile que de garder le sens du réel, qui devrait pourtant être le propre des défenseurs du vivant — quoi de plus réel que la vie ?

    Le Green Deal tel que l’Union s’y engage soulève quatre questions, chacune d’elle suffisant à ruiner la prétention à l’exemplarité du projet et à condamner sa poursuite.

    La singularité des écosystèmes

    D’abord, la méconnaissance des singularités des écosystèmes qui est la condition de la concentration industrielle et de la globalisation — le rêve du produit unique au prix le plus bas commande l’artificialisation de tous les modes de vie, la négation de la géographie, du relief et du climat, au terme de cette sortie de la nature dont l’air conditionné est le symbole. La réalité du dérèglement climatique, la réalité des agressions chimiques et physiques, la réalité de perte de biodiversité, nulle part n’a des conséquences identiques, nulle part n’a les mêmes enjeux. Il n’y a pas dans le monde deux écosystèmes identiques.

    Ce qui signifie que nulle part, la lutte contre le dérèglement climatique ne peut se dérouler de la même manière — y compris parce que ici ou là, ce dérèglement se traduit par un refroidissement ou par une pluviométrie accrue. Ce qui signifie que les moyens de réduction du CO2 et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère ne sont pas partout identiques, ne serait-ce que parce que les conditions locales de captation-séquestration du carbone ne sont pas les mêmes entre le marais, la mangrove, et la plaine de grandes cultures.

     Dans nombre de pays, la réduction des émissions de CO2 n’a pas de sens, d’abord parce que ces pays sont très peu émetteurs (Afrique ou Amérique latine,), ensuite parce que certains pays nouvellement industrialisés ne sont pas responsables du stock de carbone accumulé par les pays « riches » dans l’atmosphère (la Chine pour sa part se classant désormais dans le camp des accumulateurs étant donné le niveau de ses émissions cumulées). La prétention des COP à répétition à imposer au reste du monde les mesures correctrices des excès des pays accumulateurs est un facteur majeur de la rupture qui se creuse entre « The West » et « The Rest » — et qui interroge le Green Deal sur le plan moral aussi bien que technique.

    Ajoutons que le dérèglement climatique est une preuve majeure des insuffisances du marché, et qu’ajouter un marché du carbone pour y pallier relève de la politique de Gribouille — le marché a des défauts, plus de marché les corrigera… Chacun appréciera la logique !

    Un délire bureaucratique

    Ensuite, le délire bureaucratique qui veut que la norme, la règle et les bureaux doivent tout gérer, tout conduire, tout diriger (1). Le dérèglement climatique tel qu’il est engagé se distingue certes par sa rapidité et son extension. Il met sous tension la capacité d’adaptation des sociétés humaines aux conditions climatiques et géographiques qui sont les leurs. Il ne l’annule pas. Dans l’histoire, ce n’est pas la fragilité des sociétés humaines aux changements du climat et du milieu qui s’impose, c’est au contraire leur capacité spontanée d’adaptation créatrice aux changements de leur milieu. Inutile de citer ces extrêmes que sont les Esquimaux dans leurs igloos et les Touaregs sous la grande tente, les exemples sont tout aussi bien près de nous de la Corse à l’Alsace et de la Bretagne aux Flandres.

    Matériaux locaux, modes de construction traditionnels, recettes locales, habillement et artisanat étaient autant de réponses adaptatives au milieu autorisées par des structures locales décentralisées et soutenues par les préférences collectives légitimées par la relative autonomie des territoires, réponses résilientes tant que le nombre d’habitants et leurs demandes n’excèdent pas la capacité de l’écosystème local à fournir les ressources et absorber les rejets — ce qu’un marché globalisé est incapable de réguler. Utilisant les capacités totalitaires du numérique, fondé sur la croyance infondée que ce qui est bon à Bruxelles est bon pour l’Europe, le Green Deal non seulement ignore l’intelligence adaptative des populations européennes autonomes, comme il ignore la pertinence des solutions traditionnelles d’adaptation au milieu et à ses évolutions, mais il les écrase au nom d’une unification forcée, si bénéfique aux multinationales et à des modèles managériaux et financiers ennemis de toute singularité. Et la fuite en avant dans la privatisation des biens communs et la prise de pouvoir des entreprises privées sur les Nations et les peuples est le contraire de ce que dictent l’expérience, la raison, et l’intelligence, et qui s’appelle localisme.    

    Le royaume des Fondations

    Encore, l’invraisemblable arrogance des solutions proposées, dictées par celles des ONG et des Fondations qui ont acquis le monopole des relations avec la commission européenne. Les évènements qui se succèdent depuis l’invasion russe de l’Ukraine ont totalement modifié la carte des approvisionnements en énergie de l’Europe. Selon sa situation géographique, ses choix énergétiques, les préférences de sa population, chaque pays européen tente d’associer choix de vie de ses citoyens, sécurité d’approvisionnement, et indépendance stratégique. Le pire ennemi de la sécurité et de l’indépendance énergétique européenne est aujourd’hui le choix du tout électrique. La naïveté avec laquelle l’Union endosse une campagne ourdie aux Etats-Unis pour détruire l’industrie automobile européenne est consternante mais révèle la panne stratégique dans laquelle l’Union enfonce l’Europe.

    De même que l’Union détourne le droit pour étouffer la voix des Nations, de même la fausse écologie est l’une des armes de destruction massive choisie par les ennemis de l’Europe ; la complicité permanente des « Verts » avec l’Etat profond américain, les pires errements du « woke » et des néo-cons en est l’expression permanente au Parlement européen. Ce choix place l’Union européenne sous la double dépendance de la Chine pour les matières premières (métaux rares, etc.) notamment dans le solaire et l’éolien, et des Etats-Unis pour le soft, tout véhicule devant devenir un smartphone à roues. Comment l’industrie automobile allemande et française, parmi les deux ou trois premières au monde, a-t-elle pu tomber dans le piège qui lui était tendu par de prétendus lanceurs d’alerte révélant des fraudes aux émissions qui étaient un secret de polichinelle dans l’industrie ?

    Comment l’Union a-t-elle pu entériner ce « sabotage industriel, ce grand saut dans le vide » que déplorait Luc Chatel, Président de la Plateforme automobile, en votant la fin de toute vente de voiture à moteur thermique en 2035 ? Ce choix malthusien a déjà tué la recherche de moteurs à très basses consommation, et condamne l’innovation en ce domaine. Pire encore, il ignore le fait que l’électricité est un vecteur énergétique et non une énergie ; elle procède toujours de sources premières qui vont de l’eau au nucléaire, du gaz au charbon et du solaire à l’éolien ou encore à la biomasse par la méthanisation.

    L’électricité n’a aucune vertu écologique propre, sinon celle de produire de la bonne conscience ; son emploi dissocie le lieu d’émission de CO2 de celui de la production d’énergie source ; au lieu de polluer au long de la route, une voiture électrique pollue quand la centrale à gaz ou charbon produit l’électricité qui charge ses batteries ! La fuite en avant vers le tout électrique traduit la confiance hors de propos dans la continuité d’approvisionnement et la solidité du réseau européen, mais aussi la mentalité des « anywhere » qui entendent ne rien subir des conséquences de leurs modes de vie — pourvu que la centrale soit loin de leur résidence…

    Vers un great Reset ?

    Enfin, le Green Deal est rien moins qu’innocent dans le « Great Reset » qui vide nos campagnes, détruit la vie, étrangle les PME, et livre le monde aux multinationales et aux monopoles numériques. Un « Green Deal » qui ne combat pas le pouvoir exorbitant des géants de l’agrochimie et ne démantèle pas la pieuvre de l’agro-industrie et la fausse science qu’elle diffuse n’a aucune légitimité. Un « Green Deal » qui n’affronte pas l’extension malthusienne des « Intellectual Property Rights » et ne traite pas la destruction des espèces endémiques par les usuriers du vivant et la liberté d’utiliser les semences de ferme hors catalogue fait le jeu des pires ennemis de la vie (que ceux qui veulent en savoir plus voient comment l’industrie américaine a détruit les semences du lupin, une céréale qui pouvait concurrence pour l’alimentation animale le soja, au point que le lupin ne subsiste presque plus qu’en Oural alors qu’il était cultivé partout en Europe !)

    Un Green Deal qui n’aborde pas les conditions de la concurrence, la demande de proximité territoriale et l’exigence de diversité adaptative des modes de production, des systèmes économiques et des régimes alimentaires, n’est que manipulation. L’origine des textes fait peu de doutes ; quelques ONG et Fondations ont écrit les propositions de la Commission européenne, sans transparence et sans contrôle, pour le compte de multinationales et de monopoles qui voient dans la réglementation environnementale orientée selon leurs souhaits un excellent moyen de modifier les conditions de la concurrence, d’imposer leurs intérêts au marché comme au consommateur et d’éliminer des concurrents.

    La taxonomie est le moyen d’imposer des contraintes administratives multipliées à des entreprises qui devront disposer des services spécialisés, coûteuses et hors de portée d’un grand nombre de petites entreprises pour y satisfaire. L’enfer des détails ne sert que la concentration des entreprises, et la mise sous tutelle des Nations et des Etats. Quant à la supercherie de la RSE, des indicateurs de qualité environnementale, il devient de plus en plus évident qu’ils servent non à protéger l’environnement et les citoyens des excès de la technique et des entreprises, mais à protéger les entreprises des dégâts qu’elles provoquent sur l’environnement et la vie des citoyens (une entreprise bien notée ne risque rien !) — et d’abord parce qu’elles ignorent superbement les biens communs, la qualité de la vie et les singularités locales (lire  » The perils and opportunities of ESG investing », Ron Ivey, American Affairs, Spring 2022).

    Le Green Deal est le résultat de l’expulsion des Européens des débats et des décisions de l’Union européenne, mise en place par des organisations complices, comme cette filiale de Bain Company, (cabinet de conseil américain) connue pour avoir sélectionné les « citoyens » consultés pour la Convention sur l’avenir de l’Europe sur la base de leur consentement au fédéralisme… Et comment accepter les prétentions écologiques de Blackrock, choisi pour « conseil » dans le « verdissement » des financements de l’Union, l’un des trois géants mondiaux de la gestion de capitaux, à ce titre coresponsable de la concentration des entreprises, de la constitution de monopoles et de la financiarisation des stratégies d’entreprise ?

    Cette escroquerie démocratique ouvre une voie royale au localisme, foyer de la vraie renaissance européenne, celle des particularités locales, régionales et nationales qui rendra à l’Europe les vrais moyens de son rayonnement ; la diversité de ses peuples, de ses cultures, et des systèmes qu’ils se donnent pour demeurer eux-mêmes, chez eux, dans le foyer que la nature leur offre.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 29 juillet 2022)

     

    Note :

    1 — Les travaux universitaires qui dénoncent l’inconsistance de la « RSE », des indicateurs « ESG » et autres créations de consultants et de financiers en quête de nouveaux territoires se multiplient aux Etats-Unis ; lire : « The perils and Opportunity of ESG investing », Ron Ivey, in American Affairs, Spring 2022.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Le Green Deal européen et l’effondrement industriel de l’Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de William Engdahl, économiste et journaliste américain, cueilli sur le site du Saker francophone et consacré au programme de "Green deal" récemment présenté par la commission européenne.

    European Green Deal.jpg

    Fit for 55. Le Green Deal européen et l’effondrement industriel de l’Europe

    L’une des rares déclarations honnêtes de Bill Gates a été sa remarque, faite début 2021, disant que si vous pensez que les mesures dues à la Covid sont mauvaises, attendez de voir les mesures prises contre le réchauffement climatique. L’Union européenne est en train d’imposer, du haut vers le bas, les mesures les plus draconiennes à ce jour, qui détruiront effectivement l’industrie moderne dans les 27 États de l’Union européenne. Sous de jolis noms tels que « Fit for 55 » et European Green Deal, des technocrates non élus finalisent à Bruxelles des mesures qui provoqueront le pire chômage industriel et le pire effondrement économique depuis la crise des années 30. Des industries telles que l’automobile ou le transport, la production d’électricité et l’acier sont sur la sellette, tout cela pour une hypothèse non prouvée appelée réchauffement climatique d’origine humaine.

    Alors que la plupart des citoyens de l’UE étaient distraits par les restrictions sans fin mises en place à cause d’une pandémie de type grippal appelée covid19, les technocrates de la Commission européenne à Bruxelles préparaient un programme de désintégration planifiée de l’économie industrielle de l’UE. L’aspect pratique d’un groupe supranational non élu, planqué à Bruxelles ou Strasbourg, est qu’il n’a pas de comptes à rendre à de véritables électeurs. Ils y a même un nom pour cela : Le déficit démocratique. Si les mesures sur le point d’être finalisées par la Commission européenne, sous la direction de la présidente allemande Ursula von der Leyen et du vice-président chargé du réchauffement climatique, le technocrate néerlandais Frans Timmermans, sont adoptées, voici un aperçu de ce qui se passera.

    « Fit for 55 »

    Le 14 juillet, la Commission européenne a présenté son programme écologique nommé « Fit for 55 ». Bien que le titre ressemble à une publicité pour une salle de sport réservée aux cinquantenaires, il s’agit du programme de désindustrialisation le plus draconien et le plus destructeur jamais imposé en dehors d’une guerre.

    Fit for 55 est le cadre central des nouvelles lois et règles établies par Bruxelles pour réduire considérablement les émissions de CO2, en utilisant des systèmes tels que les taxes sur le carbone, les plafonds d’émission et les systèmes de plafonnement et d’échange.

    En avril 2021, la Commission européenne annonçait un nouvel objectif européen en matière de climat : D’ici 2030 les émissions doivent être réduites de 55 % par rapport à 1990, contre 40 % précédemment. D’où le joli nom de « Fit for 55 ». Mais l’industrie et la main-d’œuvre des États membres de l’UE seront tout sauf en forme si ce plan est mis en œuvre. En clair, il s’agit d’un fascisme technocratique imposé sans débat public à quelque 455 millions de citoyens européens.

    C’est la première fois au monde qu’un groupe de pays, l’UE, impose officiellement un programme visant à imposer un absurde « zéro » CO2 d’ici 2050 et une réduction de 55 % du CO2 d’ici 2030. Le tsar du Green Deal de l’UE, le commissaire Frans Timmermans, a déclaré en mai : « Nous allons renforcer le système d’échange de quotas d’émission de l’UE, actualiser la directive sur la taxation de l’énergie et proposer de nouvelles normes de CO2 pour les voitures, de nouvelles normes d’efficacité énergétique pour les bâtiments, de nouveaux objectifs pour les énergies renouvelables et de nouvelles façons de soutenir les carburants propres et les infrastructures pour des transports propres. » En réalité, cela va détruire l’industrie des transports, de l’acier, du ciment ainsi que de la production d’électricité à partir de charbon et de gaz.

    Voici les principaux secteurs concernés par de ce sinistre Fit For 55.

    Voitures et camions

    L’un des principaux objectifs du « Green Deal » de l’UE sera de mettre en place des mesures qui obligeront les véhicules à moteur à combustion interne – voitures et camions à essence ou diesel – à respecter des limites d’émissions de CO2 tellement punitives qu’ils seront contraints de ne plus rouler d’ici 2030, si ce n’est plus tôt. Le plan modifiera l’objectif actuel d’une réduction de 37,5 % des émissions de CO2 des véhicules d’ici à 2030 pour le remplacer par un objectif de zéro émission d’ici à 2035, selon la rumeur.

    Le 7 juillet, une coalition de syndicats, d’entreprises du secteur des transports et de fournisseurs, dont la Confédération européenne des syndicats et l’Association des constructeurs européens d’automobiles, a adressé un appel urgent au tsar de l’écologie, Frans Timmermans. Ils y déclarent : « …nous voulons voir la transformation industrielle et l’innovation en Europe, plutôt que la désindustrialisation et les perturbations sociales. » La lettre souligne que l’UE n’a aucun plan pour une soi-disant « transition juste » pour l’industrie automobile européenne, y compris aucune nouvelle formation de compétences pour les travailleurs débauchés : « Actuellement, il n’existe pas de cadre de ce type pour les 16 millions de travailleurs de notre écosystème de mobilité, et notamment le secteur automobile européen qui est un moteur de l’emploi industriel. »

    Il ne s’agit pas d’un problème mineur, car la transition des voitures et camions à moteur à combustion interne vers les véhicules électriques va entraîner une perturbation sans précédent des chaînes de fournisseurs automobiles actuelles. La lettre souligne qu’à l’échelle de l’UE, le secteur automobile compte 8,5 % de tous les emplois manufacturiers européens et a produit en 2019 près de 10 % du PIB rien que pour l’Allemagne, ainsi que 40 % des dépenses de recherche et développement du pays. L’UE représente aujourd’hui plus de 50 % des exportations mondiales de produits automobiles. Ils soulignent que la transition vers les véhicules zéro CO2 entraînera la perte d’au moins 2,4 millions d’emplois qualifiés et bien rémunérés dans l’UE. Des régions entières seront déprimées. La lettre souligne que Bruxelles n’a même pas encore dressé la carte des conséquences du Green Deal pour le secteur automobile.

    En avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, indiquait que le projet « Fit for 55 » pourrait étendre le système draconien d’échange de quotas d’émission de carbone (QEC) au-delà des centrales électriques ou de l’industrie pour couvrir le transport routier et le bâtiment dans le cadre d’un ajout « pollueur-payeur ». Le lien avec le QEC imposera automatiquement des pénalités financières aux conducteurs ou aux propriétaires, au-delà des taxes actuelles sur le carbone, malgré un impact très limité de quelque 3 % sur les émissions. Cette mesure, qui s’ajoute au renforcement des normes d’émission des voitures, portera un coup fatal aux consommateurs et à l’industrie. Lorsque le gouvernement français a imposé une telle taxe carbone en 2018, cela a déclenché les manifestations nationales des Gilets jaunes et a obligé Paris à la retirer.

    Acier

    Le plan drastique de l’UE contient de nouvelles dispositions qui entraîneront des changements radicaux pour les industries européennes de l’acier et du ciment, grandes consommatrices d’énergie. L’acier est la deuxième plus grande industrie au monde après le pétrole et le gaz. Actuellement, l’UE est le deuxième plus grand producteur d’acier au monde après la Chine. Sa production s’élève à plus de 177 millions de tonnes d’acier par an, soit 11 % de la production mondiale. Le plan Timmermans introduira de nouvelles mesures qui pénaliseront ostensiblement les importations d’acier en provenance de producteurs « sales », mais qui, aussi, rendront l’acier européen moins compétitif au niveau mondial. Des fuites du plan de l’UE indiquent qu’il prévoit de supprimer les permis de polluer actuellement gratuits du QEC pour les industries à forte intensité énergétique telles que l’acier ou le ciment. Cela portera un coup dévastateur à ces deux industries essentielles. Ils l’appellent le mécanisme d’ajustement carbone. Comme le souligne le Center for European Policy Network, les exportateurs d’acier de l’UE « ne recevront aucune compensation pour la suppression de l’allocation gratuite. En conséquence, ils subiront des désavantages concurrentiels considérables par rapport à leurs concurrents des pays tiers. »

    Taxes carbone pour le charbon

    Le nouvel objectif écologique de 55 % de l’UE pour 2030 implique une élimination quasi-complète du charbon d’ici à 2030 dans l’ensemble de l’UE. L’Allemagne, qui est de loin le plus gros consommateur d’électricité au charbon de l’UE, sera touchée. Le gouvernement allemand, dont l’électricité est déjà la plus chère au monde en raison de la transition, par Merkel, vers une énergie solaire et éolienne peu fiable et la fermeture de la dernière centrale nucléaire en 2022, vient d’abandonner son projet d’élimination progressive du charbon d’ici 2038. Elle abandonnera le charbon bien plus tôt, mais pour des raisons politiques évidentes en cette année électorale, elle n’a pas révélé sa nouvelle date « zéro charbon ».

    L’absurdité de croire que l’UE, en particulier l’Allemagne, sera capable d’atteindre le zéro charbon d’ici 2030, en ne remplaçant même pas par du gaz naturel, mais plutôt par du solaire et de l’éolien peu fiables, est déjà évidente. Le 1er janvier 2021, dans le cadre du mandat du gouvernement sur la réduction de l’énergie charbon, 11 centrales électriques au charbon d’une capacité totale de 4,7 GW ont été fermées. Cet arrêt n’a duré que huit jours, car plusieurs des centrales au charbon ont dû être reconnectées au réseau pour éviter les pannes dues à une période prolongée de vents faibles. Les centrales au charbon fermées ont reçu l’ordre de fonctionner en mode réserve, aux frais des consommateurs. La commission gouvernementale de Berlin qui a rédigé le plan d’élimination progressive du charbon ne comprenait aucun représentant de l’industrie de l’électricité ni aucun expert en réseaux électriques.

    Avec ce nouveau plan destructeur Fit for 55 de la Commission européenne, le cœur de l’industrie européenne, l’Allemagne, est préprogrammé non seulement pour un chômage industriel sévère dans les secteurs de l’acier, du ciment et de l’automobile. Elle est également préprogrammée pour des pannes d’électricité comme celle qui a dévasté le Texas au début de l’année 2021 lorsque les éoliennes ont gelé. En 2022, en Allemagne, comme nous l’avons indiqué, la dernière centrale nucléaire ainsi que d’autres centrales au charbon seront fermées, ce qui entraînera la perte d’encore 3 % de l’électricité. En outre, 6 000 éoliennes seront également arrêtées en raison de leur âge, soit une réduction totale de 7 %. Pourtant, l’ajout prévu de nouvelles éoliennes et de nouveaux panneaux solaires est loin de remplacer cette baisse, de sorte que d’ici 2022, l’Allemagne pourrait connaître un déficit de capacité de production de 10 à 15 %.

    Grand Reset et Green Deal de l’UE

    Ce qui est difficile à comprendre pour les citoyens ordinaires et sains d’esprit, c’est qu’il s’agit d’un plan technocratique délibéré pour entraîner la désintégration de l’économie, sous l’excuse frauduleuse d’un risque de réchauffement climatique non prouvé qui prétend – sur la base de modèles informatiques douteux qui ignorent l’influence de notre soleil sur les cycles climatiques de la Terre – que nous verrons une catastrophe d’ici 2030 si le monde ne réduit pas les émissions de CO2, pourtant inoffensives et essentielles à la vie.

    Le Forum économique mondial de Davos, toujours actif, joue également un rôle important dans l’élaboration de ce « Green Deal » élaboré par la Commission européenne, dans le cadre de son Grand Reset. En janvier 2020, le Forum économique mondial, lors de sa réunion annuelle à Davos, réunissait des dirigeants de l’industrie et du monde des affaires avec le vice-président exécutif, Frans Timmermans, pour étudier comment catalyser le Green Deal européen. Ce qui a été annoncé le 14 juillet par Bruxelles en est le résultat. Le Forum Economique Mondial soutient le Groupe d’Action des PDG pour le Green Deal Européen afin que les grandes entreprises soutiennent le plan dystopique de Bruxelles.

    William Engdahl (Le Saker, 12 juillet 2021)

    Lien permanent Catégories : En Europe, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Manifeste du Grand Réveil...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un nouveau texte d'Alexandre Douguine intitulé Contre le Great Reset, le manifeste du Grand Réveil.

    Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017), Les mystères de l'Eurasie (Ars Magna, 2018), Le retour des Grands Temps (Ars Magna, 2019) ou Les templiers du prolétariat (Ars Magna, 2021).

     

    Douguine_Manifeste du grand réveil.jpg

    " En 2020, au Forum de Davos, son fondateur Klaus Schwab et le prince Charles de Galles ont annoncé un nouveau cours pour l’humanité, le Great Reset, la Grande Réinitialisation.

    Dans ce livret, Alexandre Douguine analyse ce projet, trace sa généalogie et propose une contre-attaque qu’il structure en un texte : Le Manifeste du Grand Réveil. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Mythes et réalités du Great Reset...

    Les éditions Culture & Racines viennent de publier un essai d'Eric Verhaeghe intitulé Le Great Reset - Mythes et réalités. Ancien haut-fonctionnaire, Eric Verhaeghe a quitté l'administration depuis près de quinze ans et fondé plusieurs entreprises. Il anime le site d'information Le Courrier des stratèges.

     

    Verhaeghe_Le Great Reset - Mythes et réalités.jpg

     

    " Le Great Reset est l’idée à la mode des élites mondialisées qui gravitent autour du Forum de Davos. Mais que signifie-t-il au juste ? S'agit-il, comme on le lit parfois, du dernier projet néo-libéral destiné à balayer nos services publics ? Ou bien est-il le complot pour une domination du monde dont parlent certains ? Ce projet mérite d’être analysé et compris, car il risque d’avoir un vrai impact sur notre vie quotidienne dans les années à venir. 

    Le Great Reset, c’est l’appel officiel à utiliser la pandémie et les confinements pour changer les comportements sociaux et sociétaux, une occasion historique d’accélérer la quatrième révolution industrielle, celle de la digitalisation. C’est aussi un éloge de l’intervention de l’État pour imposer la transition écologique et l’économie circulaire. C’est encore une justification à la surveillance de tous les individus grâce à Internet et à la reconnaissance faciale.

    Loin des fantasmes, cet opuscule propose une lecture littérale du livre de Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, co-écrit avec Thierry Malleret (ancien conseiller de Michel Rocard), « COVID-19 : La grande réinitialisation » publié en juillet 2020 et en donne une interprétation conforme à sa lettre : ni complot, ni parole en l'air, le Great Reset formalise une aspiration profonde, à la fois étatiste et écologiste, qui structure la pensée dominante d’aujourd'hui. "
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!