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emmanuel macron

  • Feu sur la désinformation... (541) : Le régime de la chape de plomb...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Martial Bild.

     

                                                

    Au sommaire cette semaine :

    Le dossier du jour : La labellisation des médias et des sites d’information
    La déclaration d’Emmanuel Macron Label d’État ou simple ministère de la vérité ?
    Les initiatives de contrôle du contenu des médias : Décodex, la certification "Journalism Trust Initiative" (JTI)
    Le rôle actif de RSF : Reporters sans frontières dans le projet de contrôle
    Les réactions politiques et médiatiques
    Conclusion : Le service public est le premier pourvoyeur de fake news.

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Pierre Haski, président de RSF – Reporters sans frontières...

     

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  • Feu sur la désinformation... (534) : Macron, l’humiliation permanente !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin.

     

                                             

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine : Macron humilié à l'international

    Le malaise, voilà ce que nous inspire l'entrevue entre Emmanuel Macron et Donald Trump qui a déclaré "au sommet de la paix à Gaza" : “J’ai du mal à croire que Macron adopte une approche discrète, c’est mon ami, merci Emmanuel !” pour souligner le rôle du chef de l'Etat dans cette opération diplomatique. Un peu plus tard, le président des Etats-Unis s’amusait à répéter qu’il s'entendait "avec les durs" mais pas "avec les faibles", une humiliation cinglante de plus pour le président français...

    Le dossier du jour : Macron débordé au niveau national

    Alors que le président sort du Top 50 du baromètre politique de Paris Match, il rejette la responsabilité du "désordre" politique alors que la France s’enfonce dans une crise institutionnelle sans précédent. ...

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    Pastilles de l’info:

    • JT de France 2 : la grave confusion entre Samuel Paty et Dominique Bernard, commise par Léa Salamé-Glucksmann et Julian Bugier.
    • Libération remercie Badinter pour Lola : Honte !
    • Le Parisien ou Closer ? : quand la presse people est plus politique que le mainstream
    • BFM a cassé sa boule de cristal sur le Nobel de l’économie et Gabriel Zucman
    • Telegram dézingue les politiques français qui soutiennent “Chat Control”

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Benjamin Duhamel, de BFMTV à France Inter...

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  • Macron à l’ONU : le discours d’un roi fainéant...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Daoud Boughezala cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la reconnaissance par Emmanuel Macron, à la tribune de l'ONU, d’un État palestinien.

     

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    Macron à l’ONU : le discours d’un roi fainéant

    Too late. Le général MacArthur répétait que toutes les erreurs s’abreuvaient à la même source : trop tard. En revêtant ses habits de roi fainéant replié sur la scène internationale, Emmanuel Macron renouvelle la loi du genre. Sa reconnaissance d’un État palestinien fantomatique mardi à la tribune de l’ONU arrive soit trop tôt, soit trop tard. Trop tôt pour ceux qui ne veulent pas de la solution à deux États ; trop tard au goût des partisans d’un État palestinien qui voient la boucherie se poursuivre à Gaza et la colonisation s’intensifier en Cisjordanie. En diplomatie, le « en même temps » ne paie pas. Impuissant, notre monarque républicain est condamné à égrener les vœux pieux : il faudrait des territoires palestiniens débarrassés du Hamas, une bande de Gaza pacifiée et une Autorité palestinienne renforcée.

    Une contradiction majeure

    Louable dans son principe, cet effet d’annonce ne sera suivi d’aucun effet tangible. Certes, le président de la République peut se targuer du soutien d’une majorité écrasante de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Mais ce vote ne reflète aucune réalité concrète, d’autant qu’Emmanuel Macron subordonne la reconnaissance pleine et entière du futur État palestinien à deux conditions : la libération des otages que détiennent le Hamas, le Jihad islamique et des familles à Gaza ; l’arrêt des combats dans l’enclave palestinienne. C’est là une première contradiction. Les soutiens inconditionnels de l’État hébreu auraient beau jeu de la relever : si l’Autorité palestinienne n’a rien à voir avec les massacres et les rapts du 7 octobre 2023, si le Hamas sera mis sur la touche du futur État, pourquoi conditionner sa reconnaissance à la libération de ces civils israéliens du reste parfaitement innocents ? À moins que l’éternelle pusillanimité du président Macron, plus proche de son immédiat prédécesseur qu’il ne veut bien l’admettre, le pousse à vouloir satisfaire tout le monde… au risque de ne contenter personne.

    Emmanuel Macron a déclaré que l’État palestinien n’existerait véritablement que le jour où son voisin – et actuel occupant – israélien le reconnaîtra. À la bonne heure. Il sait sans doute que Benyamin Netanyahou ne souhaite ni la libération des otages ni l’arrêt des opérations militaires à Gaza, l’une servant de prétexte à l’autre pour justifier son maintien au pouvoir en toute impunité. En violation quotidienne du droit international, le Premier ministre et ses alliés suprémacistes Ben Gvir et Smotrich (qui feraient passer les militants du Ku Klux Klan pour des colombes apprivoisées…) pratiquent le coup d’État permanent. Pilonner la population civile de Gaza, harceler les Palestiniens de Cisjordanie au nom d’une prétendue souveraineté juive sur la « Judée-Samarie », y étendre les blocs de colonies pour endiguer le moindre embryon de futur État palestinien : tout est bon pour faire avancer leur cause au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Mahmoud Abbas, le con écarté du dîner

    Face au règne de la force, la France et les pays qui se rangent derrière sa position approuvent le principe d’un État sans frontières reconnues (Gaza, Cisjordanie, Jérusalem-Est ?), sans population clairement définie (quid du droit au retour des Palestiniens de la diaspora ?) ni la moindre once de souveraineté. Aux yeux de la rue arabe, Mahmoud Abbas, injustement privé de visa par l’administration Trump, apparaît comme le con d’un dîner auquel il n’est même pas convié. Humiliation suprême. Abbas a beau respecter les accords de sécurité signés dans les années 1990, Israël ne lui accorde plus la moindre autonomie, sinon sur un périmètre de plus en plus restreint de la Cisjordanie qui ressemble à un bantoustan. Ayant explicitement condamné les attaques du 7 octobre dans son discours onusien prononcé depuis son bureau de Ramallah, l’ancien fidèle d’Arafat passe pour l’obligé de la puissance occupante. En guise de rétribution, le gouvernement israélien ne veut même pas entendre parler du retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza si d’aventure la guerre s’achevait. On peut au moins reconnaître à Emmanuel Macron le mérite d’essayer de réanimer cette Autorité palestinienne corrompue, cacochyme et moribonde. On ne sait pas vraiment quelle alternative voudraient les actuels dirigeants d’Israël, dont les harangues jettent dans le même sac Hamas et Autorité palestinienne. Souhaitent-ils employer des mercenaires à leur botte, telle l’Armée du Liban-Sud (1982-2000) qui passa avec armes et bagages dans les coffres de Tsahal pour laisser place au Hezbollah ?

    L’argument de ceux qui n’en ont pas

    Reste l’argument massue de ceux qui n’en ont pas : l’antisémitisme. Reconnaître un État palestinien signifierait souhaiter l’effacement d’Israël, sinon son éradication, par des hordes déchaînées, dans une répétition à grande échelle du 7 octobre. À ce compte-là, la frange, certes minoritaire, mais active, des Israéliens favorables à deux États serait antisémite. Or, des personnalités patriotes aussi éminentes que les anciens ambassadeurs israéliens Nissim Zvili et Élie Barnavi se prononcent depuis longtemps pour la création d’un État palestinien. Dès 2014, Zvili me déclarait dans les colonnes de Causeur : « En accusant en permanence Mahmoud Abbas d’inciter à la violence, Israël commet une erreur à dessein : montrer qu’il n’y a pas de partenaire palestinien […] Au lieu de condamner les décisions des Parlements européens, je les encourage à reconnaître l’État palestinien car Israël doit comprendre qu’il ne vit pas isolé. Notre pays veut bien appartenir à la communauté internationale et en retirer tous les avantages, mais Israël est le premier à ne pas en respecter les décisions et les résolutions. »

    Reconnaître un cimetière

    Son homologue Élie Barnavi, autre figure de la gauche israélienne, appelle aujourd’hui à des sanctions contre le gouvernement israélien dont la guerre sans fin de Gaza n’obéit plus à aucune nécessité militaire. Antisémite, Élie Barnavi ? Tant les amis d’Israël que ceux de la Palestine devraient écouter l’avertissement qu’il a lancé dans les colonnes du Monde : si les exactions se poursuivent à Gaza, Emmanuel Macron finira par reconnaître un cimetière. Il faut faire taire les armes avant de se perdre en proclamations. Croire l’inverse serait prendre le problème à l’envers.

    Daoud Boughezala (Site de la revue Éléments, 24 septembre 2025)

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  • Le problème c’est Macron !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli le site de Polémia et consacré au principal responsable de la crise politique dans laquelle nous sommes plongés.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Confiance : Bayrou n’est pas en cause, le problème c’est Macron

    Pour les médias de grand chemin la cause est entendue : le gouvernement Bayrou va prochainement tomber, faute de recueillir un vote de confiance de l’Assemblée nationale.
    Certes François Bayrou, âgé de 74 ans, manque de charisme et ne semble pas vraiment à la hauteur des menaces qu’il ne cesse d’agiter. Certes, aux termes de la Constitution, le gouvernement « détermine et conduit la politique de la nation ».
    Mais il ne faut pas se tromper de cible pour autant : le vrai responsable du désastre français, c’est Emmanuel Macron, qui est au pouvoir depuis plus de 10 ans : d’abord comme secrétaire général adjoint de l’Élysée en 2012, puis comme ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique en 2015, enfin comme président de la République depuis 2017.
    Alors que le fusible Bayrou n’est Premier ministre que depuis le 13 décembre 2024, il n’a pas eu le temps d’avoir un bilan ; mais le passif de plus de 10 ans de macronisme, lui, est extrêmement lourd.
    Il serait temps d’en tirer les conséquences.

    La France accumule les désastres

    On serait bien en peine, en effet, de trouver quelque chose de positif dans l’action d’Emmanuel Macron, que ce soit sur le plan intérieur ou sur le plan extérieur.
    Sur le plan intérieur, la communication a remplacé l’action et la France n’a cessé de s’enfoncer, accumulant les désastres.
    Désastre sécuritaire et migratoire, qui touche même les plus petites communes, livrées maintenant aux dealers.
    Désastre économique, puisque le président de la République s’est rallié en tout à l’idéologie libre-échangiste et mondialiste de la Commission européenne : la France s’est donc désindustrialisée, elle est en train de sacrifier son agriculture et sa balance commerciale accumule les déficits.
    Spectateur, le président se borne à déplorer les « mauvais » accords commerciaux que la Commission européenne « négocie », principalement à nos dépens.
    Désastre social, avec la déconstruction de la protection sociale pour les Français, le chaos éducatif qui a cassé l’ascenseur social et la remontée du chômage.
    Désastre financier, avec un endettement colossal et un coût croissant de sa dette, alors que l’État se montre incapable de contenir ses déficits malgré une pression fiscale parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Et alors que la crise financière pointe à l’horizon.

    Un président qui détruit au lieu de bâtir

    Désastre institutionnel, puisque le président ne dispose plus de majorité réelle au Parlement depuis la dissolution de 2014 et qu’il réunit moins de 20 % d’opinions favorables selon les sondages. Le régime des partis est donc de retour en France, avec son lot d’impuissance, de compromissions et de combines électorales.
    Désastre pour notre souveraineté enfin, parce qu’Emmanuel Macron a laissé, par européisme, la Commission européenne empiéter sur les droits des États, au mépris des traités européens.

    En réalité, depuis 2017, la France accumule les réformes inutiles, improvisées ou inachevées, qui détruisent au lieu de bâtir l’avenir.
    Comme on a sacrifié la politique énergétique sur l’autel de l’idéologie antinucléaire, comme on détruit EDF à la demande de l’UE, mettant en péril notre avantage compétitif de disposer d’une énergie bon marché. Comme on déconstruit les services publics, sans aucun profit réel pour les Français. Comme on n’a réformé qu’à moitié le système des retraites.
    Le domaine réservé : un désastre exemplaire

    Sur le plan extérieur, qui est plus que tout autre le « domaine réservé » du président de la République, le désastre est encore plus éclatant.
    François Hollande était certes souvent ridicule à l’étranger, bafouillant et se prenant les pieds dans les estrades et les tapis. Mais Emmanuel Macron, lui, est surtout un bavard du genre malfaisant.

    Pratiquant une diplomatie brouillonne et verbale, le président de la République a réussi en effet la performance de se brouiller avec à peu près tout le monde : avec l’Afrique, avec l’Algérie, avec Israël, avec la Russie, avec la Chine, avec les États-Unis, avec la Hongrie, avec l’Italie, avec l’Espagne…
    Devant les caméras, il tripote et embrasse tout le monde, mais en réalité il a fait perdre à la France son statut de puissance d’équilibre, sans rien obtenir de concret en échange.
    Il court derrière l’Ukrainien Zelensky, mais s’étonne de n’être plus écouté à Moscou. Il joue les « Européens », mais il courtise la Grande-Bretagne, qui ne fait plus partie de l’UE. Il demande au président du Burkina Faso d’aller « réparer la clim » et accuse les Russes de la perte d’influence de la France en Afrique. Il déclare que l’OTAN est en « état de mort cérébrale », mais ensuite il se rallie à tout ce qu’elle décide et il joue les va-t-en-guerre en Europe, avec une armée fantomatique. Il invite Mme von der Leyen dans ses déplacements à l’étranger, au grand étonnement de ses interlocuteurs. Et quand il demande à accompagner le chancelier allemand en Chine, il se fait remettre vertement à sa place par Berlin.
    Un président qui macrone

    Bref, il « macrone » tout le temps, comme le dit méchamment la presse ukrainienne : il parle bien, parfois en anglais, mais plus personne n’écoute la voix, désormais inaudible, de la France.
    Quelle image terrible donne ce président français, assis autour du bureau du président Trump le 18 août dernier, écoutant sagement, avec quelques collègues « européens », le vrai patron faire la leçon !
    Le pire tient à ce que ces échecs à répétition s’accompagnent d’une arrogance et d’un mépris sans limite pour ceux qui auraient l’audace de critiquer notre nouveau Mozart.
    « Les Français ne méritent pas mon mari » aurait dit Brigitte Macron, si l’on en croit la presse, lors d’un déplacement au Maroc. On a compris le message : si Macron est devenu « mauvais en tout » comme dit un personnage de Pagnol, c’est la faute à ces cochons de Français, pas la sienne.

    Un président qui matraque

    « Il faut se méfier de la première impression, c’est souvent la bonne », dit-on parfois avec ironie. La présidence Macron, née dans le complot et la violence, risque de confirmer l’adage.
    En 2017, Emmanuel Macron a été élu à la suite d’un complot médiatique et judiciaire ayant assuré sa promotion et éliminé son principal rival, François Fillon.
    La présidence Macron a ensuite significativement commencé avec la très violente répression du mouvement des Gilets jaunes, comme pour mieux souligner qu’elle inaugurait une coupure radicale entre le pays réel et le pays légal. Puis elle a continué avec la dictature sanitaire lors de la crise du Covid.
    Elle se poursuit aujourd’hui avec une censure et une répression croissante des opinions dissidentes, appuyée sur une Union européenne devenue eurofascisme, comme disent les Républicains américains.
    Et comme tout oligarque progressiste, notre génie de la finance et de la diplomatie ne tolère que les louanges et les journalistes complices, qui lui permettent de vivre dans sa bulle, à l’abri de la réalité qui dérange. Et d’accuser ses opposants de n’être que des fadas, des fachos, des complotistes ou des agents de Poutine. Des salauds sartriens qu’il faut donc faire taire.
    Emmanuel Macron ne gouverne pas, ou il gouverne mal, mais il s’accroche au pouvoir de plus en plus brutalement et de moins en moins démocratiquement.
    La censure du gouvernement Bayrou ne risque pas de calmer ses ardeurs dictatoriales.
    À moins que.

    Michel Geoffroy (Polémia, 26 août 2025)

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  • Macron : quand Macheprot s’en va-t’en guerre…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Gauthier, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à u va-t-en guerre nommé Macron...

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    Macron : quand Macheprot s’en va-t’en guerre…

    Lors de son intronisation, le 14 mai 2017, Emmanuel Macron remonte les Champs-Élysées à bord de son « Command Car » ; soit, en français vernaculaire, un VLRA (véhicule léger de reconnaissance et d’appui). Il est alors beau comme un camion bâché. À l’époque, on a presque envie d’y croire. Mais après François Hollande, le peuple est alors prêt à tout avaler ; même la Terre plate pour que cela nous épargne les platitudes du mandat précédent. Le soufflé retombe vite, surtout après la prestation du rappeur Kiddy Smile, arborant un tee-shirt orné du slogan « Fils d’immigrés, noir et pédé », lors de la Fête de la musique. Là, à l’Élysée, l’artiste est entouré de ses pairs à torse-poil, les pectoraux moulés dans des tops en dentelle résille, devant un couple présidentiel manifestement émoustillé. Pour en revenir au registre militaire, nous sommes loin de l’armée coloniale de jadis et du Chant des Africains, dont les membres étaient connus pour ne pas se battre à coups de sacs à main.

    Il n’empêche, la Cage aux folles n’empêche pas le virilo-militarisme ; tout le monde sait ça depuis les Village People.

    La « guerre » mise à toutes les sauces…

    Ce sera donc la « guerre » contre le terrorisme, la « guerre » contre le Coronavirus, la guerre contre les « Gaulois réfractaires ». On ne saurait reprocher à monsieur Trogneux de n’avoir pas fait son service militaire – question de générations. Néanmoins, il n’est pas illicite de s’interroger sur cette propension au vocabulaire guerrier.

    Au siècle dernier, alors que j’avais le plaisir d’interroger le général Marcel Bigeard, l’aujourd’hui défunt confiait à l’auteur de ces lignes : « Tous ces objecteurs de conscience, ces réformés, ces antimilitaristes, il suffisait de les voir dans la tribune du défilé du 14 juillet. On aurait dit des gosses devant leurs jouets. Tous ces jolis tanks, ces beaux soldats, ces héros ; ça leur faisait manifestement quelque chose. Ils ignoraient seulement que la guerre, c’est une dégueulasserie, qu’on y voit trop souvent ses camarades partir alors qu’ils ont toute la vie devant eux. La guerre, il faut bien sûr la faire, mais seulement quand on n’a plus le choix. Et quand on la fait, c’est généralement pour tenter de réparer les conneries du monde politique. » Pour matamore qu’il fut parfois, l’éphémère secrétaire d’État à la Défense nationale de Valéry Giscard d’Estaing (1975-1976), parlait d’or.

    Bref, Emmanuel Macron accommode la “guerre” à toutes les sauces, surtout lorsque de salons et principalement dès lors qu’il a l’occasion de la faire au peuple l’ayant élu. Récemment en visite au Cameroun, il s’agenouille devant le président local, Paul Biya, histoire de demander pardon pour la “guerre” menée par la France à ce pays, dès lors qu’il voulut accéder à l’indépendance. Une repentance qui ne s’impose évidemment pas, et encore moins que celle effectuée en rampant devant le FLN, quand il assure que cette « guerre » de colonisation a abouti à un « crime contre l’humanité ». Un comble, cette contrition s’étant faite contre d’autres colonisateurs ; arabes, ceux-là qui mènent aujourd’hui l’Algérie à la ruine économique, sociale et politique.

    Un jour en « guerre » contre le Hamas et l’autre contre la Russie…

    Après les massacres du 7 octobre 2023, le même entend monter une coalition internationale contre le Hamas palestinien, sur le modèle de celle naguère mise sur pied pour en finir avec l’État islamique. Aujourd’hui, Emmanuel Macron nous affirme que nous sommes en “guerre” contre la Russie, après avoir plus ou moins affirmé le contraire aux débuts du tragique conflit fratricide russo-ukrainien. Et de tenir un discours plus qu’alarmiste en un “off” n’en étant pas véritablement un devant un parterre de journalistes choisis, assurant, en substance, que les chars russes pourraient bien se retrouver à Quimper en un week-end même pas prolongé. Alors, qui croire ? Emmanuel ? Ou Macron ?

    Pour Trump, Macron est « un gars sympa »…

    Le problème, c’est que ses homologues internationaux, le prenant de moins en moins au sérieux, ne prennent même plus la peine de l’écouter. La preuve par Donald Trump qui, en juin dernier, affirme : « On ne cherche pas un cessez-le-feu. Je n’ai pas dit qu’on cherchait un cessez-le-feu. Ça c’était Macron. Un gars sympa, mais qui n’a pas souvent raison… » Le pétulant Matteo Salvini, ministre transalpin des Transports, ne pouvait évidemment demeurer en reste, lorsque raillant le premier des Français, à propos du possible envoi de troupes françaises sur le théâtre des opérations : « Vas-y toi, si tu veux. Tu mets le casque, le gilet pare-balles, le fusil et tu pars en Ukraine ! » Et Giorgia Meloni, présidente du Conseil qui laisse dire, humiliation suprême que ne vient même pas laver la convocation de l’ambassadrice italienne à l’Élysée.

    Pourtant, on peut malgré tout mettre au crédit de son locataire de faire ce qu’il peut pour que la voix de la France soit encore entendue dans le vaste monde. La promesse de la reconnaissance d’un État palestinien, éternelle arlésienne de notre géopolitique, ne manque certes pas d’un certain panache ; mais, en même temps (comme il dit), cela tombe malheureusement à contretemps.

    Au moins ne se couche-t-il pas trop devant Netanyahu…

    Pourtant, notre homme aura pourtant été sage en refusant de participer à la Marche contre l’antisémitisme, le 13 novembre 2023, rompant ainsi avec la douteuse tradition d’un François Mitterrand défilant à Paris en 1990, lors de la profanation du cimetière juif de Carpentras, ou d’un autre François, Hollande celui-là, s’en allant faire le beau à l’occasion de la manifestation censée honorer les morts de Charlie hebdo. De même, il n’a pas tort en ne se soumettant pas au discours officiel israélien niant la réalité de ce qui ressemble de plus en plus à un génocide dans la Bande de Gaza ; ou, à défaut, d’un populicide organisé.

    Résultat ? Emmanuel Macron se fait agonir d’injures par Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, à l’occasion d’une lettre frôlant l’incident diplomatique, pour ensuite s’en reprendre une couche par Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump et accessoirement ambassadeur américain en France, lequel stigmatise « son absence d’action suffisante (…) en matière de flambée d’antisémitisme. » De quoi je me mêle ? Pour un peu, on se sentirait presque macroniste, ne serait-ce que l’espace d’un moment, tant honteux que fugace.

    Ces choses dites, Emmanuel Macron serait mieux inspiré de partir en “guerre” contre ses propres démons, sachant qu’on ne saurait, « en même temps », une fois encore, tenter de brandir haut un drapeau qui, par ses soins, a trop souvent été abandonné dans le caniveau.

    Nicolas Gauthier (Site de la revue Éléments, 26 août 2025)

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  • Activisme belliqueux de Macron : les minets jouent aux durs...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'activisme belliqueux du président de la république et de ses affidés qui cherche à s'opposer à l'ouverture de négociations dans le conflit russo-ukrainien...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Activisme belliqueux de Macron : les minets jouent aux durs

    Il y a deux États profonds : la maison mère, située aux États-Unis et sa succursale en Europe, qui s’appelle Union européenne. La nouvelle administration républicaine entreprend de réduire le pouvoir de l’État profond nord-américain. Alors l’oligarchie néo-conservatrice entend ériger sa succursale européenne en bastion anti-Trump et en bantoustan woke. L’activisme belliqueux d’Emmanuel Macron et de certains dirigeants européens, purs produits de l’État profond, s’inscrit dans cette grossière et puérile manœuvre transatlantique. Mais les minets européens ne brassent que du vent.

    Torpiller la paix russo-américaine ?

    L’agitation macronienne et « européenne » pour continuer de soutenir envers et contre tout l’Ukraine, malgré une défaite de plus en plus évidente, a pour but principal de torpiller les initiatives de paix de l’administration Trump. Avant tout, en promettant de confier à des troupes européennes le respect d’un futur cessez-le-feu avec la Russie.

    Nul ne peut ignorer en effet que cette perspective constituerait un chiffon rouge pour Moscou qui n’a eu de cesse d’indiquer ne pouvoir accepter la présence de troupes de l’OTAN, quel qu’en soit le drapeau, en Ukraine.
    Macron le sait et c’est bien pourquoi il pousse dans cette voie tout en agitant à la télévision la menace russe qui serait à nos portes.
    L’idéal serait bien sûr aux yeux des néo-cons que la Russie en tire argument pour rejeter tout cessez-le-feu, que le conflit s’éternise et que Trump échoue dans ses négociations.

    Le rêve d’un enfant gâté

    Une implication européenne directe dans le conflit russo-ukrainien permettrait aussi à Emmanuel Macron de réaliser son rêve politique : celui d’un troisième mandat présidentiel, adossé ou non à la mise en œuvre de l’article 16, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel. Et vraisemblablement d’une bonne partie des parlementaires aussi, puisqu’en France l’opposition institutionnelle à la macronie n’existe tout simplement pas.

    Et un conflit permettrait de museler durablement toute dissidence accusée de « faire le jeu de la Russie ».
    Un rêve d’enfant gâté ? Mais, comme dit l’Ecclésiaste, « malheur à la ville dont le prince est un enfant ».

    Réarmer l’Europe ou déconstruire la France ?

    Emmanuel Macron aimerait bien aussi profiter du prétendu « réarmement européen » qui, si l’on comprend bien Mme von der Leyen, doit surtout nous conduire à acheter rapidement du… matériel américain, pour faire avancer son agenda antinational.
    Macron a pour mission en effet de déconstruire la France, de la faire rentrer dans le rang, et force est de reconnaître qu’en sept ans il a déjà bien avancé : destruction des services publics, déficits et dette abyssaux, immigration massive, insécurité galopante, désindustrialisation, plus de 20 % de la population au chômage, natalité en berne.
    La dramatisation de la menace russe doit alors permettre de s’attaquer, au nom de l’Europe bien sûr, au dernier pan de la souveraineté française : l’arme nucléaire et le siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies. En attendant l’armée européenne. De façon à tirer un trait définitif sur l’héritage gaullien.

    Une absurde mutualisation

    Emmanuel Macron a donc lancé l’idée, absurde, d’une mutualisation de l’arme nucléaire française pour protéger l’Europe contre la Russie, tout en promettant de garder pour lui seul… le bouton nucléaire. Proposition d’autant plus irréaliste que notre armement nucléaire est dimensionné pour les enjeux français, pas pour couvrir le continent européen.

    Et promesse trompeuse car on voit mal pourquoi des pays européens accepteraient de financer en partie l’arsenal nucléaire français sans avoir la moindre garantie quant à son utilisation pour les protéger.
    Peut-on enfin sérieusement penser que les Français accepteraient le risque de vitrification pour défendre l’Estonie ou la Pologne ? Alors même qu’on doute sérieusement en Europe de la réalité du parapluie nucléaire américain.

    Bref, toute cette agitation nucléaire et guerrière n’est qu’un vain brassage de vent télévisuel. Une spécialité macronienne, il est vrai.

    La revanche de Laval sur De Gaulle

    Le but réel d’Emmanuel Macron n’est donc pas la défense de l’Europe, encore moins celle de la France ; mais bien d’essayer de placer la stratégie nucléaire française sous la tutelle de fait de l’Allemagne et donc de la Commission européenne. Comme le projet de « réarmement européen » permet à la Commission européenne de s’immiscer dans les budgets de défense des États, au mépris des traités européens.

    Et derrière l’arme nucléaire se profile évidemment la question du siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies, que l’Allemagne, depuis des années, souhaite qu’il soit « européanisé » c’est-à-dire également partagé. Une perspective qui ne choquerait pas le mondialiste Emmanuel Macron, même s’il reste pour le moment peu disert sur la question. Peut-être pour un troisième mandat ?

    Si ces projets se concrétisaient, ils traduiraient en quelque sorte la revanche posthume de Laval contre De Gaulle : la revanche de la gauche collaborationniste, obnubilée par le front de l’Est, sur les dissidents de l’indépendance nationale et de la grandeur de la France.
    Quel beau programme, en effet !

    Les minets jouent aux durs

    Il y a quelque chose de tragi-comique de voir tous ces minets déconstruits, qui n’ont même pas fait de service militaire, jouer au « chef de guerre » et tripoter Zelensky devant les caméras.
    Comme de voir tous ces partisans d’un monde sans frontières nous inviter maintenant à prendre les armes pour défendre – un peu tard, il est vrai – celles de l’Ukraine.

    À vrai dire, on aimerait bien voir tous ces minets aller vraiment crapahuter, avec 20 kg de matériel sur le dos, en Ukraine où l’on ne peut pas marcher 100 mètres sur le front, sans risquer de recevoir un drone ou une bombe planante sur la tête. Au lieu d’essayer d’y envoyer les autres.
    Heureusement que, pendant que les minets jouent aux durs dans la cour de récréation, les grands – les États-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine, la Turquie, l’Arabie Saoudite et tous les BRICS – prennent les vraies décisions. Et préparent le monde de demain, mais sans nous, hélas.

    Comme le dit une célèbre réplique du film Les Tontons flingueurs[1], « quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent »…

     

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2025)

     

    Note :

    [1] De Georges Lautner, sorti en 1963.

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