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emmanuel macron

  • Feu sur la désinformation... (458) : Les nouvelles lois de censure qu’on vous cache !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                           

    Au sommaire cette semaine :

    L’image de la semaine : le traitement médiatique du projet de loi sur la fin de vie annoncé par Emmanuel Macron.

    Dossier du jour : un décryptage des lois de censures liberticides qu’on vous cache qui sont votées en ce moment en France et par l’Union européenne.

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    Pastilles de l’info :

    1) Le bon point mainstream : Les Irlandais font mentir les sondages lors d’un référendum sur la famille

    2) Ça décoiffe : Michel Onfray parle des différences biologiques sur BFM TV

    3) Décryptage : Cyber Attaque contre la France

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Tristan Mendès France, petit-fils du ministre du Front Populaire Pierre Mendès France, qui a à cœur de censurer les pensées non conformes en touchant les dissidents au portefeuille.

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  • Macron est-il un Président « normal » ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Gauthier cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'état psychologique d'Emmanuel Macron...

     

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    Le doute commence à gagner ses partisans : Macron est-il un Président « normal » ?

    Y aurait-il un problème Macron, psychologiquement s’entend ? On est en droit de se le demander, tant ça se murmure des comptoirs de bistrot jusque dans les colonnes du Figaro. Bref, grande est l’impression que le premier des Français a tendance à exercer le pouvoir dans une solitude grandissante et de plus en plus aléatoire.

    Ainsi, quand il s’adresse directement aux Français, lors du Salon de l’agriculture, c’est un peu comme s’il se parlait à lui-même. À ce détail près qu’en la circonstance, Emmanuel paraît contredire Macron, tel qu’en témoigne l’invitation lancée aux Soulèvements de la Terre, annulée au dernier moment pour éviter que le dialogue promis avec les syndicats paysans ne tourne à la foire d’empoigne.

    D’invitation officielle, il n’y aurait donc pas eu. Enfin si, tout de même un peu, cette association écologiste assurant l’avoir reçue ; ce qui est plus que plausible. De deux choses l’une : ou Emmanuel Macron a demandé à ses services d’envoyer ladite invitation ; et, du coup, il ment. Ou ces derniers l’ont fait sans le consulter, et cela ne fait pas très sérieux.

    Un perpétuel pas de deux

    La même remarque vaut pour ce qui est de savoir si le Rassemblement national fait partie ou non du fameux « arc républicain ». Pour Emmanuel, c’est oui. Mais pour Macron, c’est non, à en croire l’entretien accordé à L’Humanité, à l’occasion de la panthéonisation de Missak Manouchian ; tandis qu’histoire de faire bonne mesure, son Premier ministre, Gabriel Attal, affirme dans l’intervalle que le RN fait bel et bien partie de l’arc en question.

    Du coup, Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault, avoue au Figaro : « Emmanuel Macron est un Président brillant, qui travaille beaucoup et dort peu. Mais il ne peut pas tout faire, être à la fois Président, ministre, parlementaire, maire et président de conseil départemental. Disons qu’il a un excès de générosité dans sa volonté de régler les problèmes. » Voilà qui est élégamment suggéré, mais qui laisse aussi entrevoir le malaise grandissant des proches du pouvoir, selon une source qui se réfugie dans l'anonymat : « Pour la première fois, dans des cercles macroniens, la question du comportement du Président est clairement posée. Il y avait un tabou et il est levé. »

    Il est vrai que la nomination de Gabriel Attal fut le fait du prince, alors que son premier cercle - Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, au premier chef - était vent debout contre. Il est tout aussi vrai que le remaniement ministériel y afférent fut un autre grand moment d’amateurisme, avec la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à l’Éducation nationale, avant de s’en faire débarquer quelques semaines plus tard.

    Et que dire d’une Valérie Hayer, catapultée en tête de liste du parti présidentiel, parfaite inconnue dont les premières interventions médiatiques seraient... comment dire... plus que balbutiantes ?

    Une politique internationale des plus brouillonnes…

    Mais encore ne s’agit-il là que d’affaires propres aux arrière-cuisines politiciennes. Car dans le domaine régalien, Emmanuel Macron s’est à deux fois surpassé. Tout d’abord en proposant la création d’une coalition internationale contre le Hamas, à la suite des événements du 7 octobre dernier, sans avoir au préalable consulté un seul de ses homologues. Résultat ? La France a été ridiculisée, tandis que le Quai d’Orsay était proprement consterné par une telle annonce.

    Puis cette autre sortie, lancée encore sans la moindre concertation avec les autres chefs d’État du bloc occidental, selon laquelle l’envoi de troupes au sol en Ukraine pourrait être une hypothèse à ne pas négliger.

    Une fois de plus, la France devient la risée du monde. Celle de Vladimir Poutine et des chefs d’État du « Sud global » ; soit ces nations représentant plus de la moitié de la planète. Mais également celle de nos alliés présumés : Allemagne, Italie, Royaume-Uni et même Pologne... c’est dire. Pire encore, ce sont les USA qui sifflent la fin de la récréation.

    D’où cette question qui doit tarauder les derniers de ses proches : cet homme est-il encore à la hauteur de sa fonction ? A-t-il aussi un problème d’ordre psychologique ? Est-il en proie à un sentiment de puissance allié à des troubles dysfonctionnels ? Cette question que personne n’osait poser, il y a encore quelques mois, devient donc de plus en plus insistante. Des voix se lèvent. Elles se lèvent d’autant plus fort que la prochaine échéance présidentielle est dans trois ans, que le résident de l’Élysée ne sera pas en mesure de se représenter et que la fidélité au « marcheur » se fait chaque jour plus relative. D’où, peut-être, ce comportement des plus désordonnés qui est en train de devenir sa marque de fabrique, la perspective de peut-être devoir remettre un jour les clefs du château à une certaine Marine Le Pen n’arrangeant rien.

    Outre-Atlantique, on appelle ça le « syndrome Barack Obama », obligé de léguer celles de la Maison-Blanche à Donald Trump. On serait survolté et dépressif à moins, surtout pour un homme pas tout à fait connu pour être né le jour de la Saint-Modeste.

    Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 6 mars 2024)

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  • L'État, pour quoi faire ?...

    Pour cette nouvelle édition de Cette année-là, sur TV Libertés, Patrick Lusinchi, avec Daoud Boughezala, Olivier François, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cartremonte à 1983 et au numéro qu’Éléments avait consacré à l’État, dans lequel Alain de Benoist et Guillaume Faye défendaient le rôle régulateur d'un État souverain dans l’économie, bien différent de l’État nounou que nous connaissons aujourd'hui...

    Au menu également : l’éternel retour de la bourgeoisie louis-philipparde, de Jacques Delors à Emmanuel Macron.

     

                                                  

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  • Feu sur la désinformation... (449) : Gabriel Attal, un produit du système Davos ...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                             

     

    Au sommaire cette semaine :

    L’opération de communication d’Emmanuel Macron avec la nomination de Gabriel Attal à Matignon.

    Dossier du jour : la grande dissimulation des médias de l’affaire Epstein et de la colère des agriculteurs en Allemagne, deux phénomènes relativement passés sous silence.

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    Pastilles de l’info :

    -Le top trois des plus gros succès de "I-Media" lors de l’année qui vient de s’écouler.

    -Moscovici et la dissimulation de la Cour des comptes.

    -Le nouveau téléphone Tesla connecté à Starlink.

    -La dissimulation des éléments sur l’immigration par Moscovici.

    -Dussopt qui veut de la main d'œuvre pas chère pour lui servir son café !

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Renaud Dély qui vient de sortir un livre sur l’historien méditatif Dominique Venner.

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  • Thibault Mercier : discriminer, c’est distinguer nous et les autres...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Thibault Mercier au site de la revue Éléments pour évoquer la réédition de son essai, dans une version augmentée, Athéna à la borne - Discriminer ou disparaître ( La Nouvelle Librairie/Institut Iliade, 2023).

     

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    Thibault Mercier : discriminer, c’est distinguer nous et les autres

    ÉLÉMENTS : Il y a bientôt cinq ans, vous publiiez Athéna à la borne, aujourd’hui réédité dans une version augmentée. Quel regard portez-vous sur l’évolution des libertés publiques depuis lors, particulièrement sur la séquence coronavirus ?

    THIBAULT MERCIER. Au-delà du sujet des libertés publiques, longuement abordé dans cet essai, j’ai écrit cet Athéna pour redorer le blason de la discrimination. Dans l’imaginaire collectif « la discrimination c’est mal », mais personne n’est bien capable de donner une définition précise du terme qui fait néanmoins office de repoussoir dans le débat public. Cette discrimination, maniée avec parcimonie, est pourtant un outil primordial de défense de notre culture (et des cultures en générale).

    Depuis 2019, le concept n’a malheureusement pas retrouvé ses lettres de noblesse et la lutte contre la discrimination permet d’ailleurs au Gouvernement de justifier la dissolution d’associations patriotes… Depuis la publication initiale de l’essai, je note tout de même – en feignant l’étonnement – que si la discrimination est toujours condamnée par nos « élites », ces dernières savent en faire très bon usage quand elle sert leurs intérêts. Les citoyens russes n’ont-ils pas fait l’objet de nombreuses mesures à leur encontre depuis le début de la guerre en Ukraine alors que la discrimination fondée sur la nationalité est prohibée ? Le Gouvernement n’a-t-il pas pratiqué une discrimination massive entre les citoyens vaccinés et non-vaccinés durant la crise Covid ? Covid et terrorisme, toutes ces « urgences » ont permis à l’État de favoriser la restriction de nos libertés comme réponse principale à tout problème politique qui se pose. Il suffit de voir les solutions évoquées pour lutter contre le réchauffement climatique ou assurer la sécurité à Paris pendant les Jeux olympiques 2024…

    ÉLÉMENTS : De la même manière, quelles conclusions tirez-vous de l’interdiction du colloque d’hommage à Dominique Venner le 21 mai dernier et de la multiplication des arrêtés préfectoraux visant d’autres événements politiques ?

    THIBAULT MERCIER. Des clandestins ont le droit de défiler dans Paris pour contester la loi immigration démocratiquement votée, mais des Français n’ont pas le droit de rendre hommage à Thomas tué à Crépol et des « historiens à lunettes » ne peuvent organiser un colloque d’hommage à un des leurs. Le Gouvernement pratique l’inverse de la préférence nationale… Malheureusement ces interdictions ne sont que la conséquence de l’affaire Dieudonné de janvier 2014, quand le Gouvernement s’est arrogé le droit d’interdire des spectacles de l’humoriste, car il risquait d’y être tenu des propos contraires à la loi. C’est à cette occasion que le Conseil d’État, ou plutôt le juge Bernard Stirn statuant seul, est revenu sur une jurisprudence vieille de 80 ans et a validé ces interdictions pour protéger un « ordre public immatériel » qui n’est que le faux-nez d’une nouvelle morale étatique, morale diversitaire et inclusive.

    Et désormais, les arrêtés préfectoraux sont par exemple justifiés par « le risque que des slogans ou des propos de nature à mettre en cause la cohésion nationale ou les principes consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et par la tradition républicaine soient exprimés ». On punit donc désormais le « pré-crime » (comme dans la nouvelle « Rapport minoritaire » de l’écrivain de science-fiction Philip K. Dick). Et avec des termes aussi larges (« propos de nature à remettre en cause »), on pourrait interdire quasiment toute manifestation d’opposants politiques.

    ÉLÉMENTS : Que vous inspire la notion de « libéralisme autoritaire » ? Face à sa dérive, pensez-vous qu’il possible de dissocier certains acquis de la philosophie libérale, en premier lieu la liberté d’expression ?

    THIBAULT MERCIER. On considère que le libéralisme est une doctrine politiquement neutre dont le principal but serait de défendre la liberté individuelle. Il me semble au contraire que le libéralisme est une sorte de religion, de monothéisme jaloux, porteur de son dogme intangible et qui ne supporte pas la critique ou la remise en question. Emmanuel Macron et son Gouvernement nous le prouvent régulièrement avec leur politique du « en même temps » qui permet de pratiquer des coupes claires aussi bien à droite qu’à gauche pour avoir les coudées franches au centre. (D’où l’erreur d’une partie de la droite – qui n’a pas vu qu’elle serait la prochaine sur la liste – ayant appelé à la dissolution de la NUPES après ses déclarations relatives aux événements du 7 octobre au Proche-Orient).

    Doit-on pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Alain de Benoist dans un édito d’Éléments de juillet 2010 a pu dire qu’aucune doctrine n’était intégralement fausse et qu’il fallait notamment retenir du libéralisme l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité. Cela étant dit, son livre, Au-delà des droits de l’Homme, significativement intitulé « Pour défendre les libertés », montre clairement que le libéralisme est loin d’être la seule doctrine permettant la promotion des libertés. C’est aussi mon point de vue. La rhétorique et la disputatio, qui impliquent une liberté d’expression et d’opinion prononcée, ne nous viennent-elles pas des Anciens, à des époques où le libéralisme n’avait pas encore été inventé ?

    ÉLÉMENTS : Quel rôle accordez-vous à la féminisation accrue du corps judiciaire française dans la mise en place de ce « nouvel ordre totalitaire » de l’anti-discrimination (p. 33) ?

    THIBAULT MERCIER. Plus qu’une féminisation, c’est une tyrannie de la faiblesse – pour reprendre l’expression de Paul-François Paoli – qui s’est développée dans le corps judiciaire, et dans la société en général. On valorise désormais la compassion et l’émotion au détriment de la raison et de la force. Ayant récusé l’ordre naturel des choses, y compris ses aspects tragiques, ses limites, ses fatalités, nous vivons dans un monde rempli d’individus pleurnicheurs, infantiles, envieux et plaintifs qui agissent en justice pour chaque pseudo-humiliation ou blessure de l’ego. À l’opposé de ces « valeurs » contemporaines infantilisantes, c’est plutôt le goût de l’orgueil et de l’honneur que nous devrions retrouver pour vivre en société sans se sentir oppressé, discriminé ou victimisé au moindre désagrément de l’âme.

    ÉLÉMENTS : Alors que les élections européennes approchent, quelles propositions concrètes pourraient être défendues au niveau de l’UE pour œuvrer au droit à l’identité de nos peuples autochtones ?

    THIBAULT MERCIER. Je ne suis pas un spécialiste du droit de l’Union européenne. Quoi qu’il en soit je note que 2024 sera également le 50e anniversaire de l’adhésion de la France à la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui nous place sous la juridiction de la Cour européenne du même nom. Il serait utile de profiter de cette occasion pour faire le bilan critique de l’application en France d’un droit qui est devenu universaliste, rempli de moraline, et déconnecté de toutes considérations historiques et culturelles. Sans forcément sortir de la CEDH, il faut rappeler à ses juges qu’une nation doit pouvoir légitimement apporter des limites aux droits de l’homme, par exemple en pratiquant une préférence culturelle. Citons les exemples des maires de Florence et de Vérone en Italie qui ont décidé de prohiber les échoppes de kebab et les enseignes McDonald’s dans leur centre historique pour préserver la beauté architecturale et privilégier la cuisine italienne et les produits locaux. Comme ces maires, il est nécessaire de comprendre que la liberté, notamment économique, n’est pas absolue et qu’elle doit se voir opposer les limites, légitimes, des peuples qui défendent leur identité.

    Thibault Mercier, propos recueillis par Arnaud Varades (Site de la revue Éléments, 29 décembre 2023)

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  • L’été de tous les crimes et de toutes les manipulations politico-médiatiques...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurence Mauguest cueilli sur Polémia et consacré à l'été de violence et de manipulation que la France a traversé...

     

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    L’été de tous les crimes et de toutes les manipulations politico-médiatiques

    Dès fin juin, l’été fut chaud. La mort de Nahel a entrainé les émeutes dont le monde entier a parlé. Elles furent sources de catastrophes pour bon nombre de commerçants et d’entrepreneurs. Depuis, l’été poursuit sa course avec chaque jour son crime, son viol, ses actes de barbarie insoutenables. Il nous faut tenter de réfléchir aux traitements médiatiques de ces horreurs et à leurs incidences psychologiques.

    Des victimes plus importantes que d’autres

    Emmanuel Macron a pris la parole immédiatement après la mort de Nahel en mettant en cause, d’emblée, le geste du policier. Cela nous confirme, encore une fois, que le locataire de l’Élysée n’a pas pris la mesure de ses responsabilités. Notamment, en qualité de premier magistrat de France, il aurait dû veiller, avec intransigeance, au respect du principe de non-ingérence du politique dans les enquêtes de police et de justice.

    En instillant un sentiment de suspicion quant à un acte de police, il ne pouvait qu’attiser les émeutes de rue et provoquer la colère, ou pire peut-être, la dépression des policiers. L’avenir nous confirmera le tout.

    En revanche, le silence fut assourdissant à la suite de certains crimes dus à un manque de sécurité chronique. Pourtant, le premier rôle de l’État est bien d’assurer la sécurité de tous. L’État est donc incompétent en amont et révoltant en aval par son mutisme à la suite de ces meurtres sauvages. Des personnes mortes pour un mauvais regard, une nuisance sonore qu’ils tentaient d’empêcher ou encore pour avoir tenté de rappeler au bon sens un homme qui urinait sur un pas de porte…

    Nous avons vu cette liste s’accroitre de façon cauchemardesque au fil de ce qui ne peut plus être appelée « la trêve estivale ».
    Nous notons que ces victimes n’appartenaient pas à une dite minorité d’origine étrangère. Contrairement à Nahel et d’autres « jeunes » blessés ou tués lors de leurs altercations avec les forces de l’ordre, qui, eux déclenchent systématiquement une avalanche d’émotion et de réactions tonitruantes.
    Cette inégalité dans les réactions s’accentue d’une façon tout simplement grossière.
    Effectivement, nous constatons que des politiques, même en responsabilité, ne redoutent plus d’afficher les différences éclatantes de leur perception des crimes selon leur contexte ! Ils n’ont peur de rien. C’est bien la preuve de leur sentiment de « toute-puissance » et cela devrait véritablement nous alarmer.

    L’arrogance des hommes politiques signe-t-elle l’avancée de notre lobotomisation ?

    Le succès des manipulations médiatiques quotidiennes – par exemple le traitement du phénomène des Gilets Jaunes ou bien encore l’acceptation des mesures liberticides d’une grande majorité de Français au temps du coronavirus – semble en attester.
    Il serait peut-être temps de se ressaisir mais comment ?

    Les partis souverainistes d’opposition, soi-disant sensibles à la situation des Français, continuent à battre leurs propres campagnes, à-coup de tweets et de petites phrases, sans évoquer, ou que trop rarement, la nécessité de l’union des forces.
    En définitive, les Français ont peu de recours pour résister à l’oppression politico-médiatique, particulièrement asservissante, qui avance sans pudeur et sans gêne comme dans un ventre mou.

    Pour renforcer cette mollesse : une bonne dépression estivale !

    La répétition de ces actes monstrueux, que l’on nous égrène au quotidien dans les détails les plus sordides, est certes source de dépression chez les Français mais, en même temps, elle œuvre à la banalisation de ces maux.

    Le terme même de « fait-divers » est symptomatique. Revenons avec humilité au Petit Larousse qui nous apporte deux définitions :

    1. Événement sans portée générale qui appartient à la vie quotidienne.
    2. Rubrique de presse comportant des informations sans portée générale, relatives à des faits quotidiens.

    Ces crimes sont donc considérés par le monde politico-médiatique sans incidence et leur caractère « quotidien » est souligné avec clarté.

    Le choix d’utiliser ce terme est donc bien une stratégie évidente de « banalisation » et aussi, plus malheureusement encore, un acte de torture psychologique vis-à-vis des victimes et de leurs proches. En effet, comment accepter de voir un être aimé trainer dans la rubrique « Faits-divers » ?
    Ces actes, par leur quantité incroyable, doivent devenir en quelque sorte habituels tout en étant source d’anxiété. Un peuple déprimé peut être asservi à l’insupportable et devient ainsi manipulable à souhait.

    En fait, les Français doivent non seulement accepter de vivre dans la peur face à la montée de la violence… tout en étant soumis quotidiennement à une doxa qui la nie ! Voilà un bel exemple de situation source de dissonance cognitive particulièrement délétère quant à l’équilibre de l’esprit humain.
    Dissonance cognitive que nous connaissons depuis des années déjà et qui s’étend du « sentiment d’insécurité », terme tant médiatisé afin de minimiser une menace pourtant réelle, jusqu’aux injections paradoxales qui ont ponctué nos vies sous coronavirus : « Allez au théâtre mais ne sortez plus » – « Café debout mais pas assis » – « Tour du pâté de maison avec auto-attestation de déplacement dérogatoire », etc.

    Il faut nous attendre à des dissonances plus criantes encore aux heures des futures rencontres sportives internationales qui vont se dérouler en France.
    Préparons-nous psychologiquement à une pathologie du spectacle qui aura office de ménager notre image dans la presse mondiale missionnée pour dissimuler les plaies et les peines des Français. La médiatisation des peines affligées aux pilleurs du mois de juin, peines d’une lourdeur si peu habituelles, sont une première illustration de la France Potemkine en cours de fabrication. La France Potemkine, sommet de la dissonance qui rend fou. Que deviendront les Français ? Tout le monde ne peut pas être Corse.

    Laurence Maugest (Polémia, 29 août 2023)

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