Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

délinquance

  • Insécurité, délinquance, criminalité : 50 ans de pensée de gauche en action...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julius Muzart, cueilli sur Polémia et consacré à la responsabilité de la pensée de gauche sur la montée de l'insécurité. Julius Muzart, ancien haut-fonctionnaire enseigne le droit public.

    La police tue.jpg

    Insécurité, délinquance, criminalité : 50 ans de pensée de gauche en action

    Les malheurs qui se sont accumulés sur notre pays, nos compatriotes les connaissent et les subissent. Nous citerons l’explosion de l’insécurité, l’écrasement des familles et des entreprises sous une pression fiscale et sociale démente, la paralysie et la chasse aux pauvres organisées par un « écologisme » délirant et uniquement punitif, une immigration hors de contrôle par des communautés qui se revendiquent réfractaires à notre culture, et aujourd’hui une crise du logement digne d’une après-guerre que les médias font semblant de découvrir. Nos compatriotes savent tout cela. Ce qu’ils savent moins, c’est que tous ces malheurs prennent leur source dans une origine commune : la « pensée de gauche ».
    Tout a été fait pour cacher ou diluer cette réalité. Pourtant, il ne s’agit ni d’un délire paranoïaque, ni d’une invective tenant lieu d’argument : c’est une réalité démontrable.

    C’est ce que nous nous proposons de faire dans ce texte. Après avoir évoqué la crise du logement, intéressons-nous à l’insécurité.

    L’impact de mai 68 sur la culture de l’excuse

    Les sympathisants de gauche n’aiment pas qu’on parle de 1968 : ils disent que la droite radote, qu’elle fait une fixation sur cet épisode. L’habitude de prendre les sophismes pour des démonstrations. Ce qui ne les a jamais empêchés de ramener Pétain à toute occasion.

    Personne ne songe à prétendre que c’est cette année-là exclusivement que ni la pensée ni la situation politiques ont basculé. Mais c’est par sa valeur de symbole et de synthèse que 68 s’est imposée comme date charnière.
    C’est aussi en 68 qu’on voit apparaître en gros titres les thèmes, les slogans, les mots, qui sont venus sur le devant de la scène et qui, bien que vides et usés, servent toujours de « ligne » aux néo-gauchistes d’aujourd’hui.

    C’est d’abord la haine de la police. En 68, la police devient « l’ennemi ». Ce n’est pas parce qu’elle lutte contre la délinquance : c’est parce qu’elle est chargée du maintien de l’ordre, que les agités qui se rêvent « révolutionnaires » appellent « la répression ». Déjà fanatiques du simplisme et de l’outrance, les manifestants professionnels apparus dans le paysage lancent le slogan : « CRS = SS ».
    L’opprobre est lancé. Il va s’incruster.

    Dans la même veine, les thèmes politiques qui sous-tendent le mouvement donnent de la voix : c’est la révolution post-marxiste : les pauvres contre les riches, les prolétaires contre les capitalistes.
    Personne ne semble s’étonner de ce que le statut social des meneurs les situe aux antipodes de ceux qu’ils prétendent représenter.

    Mais si ces fils et filles de bourgeois n’ont pas idée de ce qu’est le peuple, ils ont des idées pour lui. Ce sont eux, les intellectuels, qui détiennent le savoir et qui doivent guider « les masses ». Stratèges innés à 20 ans, ils sont forts d’une idée bien pratique : la défense et le statut de « prolétaire » justifient tout, dans tous les domaines.

    La délinquance, par exemple : c’est le produit de la révolte des pauvres, sa répression est donc forcément illégitime et injuste.
    C’est ainsi que se développe « la culture de l’excuse », qui continue à dominer la « pensée de gauche » aujourd’hui.
    C’est aussi dans cette veine que s’élabore la notion de « délinquance de besoin » (chez des gens qui n’ont pas idée de ce qu’est le besoin).

    Le problème, en 2025, c’est que les sophismes de l’époque ont eu la vie dure et n’ont changé que d’accoutrement : 40 ans plus tard, quand les « jeunes » des zones de non-droit cassent, pillent, incendient, blessent et même tuent, la presse de « bon esprit » vous explique qu’en réalité, ils sont des victimes et qu’ils se révoltent contre les discriminations.
    La pensée de gauche a même mis au point, il y a longtemps, la notion de « récupération individuelle ». C’est plus chic que de dire « le vol ».
    La pensée de gauche en faveur du laxisme

    Mais – c’est un peu moins connu – 1968, c’est aussi une année charnière sur le chemin du désarmement moral et judiciaire de la France.

    En 2025, la classe médiatique s’est enfin avisée que la France avait un sérieux problème avec une partie significative de sa magistrature : depuis quelques années déjà, il ne se passe guère de jour sans qu’on entende parler du « laxisme des tribunaux » comme d’un fléau social.

    Eh bien, c’est en 68 que se trouve l’acte fondateur du laxisme judiciaire : 1968, c’est la création, par un groupe de magistrats et de politiciens ancrés à l’extrême gauche, du Syndicat de la magistrature.
    L’objectif de ce « syndicat » n’était pas la défense de la profession : il s’agissait d’emblée d’un mouvement à objectif politique. Pour une justice politique « à gauche toute ».

    Cette caractéristique s’exprima officiellement sept ans plus tard, avec la publication d’un document qui s’imposa immédiatement comme « la charte » du syndicat, ou sa feuille de route.
    Elle est connue sous le titre « La harangue de Baudot », du nom du président du syndicat : Oswald Baudot.

    La lecture de ce document a de quoi faire frémir. En prendre connaissance est un devoir pour quiconque souhaite comprendre le désastre actuel de l’institution judiciaire en France.
    Nous avons bien noté que les magistrats marseillais avaient, tout récemment, pris conscience de ce que « la guerre contre le narcotrafic était déjà perdue ».

    On pourrait, une fois encore, leur citer Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

    « Comment en est-on arrivé là ? », couinent les experts de plateaux télé.
    Un conseil, messieurs : lisez La harangue de Baudot : tout y est.

    Il faut lire l’intégralité, mais en voici déjà des extraits :

    Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. Consultez le bon sens, l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition.

    La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides « attendus » du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas d’alibi.

    Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances. Soyez  partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.

    Comment voudriez-vous, après cela, que la guerre contre le narcotrafic ne soit pas perdue quand on annonce d’entrée « nous nous rendons ! »

    La gauche et la drogue

    Il y a un instant, nous parlions des magistrats marseillais. Eh bien, la drogue, parlons-en aussi.

    Car, là aussi, « la pensée de gauche » a apporté une contribution décisive aux dégâts.
    Relisez les publications des tenants du « progressisme », comme ils disent, sur les quarante dernières années !
    En résumé : il faut distinguer entre drogue dure et « drogue douce ». « La drogue douce, c’est fun, il faut dépénaliser ». Et pour ce faire, militons.

    C’est ce que défendaient les auteurs de « l’appel du 18 joint », manifeste en faveur du cannabis : « Il faut rompre avec le “tout répressif” » (traduire : zéro répression).
    Tant et si bien qu’aujourd’hui, après avoir obstinément regardé à côté, l’appareil d’État proclame la répression « grande cause nationale ».

    Sauf que… « en même temps », deux députés déposent une proposition de loi (encore une) pour dépénaliser le cannabis. Des esprits malicieux – dont nous ne sommes pas – pourraient être tentés de se demander si c’est pour faciliter la vie de leurs collègues…

    Et à présent ? Eh bien, loin de tirer les leçons de l’expérience, les « nouveaux enragés », enkystés dans leurs certitudes, en rajoutent !

    Les législateurs de gauche créent des règlements pour rendre la procédure pénale impraticable et son aboutissement incertain (interdiction des caméras en garde à vue, présence de l’avocat obligatoire, obstacles multipliés à l’expulsion des délinquants, textes paralysants pour l’action de la police judiciaire, lois obsolètes et hors-sol sur la « justice des mineurs », réductions de peine automatiques…), tout un dispositif pensé pour faciliter l’activité criminelle et délictuelle à l’abri des sanctions.

    On rêverait qu’en France, on s’avise enfin de protéger les victimes aussi bien que les délinquants. Il est vrai que ces derniers ont, eux, les moyens de se payer d’excellents avocats. Ce qui fait qu’aujourd’hui, criminels et délinquants tiennent les « politiques » pour des clowns et s’en moquent ouvertement.
    Et parallèlement, chaque jour, les truands tuent sans limite et sans frein.
    Et tous les jours, si un policier, en état de « légitime défense de soi-même ou d’autrui », fait usage de son arme « de service », il se trouve facilement un juge pour le mettre en prison.

    Et ce n’est pas près de s’arranger : à l’Assemblée, la désignation des forces de l’ordre comme ennemi à abattre (au sens propre, hélas) se poursuit avec les imprécations et appels au meurtre des LFI.
    « La police tue », dit Mélenchon.

    Il est vrai qu’avec trois députés délinquants de droit commun, la dénonciation de la police a des allures de plaidoyer pro domo. Et ce n’est pas près de s’arranger !

    ***

    À la fin de son poème La Lorelei, Heinrich Heine écrit :
    Und das hat mit ihrem Singen die Lorelei getan.
    C’est-à-dire : « Et cela, c’est la Lorelei qui l’a fait avec ses chants. »

    On pourrait en dire autant du désastre sécuritaire en France :
    « Et cela, c’est la pensée de gauche qui l’a fait, avec ses chansons. »

    Julius Muzart (Polémia, 7 avril 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Mineurs violents, Etat inconsistant...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai du Docteur Maurice Berger intitulé Mineurs violents, État inconsistant

    Après avoir travaillé dans un Centre éducatif renforcé (CER) recevant des mineurs violents placés judiciairement, le docteur Berger est actuellement consultant dans une structure spécialisée dans l’accueil d’adolescents dits « incasables » car ayant mis en échec les autres institutions. Il exerce aussi « de l’autre côté de l’agression », dans un service de réadaptation fonctionnelle recevant, entre autres, des victimes de violences. Il a publié de nombreux ouvrages, dont récemment Sur la violence gratuite en France (L’Artilleur, 2019).

    Berger_Mineurs violents, Etat inconsistant.jpg

    " Jamais une telle situation ne s’est présentée  dans l’histoire de notre pays : une hausse dramatique des actes violents commis par des mineurs et une réponse pénale de plus en plus faible.

    Pourquoi la situation actuelle est si grave ? Pourquoi  en est-on  arrivé là ? Quelles solutions peut-on envisager ?

    Telles sont les questions qu’aborde le docteur Maurice Berger, après 35 ans d’expérience en pédopsychiatrie dédiée aux mineurs violents.

    Il constate à quel point le refus de prendre en compte le savoir dont nous disposons concernant le fonctionnement psychique individuel et familial des mineurs violents actuels a entravé, et entrave toujours  la prise de conscience de la gravité du problème. Sans cesse, l’idéologie empêche de regarder le réel, nous le payons maintenant et cela risque de devenir un danger national hors de contrôle."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Criminalité : mensonge et trahison du pouvoir...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 29 octobre 2022 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour revenir sur les mensonges et l’incurie du pouvoir en place face à la montée de la violence et de la criminalité...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et, tout récemment, Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

                                             

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Délinquance étrangère : des chiffres pour en mesurer l’ampleur...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la délinquance étrangère en France.

     

    Etrangers_Délinquance.jpg

    Délinquance étrangère : des chiffres pour en mesurer l’ampleur

    Les médias ont récemment braqué leurs projecteurs sur des faits divers, parfois tragiques, impliquant des étrangers présents en France, légalement ou non. Pour prendre la mesure quantitative de la délinquance étrangère dans notre pays, force est de constater que les statistiques disponibles sont à bien des égards insuffisantes. À la suite d’autres parlementaires et leaders politiques, la sénatrice Valérie Boyer a, il y a quelques jours, interpellé le gouvernement afin d’obtenir davantage d’informations à ce sujet. Dans l’attente d’une hypothétique réponse, il faut se contenter de l’existant. Le présent article recense quelques données chiffrées officielles disponibles, et, parfois, leurs limites.

    Immigré ou étranger ?

    Les statistiques présentées ci-après ne concernent pas les immigrés au sens de la définition du Haut Conseil à l’intégration : est un immigré une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France (1). Les chiffres retenus ne concernent en effet que les personnes de nationalité étrangère présentes en France. Seules des statistiques ethniques permettraient d’appréhender la délinquance parmi la population immigrée au sens de la définition du Haut Conseil à l’intégration, ou au sens plus large qui a cours notamment aux Pays-Bas (personne née de parents d’origine étrangère) (2).

    Les statistiques officielles, un prisme réducteur

    Il est tout aussi important de souligner que les statistiques officielles que nous présentons ne concernent que le nombre de personnes mises en cause, condamnées et écrouées. Elles ne rendent compte qu’imparfaitement de l’ampleur de la délinquance en France, qu’elle soit le fait de Français ou d’étrangers. En effet, de nombreux délits ne sont pas connus des forces de sécurité, et, quand ils le sont, tous ne sont pas élucidés. Seule la partie émergée de l’iceberg est donc présentée.

    Les étrangers parmi les personnes mises en cause en 2021

    Le ministère de l’Intérieur publie chaque année un bilan sur l’insécurité et la délinquance. Ce document comptabilise les procédures relatives aux infractions pénales enregistrées par les services de police et les unités de gendarmerie avant leur transmission à l’autorité judiciaire. La mise en cause pénale ne se traduit pas forcément par une condamnation. L’autorité judiciaire peut par la suite requalifier les infractions et, si la procédure va jusqu’à l’audiencement au tribunal, relaxer ou condamner les personnes mises en cause.

    Selon l’INSEE, les étrangers vivant en France représentaient « officiellement » 7,7 % de la population française en 2021 (3). Cette même année, le bilan établi par le ministère de l’Intérieur fait ressortir que les étrangers ont été fréquemment surreprésentés parmi les personnes mises en cause pour certains crimes et délits (4) :

    Les étrangers présents en France ont représenté en 2021 :

    • 13 % des mis en cause pour violences sexuelles ;
    • 16 % des mis en cause pour coups et blessures volontaires ;
    • 18 % des mis en cause pour homicide ;
    • 22 % des mis en cause pour vols avec arme ;
    • 23 % des mis en cause pour escroquerie ;
    • 31 % des mis en cause pour vols sans violence contre des personnes ;
    • 35 % des mis en cause pour vols violents sans arme ;
    • 40 % des mis en cause pour cambriolages de logements.

    Les dernières informations relatives à l’origine géographique des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit produites par l’INSEE remontent à 2019. Celles-ci font apparaître que 37,6 % des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit cette année-là étaient issus du Maghreb, 20,6 % étant issus d’autres pays africains (5).

    Les vols et violences enregistrés dans les transports en commun

    Le service statistique du ministère de l’Intérieur recense périodiquement le nombre de personnes mises en cause pour vol et/ou violence dans les transports en commun (6). Le bulletin de septembre 2022 d’Interstats fait ressortir qu’en 2021 :

    • les étrangers représentaient 74 % des mis en cause pour vols sans violence et 50 % des mis en cause pour vols avec violence dans les réseaux de transport en commun hors Île-de-France ;
    • les étrangers représentaient 93 % des mis en cause pour vols sans violence et 81 % des mis en cause pour vols avec violence dans les réseaux de transport en commun en Île-de-France.

    Les ressortissants des pays du Maghreb sont les plus représentés parmi les étrangers mis en cause pour ces infractions, dans une proportion oscillant entre 39 % (vols avec violence hors IDF) et 68 % (vols avec violence en IDF).

    La délinquance des mineurs non accompagnés

    Deux parlementaires ont rendu public en mars 2021 un rapport d’information sur « les problématiques de sécurité associées à la présence sur le territoire de mineurs non accompagnés » (MNA) (7). Les rapporteurs de la mission d’information soulignent l’absence de statistiques nationales sur la délinquance des MNA. Des auditions et le recueil d’informations glanées ponctuellement leur ont toutefois permis de dresser une tendance : les faits de délinquance de MNA augmentent fortement depuis quelques années.

    Le document contient notamment les informations suivantes.

    Le nombre de MNA déférés au parquet de Paris est passé de 1 557 en 2015 à 2 958 en 2019, soit une progression de + 7 %. Dans le périmètre de la préfecture de police de Paris, le nombre de MNA mis en cause n’a jamais été aussi important qu’en 2020 en nombre (5 046) et en proportion (11 % du total des mis en cause). Les actes délictueux seraient de plus en plus souvent commis avec violence.

    En province, à défaut de données statistiques nationales, les rapporteurs ont obtenu des informations de responsables départementaux de la sécurité publique. Ainsi, dans le département de la Gironde, « 23 % des mis en cause mineurs étaient MNA en 2018, contre plus de 40 % en 2020 ».

    Les condamnations

    Les informations les plus récentes du ministère de la Justice relatives au nombre de condamnations selon la nationalité et la nature des infractions concernent l’année 2020 (8). Celles-ci font ressortir les éléments suivants :

    • 305 condamnations ont été prononcées du chef d’une infraction criminelle (homicide, coup et violence, viol, etc.) à l’encontre d’étrangers en 2020, soit 17,64 % du total des condamnations (1 732). Les nationalités les plus représentées parmi les personnes étrangères condamnées pour une infraction criminelle sont la nationalité algérienne (54) et marocaine (36).
    • 72 750 condamnations ont été prononcées du chef d’un délit (vols, escroquerie, destruction, dégradation) à l’encontre d’étrangers en 2020, soit 18,72 % du total des condamnations (463 445). Les nationalités les plus représentées parmi les personnes étrangères condamnées pour un délit sont la nationalité algérienne (12 934), marocaine (8 368) et tunisienne (5 503).

    Les personnes écrouées en France

    Le ministère de la Justice publie chaque trimestre des statistiques sur les personnes écrouées en France (9). Il est important de signaler qu’écroué ne veut pas systématiquement dire condamné. Le bureau de la donnée de l’administration pénitentiaire précise à ce sujet qu’« est écrouée toute personne ayant fait l’objet d’une mise sous écrou. L’écrou est l’acte par lequel est établie la prise en charge par l’administration pénitentiaire des personnes placées en détention provisoire ou condamnées à une peine privative de liberté ». Le placement sous écrou peut se traduire par une autre mesure que la détention, comme le placement sous surveillance électronique ou le placement à l’extérieur sans hébergement.

    Les étrangers représentaient en octobre 2021 (derniers chiffres disponibles) 24,9 % des personnes écrouées et détenues. Les Africains représentaient 56,9 % des étrangers écroués et détenus, les Algériens 20,2 %, les Marocains 12,9 % et les Tunisiens 6,5 %.

    Ces différents chiffres montrent donc indéniablement une surreprésentation des étrangers parmi les personnes mises en cause pour certains crimes et délits, parmi les personnes condamnées et parmi les personnes écrouées.

    Paul Tormenen (Polémia, 25 octobre 2022)

     

    Notes :

    (1) Immigré. Définition. Site de l’INSEE.
    (2) Michèle Tribalat. Assimilation : la fin du modèle français. Ed. du Toucan. 2013.
    (3) Population immigrée et étrangère en France. Données annuelles de 1921 à 2021. INSEE.
    (4) « Insécurité et délinquance : bilan statistique 2021 ». Ministère de l’Intérieur.
    (5) « Sécurité et société ». Auteurs des mis en cause par la police et la gendarmerie selon la nationalité. Année 2019. INSEE.
    (6) « Les vols et violences enregistrés dans les réseaux de transports en commun en 2021 ». Interstats Analyse n° 48.
    (7) « Problématiques de sécurité associées à la présence sur le territoire de mineurs non accompagnés ». Mission d’information. Jean-François Eliaou et Antoine Savignat. Assemblée nationale. Mars 2021.
    (8) Nombre de condamnations selon la nationalité des condamnés et selon la nature de l’infraction. Ministère de la Justice. 21 décembre 2021.
    (9) Statistique trimestrielle des personnes écrouées en France. Situation au 1er octobre 2021.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Quand l'insécurité explose dans les campagnes...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Xavier Raufer à Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque l'explosion de la délinquance en milieu rural...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014), Le crime mondialisé (Cerf, 2019)  et, tout récemment, A qui profite le djihad ? (Cerf, 2021).

     

                                              

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Macron : entre anarchie et dictature...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 11 juin 2022 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour revenir sur la situation sécuritaire alarmante de notre pays, qui s’aggrave au fil du temps, alors que jamais la déconnexion des élites n'a été aussi flagrante...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et, tout récemment, Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

                                    

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!