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culture de l'excuse

  • Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Xavier Raufer à Atlantico et consacré à l'explosion du nombre des violences gratuites en France...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

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    Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité

    Selon une enquête du Figaro ce 13 février, 777 agressions  type "violence gratuite" (violences non crapuleuses, n'ayant pas pour but de voler)  seraient commises en France chaque jour, soit  283.631 infractions déclarées (+3.4% sur un an) pour toute l'année 2017. Que faut-il penser de ces chiffres ? 

    Xavier Raufer : D'abord, prudence : le Ministère de l'Intérieur jongle pas mal avec les chiffres brut dont il dispose. Peut-être que, à tout prendre et en termes de communication-tisane ("dormez, brave gens"), la violence gratuite lui a-t-elle semblée moins affolante que les vols avec violence pour les électeurs. Il faudrait y aller voir de plus près. Aussi, on ne dispose pas à présent de la répartition géographique desdites "violences gratuites". Quand on aura cette répartition, on verra sans doute que le gros de ces violences se déchaîne dans, ou à proximité, des zones hors contrôle, quartiers ou cités coupe-gorge (autrement appelées par l'administration "territoires de la politique de la ville" ou "zones urbaines sensibles").

    Dans ces zones, les violences - gratuites ou payantes - peuvent d'autant mieux s'exercer que la police en est, d'ordinaire et le plus souvent, absente, et qu'y règne une toxique loi du silence qui pousse les habitants du cru à se taire et regarder ailleurs. Enfin, sans doute plus de 90% des auteurs de ces violences passent entre les mailles distendues du filet judiciaire, les infractions de ce type n'étant d'usage pas réprimées du tout. Ainsi se vérifie un infaillible adage criminologique : "les malfaiteurs ne s'arrêtent que quand on les arrête". On les laisse en paix ? Ils continuent et même, aggravent leurs exactions.

    Comment expliquer ces chiffres ? Faut-il y voir un reflet des inégalités sociétales ?

    Laissons la "culture de l'excuse" au cimetière des vieilles lunes du sociologisme paléo-1968. regardez la Suède : pas de société plus égalitaire, politiquement correcte et vivant dans l'aisance. L'idée du bien commun, les Suédois la chérissent ! Et le vivre ensemble, plus encore. Cependant, depuis la marée migratoire des années 2012-2013, les viols se multiplient, les commissariats sont attaqués à la bombe et Malmö est devenu un coupe-gorge type Seine Saint-Denis. Bien sûr, vous ne trouverez là-dessus aucune information dans les médias grand public mais des sources impartiales (Agence Reuter, etc.) dépeignent clairement le désastre sécuritaire que subit la Suède. Donc là n'est pas l'origine du mal.

    Comment expliquer le paradoxe d'une violence gratuite en hausse et d'une baisse tendancielle du taux d'homicides sur les 25 dernières années ?

    Les deux phénomènes n'ont rien à voir. Comme vu plus haut, la violence gratuite explose pour divers motifs, tenant tous plus ou moins à une démission de l'Etat. En revanche, si le nombre des homicides baisse fort depuis un quart de siècle, c'est du seul fait des progrès immenses de la médecine d'urgence, et de la décisive rapidité avec laquelle les blessés arrivent désormais sur la table d'opération. Ainsi, les trois quarts dans doute, de ceux qui, voici trente ans seraient mort en route, sont aujourd'hui sauvés.

    Ce qui se traduit dans les médias par la célèbre phrase sur le "pronostic vital engagé".

    Mais prenons comme base de calcul les morts ET les blessés sérieux : les résultats sont bien moins spectaculaires. Ce que bien sûr, le ministère de l'Intérieur se garde bien de révéler, comme il serait honnête de le faire. Ainsi et comme souvent désormais, il triche sans vergogne, face à des journalistes prosternés qui ne font à ses allégations, ni objection ni murmure. Il faut les comprendre : leur rédacteur en chef, lui-même Ubérisé, exige des tuyaux à toute vitesse - sur les sites en ligne des médias, la concurrence se fait à la minute près. Donc interdit d'irriter le détenteur des dites précieuses nouvelles... Le fâche-t-on ? Il ferme un robinet sans aucune source alternative. Naguère, le matamore-factice Cazeneuve disposait ainsi de deux dames-pitbull qui menaçaient ouvertement les journalistes de les priver d'infos, s'ils ne filaient pas doux...

    Xavier Raufer (Atlantico, 15 février 2018)



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  • La crise dans les prisons, sismographe de l’état de ruine de la justice française...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré au mouvement  de colère des gardiens de prisons...

     Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

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    La crise dans les prisons, sismographe de l’état de ruine de la justice française

    La pénitentiaire, sismographe de la justice : la crise explose, nous verrons pourquoi. Mais d'abord le fondamental. A l'aube de la pensée grecque, voici vingt-six siècles, puisons-le chez Héraclite d'Ephèse : "L'initial est toujours le plus fort" ; le commencement est toujours crucial.

    Pour la justice française d'aujourd'hui, l'initial, c'est Charles De Gaulle à la Libération.

    Le général avait la rancune mordante ; il savait que sauf un (Paul Didier) TOUS les magistrats français avaient prêté serment au maréchal Pétain en septembre 1941 - les mêmes, tous gaullistes à l'été 1944. La constitution de la Ve République révèle cette sourde rancune. Dans l'esprit de Montesquieu, la constitution de 1791 (titre III) considère trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ; or en 1958, dans celle de la Ve république et du général De Gaulle, la justice n'est qu'une simple autorité (titre VIII, de l'autorité judiciaire).

    Dès lors, la justice est l'enfant pauvre de la République : jamais elle n'a eu les moyens, le personnel, de son plein exercice ; ni les locaux, ni les hommes, ni la formation - songeons à l'Ecole de la magistrature qui croupit encore dans un gauchisme-culture-de-l'excuse, délaissé partout ailleurs - pays communistes compris. Ajoutons-y l'anarchisme qui, sous Taubira, secoue ce ministère : aujourd'hui la crise est là.

    L'administration : conditions de travail affreuses, matériel obsolète ; protections (locaux et personnels) absentes. Trop souvent, la justice se rend sur d'antiques ordinateurs - parfois d'avant la "souris"! - impossibles à connecter, les magistrats n'accédant pas aux fichiers-police des antécédents judiciaires. Ajoutons-y le chaos des délicates "extractions judiciaires" (de la cellule au tribunal et retour).

    Vous êtes condamné à la prison ferme ? Vous le signifier prend quatre mois ; temps durant lequel vous pouvez filer ; temps qui génère ensuite un stock de dizaines de milliers de condamnés libres - de voler ou pire. Résultat : les manifestations contre le "laxisme" de la justice, de policiers pouvant tout autant décrier son impuissance.

    Exemple d'impuissance judiciaire en avril 2017, avec le corps sans vie d'un officier de police sur les Champs-Elysées. Le récidiviste Karim Cheurfi (3 tentatives d'homicides sur des policiers) est - encore - condamné en juillet 2014 pour "vol aggravé" ; dans la peine, deux ans avec sursis et "mise à l'épreuve". Décodeur ? Régime contraignant, la mise à l'épreuve (Code pénal 132-44) dispose qu'un juge d'application des peines (JAP) vérifie tout du long si le condamné veut partir à l'étranger, changer d'emploi, de domicile, s'il reçoit des visites, etc. Non-respect des obligations ? Retour en prison. Or en douce, Cheurfi part 40 jours en Algérie. Arrêté au retour et convoqué au tribunal de Meaux, ce criminel récidiviste se voit ... rappeler ses obligations par l'irénique magistrat. Cheurfi sort libre de tuer ensuite le capitaine Jugelé, victime de ces impérities en cascade.

    Maintenant, la pénitentiaire au quotidien : sous-effectifs, homicides en prison, agressions physiques, prises d'otages, etc. Récemment, dans les prisons :

    - de Seysses : sur YouTube, une vidéo de prisonniers hilares fumant du hash, dans une prison où l'on confisque 1 000 portables par an. Quand les surveillants veulent en ramasser un, ils sont menacés ou malmenés.

    - de Fresnes : 45 minutes durant, un drone survole le quartier des islamistes.

    - de Bourg-en-Bresse : trouvant le JAP rigide, les prisonniers mettent le feu au centre, "partiellement détruit".

    - de Toul : le visage d'un gardien est brûlé au 2e degré par jet d'huile bouillante.

    - de Nice : surveillants en grève après la prise d'otage d'un gardien (blessé à la main et au genou) par un détenu.

    - de Condé-sur-Sarthe : trois gardiens (encore) ébouillantés "brûlures graves au visage, torse et avant-bras" ; l'agresseur, le pauvre, était "contrarié".

    Et les directions ? Elles dorment. A Amiens, un détenu violente un gardien (4 points de suture) ; 2e attaque de la brute, pas même envoyée en quartier disciplinaire.

    Résultat : en juillet-août 2017, une agression par jour contre les surveillants dans les 186 établissements pénitentiaires "certains très grave", dit un syndicaliste. Moyenne 2011-2016, 4 508 de ces agressions par an, 11 chaque jour de l'année.

    Tel est l'état de la justice et de la pénitentiaire post Hollande-Taubira. Le défi est immense. Et toute tentative de le relever en bricolant risque d'aggraver les choses.

    Xavier Raufer (Atlantico, 22 janvier 2018)

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  • Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à la culture de l'excuse, qui amène ses tenants à expliquer le phénomène djihadiste par la pauvreté, le racisme et l'appartheid...

     

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    Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse

    Dans l'antiterrorisme, notre gouvernement a pratiquement cessé de penser. Face à la déferlante terroriste moyen-orientale, il titube entre sociologisme au rancart et idéologie caduque. Invinciblement, il retourne à l'inepte couple “politique de la ville” plus “culture de l'excuse”, alpha et oméga de ce qu'il peut encore imaginer.

    Hier encore (Libération, 13 mai 2016), un Diafoirus-sociologue nie toute “exception marseillaise” : “Tous ces problèmes socio-économiques sont un élément majeur. Le niveau d'exclusion sociale par l'échec scolaire puis par le chômage est faramineux. Quand des collèges affichent 60 % d'échec au brevet et que le même quartier enregistre 60 % de chômage, la violence des chiffres est là”. Le catéchisme y passe en entier : fragilités familiales… échec scolaire… quartier dégradé… nulle perspective d'emploi… ville pauvre…

    Analogue radotage officiel : en mars 2015, à la conférence sur la prévention de l'extrémisme violent de Genève, le secrétaire général du comité interministériel de prévention de la “délinquance” décrit les terroristes comme des “jeunes en situation d'échec social, de fragilité psychologique, de marginalisation”. C'était d'ailleurs déjà la “ligne du parti” au comité interministériel Égalité et citoyenneté de mars 2015, trois semaines après Charlie Hebdo et l'Hyper-cacher : le terrorisme djihadi est d'origine sociale et disparaîtra avec “l'apartheid territorial, social, ethnique” qui accable nos banlieues.

    Captifs de poncifs idéologiques désormais dédaignés, nos officiels ignorent, aux deux sens du terme, toute analyse ou étude contradictoire : ils ne savent pas qu'elles existent, ou les négligent. Cependant, il en existe d'impeccablement scientifiques. Voyons la plus notoire d'entre elles.

    Après les attentats du 11 septembre 2001, la Maison-Blanche veut savoir : la misère sociale génère-t-elle la terreur ? Cette explication (celle des Diafoirus-sociologues) permettrait-elle de prévenir ou résorber le terrorisme ?

    Cette recherche est confiée à l'un des grands économistes mondiaux, le professeur Alan B. Krueger, docteur en économie de Harvard, titulaire de la chaire d'économie de l'université de Princeton et membre du fort officiel National Bureau of Economic Research.

    Elle étudie des groupes terroristes palestiniens ou libanais, des réseaux terroristes juifs des territoires occupés, des groupes terroristes allemands, italiens, irlandais, japonais, turcs, etc. De multiples tableaux, dix pages de références et de sources (voir en fin d'article).

    Conclusion : “Les données analysées exposent peu de liens directs entre pauvreté, éducation et activisme terroriste” – dans les pays étudiés, les deux tiers des terroristes identifiés sont d'origine bourgeoise ! “On ne trouve nul lien entre pauvreté et terrorisme et pas d'indice contradictoire fort… Nulle origine sociale spécifique, nul niveau d'enseignement donné ne semble prédisposer au terrorisme.”

    Autre lubie officielle : le racisme subi par Merah, Coulibaly & co. les pousserait au terrorisme. Là encore, dans le pays où les homicides de jeunes Noirs sont les plus fréquents et médiatisés, qu'en est-il vraiment ?

    Aux États-Unis, les hommes noirs forment 6 % de la population, et (chaque année) 40 % des victimes d'homicides.

    - En 2015 (dernière disponible), 36 Noirs désarmés sont (inexcusablement) abattus par la police.

    - Mais en 2014, sur 2 451 hommes noirs assassinés, 90 % (2 205) l'ont été par un autre Noir, d'usage lors de guerres de gangs.

    Même si tous les 36 Noirs désarmés sont victimes du racisme (en oubliant les cas de panique, maladresses, etc.), cela fait 1,5 % des assassinés. À voir cet ensemble, où est le racisme là-dedans ?

    Peut-on demander à notre gouvernement, 150 morts plus tard, de bien vouloir fonder sa stratégie antiterroriste sur des analyses réalistes et non sur de risibles poncifs ? Cela contribuerait à sa crédibilité.

    Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 20 mai 2016)

     

    Sources :

    • National Bureau of Economic Research, Cambridge, Mass. July 2002 - NBER Working Paper Series - Working Paper 9074.
    • Journal of Economic Perspectives, Fall 2003, Vol. 17, N°4 - "Education, poverty and terrorism: is there a causal connection ?"

     

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  • Quand la justice crée l'insécurité...

    Les éditions Fayard viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel l'essai de Xavier Bébin intitulé Quand la justice crée l'insécurité. Diplômé de Sciences Po Paris, Xavier Bébin est secrétaire général de l'Institut pour la justice.

     

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    " Le fonctionnement actuel de notre système judiciaire met en danger la sécurité des citoyens. Face à cette insécurité, il ne faut plus se demander : « Que fait la police ? », mais : « Que fait la Justice ? »

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

    - See more at: http://www.institutpourlajustice.org/actions/evenements/quand-la-justice-cree-insecurite-214276.html#sthash.s0WVbMZV.dpuf

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    « Quand la Justice crée l’insécurité »

    Quand la Justice crée l’insécurité. C’est le titre choc du dernier livre de Xavier Bébin, Secrétaire général de l’Institut pour la Justice. Cet ouvrage souligne que le fonctionnement actuel de notre système judiciaire peut mettre en danger la sécurité des citoyens. Face à cette insécurité, l’auteur invite à ne plus se demander : « que fait la police ? », mais : « que fait la Justice ? ».

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.
    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un humanisme hémiplégique et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.
    Xavier Bébin propose des solutions concrètes pour un système pénal crédible et efficace. "
     

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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  • Réforme pénale : le triomphe du laxisme !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique percutante d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 3 septembre 2013 et consacrée à la réforme pénale de Christiane Taubira, qui voit le triomphe de l'idéologie laxiste du Syndicat de la magistrature ...

     


    Réforme pénale : Valls vs Taubira par rtl-fr

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  • Criminalité : la fin d'une idée reçue ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à l'idée agitée par les tenants de la culture de l'excuse d'une ciminalité nécessairement liée à la misère sociale...


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    Criminalité : la fin d’une idée reçue

    Ce n’est pas la misère qui provoque le crime mais, à l’inverse, la richesse

    Voici peu encore, des élus socialistes de Marseille ont “expliqué” le désastre criminel local par l’inévitable – et fausse – “culture de l’excuse”. Il y a du crime à Marseille, ont-ils pleuré, du fait de la misère ! Faisons du social, créons des emplois et le crime s’évanouira. Or dans les décennies écoulées, partout et à chaque fois qu’on a voulu résorber le crime par le social, l’urbanisme et la création d’emplois, l’échec a été abyssal.

    Pourquoi ? Le simple bon sens suffit à comprendre : comment en effet corriger une catastrophique situation criminelle (à Marseille ou ailleurs) en y appliquant de nouvelles couches encore de la (désastreuse) politique de la ville, ou de la (calamiteuse) “protection judiciaire de la jeunesse”, ou enfin de (l’impuissante) politique de l’emploi ?

    Hors du monde des Shadoks, une telle pratique a un précédent réel : l’agriculture soviétique. Une planification aussi aveugle qu’absurde ravage le monde agricole de l’URSS ? Une planification plus tatillonne encore résoudra aisément le problème.

    En son temps M. Jospin voulut résorber la criminalité par l’emploi des jeunes ; il créa de fait des dizaines de milliers d’emplois (souvent fictifs, mais là n’est pas la question) – or simultanément, la criminalité a explosé ! “J’ai été naïf”, reconnut ensuite M. Jospin. Malgré tout cela, les socialistes – même hélas, certains élus UMP – radotent toujours sur le social, arme anticrime.

    Avant d’établir la fausseté de cette théorie, ce bref préalable. Les criminologues approuvent le social. Que leurs concitoyens jouissent d’un logis agréable et d’un emploi lucratif leur semble heureux. Mais par profession, ils savent que le social et l’emploi (en eux-mêmes positifs) sont hélas incapables de résorber la criminalité, si peu que ce soit. Prouvons-le.

    L’argument central des Diafoirus-sociologues et de la culture de l’excuse est que la misère sociale suscite le crime ; les présents criminels, modernes Jean Valjean, n’ayant que le choix de l’illicite pour ne pas mourir de faim.Poussons leur raisonnement : c’est donc là où la misère soudain explose que la vague criminelle sera la plus violente et la plus durable. Eh bien non, c’est même exactement l’inverse.

    Premier cas d’école, les Etats-Unis. Partie de Wall Street en 2007-2008, une crise financière, puis économique et enfin sociale, ravage l’Amérique au point que de renommés économistes comparent cette crise, pire que celle de 1929-1930, à l’effondrement de la Russie en 1990-2000 (fin de l’ère soviétique). Dans les années 2007-2011, on constate même chez les Blancs pauvres américains (non diplômés) une nette contraction de l’espérance de vie !

    • Classes moyennes – revenu moyen retombé en 2011 au niveau de 1996 (moins 8 % depuis 2007). Richesse moyenne d’un ménage en 2007 : 126 000 dollars ; en 2010 : 77 300 dollars.

    • Pauvres – misère record : 12 % de la population américaine en 2000, 15 % en 2011. 46 millions de pauvres en 2011 (moins de 22 160 dollars par an par famille de 4, dont 2 enfants mineurs). En 2011, 18 % des Américains manquent parfois d’argent pour manger au quotidien.

    Ainsi donc, prédisent les Diafoirus-sociologues et leurs séides journalistes (qu’ils ne démentent pas, nous avons des archives…), la criminalité va exploser.
    Eh bien non – même, elle s’effondre, pendant cinq ans d’affilée. Dans nombre de grandes métropoles américaines, les crimes violents tombent sous les chiffres de 1964 (année où l’“Uniform Crime report” fédéral s’installe sous sa forme présente). Même – lisez bien – l’homicide sort en 2012 de la liste des 15 motifs principaux de décès aux Etats-Unis ! (statistique de santé publique tenue depuis 1965).

    Coupe-gorge voici 50 ans, New York est aujourd’hui apaisée et sûre, moins d’homicides en 2012 qu’en 1978. Normal, rétorque Diafoirus-sociologue, du fait du tout-carcéral. Autre cliché faux ! En 2011, à New York (là où la criminalité baisse le plus), on compte 1/3 d’incarcérés de moins qu’en 2000.
    Bon, insiste Diafoirus, va pour l’Amérique ! Mais en Europe…

    Encore raté. Au Royaume-Uni, où la crise financière a été la plus violente en Europe, la criminalité baisse elle aussi – et fort. Criminalité générale en 2012 : moins 8 % ; homicides moins 12 %, au niveau de 1978 ! Au Pays de Galles, la criminalité est au plus bas depuis 30 ans. Et une consommation d’alcool et de stupéfiants en nette baisse chez les adolescents.

    Mais alors, quel est donc le lien entre misère et crime ? Y en a-t-il seulement un ? Oui ce lien existe, mais c’est l’exact inverse de celui seriné par la culture de l’excuse. Ce n’est pas la misère qui provoque le crime, mais à l’inverse, la richesse. Dans une société d’abondance, ou de plus, tout bien matériel désirable se miniaturise, plus la richesse s’accroît et s’affiche et plus il y a de biens à voler. Plus de gens travaillent et plus ils possèdent de smartphones, plus il y a d’appartements vides, de gamins non surveillés, de cités-dortoirs délaissées de l’aube au crépuscule. Tout cela constituant un véritable paradis pour prédateurs, violents ou non.

    Cela aussi se prouve. Retournons aux Etats-Unis. La crise commence à se résorber en 2012 ? Immédiatement, la criminalité prédatrice repart à la hausse (UCR/FBI, 1er semestre 2012). Vols à main armée : + 2 % ; vols avec violence : + 2,3 %; vols simples : + 1,9 %. Pareil en Grande-Bretagne, pour la délinquance d’opportunité.
    Reste bien sûr une parallèle montée de la cybercriminalité. Mais celle-ci n’inquiète, ni n’affecte, la population comme le crime violent. Et n’implique pas les mêmes malfaiteurs. Elle constitue donc un sujet d’étude en soi.

    Le cybercrime est-il un problème grave ? Rien de certain à présent car notre inusable boussole-qui-montre-le-sud ne s’est pas encore clairement prononcée. Ainsi, attendons que les Diafoirus-sociologues nous affirment, comme ils le font d’habitude, que le cybercrime est une illusoire “construction sociale” inventée par des politiciens fascistes. Dès lors, nous saurons infailliblement que le péril est sérieux…

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 25 juin 2013)

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