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Métapo infos - Page 920

  • A propos de la Nouvelle droite...

    Les éditions La Fille de la Forêt viennent de publier un essai de Sven-Erik Rosendal intitulé Nouvelle Droite - Un fascisme imaginaire. Né en Islande, Sven-Erik Rosendal, titulaire d'une thèse de sociologie, n'en est pas moins un fin observateur de la Nouvelle droite française. On notera, d'ailleurs, qu'il dédie son livre à Maurice Rollet, un des fondateurs du GRECE...

    Le livre est normalement disponible à la Librairie Facta, à Paris.

     

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    " La Nouvelle Droite est décriée ; d'aucuns veulent la comprendre comme la manifestation d'un fascisme qui avance masqué. Cet ouvrage prend e contrepied de cette affirmation. Face aux chiens de garde d'un ordre politique agonisant, il faut restituer la plénitude d'une pensée qui interroge nos représentations constituées d'a priori dont il faut ôter ses évidences. Diabolisée, la ND l'est. Cette diabolisation permet de ne pas penser l'originalité d'un courant de pensée qui si on veut l'aborder sans préjugés apporte une intelligence politique en attente d'un dialogue véritablement démocratique. Sonnant le glas du conformisme intellectuel, la ND nous interroge, intégrant un souci de vérité avec l'exigence d'une pensée qui met l'accent sur l'accueil d'une problématisation d'une société devenue inhumaine. La ND rend plus intelligent pour qui veut en saisir le propos. Le combat idéologique qu'elle mène se veut un pari sur ce qui, en nous, reste rebelle à toutes les bêtises d'une société qui promeut une société libérale délétère.. La nouvelle droite fait Acte de résistance. Son engagement ne peut qu'embarrasser les rentiers d'un ordre social qui veut annihiler les esprits forts. La nouvelle droite est donc une charge pour la pensée, créant les conditions pour l'advenue d'une politique de civilisation. Saisissons cette chance. "

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  • Est-il possible de saboter davantage la très chaotique campagne présidentielle française ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son blog Huyghe.fr et consacré à la pseudo-menace d'ingérence russe dans la campagne présidentielle française... Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe vient de publier La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015).

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    Comment saboter davantage la très chaotique campagne française ?

    Le même jour, la commission du Renseignement du Sénat américain qui enquête sur une hypothétique ingérence russe dans les élections américaines, susceptible d'avoir fait échouer H. Clinton, avertit la France "que les Russes sont activement impliqués dans les élections françaises" et le puissant Parti Populaire européen vote une résolution "contre la guerre de désinformation russe". Cela fait suite à diverses initiatives allemandes ou européennes contre la "hybride" où la guerre de l'information tient une large place. Ces avertissements (que, curieusement, personne ne semble considérer comme des ingérences ou des influences américaines ou européennes) ressortent au thème de Poutine déstabilisant les régimes occidentaux au profit de ses complices comme les partis populistes.
    Bien entendu, personne entre doute que le Kremlin ne souhaite pas voir élu un candidat atlantiste en France, pas plus qu'il n'avait désiré voir Hillary Clinton arriver dans le bureau ovale. Personne ne doute non plus que François Hollande n'ait fait des vœux pour la défaite de Trump, que notre ambassade ne reçoive l'opposition russe ou hongroise ou que Jungker n'ait pris position sur la prochaine présidentielle française. Si l'on va par là, tout le monde a ses préférences dans les élections de tout le monde et il n'est guère de chef d'État qui n'aimerait contribuer à l'élection de président amis ou ayant des options idéologiques acceptables.

    La question n'est donc pas que la Russie (ou n'importe quel autre pays) désire peser sur les élections qu'elle y ait intérêt, ou qu'elle en soit moralement capable, mais qu'elle le puisse stratégiquement. L'accusation de déstabilisation ou de subversion n'est autrement qu'un argument rhétorique destiné à décrédibiliser des adversaires politiques comme "agents de Moscou" comme cela se pratiquait au moment de la Guerre froide.
    Demandons- nous ce que pourrait faire la Russie, car le dossier d'accusation mêle souvent plusieurs niveaux de possibilités stratégiques et techniques.

    - Avoir sinon des alliés idéologiques ou des partis frères, du moins des dirigeants qui préconisent une politique russo-compatible. la Hongrie illibrale de Orban, la présidence tchèque, le pouvoir slovaque et quelques autres ont pris des postions qui ne déplaisent pas trop à Poutine. En France, on entend souvent accuser F. Fillon, M. Le Pen et Mélenchon de complicité objective voire subjective. Si l'on entend par là qu'ils proposent à des degrés divers de reprendre les négociations avec Moscou ou de rediscuter les sanctions, il ne faut pas grand chose pour être classé marionnette de l'étranger. La recherche de preuves de contacts entre l'équipe de Trump et des responsables ou diplomates russes obéit à la même logique. Mais sauf à produire des documents explicites et à avouer par là que l'on espionne des administrations ou des équipes de campagne adverses, l'argument de la proximité d'idées reste totalement subjectif : de souhaiter discuter avec à être à vendu à, il y a quand même une nuance. Ceci n'est pas contradictoire avec le fait que des secteurs de l'opinion et des militants de partis dits populistes voient en Poutine l'anti-modèle de l'impérialisme occidental ou de la mondialisation libérale. Et cela ne prouve pas le complot.

    - Payer ou compromettre des agents, les faire chanter, etc. Ici on rentre dans un modèle romanesque où, par exemple, Trump serait "tenu" par des affaires sexulles qui se seraient déroulées des années avant qu'ils songe à se présenter à la Maison blanche. Impossible à prouver, un peu jamesbondesque, le Russiagate est sérieusement contesté par des journalistes américains de renom. Mais outre-Atlantique, on en est au point où Michael Flynn, l'ex conseiller de Trump en est à demander l'immunité avant de témoigner sur ses contacts avec la Russie, dans une ambiance qui rappelle celle où la House on Un American Activities (HUAC) chassait les "agents soviétiques" dans l'administration et à Hollywood.

    - Utiliser des médias d'influence internationale sur le modèle de ce que l'on nommait à l'époque de la Guerre froide (et des radios qui émettaient au-delà du Rideau de fer) "diplomatie publique". Et personne ne doute que Radio Spoutnik ou Rossia Today ne développe un point de vue russe ou pro-russe. Mais si l'on va par là Al Jazeera n'est pas très pro-sioniste, Radio Vatican n'a pas un point de vue excessivement athée, CNN ne critique pas énormément le système américain et RFI n'est pas en opposition totale avec nos intérêts géopolitiques.

    - Employer des hackers pour perturber les système d'information du pays (sabotage informatique par exemple, mais quel intérêt électoral ?), l'espionner et surtout révéler de documents confidentiels. Là encore, impossible de prouver si une éventuelle fuite a été provoquée par des pirates russes, pro-russes ou employés par les Russes (idem pour des pirates chinois ou australiens), mais, dans tous les cas, la fuite ne vaut que ce que vaut son contenu. Et son effet ravageur, qu'elle soit provoquée par un service étranger ou par un journal d'investigation national comme le Canard enchaîné, dépend de la réaction du public à des révélations vraies ou très plausibles.

    - Intervenir sur les réseaux sociaux à travers des trolls payés pour cela, des "bots" (des robots simulant une activité humaine en ligne), ou des réseaux idéologiques, pratiquant éventuellement la désinformation systématique, la compromission d'adversaires par une variante de la diffamation et la mobilisation de partisans en ligne , nationaux et internationaux. Cela existe certainement, mais pose une sérieuse question de réceptivité : pourquoi des publics nationaux se tournent-ils vers ces sources et sont-ils imperméables à ce que disent et montrent leurs médias nationaux ou les médias "classiques" qui s'efforcent de plus en plus de vérifier, réfuter et pratiquer des variantes du "fact-checking".

    Toutes ces méthodes sont connues et ont été pratiquées historiquement par d'autres gouvernements.
    Qu'elles le soient actuellement avec beaucoup d'efficacité (par rapport aux autres influences et aux autres facteurs qui déterminent le vote) est très hypothétique. Ces explications reposent surtout sur la croyance en un "Russiangate" provoqué de l'étranger et qui aurait faussé une élection "normalement" garantie à Hillary Clinton. En arrière-plan, une vision assez datée de l'influence : le public, vulnérable aux mensonges des démagogues ou aux manœuvres d'agents stipendiés, serait égaré par ces machinations, absorbant toute cette désinformation ou cette propagande passivement, comme une éponge. Si le public ne vote pas comme il devrait, c'est la faute aux manipulateurs : c'est s'exonérer un peu facilement de ses responsabilités politiques et de réduire les changements politiques ou idéologiques à une causalité externe.
    Surtout, il nous semble que l'idée que les agents (ou les trolls ou les pirates) de Moscou puissent nous diviser et semer le chaos dans l'élection est un peu ironique :nous nous débrouillons assez bien sans eux, non ?

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 30 mars 2017)

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  • Des nouvelles du Big Fellow...

    Les éditions de La Table Ronde rééditent cette semaine Michael Collins, une biographie, l'excellent ouvrage de Pierre Joannon. Une très bonne initiative, donc, même si on peut rester réservé sur le choix de l'illustration de couverture... Historien spécialiste de l’Irlande, Pierre Joannon a déjà publié une Histoire de l'Irlande et des Irlandais (Perrin, 2005) et Il était une fois Dublin (Perrin, 2013).

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    " Pour les Irlandais, il est le «Big Fellow», l’homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d’un empire qui s’étend, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu’aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael Collins est le stratège le plus diabolique d’une armée de l’ombre et de la nuit. Dublin est son royaume. Il y règne sans partage et sans peur. Sa ténacité a raison d’un régime colonial vieux de sept cents ans. Dans l’ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, la guerre civile, Collins rencontrera à la fois la victoire et la mort, fusil au poing, au bord d’une route verdoyante de son comté natal.
    Cette vie pleine de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de rires et d’espoir, a été portée à l’écran par Neil Jordan, dont le film Michael Collins, avec Liam Neeson, avait obtenu le Lion d’Or au Festival de Venise en 1996. "

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  • « Post-vérité » : en suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la notion de post-vérité... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

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    « Post-vérité » - en suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation…

    Un nouveau concept politico-linguistique fait actuellement beaucoup parler de lui : la « post-vérité ». Il y aurait donc une « anté-vérité » ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

    La « post-vérité » (post-truth) a, en effet, été choisie en 2016 comme « mot de l’année » par le Dictionnaire d’Oxford. Le terme est apparu aux États-Unis dans le sillage de la « French Theory » au début des années 1990, lorsque des auteurs comme Michel Foucault ou Jacques Derrida ont commencé à discréditer la notion de vérité comme un « grand récit » auquel on ne pouvait plus croire. Dans la foulée, un certain nombre de journalistes ont cru possible de s’affranchir de leur devoir de neutralité face aux événements. Le mot a, ensuite, été popularisé en 2004 avec le livre de Ralph Keyes, The Post-Truth Era.

    La « post-vérité » n’est pas le mensonge mais l’indifférence à la distinction entre mensonge et vérité. L’ère « post-vérité » (ou « post-factuelle ») désigne une période dans laquelle les faits objectifs comptent moins que l’émotion pour modeler l’opinion publique. Dans cette optique, le rôle des victimes devient essentiel. L’image partout diffusée du petit Aylan, noyé sur les rives de la Méditerranée, qu’on a immédiatement utilisée comme un argument en faveur de l’accueil des migrants, en est un exemple typique. En suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation.

    On sait bien qu’il est difficile de hiérarchiser les informations quand on est bombardé de nouvelles, de commentaires et d’images qui se succèdent à une vitesse folle. C’est le problème de l’« infobésité ». Cela n’a rien de nouveau, mais le phénomène s’est, de toute évidence, accéléré à l’époque postmoderne. La transformation de la vie politique en spectacle, c’est-à-dire en concours d’apparences, la déferlante des images, les pratiques commerciales frauduleuses, la publicité mensongère, l’avènement de la blogosphère et des réseaux sociaux, le règne de la télé-réalité et de l’« infotainement » (mêlant information et divertissement), le rôle joué par des « spindoctors » spécialistes dans l’art de raconter des histoires (« storytelling »), le recours aux algorithmes et aux « bulles de filtrage », voire la montée du narcissisme (tout individu peut devenir source d’information ou de désinformation), ont fortement contribué à effacer la frontière entre vérité et non-vérité, donnant naissance à ce que certains ont appelé la « démocratie des crédules ». L’avènement du numérique décourage, à lui seul, le sens critique et le raisonnement logique, en même temps qu’il provoque un manque chronique d’attention. Hannah Arendt distinguait les vérités de fait et les vérités de raison. La « post-vérité » révèle la vulnérabilité des premières.

    On parle aussi beaucoup des « fake news ». Mais ces « fausses vérités » ne sont-elles pas aussi l’ordinaire du monde de l’information, officielle ou non ?

    C’est l’autre volet de la question.

    Le journalisme professionnel a longtemps été censé recueillir la vérité publique, mais ce n’est plus le cas. Toutes les enquêtes d’opinion révèlent une défiance croissante vis-à-vis des grands médias : presse papier, radios, télévisions. Les gens réalisent que ce qu’on leur dit ne correspond pas à ce qu’ils voient. Depuis que les propriétaires des journaux ne sont plus des journalistes mais des milliardaires, ils sont devenus conscients des connivences incestueuses qui lient les médias aux élites financières et politiques, toutes issues du même milieu sociologique, toutes également discréditées. Mais au lieu de s’interroger sur les causes de cette défiance dont ils font l’objet, les grands médias préfèrent dénoncer les sources d’information alternatives comme fondées sur la rumeur et le mensonge. Après avoir exercé une cléricature riche en anathèmes, en mises à l’index et en excommunications, ils se posent en gardiens des faits et prétendent dire ce qu’il faut croire. La création de mystifications du genre « Decodex » ou « FactCheck » n’a pas d’autre origine. C’est dans ce contexte qu’ils s’en prennent à la « post-vérité ».

    Ce n’est pas un hasard si l’on n’a jamais tant manié la notion de « fake news » (« informations contrefaites ») que depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump. Le peuple adhérerait spontanément à la « post-vérité », parce qu’il se composerait essentiellement de ploucs incultes et mal éduqués. À travers la dénonciation de la « post-vérité », c’est à une mise en accusation du populisme, dont les leaders orienteraient systématiquement le peuple vers ses bas instincts en faisant un usage stratégique des rumeurs et en usant d’« éléments de langage » n’ayant plus aucun rapport avec les faits, que l’on assiste. Or, les médias qui sont sur la défensive face aux « fake news » ont toujours été les premiers à en publier (on se souvient du « charnier » de Timișoara, des couveuses du Koweït, des « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, etc.). Il y a longtemps que la grande presse s’est mise au service de l’idéologie dominante, devenant du même coup la principale fabrique du consentement (Noam Chomsky).

    Un retour à l’objectivité est-il possible ?

    L’objectivité absolue est impossible car personne ne parle à partir de nulle part, mais on peut au moins tendre à l’honnêteté. La notion de vérité fait, depuis des siècles, l’objet d’un vaste débat philosophique. On la définit souvent, à tort à mon avis, comme synonyme de la conformité aux faits : il y aurait d’un côté les faits, de l’autre les jugements de valeur. C’est oublier que notre cerveau ne perçoit jamais des faits bruts, mais des faits associés à des interprétations qui, seules, peuvent leur donner un sens. Nos structures cognitives ne nous portent pas à rechercher des faits mais à rechercher du sens, et donc à faire un tri spontané entre les informations en fonction de ce que nous pensons déjà, et plus généralement des exigences de notre écosystème mental. C’est la raison pour laquelle la « post-vérité » a encore de beaux jours devant elle.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 mars 2017)

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  • Quand une milice de paysans a fini par dominer le monde...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un essai de Yann Le Bohec intitulé Histoire des guerres romaines - Milieu du VIIe siècle avant J.-C. - 410 après J.-C. Professeur à la Sorbonne, Yann Le Bohec est un des meilleurs spécialistes de l'histoire romaine. Il a déjà publié, notamment, César, chef de guerre (Rocher, 2001), une Histoire militaire des guerres puniques (Rocher, 2011), Alésia (Tallandier, 2012) et une Géopolitique de l'Empire romain (Ellipses, 2014).

     

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    " L’histoire de Rome est inséparable de l’histoire de ses guerres. De 509 à 338 avant J.-C., la cité fut en permanence menacée de disparaître : elle combattit parfois plusieurs ennemis à la fois, souvent des voisins, qui ne supportaient pas l’âpreté au gain de ses soldats et l’arrogance de ses dirigeants. Ce fut un dur « struggle for life » qui forgea les bases de sa future puissance. Car ne reconnaissant jamais aucune défaite, sans plan préétabli, elle s’empara, de 338 avant J.-C. à 106 après J.-C., pays après pays, de tout le bassin méditerranéen, et elle finit par contrôler un domaine immense, de l’Écosse au Sahara, de l’Atlantique à la Mésopotamie. Et puis, en 406/410 après J.-C., elle le perdit.
    Ce livre présente l’anatomie des guerres de Rome gagnées grâce à un outil militaire exceptionnel, à de grands capitaines, et à des règles sociales originales et fortes. Mais il présente aussi les guerres peu à peu perdues, les débâcles et les redditions. Il montre, à cet effet, comment la supériorité des techniques de combat, de l’armement, de l’organisation et d’un art du commandement sans faille s’est peu à peu usée, délitée, éteinte au sein d’un empire devenu trop vaste, confronté à de nouveaux ennemis, venus de très loin, plus féroces que jamais et inassimilables.
    Fidèle à sa méthode, Yann Le Bohec ramène le lecteur aux sources : par les textes des grands auteurs de l’Antiquité, mais aussi par l’épigraphie, et grâce aux dernières découvertes de l’archéologie, il exhume des batailles inconnues et des guerres oubliées.
    L’Histoire des guerres romaines, qui évoque la mort de tant de soldats et de grands chefs militaires qui les menèrent au combat, devient ainsi, par cette approche inédite, un texte vivant et passionnant.
    C’est l’histoire d’une milice de paysans qui a fini par dominer le monde. "

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  • Après le dernier homme, l’Européen de demain !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'intervention de Jean-Yves Le Gallou au colloque de l'Institut Iliade, qui s'est tenu à Paris le 18 mars 2017, au cours de laquelle il en appelle à la redécouverte de notre mémoire identitaire...

     

                                            

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