Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 772

  • Mai 68 vu d'en face !...

    Les éditions Balland viennent de publier un témoignage de Bernard Lugan intitulé Mai 68 vu d'en face. Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire de l'Afrique du Nord (Rocher, 2016), Algérie - L'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2017) ou dernièrement Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck (L'Afrique réelle, 2017).

     

    Lugan_Mai 68 vu d'en face.jpg

    " En mai 1968, qui étaient les rebelles ? Ces enfants gâtés de la bourgeoisie fatigués du plein emploi et de l’ordre établi ? Ou cette petite fraction de la jeunesse française qui dans les universités tenta de résister, parfois avec rudesse, souvent avec panache, à la pseudo vague révolutionnaire ? L’auteur, qui était à l’époque responsable pour l’Action française à Nanterre et chargé du service d’ordre parisien de cette organisation, nous donne ici un témoignage sur Mai 1968 vu d’en face, sous la forme de récits de différents épisodes, qui dessinent l’état d’esprit d’une époque et la postérité de celle-ci. Bernard Lugan est universitaire, professeur aux Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan et à l’École de Guerre, et expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il est notamment l'auteur d’une Histoire de l’Égypte, d’une Histoire du Maroc, d’une Histoire de la Libye et d'une Histoire de l'Afrique du Nord. Il dirige la revue par internet L’Afrique réelle. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Un pouvoir impuissant...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue François-Bernard Huyghe, cueilli sur son blog Huyghe.fr et consacré à l'impuissance politique dont fait preuve le pouvoir en place face au terrorisme islamiste. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe, auteur de nombreux livres, a récemment publié La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015), Daech : l'arme de la communication dévoilée (VA Press, 2017) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018).

     

    Philippe_Collomb_Trebes.jpg

    Le pouvoir impuissant ?
     
    Le crime de Trèbes vient d’offrir à l’opposition une occasion de s’opposer sur un thème sécuritaire porteur : le laxisme supposé du gouvernement, la faiblesse des mesures contre les fichés S. C’est de bonne guerre et l’accusation de « coupable naïveté » peut porter : l’opinion est exaspérée par l’attentat de trop (alors que l’on commençait à claironner la défaite totale de Daesh, écrasé en Syrie). Cette opinion est surtout choquée de constater que le renseignement et le repérage des radicalisés ne sert qu’à découvrir le lendemain matin ce que l’on aurait dû savoir la veille du crime. On peut donc être fiché, rééditer à peu près le crime de Coulibay (tirer sur des policiers, se faire tuer avec des otages dans un supermarché), avoir à peu près le même profil, et ce trois ans plus tard sans que rien n’ait changé. Autre signe de l’évolution de l’opinion : les foules ne songent plus guère pour le moment à défiler à la République pour refuser l’amalgame et dire « Nous sommes... » (nous sommes quoi, au fait ? On ne peut pas scander : « nous sommes Beltrame »). Ni les défilés, ni les chants, ni les démonstrations de fermeté d’âme d’une population (« même pas peur ») attachée au vivre ensemble n’empêchent de nouveaux djihadistes de vouloir nous « punir » pour les bombardements de Syrie et d’Irak. Fin des grandes communions dans les « valeurs ». Fin des solutions magiques.
     
    D’où une fracture, sensible dans tous les débats sur les plateaux de télévision (et qui ne correspond pas forcément à droite/gauche). D’un côté les partisans de l’État de droit intangible (dans notre système, on ne peut pas incarcérer un fiché S qui par définition n’est pas inculpé mais signalé, on ne peut pas les expulser, on ne peut pas interdire le salafisme, etc.) et de l’autre ceux qui proclament que nous sommes en guerre et que des mesures d’exception se justifient.
     
    Les premiers n’ont pas grand chose à proposer, quelques mois après la loi pérennisant l’état d’urgence et quelques semaines après le plan de déradicalisation d’Edouard Philippe. Les seconds ont beau jeu de réclamer des mesures qui ne seront jamais prises. Les premiers accusent les seconds de susciter des tensions entre communautés, les seconds accusent les premiers de mollesse. Rien de plus normal.
     
    Du reste, dans son discours à l’Assemblée nationale, le premier ministre, très solennel, a joué cette carte : impossible de prendre des mesures juridiquement inapplicables. Et inenvisageable d’interdire le salafisme, qui est une idée (soit dit en passant, il y a trois salafismes, quiétiste, politique et djihadiste). Edouard Philippe a joué le principe de réalité et promis des moyens (un corps de magistrats) : ce sera un long combat, nous renforcerons les moyens, ne nous divisions pas. Ce qui était rhétoriquement impeccable, mais ne résout rien. Une hypothèse à retenir est celle de la « routine terroriste » (comme celle qu’a connu la Russie entre 1867 et 1917) : des attentats se répétant sporadiquement et des groupes recrutant toujours des volontaires pour tuer et mourir. Sans le formuler aussi explicitement, le gouvernement n’a donc, dans un premier temps, d’autre choix que l’argument qu’il n’y a pas de solution miracle et que nous devons nous mobiliser durablement. Incontestable, mais derrière ce débat un peu convenu sur la répression et son degré de fermeté, les véritables enjeux sont plutôt à chercher dans les faiblesses du renseignement : l’incapacité de traiter trop de données, trop de fichés, en repérant les signaux de passage à l’acte. Ce qui est sans doute plus facile à constater qu’à corriger (nous n’avons pas manqué non plus de lois sur le renseignement).
     
    À moins, bien sûr, que nous soyons capables d’engager une lutte idéologique à long terme, au-delà de simple mesure de traitement psychologique ou social des « radicalisés », comme on traite les alcooliques ou les cas sociaux. Et il faudra mieux que les campagnes de communication et contre-discours que nous avons vues : confiées à quelques agences qui n’avaient visiblement rien compris au code mental des djihadistes.
     
    Que pourrait faire l’actuel pouvoir, une fois déplorés l’instrumentalisation et rappelée la fermeté républicaine ? Après tant de lois et de plans contre-terroristes depuis les années 90 ? On a dit qu’Emmanuel Macron avait une vision « sociologique » et non idéologique du terrorisme. On se souvient de ses déclarations sur la composante « psychiatrique » du terrorisme « endogène » (et certes les Merah, Coulibaly ou Lakdim ne viennent pas d’un autre continent). On se souvient aussi de ses analyses sur notre « part de responsabilité », sur le « terreau de la défiance » et le manque de mobilité sociale à la source de la radicalisation. Un discours, au fond, assez technocratique, en ce sens que derrière une guerre mortelle des valeurs et des croyances, il ne conçoit que des « problèmes » socio-économiques ou des rigidités de la société, toutes choses que doit guérir une gestion moderne et ouverte. L’actuel pouvoir est-il capable de saisir la dimension idéologique et historique de la haine djihadiste ? de renoncer à traiter une conviction comme une dysfonction ? Il va, dans tous les cas, lui falloir réviser son discours positif, pragmatique et consensuel.
     
    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 27 mars 2018)
    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Décroissance ou toujours plus ?...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux publient cette semaine un essai d'Alain de Benoist intitulé Décroissance ou toujours plus ? - Penser l'écologie jusqu'au bout. Il s'agit d'une réédition de Demain la décroissance (E-dite, 2007), qui était devenu introuvable. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle Ecole et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

     

    De Benoist_Décroissance ou toujours plus.jpg

    " Une croissance matérielle infinie est-elle possible dans un monde fi ni ? La réponse devrait être évidente. Aux dérèglements climatiques et à la dégradation de l’environnement sous l’effet des pollutions de toutes sortes s’ajoute en effet l’épuisement des ressources naturelles qui, contrairement à ce que l’on a cru trop longtemps, ne sont ni gratuites ni inépuisables. En un siècle, l’homme a déjà consommé des stocks que la nature avait mis 300 millions d’années à constituer. Et l’on sait que si tous les habitants du globe consommaient autant que les Occidentaux, il faudrait quatre ou cinq planètes supplémentaires pour couvrir nos besoins en matières premières. Pourtant, les hommes politiques et la plupart des décideurs continuent à ne jurer que par la « croissance » et le « développement », alors même qu’ils se disent désireux de « relever les défis de l’écologie ». Cette attitude leur est dictée par l’idéologie du progrès et la conviction que l’économie est en dernière instance ce qui détermine la vie des peuples. Spontanément, ils croient que l’illimitation est naturelle : les désirs de l’homme sont illimités, la croissance doit être illimitée. Cette croyance s’exprime dans un mot d’ordre : toujours plus ! Comme si plus était toujours synonyme de mieux ! Les partisans de la décroissance savent que le « développement durable » (la « croissance verte ») et les énergies renouvelables ne peuvent au mieux que repousser les échéances, car on ne peut à la fois préserver les équilibres naturels et continuer d’adhérer à la logique du profit. On ne peut à la fois déplorer les effets et chérir les causes. Une rupture est nécessaire. Rupture avec la démesure, que les Grecs appelaient hybris. Rupture par rapport à l’omniprésence des valeurs marchandes. Rupture aussi dans notre rapport à la nature, qui n’est pas un objet appropriable ou un simple décor de notre existence, mais l’une des conditions systémiques de la vie. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Quinze conseils aux journalistes...

    Le 5 février 2018, Olivier Frèrejacques recevait, sur TV libertés, Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia et animateur de l'émission I-Média, pour dresser le bilan de la cérémonie des Bobards d'or 2018.

     

                                  

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • L'intelligence des plantes...

    Les éditions Albin Michel publient cette semaine un essai de vulgarisation scientifique de Stefano Mancuso et Alessandra Viola intitulé L'intelligence des plantes. Biologiste, professeur à l'Université de Florence, Stefano Mancuso dirige le Laboratoire International de Neurobiologie Végétale. Alessandra Viola est, quant à elle, journaliste scientifique en Italie.

     

    Mancuso_Viola_Intelligence des plabtes.jpg

    " Les plantes sont-elles intelligentes ?
    Oui, et bien plus que nous ne pourrions l'imaginer, nous répond Stefano Mancuso. Savant de renommée mondiale, fondateur de la neurobiologie végétale, il est le premier à avoir démontré que, comme tous les êtres vivants, les plantes discernent formes et couleurs, mémorisent des données, communiquent. Elles ont une personnalité et développent une forme de vie sociale basée sur l'entraide et l'échange.

    Véritable manifeste écologique, ce livre pionnier, qui a bénéficié d'une reconnaissance internationale, nous plonge dans un incroyable voyage au coeur du monde végétal. Un monde qui, en formant plus de 99 % de la biomasse, s'avère aujourd'hui indispensable pour l'humanité. Car si les plantes peuvent très bien vivre sans nous, nous ne survivrions pas longtemps sans elles !

    À l'heure où l'on recherche d'autres modes de vie, où les ressources naturelles s'épuisent, nous avons tout à apprendre du monde végétal dont dépendent la survie et l'avenir de l'homme. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Radouane Lakdim, le quartier Ozanam et la politique de la ville...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré au quartier Ozanam de Carcassonne, dont le terroriste islamiste Radouane Lakdim est un pur produit...

     Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

    xavier raufer,radouane lakdim,politique de la ville,immigration,salafisme

    Opération de police dans le quartier Ozanam après l'attaque terroriste de Trèbes

     

    Le lieutenant-colonel Beltrame égorgé par Radouane Ladkim ET victime de la "Politique de la Ville"

    On entend d'ici les pleureuses, "flocons de neige" et indignés à répétition, trépigner et attiser une de leurs fameuses tornades morales. Qu'ils prennent plutôt le temps de lire et méditer ce qui suit - dans l'intérêt même de leur propre sécurité, argument qui devrait les séduire.

    24 mars matinée : l'hybride racaille-salafiste Radouane Lakdim vient d'assassiner quatre innocents et d'en blesser 15 autres. Des journalistes affluent à la cité Ozanam de Carcassonne, dont Lakdim est un pur produit. Réaction de la milice narco-islamiste locale "Casse-toi, je vais t'éclater"... "Barre-toi d'ici ou je te casse les jambes". Regards haineux ; des journalistes sont molestés, leur matériel, volé. Milice vraiment ? Oui : "Toutes les issues sont contrôlées... Les journalistes fuient... des jeunes les poursuivent à bord d'un véhicule"...

    Une "retraitée" [décodeur : l'ultime Française du coin] : "Une minorité pourrit le quartier... Ils ont pris le pouvoir". Notons que tout ceci provient de la notoirement bienséante France-Info.

    Ozanam, cloaque en sécession, coup de tonnerre dans un ciel bleu ? Non : le 30 juillet 2012, une association d'habitants du lieu écrit au président de la République (les pauvres, c'était Hollande...), au ministre de l'Intérieur, etc. (La Dépêche, 12/08/2012) Ces habitants veulent juste "vivre en paix". Or au quotidien, disent-ils, agressions de citoyens et de policiers... cambriolages... rodéos... vols dans les véhicules... trafics multiples... Le programme de réhabilitation urbaine d'Ozanam et autres coupe-gorge devait apaiser le climat ? A Ozanam en tout cas "le résultat est moins probant" [Décodeur : total échec]. Précision : ces habitants avaient déjà appelé au secours en 2008 - ce qui fait bientôt dix ans.

    Accélérateur avant. Que fait-on aujourd'hui pour nettoyer ces repaires de trafiquants, d'islamistes et d'assassins-terroristes ? (Coulibaly N°1, de l'Hyper-Cacher, venait de la Grande-Borne, célèbre cité hors-contrôle de l'Essonne). Lisons (décembre 2017) le "Contrat de ville de Carcassonne, appel à projets 2018" (il figure sur Internet).

    Bienvenue dans le gentil petit monde de la Politique de la Ville. Pas d'islamistes ! Nuls trafiquants de drogue ! Ni bandes, ni racailles.

    Mais procédons par ordre :

    1 - La Conte-Ozanam est bien un "Quartier prioritaire de la politique de la ville". Le confirme, le décret N°2014-1750 du 30/12/2014.

    2 - L'assassin et terroriste Redouane Lakdim est bien un pur produit d'Ozanam.

    3 - "Contrat de ville" : 16 bonnes fées se sont penchées sur son berceau : Carcassonne-Agglo - L'Etat (CGET) - Ville de Carcassonne - Conseil départemental de l'Aude - Conseil régional d'Occitanie - Ministère de la Justice - Pôle-Emploi - Caisse d'allocations familiales de l'Aude - Direction académique de l'Aude - Agence régionale de la santé - Caisse primaire d'assurance-maladie - Caisse des dépôts et consignations - Chambre des métiers de d'artisanat de l'Aude - Chambre de commerce et d'industrie - Mission locale ouest-audois - 3 bailleurs sociaux.

    Alors qu'ils ignoraient le coupe-gorge et repaire salafiste, voici ce que ces nobles organismes et brillants sujets ont pondu : "lutte contre les discriminations et le racisme...vivre ensemble... travail de mémoire... Construction d'une image positive du quartier (!!)...prises en charge individualisées des jeunes les plus fragiles (bonjour la culture de l'excuse)... Valeurs de la République... Conseils citoyens". 24 "critères de discrimination" aimablement étalés (si un racketteur venait à en oublier un...).

    Bref, l'usuelle ratatouille, boy-scouts attardés, Abbé-Pierre-gaga-terminal et néo-dames patronnesses.

    Résultat : l'aveuglement. Une invisible zone de guérilla où l'on expédie les gendarmes, comme dans la bonne vieille banlieue d'antan. Pourquoi se méfieraient-ils ? "Vivre ensemble... valeurs de la République" ? Face à eux bien plutôt, un fauve. Ainsi périssent quatre innocents ; ainsi souffrent quinze autres malheureux, victimes d'une collective impuissance à regarder en face le réel criminel et terroriste.

    Ne pas régler une fois pour tous le sévère problème des Ozanam & co. ; ne pas y rétablir cet "ordre républicain" promis depuis TRENTE-SEPT ans, c'est l'assurance d'autres attentats, d'autres victimes.

    C'est la certitude d'autres Beltrame. Gloire à lui et honte à ceux qui, par lâcheté ou bienséance, ont laissé pourrir la situation, à Ozanam et ailleurs.

    Xavier Raufer (Atlantico, 26 mars 2018)



    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!