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Métapo infos - Page 528

  • L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Richard Dessens intitulé L'irrésistible ascension de l'Europe des peuples (2016-2020), avec une préface de Philippe Randa. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

     

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    " L’Europe est encore et toujours en danger et en proie à toutes les convoitises. Mais aux périls séculaires anciens extérieurs, toujours d’actualité, se sont ajoutés, et c’est le plus inquiétant, les périls intérieurs nés d’idéologies mortifères pour la civilisation européenne et ses valeurs. Les dirigeants ultra-libéraux de l’Europe la veulent mondialisée, offerte, vidée, violée, repentante, honteuse de ses racines, sans l’affirmer bien sûr aussi clairement.

    Mais depuis quelques années, certains peuples renâclent à se laisser mourir et plusieurs États européens ont choisi d’autres voies sous les foudres, anathèmes et condamnations de l’Union européenne : Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie, appelés le Groupe de Visegrad. D’autres ont fait des tentatives de sursaut : l’Italie ou l’Autriche un temps. D’autres enfin ont renforcé leurs combats, en Allemagne, Belgique, Suède, Norvège, Royaume-Uni et même en France.

    C’est dans ce contexte à la fois de déliquescence volontaire, comme la servitude annoncée, et de climat conflictuel de plus en plus acéré que Richard Dessens laisse parler ses convictions, ses indignations, ses colères, ses analyses aussi, sur l’Europe et le devenir européen, dans plusieurs séries d’articles qui forment une tentative d’essai socio-politique. Tous les sujets d’actualité, européens et de géopolitique, sont scrutés, disséqués pour essayer d’en comprendre les significations et les projections. Droits de l’Homme, mixité, citoyenneté, mondialisme, immigration, identités, surpopulation mondiale, État-Nations, régions, Europe des peuples, écologie – la sincère et l’usurpée –, christianisme, liberté, justice, jusqu’à l’idéologie macronienne, sont entre d’autres sujets, au cœur de la politique et de sa réflexion philosophique.

    Gare aux spectateurs détachés et autres abstentionnistes dépolitisés au profit du tout-économique qui devraient se rappeler un slogan célèbre : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéresse à toi »… pour mieux te circonvenir.

    Philippe Randa écrit dans sa préface : « Le fil rouge de son essai est dans son titre : la montée de l’Eu­rope des peuples, soit l’émergence dans tout notre continent de mouvements populistes, identitaires, révoltés contre cette repentance castratrice dont les gouvernants de l’Union européenne, désormais aux abois, n’ont que trop abusés pour asseoir leur Pouvoir et surtout leurs intérêts personnels.» "

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  • Ecologie, le défi à saisir...

    Le 7 juillet 2020, Élise Blaise recevait, sur TV libertés, Philippe Murer à l'occasion de la récente publication de son essai intitulé Comment réaliser la transition écologique (Jean-Cyrille Godefroy, 2020). Économiste, Philippe Murer est spécialiste des questions  d'écologie.

     

                                             

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  • Le retour boomerang de la race !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°185, août 2020 - septembre 2020) est en kiosque !

    A côté du dossier consacré à nos ancêtres, les Gaulois réfractaires, on retrouvera l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec le psychiatre Jean-Pierre Lebrun, les historiens Patrick Gueniffey et Pierre Ducrey, les céliniens Pascal Ifri et Marc Laudelout et l'académicien Marc Fumaroli ainsi que les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Ludovic Maubreuil, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, de Slobodan Despot et de Jean-François Gautier...

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

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    Au sommaire :

    Éditorial

    Dictature ? par Alain de Benoist

    L’entretien

    Jean-Pierre Lebrun : la fin de la « loi du père ». Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches

    Paris avant liquidation, par Olivier François

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Cinéma : l’homme blanc, nouvel ennemi public n° 1, par Ludovic Maubreuil

    Carnet géopolitique : la fabrique d’une nation, par Hervé Juvin

    Champs de bataille : à Rastatt, sur la rive droite (II), par Laurent Schang

    L’hardiste, par Bruno Lafourcade

    Économie, par Guillaume Travers

    Bestiaire : comme un flamant parmi la foule, par Yves Christen

    Sciences, par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    La race über alles : un retour inattendu, par Pierre Bérard

    Privilège blanc. Et si on lisait les penseurs décoloniaux, par Éric Maulin

    Entretien avec Patrice Gueniffey : dans la tête des déboulonneurs de statue, propos recueillis par Marie Chancel

    Le capitalisme au secours de Black Lives Matter, par Marie Chancel

    Zeev Sternhell, l’historien qui « marchait la tête en bas », par David L’Épée

    Le coronavirus et les morts-vivants, par David L’Épée

    Pourquoi il faut lire Thomas Clavel, par François Bousquet

    Porte-conteneurs : les sans-papiers milliardaires de la mondialisation, par Guillaume Travers

    Miyamoto Musashi, entre bushidô japonais et chevalerie française, par Laurent Schang

    Doit-on encore lire Saint-Loup si l’on veut grimper la face nord de l’Eiger ? Un débat entre Anne-Laure Blanc et Bruno Favrit

    Renouveau païen : comment les Lituaniens font revivre l’ancienne foi, par John Lambla

    Le sépulcre de Lucette Destouches, épouse de Céline, par Arthur Pauly

    Marc Laudelout et Pascal Ifri : les pamphlets de Céline au pilori, propos recueillis par Émeric Cian-Grangé

    Alain de Benoist, lecteur de Céline : « La liberté d’expression ne se partage pas », propos recueillis par François Bousquet

    Lettre à Émeric Cian-Grangé : d’un pamphlet l’autre, par Michel Marmin

    Pierre Ducrey : la Grèce à l’origine du modèle occidental de la guerre ? Propos recueillis par Laurent Schang

    Le plus grand musée érotique du monde : visite avec Michel Froidevaux, propos recueillis par David L’Épée

    Portrait de Jean Montaldo, l’anti-Edwy Plenel, par Pascal Eysseric

    Dossier

    Nos ancêtres les Gaulois réfractaires

    Pour une contre-histoire de l’esprit français, par François Bousquet

    Voltaire et le french bashing, une invention française, par François Bousquet

    Marc Fumaroli : « Le français est le latin des Modernes », propos recueillis par François Bousquet

    Molière : « La plus claire expression du génie de notre race », par François Bousquet

    Une, mais invisible : pour une France plurielle, par François Bousquet

    Au pays des exceptions : sous l’uniforme, le multiforme, par François Bousquet

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : Coronavirus, le bol de lait de chèvre de ma grand-mère, par Slobodan Despot

    Un païen dans l’Église : combattre la Tarasque à Montmajour, par Bernard Rio

    L’anti-manuel de philosophie : un bac sans philo, par Jean-François Gautier

    L’esprit des lieux : la Vénétie, sur la pointe des pieds,  par Anne-Laure Blanc

    C’était dans Éléments : éloge de Jacques Lacan, par Rémi Soulié

    Éphémérides

     

     

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  • Feu sur la désinformation... (292)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Nicolas Faure et Olivier Frèrejacques.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Adama Traoré a été reconnu comme le violeur de son ex-codétenu par une commission d’indemnisation. Et il semblerait que la baudruche médiatique Assa Traoré voit son audience se réduire !
    • 2 : Quand le Rwandais incendie, les médias enfument
      Finalement, c’est bien le clandestin rwandais qui a incendié la cathédrale de Nantes. Et nous verrons que les médias ont décidé de tout faire pour que son statut de clandestin soit caché.
    • 3 : Revue de presse
      Eugénie Bastié attaquée et caricaturée après l’annonce de son arrivée sur CNews…
      Alice Coffin, militante lesbienne radicale qui enseigne le journalisme à l’Institut catholique de Paris…
      Nous reviendrons comme d’habitude sur l’actualité médiatique de la semaine...
    • 4 : Criminalité. Qui sont ces fameux « jeunes » ?
      Violents, dealers, voleurs, violeurs ou meurtriers… Leur identité est souvent résumée par les journalistes à un terme quelque peu réducteur, celui de « jeunes ». Dans ce I-Média, nous analyserons ce que cache ce mot bien pratique.

     

     

                                         

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  • Les Cosaques et le Saint-Esprit...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un recueil de chroniques décapantes de Bruno Lafourcade sous le titre Les Cosaques & le Saint-Esprit. Écrivain talentueux, Bruno Lafourcade a publié ces trois dernières années, trois romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018), Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019) et Tombeau de Raoul Ducourneau (Léo Scheer, 2019), deux pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017) et Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), et un polar, Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, 2019).

     

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    " Connaissez-vous les « dindigènes » de la République, les « horsolistes », les « terroristes de proximité » ? Oui, bien sûr. Vous les croisez tous les jours sur les plateaux de télévision, ils saturent vos écrans, inondent les réseaux sociaux. Ce qui manquait, c’est une typologie précise, détaillée, féroce, saignante de ces nouveaux types humains, posthumains, transhumains. Les voici donc épinglés dans ces chroniques mordantes placées sous le signe de Léon Bloy. Elles brossent, à travers des événements anecdotiques, nationaux ou mondiaux – une émission de télé-réalité, «Balance ton porc», un salon du livre, le macronisme, les Gilets jaunes, l’incendie de Notre-Dame… – un portrait de la France, c’est-à-dire de l’humanité, inédite et planétaire, qui la compose désormais. "

     

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  • Un regard écologique sur les virus...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Frédéric Malaval, cueilli sur Polémia et consacré aux virus vus sous un angle écologique. Frédéric Malaval est docteur en Sciences de l’environnement.

     

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    Un regard écologique sur le Covid-19 – Virologie et incertitude

    Les virus, organismes très fragiles, se perpétuent par le changement perpétuel.

    Les virus sont les virus

    “Les virus sont les virus”, voici la réponse des spécialistes de ce monde quand le béotien cherche à ranger les virus dans une catégorie connue. Les virus sont des êtres inéligibles au monde vivant. Ils forment une entité clanique en elle-même. Difficile alors de créer des catégories de virus. Hier, la classification reposait sur leur pouvoir pathogène ou leur taille; on a découvert récemment des virus géants, c’est-à-dire de la taille de…. bactéries. Aujourd’hui, cette classification est fondée sur la structure des virus selon la nature de l’acide nucléique du génome, DNA ou RNA, la conformation de la capside, tubulaire ou icosaédrique, et enfin la présence ou l’absence de péplos. Demain, on verra… (1: “Les virus, piliers de la vie marine”, Pour la Science n°104, juillet 2019).

    Ces éléments réunis permettent de déterminer les modes de transmission et d’action des virus, considérés unanimement comme des organismes très rudimentaires pratiquant le parasitisme. Leur identité est difficile à établir car leur fragilité leur impose une mutagenèse vitale pour surmonter l’hostilité des organismes qu’ils parasitent et tromper toutes les protections dont ils sont les victimes. Leur but est d’accéder au sein de cellules vivantes afin de se dupliquer en détournant la biochimie cellulaire à leur profit et assurer leur pérennité une fois la cellule infectée détruite. Quand beaucoup de cellules sont infectées, l’organisme parasité meurt. Mais entre temps, il aura été le vecteur du virus dont il aura garanti la survie.

    Le succès d’un virus dépend de sa capacité à se fixer à la surface des cellules d’un organisme. L’analogie d’un mécanisme clé-serrure, souvent évoqué, illustre cette exigence. Chaque organisme-hôte dispose d’une ‘serrure’ qui lui est propre à la surface de ses cellules. Si le virus dispose de la « bonne clé », il pourra entrer. Or, en permanence, les organismes-hôtes potentiels changent leurs ‘serrures’. Les virus doivent alors disposer de nouvelles clés. D’où la nécessité de muter en permanence, c’est-à-dire de créer de nouvelles clés avec l’espoir que l’une d’entre elles fonctionnera.

    Les virus, moteur de l’Évolution !

    Les virus constituent une merveille de l’évolution car ils consacrent un mode de ‘vie’ dont la pérennité repose sur le changement perpétuel. Constatant cette singularité, de nombreuses personnalités ont vu dans les virus une composante essentielle de la biosphère. Ainsi, Lewis Thomas (1913-1993) soulignait que leur mobilité génétique avait joué un rôle sans équivalent dans l’Évolution par leur capacité à déplacer du matériel génétique d’un individu ou d’une espèce à l’autre. Là est la difficulté des chercheurs pour élaborer le vaccin idoine, car une fois celui-ci au point, le virus ciblé aura muté, changé d’identité et de comportement. Ils sont confrontés à une relation ressource-consommateur / proie-prédateur de base en écologie. Les militaires vont traduire ce couplage par l’ancestral antagonisme entre l’épée et la cuirasse. Mais alors que cette relation proie-prédateur se déploie sur des millénaires d’évolution chez les mammifères, une à deux générations humaines dans l’art de la guerre, celle-ci évolue en quelques mois, voire semaines, pour l’interface virus-hôte.

    Ces mutations du matériel génétique fournissent alors de nouvelles ‘épées’. Pour d’innombrables impasses évolutives, il y a toutefois quelques succès adaptatifs. Une fois installé chez un hôte, le nouveau germe pathogène peut alors se propager chez les individus fragiles d’une population. Une maladie infectieuse est la conjonction de plusieurs évènements que le couple germe-hôte initie. Ensuite, les contacts répétés entre les membres de la population-hôte assurent sa diffusion chez les immuno-dépressifs, – là, ils triomphent -,… et l’immunisation des individus sains. Une nouvelle lignée doit alors vite émerger sous peine de mort définitive du type de virus ayant rencontré le succès initial.

    Il n’y a pas de papa et de maman virus

    Les virus ne peuvent pas se multiplier par eux-mêmes. Il n’y a pas de papa et de maman virus. La multiplication d’un virus consiste en l’introduction du génome viral dans une cellule. C’est elle qui va fabriquer de nouveaux virus selon un procédé de biosynthèse appelé réplication. C’est pourquoi cela est qualifié de parasitisme. C’est au moment de cette réplication que des ‘erreurs’ de transcription engendrent de nouvelles variétés.

    Les chercheurs identifient les différentes étapes du cycle de multiplication virale propre à chaque virus pour développer des molécules antivirales. Mais le virus mute, amplifiant ou non alors ses capacités de diffusion. La mutation modifie son éthologie et par conséquent les manifestations de sa présence. Les issues sont alors son éradication ou son amplification dans la population-hôte. On ne sait pas d’avance ce qui va se passer car il est impossible de connaître la nature et l’issue d’une mutation. Les certitudes sont rares dans le monde des virus, car l’aléa est au fondement de l’existence de ces organismes. D’où la grande prudence des virologues quand on attend d’eux des réponses concrètes. La réponse valable ce jour ne le sera plus demain.

    Coronavirus est une vedette de la virologie

    Concernant les évènements du printemps 2020, le non-spécialiste est obligé d’admettre que le flou le plus total règne. Pourtant, Coronavirus est une vedette de la virologie. Dans le numéro de janvier 2018 de Pour la Science était signalée une étude de l’Académie chinoise des sciences confirmant l’hypothèse que les chauve-souris du genre Rhinilophus étaient un réservoir du Coronavirus à l’origine du SRAS, syndrome respiratoire aigü sévère. Une épidémie en 2003 avait alerté les savants sur ce thème. Mais déjà ceux-ci avaient constaté être en présence de plusieurs souches. Ce polymorphisme participe au succès adaptatif des virus.

    C’est parce qu’il a besoin de récepteurs cellulaires spécifiques de la membrane cytoplasmique pour rentrer dans une cellule que chaque type de virus donné ne peut infecter qu’un nombre restreint d’espèces. Cela est qualifié de tropisme d’hôte. Une fois le processus réussi, jusqu’à un millier de virus sortent en faisant éclater la cellule, notre résistance aux virus dépendant alors de la performance de notre système immunitaire. Or, celui-ci varie selon les circonstances (horaires, saison, fatigue, alimentation, stress, âge, etc.), d’un individu à un autre, d’une race à une autre, d’une espèce à une autre, etc.

    Ainsi, il est maintenant prouvé que les Africains et les Européens répondent différemment aux infections. Cela est en grande partie sous contrôle génétique. La sélection naturelle est à l’origine de nos profils immunitaires. Les premiers vivent sous les tropiques, alors que les seconds ont prospéré à des latitudes septentrionales aux climats tempérés. Depuis longtemps les savants ont compris cela. Aujourd’hui, nous dirions que nous sommes le produit de déterminismes écosystémiques. La conséquence est qu’un Blanc est plus fragile en Afrique qu’un Noir, et réciproquement.

    Les virus à l’origine du Commerce triangulaire

    Pour l’anecdote, ces différences dans la performance immunologique sont à l’origine de l’esclavage des Noirs dans les Antilles. A l’origine des ouvriers blancs sous contrat s’affairaient dans les plantations. Mais l’inadaptation de leurs systèmes immunitaires sous les tropiques les faisait mourir bien vite. D’où la nécessité pour les planteurs de recourir à un prolétariat adapté à ces conditions très différentes de celles prévalant en Europe. Les Africains subsahariens répondaient à ces critères, mais il fallait les ‘acheter’ car le ‘contrat’ n’existait pas en Afrique. Il n’y avait pas de salariat, seulement des relations maîtres-esclaves. D’où la mise en œuvre du Commerce triangulaire. L’origine de tout cela est la défaillance de l’immunité des Européens en climat tropical.

    La perfection immunologique : le varan de Komodo

    Il est aussi prouvé que des espèces archaïques vivant dans des milieux riches en germes pathogènes comme les écosystèmes équatoriaux sont très résistantes aux infections. Ainsi, les savants espèrent trouver un antibiotique miracle dans le sang du dragon de Komodo ; un très gros varan asiatique tout droit sorti du temps de dinosaures. Son système immunitaire est si efficace qu’il utiliserait des bactéries pathogènes présentes dans sa salive pour tuer ses proies grâce à une immunité innée résultant de millions d’années d’évolution. D’autres reptiles attirent l’attention des chercheurs pour isoler des molécules au spectre antiviral large. Précisons qu’il existe aussi une immunité innée chez les humains, mais comme espèce apparue récemment, elle est beaucoup moins performante que celle d’autres espèces l’ayant précédée et diffère d’une race à une autre.

    Chez les humains, il est admis que les populations tropico-équatoriales sont plus anciennes que les populations septentrionales. Dans les milieux savants, l’idée se répand actuellement que les Africains subsahariens n’ont pas seulement un système immunitaire différent de celui des autres races humaines, mais que celui-ci est très performant, sous réserve qu’il s’exprime dans l’espace écologique ayant engendré leur lignée. Dit autrement les individus à la peau noire ont de meilleurs systèmes immunitaires que ceux à la peau claire. C’est tout à fait normal. Il en est ainsi pour toutes les populations humaines vivant sous les tropiques. Les Africains vivent dans des territoires à la nourriture abondante et à la température clémente; la contrepartie étant qu’ils évoluent dans un véritable bouillon de culture. Un système immunitaire performant est donc la garantie d’avoir une espérance raisonnable de survivre comme individu et comme lignée. En revanche, les populations septentrionales, c’est-à-dire essentiellement les Blancs, vivent dans des territoires où rien ne pousse pendant plusieurs mois et où le froid tue. La bonne nouvelle et qu’il y a ‘moins de microbes’. La sélection naturelle a favorisé, selon les déterminismes écologiques, des systèmes immunologiques différents à l’origine d’une immunité innée propre à chaque lignée à laquelle s’ajoute l’immunité acquise propre à chaque individu.

    Immunité innée et immunité acquise

    Cette immunité acquise est une des trois lignes de défense s’opposant successivement à une infection virale. A la frontière de l’organisme, il y a la peau, les muqueuses, la faune et la flore épidermiques. C’est la jungle sur notre peau. Difficile de la traverser. Ensuite interviennent l’immunité naturelle innée, puis l’immunité acquise forgée par le contact avec le virus pathogène. Le principe de la vaccination est que ce premier contact soit fait avec un germe inerte.

    En fin de compte ce n’est pas le virus qui déclenche la maladie, mais l’état plus ou moins immunodépressif du sujet infecté. Aussi, tous les états d’immunodépression contre-indiquent les vaccins vivants infectieux. Cela serait fatal pour une personne fragile alors qu’un sujet sain le supporterait sans dommage. Celui-ci serait toutefois à l’abri de l’infection, sans vaccin. Généralement, un individu en bonne santé dans son espace écologique est à l’abri des infections virales ordinaires. Pourtant, les tentatives sont innombrables, confrontant à chaque instant le système immunitaire de nos organismes à de nouveaux défis. Mais l’immense majorité n’a pas plus d’effet sur nous qu’un léger zéphyr.

    Aussi, les virus sont utiles car ils influent décisivement sur toutes les populations envisagées comme un ensemble d’individus semblables. Entre autres, une de leurs cibles privilégiées sont les autres germes, dont les bactéries elles aussi à l’origine de nombreuses pathologies fatales. Éliminer les virus renforcerait ces populations de bactéries avec les conséquences facilement envisageables pour les autres populations, humains compris. Les bactéries sont beaucoup plus résistantes aux agressions de toutes sortes que les virus. Avant l’arrivée des antibiotiques, il était courant d’introduire volontairement des virus dans les organismes infectés par des bactéries pour les détruire. Cette pratique médicale est qualifiée de phagothérapie. Confrontés à la baisse d’efficacité des antibiotiques, cette pratique retrouve grâce auprès de nombreux médecins.

    Pour l’anecdote, on signalera aussi l’utilisation de virus dans la technologie. À ce jour, il est envisagé d’utiliser des virus génétiquement modifiés pour améliorer les performances des batteries en augmentant la surface des cathodes grâce à eux. La discussion est ouverte !

    Pour l’écologue, toutefois, la fonction principale des virus est de contribuer à l’hygiène des populations en limitant leur taille et en éradiquant les individus ‘fragiles’, potentiellement vecteurs de virus, menaçant à terme les individus sains. Ce n’est pas un propos facile à assumer, mais c’est comme ça. Il faut le dire. Leur fonction écologique est fondamentale.

    Frédéric Malaval (Polémia, 19 juillet 2020)

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