Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 328

  • Quand la France connaît une tragédie démocratique...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Maxime Tandonnet au site Droite de demain et consacré à la crise démocratique que connaît notre pays.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014). Il est également l'auteur de biographies d'André Tardieu et de Georges Bidault.

    France_Tragédie démocratique.jpg

    La France connaît une tragédie démocratique

    Européennes, municipales, régionales et départementales…les Français ont boudé les urnes. À deux mois des élections présidentielles ne doit-on pas craindre la même désaffection et comment résoudre la crise de la démocratie française ?

    En effet, après un scrutin de 2017 qui a été dénaturé par le scandale autour de François Fillon, les élections de 2022 s’annoncent absolument neutralisées par la succession des crises, épidémies de covid 19, Ukraine. La posture présidentielle de « fausse non-candidature », le problème des parrainages, le matraquage sondagier, les difficultés de Valérie Pécresse candidate officielle du principal parti d’opposition, la valse des trahisons, ont pour effet d’annihiler le débat démocratique sur le bilan du quinquennat et sur la préparation de l’avenir. Pour la première fois, le climat est au désintéressement général face à une présidentielle présentée comme jouée d’avance. La France connaît une tragédie démocratique. 

    La crise liée à la pandémie de la Covid-19 a consacré la résurrection de l’État sous toutes ses formes, État-providence, État-pompier, État régalien… et jeté une lumière glaçante, sur les lourdeurs et absurdités de la bureaucratie. Selon vous quel État va sortir de cette crise inédite et comment sortir de l’impuissance publique ?

    Rien dans le déroulement de cette non-campagne ou dans le programme des candidats ne permet de concevoir une rénovation de l’Etat. A voir comment les choses se déroulent, la volonté démocratique de changer les choses est écrasée, inexistante. On peut même craindre aujourd’hui que ces phénomènes soient voués à s’aggraver : la hausse vertigineuse des dépenses publiques et de la dette vont se poursuivre, comme une drogue destinée à anesthésier les tensions dans le pays, son appauvrissement et sa désindustrialisation, l’impuissance des institutions. Cet effondrement se traduit par l’exubérance de la communication : le grand spectacle sert à recouvrir le désastre. On ne voit pas à ce stade de qui permettra d’inverser la logique, en tout cas à moyen terme. La pente est raide…  Un jour, le pays se trouvera au pied du mur et la prise de conscience devra se produire, mais nous n’en sommes pas là. 

    Pendant cette pandémie les esprits libres se sont fait rares. La politique a ses propres exigences. Comment rester un “esprit libre” face au pouvoir de l’opinion et en admettant une obligation d’action ? 

    A mes yeux, le passe vaccinal est emblématique du pire de ce que la société politique peut produire. Cette mesure emblématique est rigoureusement inefficace et ne prétend même pas à l’efficacité (le vaccin n’empêche pas la transmission du virus). Sous le voile du progressisme, elle procède de méthodes de communication les plus douteuses : désigner implicitement une partie de la population – non vaccinée – comme bouc émissaire de maux qui tiennent en grande partie aux dirigeants politiques (réduction des moyens hospitaliers).  Son objectif déclaré – forcer les non vaccinés à se faire vacciner – n’a même pas été atteint. Et pourtant, le pouvoir persiste et signe, l’opposition soutient dans l’ensemble ces méthodes de même qu’une vaste majorité de l’opinion selon les sondages. Cela montre l’état de déliquescence morale et intellectuelle d’une société. Les quelques esprits libres et lucides qui gardent le cap dans la tempête doivent aujourd’hui s’unir par-delà les clivages du passé. 

    Lors de cette campagne présidentielle, le régalien sera inexorablement mis en avant, notamment dans une période chaotique marquée par la poursuite de l’augmentation de la violence. Pourtant la préoccupation des Français sur des questions fondamentales comme l’avenir de la démocratie française, les libertés sont très peu repris, pour quelles raisons ? La gouvernance doit-elle être un thème électoral pour 2022 ?

    Parce que nous sommes avant tout dans le médiatique, l’émotionnel et l’immédiateté. S’intéresser à la préparation de l’avenir, notamment au fonctionnement de la démocratie française suppose un retour à la raison, à la prospective, à la capacité de se projeter dans l’avenir. Or, l’effondrement du niveau scolaire, depuis des décennies, annihile la capacité d’une société à réfléchir sur son destin. Ce nivellement et cet aveuglement touchent aussi bien la majorité des commentateurs que l’opinion en général.  Des images médiatiques montrant une agression vont provoquer une (légitime) émotion collective. Cependant, les spectateurs de ce drame ne vont pas pour autant s’interroger sur une faillite de long terme d’un système politique qui a abouti à l’impuissance de l’Etat et au chaos d’une société sur plusieurs décennies. L’affaiblissement de la culture politique et de l’esprit critique est au cœur de la tragédie démocratique. 

    Que voulez-vous dire sur la faillite des institutions ?

    Le système politique français (pas seulement les institutions, mais leur pratique et la culture politique) a abîmé la démocratie. Il a engendré une sorte de gourou élyséen qui absorbe toute la substance du politique. La vie publique se limite pour l’essentiel à sa logorrhée quotidienne et ses gesticulations médiatiques tournées ver sa réélection, comme dans un vulgaire régime autocratique. De fait, le gouvernement n’existe plus, le parlement est annihilé, les collectivités territoriales affaiblies, la presse neutralisée. Nul ne décide plus grand chose dans le champ du concret. La politique se réduit pour l’essentiel à n’être qu’un spectacle éthéré destiné à occuper les esprits. La faiblesse se déguise en autorité. Les courroies de transmission entre le pouvoir central et la Nation sont rompues. Tout est à repenser, à reconstruire. La démocratie est à réinventer, par le référendum, le renouveau des libertés locales, la refondation de la représentation populaire… Tout le reste en dépend dès lors que la gouvernance conditionne l’efficacité des politiques. Mais qui cela intéresse-t-il ? 

    Jamais la liberté n’a autant été abîmée. Cet état dont le gouvernement nous a privé et où l’opposition a eu bien du mal à la défendre. Comment la droite doit elle retrouver ces fondamentaux ?

    Nous en saurons plus dans quelques mois, en fonction du résultat des présidentielles et législatives. Mais a priori, elles ne se présentent pas dans les meilleures conditions pour les idées auxquelles nous croyons.  Lors de la crise sanitaire, une poignée d’hommes et de femmes, généralement étiquetés à droite, mais pas seulement, parlementaires et intellectuels, ont montré leur attachement à la liberté face à l’Absurdistan bureaucratique et à la terrifiante dérive du passe vaccinal ainsi que leur lucidité et leur force de caractère en résistant au vent de folie collective. Il leur faut s’unir, même en partant d’un tout petit nombre, et tenter de reconstruire quelque chose en livrant la bataille des idées. 

    Maxime Tandonnet (Droite de demain, 27 février 2022)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Un rêveur casqué...

    Les éditions Déterna, diffusées par Francephi, viennent de rééditer Le rêveur casqué, le récit de Christian de la Mazière consacré à son parcours guerrier au sein de la Waffen SS, entre 1943 et 1945, alors qu'il avait moins de 25 ans. Journaliste, puis imprésario et responsable d'une agence de relations publiques, Christian de la Mazière avait témoigné de son engagement de jeunesse dans le célèbre film de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié (1971).

     

    Lamazière_Le rêveur casqué.jpg

    " Des camps allemands, régis par une discipline de fer, où Chris­tian de La Mazière, fils d’un officier supérieur de l’ar­mée française, apprend à devenir Untersturmführer de la division Charlemagne,  jus­qu’à la prison de Clairvaux où il médite sur ses illusions retombées, en passant par les sanglants combats qu’il livre, auprès de ses camarades, contre les «Ivans» à Körlin, sa longue erran­ce à l’arrière des lignes russes, sa capture et l’interrogatoire hallucinant que lui fait subir un commissaire politique soviétique, puis son retour en France et son séjour à la prison de Fresnes, où se retrouvent les condamnés politi­ques de la Libération et dont il brosse un tableau haut en couleurs, son récit nous emporte comme le plus mouvementé des romans d’action, au gré d’une vitalité décidée à survivre à tout.

    Mais Le rêveur casqué, par-delà sa verve étincelante, où alternent émotion et malice, gouaille et tragique, est aussi un livre de réflexion. On y saisit, avec une netteté exemplaire, comment un jeune Français, formé par une culture et un milieu traditionnels, a pu, en toute honnêteté, se trouver conduit au national-socialisme, pour, quelques années plus tard, faire l’expérience amère des déroutes idéologiques.

    Cette confession lucide n’est pas, quelquefois, sans faire penser à Drieu la Rochelle.

    Témoin essentiel, Christian de la Mazière a une tâche malaisée : n’est-il pas un de ces « maudits » sur lesquels on a laissé le silence s’accumuler, lui, ancien volontaire de la Waffen SS française ? À le voir, à l’entendre, on découvre soudain que l’aventure de ce « paria » a sa logique, qu’elle correspond à un moment de la société française. Ce n’est pas un hasard, si, en 1944, plus de sept mille hommes avaient partagé le même engagement. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • David Engels : un autre regard sur la guerre russo-ukrainienne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien iconoclaste donné par David Engels à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la guerre russo-ukrainienne...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

     

                                        

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine...

    Bourvil_Cercle rouge.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Causeur, Jean-Paul Brighelli sort la sulfateuse pour s'attaquer au franglais et à ses promoteurs...

    Le franglais tel qu’on le parle

    Franglais.jpg

    - sur Hashtable, H16 allume Emmanuel Macron et ses déclarations guerrières sur le conflit en Ukraine...

    Conflit ukrainien : Macron se sent pousser des muscles

    Macron_Ukraine.jpg

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (366)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Les obsèques du célèbre chercheur et prix Nobel de médecine, Luc Montagnier, se sont déroulées sans la présence des médias ou de représentant du gouvernement. Une omerta difficilement explicable, tant les travaux du chercheur ont fait avancer la science.
    • 2 - "Wokipédia" : l'Enfer d'extrême-gauche
      Une affaire récente de bannissement de contributeurs francophones de l'encyclopédie Wikipedia nous ont poussé à enquêter sur le fonctionnement de la fameuse encyclopédie participative. Loin d'être neutre, elle est au contraire administrée et régentée par des nervis d'extrême-gauche "woke" et censeurs. Sujet réalisé avec l'aide de Jean-Luc Coronel de Boissezon et de Samuel Lafont.
    • 3 - Revue de presse
    • 4 - La Russie passe à l'attaque
      La Russie a commencé à envahir l'Ukraine et frapper ses points stratégiques dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Jean-Yves Le Gallou analyse les raisons pour lesquelles ce conflit n'a pas été compris en France.

                              

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Bibliographie générale des droites : la suite !...

    Les éditions Dualpha viennent de rééditer la Bibliographie générale des droites françaises, établie par Alain de Benoist, dans une version mise à jour et complétée d'un cinquième volume comprenant dix auteurs supplémentaires.

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (Pierre-Guillaume de Roux, 2021) et L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021).

     

    05-Biblio-gal-droites-quadri-324x490.jpg

    " La première édition de cette Bibliographie, en quatre volumes, est parue en 2004/2005, soit il y aura bientôt vingt ans. Durant ce laps de temps, un grand nombre de références et d’informations susceptibles de l’enrichir se sont accumulées – d’autant que certains auteurs (comme Brasillach ou Drieu la Rochelle) sont désormais tombés dans le domaine public, ce qui a facilité les rééditions. D’où la nécessité d’une seconde édition permettant la mise à jour du vaste travail que nous avons entrepris. Toutes les bibliographies de la première édition se retrouvent donc ici dûment révisées et abondamment complétées (jusqu’en novembre 2021). Cette nouvelle édition est en outre augmentée d’un cinquième volume, consacrée à dix auteurs dont nous ne nous étions pas occupés auparavant (certains d’entre eux étaient alors encore vivants, et notre Bibliographie ne comprend que des auteurs décédés). Comme dans les volumes précédents, l’ordre de présentation des auteurs suit l’ordre chronologique de leur année de naissance.

    On n’épiloguera pas ici sur le mot « droite », dont la valeur est nécessairement conventionnelle. Notre « Bibliographie générale des droites françaises » réunit des auteurs qui ont généralement – mais pas toujours – été classés « à droite » ou dont se sont réclamés des courants de pensée étiquetés eux-mêmes de la sorte.

    Il reste que parmi les auteurs dont nous traitons, on trouve de tout : des monarchistes et des républicains, des révolutionnaires et des conservateurs, des nationalistes et des européens, des libéraux et des antilibéraux, des antisémites et des philosémites, des chrétiens et des antichrétiens.

    Cette diversité même des auteurs et de leurs œuvres, de leurs idées comme de leurs engagements, montre combien le caractère unitaire du mot « droite » est illusoire, et combien il est malaisé de les rassembler sous une même désignation.

    Alors même qu’il ne se sent pas nécessairement d’affinités avec les écrivains ou les théoriciens dont il s’est occupé, l’auteur de ce travail est à cet égard conscient d’être allé à contre-courant. À sa façon, toute bibliographie relève d’un « travail de mémoire ». Elle aide à maintenir hors de l’oubli des noms qui ont marqué une époque et joué un rôle dans la vie culturelle, littéraire ou intellectuelle. Elle offre au regard un panorama qui dévoile l’étendue d’une œuvre et permet d’apprécier l’influence que celle-ci a pu exercer. Elle restitue l’écho des polémiques et des passions qui ont marqué les décennies écoulées depuis la fin du XIXe siècle. C’est ainsi qu’elle contribue à l’histoire des idées.

    Ce travail s’adresse au grand public cultivé, aux étudiants, aux chercheurs et aux lecteurs motivés. "

    Tome 1 : Arthur de Gobineau – Gustave Le Bon – Édouard Drumont – Maurice Barrès – Pierre Drieu la Rochelle – Henry de Montherlant – Thierry Maulnier – Julien Freund

    Tome 2 : Georges Sorel – Charles Maurras – Georges Valois – Abel Bonnard – Henri Béraud – Louis Rougier – Lucien Rebatet – Robert Brasillach

    Tome 3 : Louis de Bonald – Alexis de Tocqueville – Georges Vacher de Lapouge – Léon Daudet – Jacques Bainville – René Benjamin – Henri Massis – Georges Bernanos – Maurice Bardèche – Jean Cau

    Tome 4 : Joseph de Maistre – Ernest Renan – Jules Soury – Charles Péguy – Alphonse de Châteaubriant – Jacques Benoist-Méchin – Gustave Thibon – Saint-Loup – Louis Pauwels

    Tome 5 : Edouard Berth – Louis-Ferdinand Céline – Dominique de Roux – Raymond Abellio – Jules Monnerot – Paul Sérant – Jean Mabire – Jean Madiran – Dominique Venner – Jean Raspail

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!