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  • Prendre de l'altitude !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue éclairant de Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, consacré au choix offert aux Français pour le deuxième tour de l'élection présidentielle qui se déroulera dimanche 6 mai 2012...

     

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    Le 6 mai je prendrai de l'altitude !

    Le 6 mai le spectacle présidentiel prendra fin.

    Enfin ! Après six mois de simulacre démocratique, de tyrannie médiatique et de scénarisation théâtrale.

    Avec son vrai-faux duel annoncé à l’avance, en forme de prophétie auto-réalisatrice, par les vrais maîtres : les médias et les agences de communication.

    Avec la promotion d’un histrion révolutionnaire de carton-pâte et son vrai-faux suspense autour du « troisième homme ». Un vrai-faux suspense permettant de protéger les deux grands duellistes du Système. Et surtout d’empêcher une femme de devenir le deuxième homme !

    Avec des médias accordant les deux tiers de leur temps de parole, jusque fin mars, à deux candidats et à deux seuls, au nom de… « l’équité » ; avant de réduire à presque rien les émissions politiques, pendant la campagne officielle, pour contourner la règle d’égalité.

    Avec des « petits candidats » volés de leur campagne et scandaleusement traités par les grands seigneurs des médias au mépris aussi extravagant que leurs salaires.

    Avec les deux favoris trahissant leurs promesses électorales… avant même l’élection : avec François Hollande annonçant une accélération du retrait des troupes françaises d’Afghanistan et envoyant immédiatement un émissaire à Obama pour apaiser ses inquiétudes ; ou le même Hollande dénonçant la finance à Paris avant d’aller rassurer la City à Londres ; avec Nicolas Sarkozy fustigeant urbi et orbi le halal avant d’expliquer en catimini aux autorités musulmanes et juives qu’il s’opposerait à tout étiquetage de l’abattage rituel !

    De qui se moque-t-on ? De l’électeur pardi !

    L’électeur n’est pas là pour choisir le président de la République. Il a simplement pour rôle d’apporter une légitimité démocratique à un candidat jugé acceptable par la superclasse mondiale pour représenter ses intérêts en France.

    Il y avait de vrais choix au premier tour. Il n’y en a plus au second tour.

    Nicolas Sarkozy et François Hollande sont d’accord sur l’essentiel : sur les règles bureaucratiques de l’Europe de Bruxelles, sur la soumission des lois françaises aux juges des Cours européennes de Strasbourg et de Luxembourg, sur l’intégration militaire à l’OTAN, sur l’acceptation des règles du libre-échangisme mondial voulu par l’OMC, sur l’abandon de la souveraineté monétaire à la Banque centrale européenne. Sur tout cela, Hollande ou Sarkozy, quelle marge de manœuvre ? A part les coups de gueule de l’un et les postures de l’autre, quelle différence ?

    En politique intérieure, Sarkozy et Hollande sont aussi interchangeables aux yeux des grands lobbies financiers ou communautaires : lors de son dîner annuel, tenu en présence des 1000 plus grands oligarques français, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a fait de Sarkozy son invité d’honneur… tout en se préparant à accueillir Hollande l’année prochaine. Où serait le changement ? La présidente du MEDEF a, elle, fait un pas de deux : au final, Hollande lui paraît aussi patrono-compatible que Sarkozy. Et le lobby homosexualiste s’est vu promettre le mariage gay par Hollande dès 2013, pendant que Sarkozy lui demandait simplement d’être un peu plus patient… bref, d’attendre 2014. Quant à l’enseignement de la théorie du genre à l’école, rien à craindre de Hollande : Sarkozy l’a déjà mis en œuvre !

    On me dit aussi que Hollande voudrait donner le droit de vote (aux élections locales) aux étrangers. Mais, sans l’intervention du Raid, le tueur islamiste Mohamed Merah aurait déjà pu voter à l’élection présidentielle puisqu’il était « français » : non par la culture, non par la civilisation, non par le sentiment, mais par les lois acceptées ou votées par Sarkozy !

    Des docteurs de la foi et des adeptes du « vote utile » nous disent qu’il faudrait choisir le « mal » pour éviter le « pire » ! Cela, la « majorité silencieuse » le fait docilement depuis trente ans, avec le succès que l’on sait ! Et le mal devient le pire. Car si le mieux est l’ennemi du bien, le mal est l’ami du pire.

    Le 6 mai prochain, « faire son devoir électoral » reviendrait donc pour moi à cautionner une tromperie.

    En m’abstenant, je refuse d’apporter la légitimité de mon vote à des candidats dont les priorités réelles sont nuisibles aux intérêts du peuple français, à sa substance, à son identité et à sa dignité.

    C’est pourquoi, dimanche 6 mai, je prendrai de l’altitude et j’irai méditer sur les cimes.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 25 avril 2012)

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  • Le nouveau Kulturkampf...

    Nous reproduisons ci-dessous un article passionnant de l'intellectuel non-conformiste allemand Werner Olles, collaborateur de l'hebdomadaire Junge Freiheit, publié initialement dans la revue Catholica et que nous avons découvert sur le site d'Euro-Synergies.

     

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    [Werner Olles fait partie, comme Günter Maschke ou Botho Strauss, des Konvertiten, ces anciens activistes du mouvement de 1968 qui ont abandonné leurs attaches d’origine. En 1968-1969, Werner Olles militait à Francfort dans les rangs du SDS de Rudi Dutschke. Après être passé dans différents mouvements de la gauche radicale, il est devenu permanent des jeunesses socialistes (Juso) entre 1973 et 1977. Ce n’est que dans la fin des années soixante-dix qu’il rompt avec ce milieu. Il collabore aujourd’hui régulièrement à l’hebdomadaire berlinois Junge Freiheit, organe de presse non conformiste, idéologiquement composite, stupidement désigné du doigt comme néonazi par la propagande marxiste toujours culturellement dominante outre-Rhin, particulièrement haineuse contre les transfuges de son camp.]

     

    Le nouveau Kulturkampf

    C’est dans les années soixante, alors que l’école de Francfort prend ses distances avec le marxisme pour se rallier à la variante antifasciste du libéralisme, que l’on assiste à la fin des débats intellectuels entre gauche et droite. Pour les deux camps, bien qu’ils ne l’avouent pas, il s’agit d’une défaite intellectuelle : pour la gauche, car même si elle conserve certains restes du marxisme, elle poursuit désormais une forme de sentimentalisme moralisateur fondé sur l’antifascisme ; pour la droite conservatrice, dans la mesure où, se définissant par opposition, elle perd son adversaire et donc sa raison d’être intellectuelle.

    Dans son cas la crise prend cependant l’allure d’une tempête dans un verre d’eau, car il est difficile d’identifier chez elle le moindre projet, qu’il s’agisse d’un projet intellectuel, populiste, voire même terroriste. L’époque est aux grandes ruptures. L’Eglise catholique n’arrête pas de se réformer et les syndicats se transforment en sociétés d’assurances, tandis que les partis font semblant de faire de la politique. L’extension de l’utilitarisme a joué un rôle important dans cette évolution, avec pour effet de transformer en norme le matérialisme, sous la forme d’une idolâtrie de la marchandise, et de disqualifier la différence entre la vérité et l’erreur, ce qui fait que tout est possible pour arriver à ses fins. Dans cette idolâtrie de la marchandise, les verts allemands, les Grünen, ont joué un rôle d’avant-garde. Le communiste Rudolf Bahro disait à leur sujet : « La classe la plus corrompue psychologiquement est la classe intellectuelle bourgeoise de type alternatif dont le seul objectif est l’expansion de son propre style de vie ». Il y a quelque temps, nous avons eu un grand débat visant à faire le bilan du mouvement de 1968. La conclusion s’est imposée : la protestation révolutionnaire, loin de donner un coup de frein à la société de consommation, a paradoxalement accéléré son développement. L’adaptation a été si parfaite que les soixante-huitards n’ont même pas remarqué qu’ils étaient devenus les défenseurs d’un système qu’ils étaient censés avoir attaqué. C’est l’une des forces de ce système que de pouvoir anéantir ses ennemis par l’intégration. Dans cette grande révolution sociale, on a donc cherché la rupture avec la tradition, mais sans trop savoir vers où on allait, et c’est de cette manière que s’est construite la critique sociale. Mais maintenant que l’Etat est aux mains des soixante-huitards, les masques sont tombés et avec eux les grands idéaux, et le climat est donc au désarroi : désarroi des militants qui ont l’impression d’avoir été trompés, désarroi de la société qui ne parvient plus à distinguer les messages des uns et des autres. Et cette nouvelle situation engendre une crise de confiance vis-à-vis de la sphère politique, chacun prenant peu à peu conscience du décalage entre les discours et les actes. Au-delà des grands objectifs proclamés, il devient manifeste que les hommes politiques constituent une classe homogène qui cherche avant tout son intérêt propre. Le discrédit se porte donc à la fois sur les hommes du fait de leur hypocrisie, et sur les idées qu’ils véhiculent parce qu’elles apparaissent de plus en plus clairement comme un vulgaire alibi. Les grands concepts de souveraineté populaire et de représentation perdent leur brillant et apparaissent brutalement comme des concepts vides visant à masquer la captation du pouvoir par une classe spécialisée.

    Dans cette situation de désillusion, il est étonnant de constater à quel point l’imagination politique a pu manquer. Si la classe politique n’a pas intérêt à sortir de ce système, qui constitue son gagne-pain, la société, de son côté, tient aux avantages acquis et ne souhaite en rien sacrifier son mode de vie individualiste et hédoniste. En définitive, c’est la peur de l’inconnu qui domine : même si les gens ne sont pas satisfaits du régime actuel, ils craignent les nécessaires remises en cause que pourrait impliquer un changement. En fait, ils ne sont pas suffisamment désillusionnés pour passer à un rejet militant. Toute forme d’alternative semble impensable, si bien qu’on assiste à la victoire du mot d’ordre de Churchill : « La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres ». Quant aux milieux conservateurs dont on attendrait une opposition plus résolue, c’est le fatalisme du fait accompli qui les anéantit. Ils sont tellement englués dans la réalité quotidienne de l’ordre des choses en vigueur que celui-ci leur masque toute autre perspective. L’imagination et l’audace politique disparaissent, la seule réponse possible restant de nature purement défensive.

    Si l’on veut comprendre ce phénomène de résignation désillusionnée ou de désillusion résignée, il faut prendre la mesure de l’extension aux masses de l’utilitarisme ironique. Si personne ne croit plus aux grands discours, seule compte désormais l’utilité individuelle. On retrouve le même processus d’ironisation du côté de l’Etat et du côté du peuple, les deux se conditionnant d’ailleurs mutuellement. Alors qu’autrefois l’Etat était convaincu de la noblesse de sa mission, aujourd’hui tel n’est plus le cas. La crise touche tout autant la classe politique que celle des fonctionnaires qui, persuadés jusque-là d’assurer une mission de bien public, tombent désormais dans la désillusion et se mettent comme les autres à adopter l’utilitarisme ambiant. Du côté de la société, le processus est analogue. A la différence d’il y a une cinquantaine d’années, personne ne croit plus aux grands discours et à la mission de l’Etat. Dans ce climat, chacun se met donc à chercher son bien propre. La société se transforme en une juxtaposition de mafias qui cherchent toutes leur intérêt. Cependant, puisque personne ne croit plus à rien si ce n’est à l’organisation du bien-être personnel, on pourrait imaginer que l’espace public affiche cet individualisme radical. Or, il semble que l’ensemble des acteurs tiennent malgré tout à sauver la face en faisant comme si de rien n’était. Pour maintenir l’illusion, on trouve de nouveaux projets ou, pour reprendre l’expression du président Kennedy, de nouvelles frontières. La construction de l’Europe tout comme le bricolage du vivant remplissent typiquement cette fonction.

    Si l’on voulait adopter une perspective de rupture, il faudrait identifier les lieux de production de l’idéologie et du conformisme, car ce sont eux qui font constamment de la publicité pour le monde tel qu’il est. La gauche, qui est allée à pas de géant de Marx à Habermas, n’est plus en mesure d’analyser les structures d’encadrement intellectuel et social des masses. Tout occupée avec sa propre subjectivité, elle n’en finit plus de s’autocélébrer. La « postpolitique » constituant le paradigme dominant, il s’opère une clôture de l’organisation sociale sur elle-même, ce qui fait que plus personne ne pense à la remettre en cause. Il n’y a plus ni ami ni ennemi, mais seulement des malades et des gens en bonne santé. Tout cela débouche sur une nouvelle forme de Kulturkampf, où il n’y a plus de véritable débat, où toutes sortes de placebos sont administrés pour faire face à la dépression de chaque camp et où l’opposant doit être « traité » pour revenir à la normalité. Ce que l’on appelle en Allemagne la « révolte des bien-pensants » (Der Aufstand der Anständigen) est typique de ce phénomène : il s’agit en effet d’une coalition hétéroclite regroupant Eglises, syndicats, partis et bonnes gens de toute couleur politique dont l’objectif est de pourchasser tous ceux qui ne sont pas dans la ligne en les accusant de néonazisme. L’ironie de l’histoire, c’est que ceux qui sont exclus se prennent pour des résistants héroïques au même titre que les bien-pensants, ce qui vient confirmer que l’idéologie actuelle fonctionne comme une machine à fabriquer de l’autosatisfaction.

    Même si on ne peut reporter toute la responsabilité sur le mouvement de 1968, il est évident que toute cette agitation a contribué à la déconstruction de l’Etat dans sa forme autoritaire telle qu’elle a existé jusque dans les années cinquante. L’objectif était de casser ce qui pouvait rester d’unité sociale pour aboutir à l’éclatement dans tous les domaines : politique, culturel, et aussi religieux. Et ce processus a pris corps avec la politisation et la démocratisation de tous les secteurs de la vie. L’une des fonctions essentielles de 1968 aura été de faire sauter un certain nombre de verrous. Dans les années soixante, la société était mûre pour se libéraliser tandis que l’Etat travaillait à sa propre dissolution/recomposition (Entkernen). La nouveauté, c’est alors l’éclatement de la société en de très nombreux petits groupes d’intérêt qui fonctionnent tous à la manière de gangs. L’Etat lui-même est devenu mafieux au point qu’il n’est plus possible de le distinguer du reste de la société. Certes, nous ne touchons pas encore le fond et il est difficile de discerner la sortie de ce processus de déclin, mais personne ne paraît aujourd’hui en mesure de donner un coup de frein. En fait, le système a découvert les lois de l’éternelle stabilité ! Il s’agit d’une grande tromperie dont personne n’est dupe mais que tout le monde accepte.

    C’est là que la question du « que faire ? » prend tout son sens. Malheureusement, du côté de ceux qui sont censés refuser l’effondrement, on ne peut que constater le manque d’idées visant à arrêter ce dernier. Et pourtant il y a suffisamment de raisons qui devraient pousser à la révolte contre le système technocratique, d’autant plus que si ce dernier est très puissant, il est en même temps très vulnérable. Du fait de cette contradiction interne, je pense qu’il vaudrait mieux parler d’ordre instable. Le paradoxe est si fort que le scénario de l’implosion n’est pas à exclure : ce serait la réitération à l’Ouest de ce qui s’est passé à l’Est pour le régime communiste. Cependant, il nous faut prendre conscience qu’aussi longtemps que la grande coalition de technocrates-chrétiens et des sociaux-technocrates, des réalistes pragmatiques et des gens de droite, s’appuyant sur les restes de la théorie critique, entretiendra son hégémonie culturelle sous la forme de l’évangile de la « société civile » ou sous la forme de l’engagement en faveur des droits de l’homme, toute révolte contre cette technocratie sera impossible et de ce fait devra être pensée dans la durée. Une autre difficulté vient du caractère insaisissable des centres de pouvoir, puisque la technocratie est tout à la fois partout et nulle part. Auparavant, il était facile d’identifier les lieux du pouvoir : c’était l’empereur, le tsar, le roi. Avec la nouvelle technocratie, le pouvoir devient à la fois tentaculaire et anonyme. La révolte devient de ce fait beaucoup plus difficile.

    * * *

    Plusieurs éléments peuvent cependant jouer à l’avenir et la démographie n’est pas l’aspect le moins important. On va en effet tout droit vers le suicide démographique : il s’agit d’une vague de fond irrésistible. Le système a trouvé malgré tout la parade en recourant massivement à l’immigration. Et je ne crois pas que de ce fait nous allions au devant d’une grande guerre civile, car les nouveaux arrivants vont progressivement s’assimiler et, un jour ou l’autre, ils seront aussi décadents et corrompus que le reste de la population. Certes, on peut imaginer qu’une minorité restée religieuse garde un mode de vie différent, mais il ne peut s’agir que d’une minorité. De toute façon, si elle garde sa religion, ce sera uniquement à titre privé. Même si les futurs immigrés parviennent à constituer une force sociale, ils prendront les mêmes habitudes et deviendront aussi mafieux que les autres. Je ne crois ni à un clash violent ni à la république islamique. En revanche, la décadence occidentale se renforcera.

    Aussi, je ne vois aujourd’hui aucune issue dans la décennie qui vient. Même en France où un contexte plus favorable permet l’expression politique dissidente, le système sait gérer cette « crise » en mettant en place tous les contre-feux nécessaires. Je suis donc plutôt pessimiste dans le court terme. Avec la disparition de l’attachement à la religion, à la nation ou à la famille, on assiste à une nouvelle aggravation du drame de l’homme moderne. Il est vrai que la société atomisée peut encore enivrer ses membres avec plus de loisirs, de vacances, de télévision, de consommation et de drogue. Comme dirait mon ami Günter Maschke, il nous faut faire face à un phénomène d’« individualisation sur fond de massification totale ». Tandis que la reproduction industrielle de l’homme est à portée de la main, jamais on ne lui a autant expliqué combien il constituait une créature singulière ! Mais parallèlement l’homme expérimente quotidiennement sa solitude, son désarroi et sa totale impuissance. Il va donc falloir admettre un jour que le projet des Lumières a échoué et que la société moderne est régie par un anti-humanisme. Mais comme personne n’ose le dire — car il faudrait alors admettre que l’existence humaine est une « vallée de larmes » — le train est déjà parti et on ne peut plus l’arrêter.

    Pourrait-on reprendre contre le système technocratique la révolte inaugurée par le surréalisme à l’encontre la domination de la raison ? Ce ne serait qu’un jeu, une mise en scène esthétique. « Qui ne fait plus aucune conquête, consent à être conquis », écrivait Cioran. Il est difficile de discerner les contours que la dissidence peut et doit prendre si elle veut échapper à certains courants pessimistes. Sans objectif, elle oscillera en tout cas entre ralliement « réaliste » et opposition totale mais stérile. Je ne vois malheureusement nulle part une volonté politique de dépasser la situation présente. Il se passera encore beaucoup de temps avant que les nappes de brouillard ne se dissipent et que l’on puisse distinguer les nouvelles lignes de front pour que finalement sonne l’heure du politique et du réveil national. Si bien qu’aujourd’hui je pense que notre devoir est de créer un peu de désordre intellectuel dans une sphère publique occupée par un Kulturkampf au rabais, et dont le caractère artificiel tient à la mise en scène stéréotypée des protagonistes, la figure du conservateur jouant le rôle de bouc émissaire. Je ne crois pas au caractère réformable du système et toute stratégie participative, notamment par l’insertion au sein des partis, est vouée à l’échec. En revanche, il est possible à mon sens de travailler dans deux directions. C’est ce que j’ai eu l’occasion d’expliquer, il y a un certain temps, en marge d’une conférence tournant autour de mon article Das Verlust des Politischen (« La perte du politique », Junge Freiheit, 11 août 2000). Une première piste consiste à tisser des liens micro-sociaux. Face à l’isolement, la survie ne peut passer que par l’entretien de relations actives à cette échelle. L’autre piste, c’est le travail intellectuel, sachant qu’il ne faut surestimer aucune des deux pistes. En effet, d’un côté, il y a ceux qui croient à l’activisme — au collage d’affiches ! — mais qui ne se rendent pas compte que cela ne sert à rien, tandis que de l’autre il y a ceux qui écrivent des articles pour une douzaine de personnes qui acquiescent tout en se demandant ce qu’il faut faire. Le drame, c’est que ces deux populations ne se rencontrent pas. Tout se passe comme s’il existait un fossé entre les pragmatiques et les intellectuels. Or il est important d’unir les deux dimensions si l’on veut éviter l’écueil de l’intellectualisme désincarné tout comme celui de l’activisme irresponsable. Mais avant cela, il faut fixer les objectifs et se clarifier les choses à soi-même. Et en ce sens, démystifier l’ordre existant est un moyen de comprendre ce qui se passe et de saisir les occasions quand elles se présentent.

    Werner Olles (Catholica, 22 juillet 2008)

    Article disponible sur le site de la revue Catholica: http://www.catholica.presse.fr

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  • Un choix ?... Quel choix ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Bruno Bertez, cueillie sur le site suisse Les Observateurs et consacrée à l'absence de choix qu'offre le deuxième tour de l'élection présidentielle.

     

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    Majorité et opposition en France: interchangeables?

    Il y a deux sortes de responsabilités, celles que l’on ne prend pas et celles que l’on reproche aux autres de ne pas avoir prises. Les premières sont jeux de princes, les secondes plaisirs d’opposition.

    Dans la situation présente, qui est celle d’élections, il n’y a plus de princes, il n’y a qu’un combat d’opposants. Rien n’est plus distrayant que ces joutes électorales, dès lors que l’on est capable de les remettre à leur place, de les prendre pour ce qu’elles sont, c’est à dire un spectacle.

    Une élection, ce n’est pas la maitrise des choses, des situations, c’est la conquête des voix, des suffrages. Dans le cas présent, s’agissant du pseudo affrontement entre Hollande et Sarkozy, il n’y a pas divergence sur le fond, c’est à dire sur les mesures à prendre pour faire face à la crise, il n’y a même pas de changement de programme de gouvernement, il y a tout simplement changement de clientèle.

    Le choix des deux candidats est le même: reconnaître les dettes, sauver les banques, sauver la kleptocratie, la ploutocratie, réduire les dépenses publiques, augmenter les impôts, respecter le pacte fiscal européen .

    Pour ceux qui ne le savent pas, nous les informons que Hollande a abandonné sa rodomontade de contester le pacte Merkozy en échange de petits cadeaux misérables consentis par les Allemands en faveur d’une cosmétique de soutien de l’activité.

    Bref, le choix des deux candidats, c’est l’austérité imposée aux citoyens pour honorer les dettes et stabiliser l’ordre social tel qu’il est  Personne ne propose de restructurer les dettes, de les étaler, moratorier. Personne ne propose que les banques centrales allègent les dettes des agents économiques sur-endettés, tout le monde est d’accord pour que les largesses monétaires aillent aux banques pour compenser le capital que leurs actionnaires, propriétaires, ne veulent pas reconstituer. Dans les deux cas, les candidats sont défenseurs de l’usure et ils sont prêts à courir le risque de la déstabilisation sociale comme en Grèce ou en Espagne pour que les usuriers fassent leur plein. L’économie dirigée dans laquelle Sarkozy s’est engagé depuis trois ans sera prolongée et amplifiée par Hollande.

    Les différences sont à la marge, elles portent sur la répartition des charges de l’austérité .

    La question des impôts est révélatrice, on taxe plus chez Hollande, on fait semblant de surtaxer plus exactement, les très riches, pour mieux faire avaler la pilule de la spoliation des classes moyennes, lesquelles sont les seules à être assez nombreuses pour faire une recette significative. Les très riches, amis de Hollande et de Sarkozy,  sont à l’abri depuis longtemps, soit par la géographie, soit par les structures de leur patrimoine. En revanche, dans les deux cas, on spolie les retraites publiques, privées et individuelles.

    Dans les deux cas, on refuse le débat sur le bien fondé du choix de l’austérité, sur la politique monétaire de répression financière et de spoliation de l’épargne.
    Non seulement, on est d’accord pour refuser le débat, mais même, on est d’accord pour ne pas clarifier le diagnostic. Surtout il ne faut pas favoriser les prises de conscience populaires, cela pourrait rendre le pays ingouvernable.

    N’avez-vous pas remarqué que, dans tous, sans exception, les pays en crise de surendettement, les solutions sont exactement les mêmes, que le pays soit gouverné par la droite dite conservatrice, la gauche social-démocrate ou les dictateurs imposés par l’Europe , dictateurs nommés, non élus comme Monti et Papademos.

    Quand la social-démocratie est usée, comme on Espagne, c’est le tour de la droite, quand la droite est usée, comme en France, c’est le tour de la gauche social-démocrate et quand les deux sont usées, c’est le tour des soi-disant hommes providentiels, technocrates, imposés de l’extérieur, non élus, que nous appelons dictateurs. Allez voir la répression sociale et fiscale en cours dans l’Europe du sud et vous me direz si ce n’est pas une atteinte, une violence, aux libertés individuelles.

    Dans la conception actuelle, un grand homme d’État, c’est un personnage qui sait contenir la turbulence de ses concitoyens au profit… au profit de qui… de quoi ?

    L’homme d’État dans les circonstances présentes, mais est-ce que cela a été différent avant, l’homme d’État est là pour persuader ses concitoyens qu’il se préoccupe de leur bonheur, de leur dignité le temps d’une élection. Et le pire est que cela suffit généralement, ils le croient l’espace d’un scrutin.

    La plus grande mystification politique est de faire croire que le peuple a un pouvoir et que le mauvais chef d’État est sanctionné par sa non réélection! Vous savez que nous sommes pour les vraies sanctions, sanctions des erreurs, sanctions des mensonges, sanctions des fautes. Mais, pour cela, il faut, il faudrait, des contrepouvoirs et ceux-ci, en France, font défaut, tous les gouvernements s’étant acharnés à les détruire, les manipuler et les contrôler. Le premier étant évidemment les soi-disant élus du peuple, en réalité nommés, désignés, par les partis, c’est à dire le chef de l’État.

    Le vrai projet, celui qui n’est pas dit, celui qui est escamoté, c’est l’ordre, le maintien de l’ordre en place. Le sauvetage du Système. Pour le système, point n’est besoin qu’un homme d’État réussisse, le système s’en fiche du moment que l’ordre règne, que les choses suivent leur cours, sur la voie la plus propice à la reproduction de ce qui existait avant. Le but, aussi bien de Sarkozy que de Hollande, est que tout reste, rentre dans l’ordre.

    L’homme d’État se targue de résoudre les problèmes, de prévoir l’avenir, de le préparer, mais il sait qu’il doit rester prudent, qu’il doit taire ses idées, s’il en a,
    jusqu’à ce que les évènements lui permettent d’affirmer qu’il les a conduits, maitrisés et de s’auto-glorifier.
    Voilà pourquoi dans les campagnes électorales, les candidats de l’ordre se bornent à débiter pompeusement des généralités, à la fois évidentes et énigmatiques, comme les voyantes. Voila pourquoi ils entretiennent touts les ambiguïtés, cela permet les interprétations les plus variées, voire contradictoires.

    Le but du pseudo combat de Sarkozy et de Hollande n’est pas de donner à choisir entre une analyse et une autre, entre une voie de sortie de crise et une autre, non il est de renforcer le mythe de l’État, le mythe du chef qui sait, qui veut et, à ce titre, a le droit d’imposer. Les élections ne sont rien d’autre que le passage public et solennel du témoin, du sceptre, des emblèmes du Pouvoir. Lequel Pouvoir n’est rien d’autre que celui de faire semblant de gouverner, de conduire les événements alors que l’on ne fait que s’y soumettre.

    Bruno Bertez (Les Observateurs.ch, 22 avril 2012)

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  • Pour que vive la France !...

    Publié aux éditions Grancher, Pour que vive la France nous livre la vision du monde qui sous-tend le programme présidentiel de Marine Le Pen. C'est bien fait, et il est intéressant de trouver au fil des pages des citations de Christopher Lasch, de Serge Halimi, de Maurice Allais, de Jean-Claude Michéa ou de Marie-France Garaud...

     

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    "Je ferai donc ici une analyse du projet mondialiste, du rôle joué dans sa réalisation par nos élites politiques, médiatiques et financières, de la guerre qu'elles mènent au peuple, à la République et à la Nation, et de la violence contre la démocratie à laquelle elles sont résolues pour se maintenir en place.
    Qui parle et pourquoi ? D'où parlent-ils, de quels intérêts dépendent-ils ? Qui dirige vraiment la France, et avec quels objectifs ? Démonter les rouages d'une machine à broyer les peuples, c'est le premier pas nécessaire d'un vrai changement et, j'ose le dire, d'une révolution, de la vraie révolution pacifique et démocratique que notre pays est en droit d'attendre".

     

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  • Les imposteurs de l'économie !...

    Les éditions Jean-Claude Gawsewitch viennent de publier Les imposteurs de l'économie, un essai de Laurent Mauduit consacré aux conflits d'intérêt des économistes que les médias consultent régulièrement pour rassurer les Français sur la valeur des dogmes du libéralisme... Laurent Mauduit a été journaliste au Quotidien de Paris, à Libération et au Monde avant de fonder Médiapart. Il est en particulier l'auteur d'une enquête sur Alain Minc, intitulée Petits conseils (Stock, 2007).

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    "Une enquête dans la droite ligne du best-seller Les Intellectuels faussaires Dans la tourmente de la crise économique grave qui secoue la planète, les économistes exercent un formidable magistère. Journaux, télévisions, gouvernements : oracles respectés d’un univers au bord du chaos, tout le monde les consulte. Pour comprendre les causes de la catastrophe. Pour trouver des remèdes. En France, ils sont ainsi une petite vingtaine à disposer d’un quasi monopole d’expression dans le débat public. Et à la veille de l’élection présidentielle de 2012, gauche et droite se les disputent pour donner du crédit à leurs projets. Mais qui a eu l’idée d’expertiser… ces experts ? Car en vérité, le petit microcosme des économistes français, s’il recèle de grands talents, souvent modestes et peu connus du grand public, comprend aussi des charlatans ou des imposteurs. C’est ce qu’établit ce livre, qui recense les invraisemblables bourdes commises par quelques uns de ces économistes de renom. Et aussi les formidables conflits d’intérêt dont certains d’entre eux se rendent coupables et qui jettent la suspicion sur l’honnêteté ou l’indépendance de leurs diagnostics et recommandations. Ils prétendent détenir les clefs d’une science qui explique la misère du monde. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que trop souvent, ils en vivent, de ce système qui est devenu fou. Et ils en vivent même très bien. C’est aussi l’objet de cette enquête : lever le voile sur le petit business, pas toujours glorieux, des grands économistes."

     

     

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  • Patatras !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'affaire de Toulouse...

     

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    Patatras ! Décryptage d'une manipulation politico-médiatique

    Le choc émotionnel créé par les assassinats de Montauban et de Toulouse promettait de donner un nouveau tour à la campagne présidentielle : des assassinats dont le caractère raciste et antisémite, immédiatement relevé par Nicolas Sarkozy et les médias, devait inciter chacun à une introspection politique profonde. Car « l’ensemble de la République française est touchée par ce drame abominable », selon l’expression de M. Sarkozy (Le Monde du 20 mars 2012).


    La machine à diaboliser se mettait déjà en marche

    Passée la retenue du premier jour de recueillement, la machine à diaboliser, toujours bien huilée dans notre pays, se mettait déjà en marche : « Tragédie nationale, réflexion nationale », titrait doctement l’éditorialiste-procureur du Monde du 21 mars.

    Car qui est derrière ces crimes horribles ?

    Bien sûr, « le poison de la haine » pour M. Hollande ; « un climat d’intolérance croissant » pour M.Bayrou qui ajoutait : « Il faut que ce sujet du racisme et de l’antisémitisme soit traité et que cela cesse » (Le Parisien du 21 mars 2012). « Voilà un passage à l’acte extrêmement important dans un climat de libération de la parole raciste et antisémite », affirmait le président de l’union des étudiants juifs de France (Le Monde du 21 mars 2012).

    M. Mélanchon avait remisé sa cravate rouge pour participer aux manifestations de recueillement organisées à Paris dimanche soir et invité « d’aucuns à mesurer mieux le poids des mots » (Le Monde du 21 mars 2012), manifestation déjà qualifiée de « républicaine » par certains médias télévisés.

    Les armées fouillaient les dossiers d’anciens militaires « néonazis » (Le Monde du 21 mars 2012). « Les miasmes de l’antisémitisme sont toujours là et il faut nous en protéger », ajoutait le ministre de l’Intérieur, M. Guéant (Les Echos du 23 mars 2012).

    L’affaire prenait tournure.


    Le climat de haine

    Car, bien sûr, le coupable ou les coupables – un coupable sadique, en outre, qui aurait filmé ses forfaits – ne pouvait relever que de la bête immonde et du fameux « climat de haine » et de « stigmatisation » provoqué par la terrible extrême droite, celle qui aurait « lepenisé les esprits » et après laquelle, dit-on, courrait Nicolas Sarkozy pour se faire réélire.

    On ne la citait pas encore franchement mais elle était déjà dans les esprits médiatiques et ceux de la classe politique institutionnelle. Après la Norvège, la France était donc une nouvelle victime de l’ultra-droite raciste et xénophobe.

    Les sociologues improvisés nous donnaient à leur manière l’explication du drame, comme ce bon docteur Bayrou, par exemple : « Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines ne soient pas à chaque instant entretenues. Le fait de montrer du doigt les uns et les autres, c’est faire flamber les passions et on le fait parce que dans ce feu-là il y a des voix à prendre » (Le Monde du 21 mars 2012).

    On rappelait perfidement que c’était Marine Le Pen qui avait lancé « un débat sur les étrangers et sur la place de l’islam en France » (Le Monde du 21 mars 2012). Sans parler de la question du halal, bien sûr.

    Nicolas Sarkozy s’empressait de recevoir pour les rassurer les représentants des « communautés » juives et musulmanes. La peau de l’ours politicien

    Car chacun voyait déjà le profit politique qu’il pourrait tirer de la situation, tout en s’en défendant haut et fort, bien sûr :

    – Le président sortant pouvait espérer se poser comme le champion intransigeant de la « traque » impitoyable des criminels racistes, en lançant un dispositif policier sans précédent en temps de paix dans notre pays ;

    – Les centristes et les socialistes trouvaient de leur côté un nouvel argument pour contrer le candidat Sarkozy, accusé d’avoir aussi entretenu ce « climat de haine » ;

    – M. Mélanchon allait pouvoir jouer à la Bastille le couplet « républicain » face à Marine Le Pen, son ennemi principal. Les candidats du Système se partageaient déjà la peau de l’ours toulousain…


    Patatras !

    Mais on apprend maintenant que le criminel est « un Toulousain français d’origine maghrébine qui semble s’être entraîné au djihad » (Lefigaro.fr du 21 mars 2012), qu’il se revendiquerait d’Al-Qaïda et qu’il s’appellerait Mohamed (d’après RTL) !… et qu’il était bien surveillé par la Direction centrale du renseignement intérieur pour ses activités « d’ancien » du Pakistan et de l’Afghanistan, ce qui ne l’a d’ailleurs pas empêché de commettre ses crimes. Voici une nouvelle catastrophique pour l’oligarchie !

    Car un « Français d’origine maghrébine » est pour le Système un intouchable, même s’il est criminel. Car vis-à-vis de cette délinquance, c’est le principe de l’absence d’amalgame et de stigmatisation qui s’impose. D’ailleurs, le recteur de la mosquée de Paris a immédiatement rappelé la ligne : il faut se garder de « tout amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces mini-petites franges de gens décidés à faire un mal atroce » (sur iTélé le 21 mars 2012).

    Finies les envolées bizounours sur le « climat de haine » ! Mohamed n’est qu’un soldat perdu, un criminel minoritaire et endoctriné. Mais pas question de mettre en cause le fait qu’il aurait pu être influencé par un « climat » islamique. Adieu la mise en cause de « l’extrême droite » : il ne semble pas que ce Mohamed soit adhérent du Front national ni d’un comité de soutien à Nicolas Sarkozy !
    Adieu la dénonciation de la « xénophobie » : car que dire quand le criminel est « français d’origine maghrébine » ? Qu’il n’est pas bien intégré ?
    Adieu la condamnation du racisme ! Car un musulman, même djihadiste, ne saurait se voir appliquer ce qualificatif qui ne sied qu’aux Européens de souche. Adieu les superflics, qui n’arrivent pas à empêcher un homme qu’ils « surveillent » de passer à l’acte !

    La caste politique se partageait déjà avec délices les dépouilles du futur Anders Behring Breivik toulousain ; mais face à Mohamed elle est brusquement devenue aphone.

    Espérons que bientôt elle sera vraiment sans voix, dans tous les sens du terme.

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2012)

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