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russie - Page 2

  • Pour en finir avec le manichéisme autour du conflit russo-ukrainien...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Caroline Galactéros à Régis le Sommier sur Omerta, dans lequel elle évoque la crispation en France des partisans de la guerre et du soutien inconditionnel à l'Ukraine...

     

                                               

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  • Le logiciel impérial russe...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai de Jean-Robert Raviot intitulé Le logiciel impérial russe. Docteur en science politique, Jean-Robert Raviot est professeur de civilisation russe et soviétique à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense depuis 2000. Au cours des années 1990, il a effectué plusieurs séjours de longue durée en URSS puis en Russie.

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    " L’offensive de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, lancée le 24 février 2022, a surpris, par son ampleur, tous les observateurs du monde russe et post-soviétique.
    Les analyses de ce conflit sont multiples et contradictoires. Plusieurs grilles de lecture reviennent néanmoins : démocratie (ukrainienne) contre autoritarisme (russe), nation (ukrainienne) contre Empire (russo-soviétique), Europe-Occident (Ukraine) contre Eurasie (Russie), émancipation (ukrainienne) contre oppression coloniale (russo-soviétique), société civile (ukrainienne) contre État oppressif (russe)…
    Or, une question est toujours évacuée ou oubliée, c’est celle de l’État. Pour la Russie comme pour tous les pays de son ancien « empire », la construction de l’État et la hantise de son effondrement sont centrales.

    Cet ouvrage vise à resituer ce conflit dans la longue continuité de l’État russe moderne (Empire russe, URSS, Fédération de Russie). Il faut revenir sur la dynamique impériale qui a présidé à sa création et à l’expansion géographique progressive de l’État russe depuis le XVe siècle pour analyser et comprendre le présent. "

     

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  • Russie-Ukraine : Maintenant, la paix...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy consacré à la guerre russo-ukrainienne et diffusé sur Twitter. Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure montante de la mouvance identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme, Philosophie de droite et dernièrement Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme (Hétairie, 2023).

     

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    Russie-Ukraine : Maintenant, la paix.
    Appel au réalisme
     
    Notre ami Antoine Dresse vient de sortir un petit livre fort intéressant sur le réalisme en politique. Je crois que c’est exactement ce dont nous avons besoin à présent. Regarder la réalité telle qu’elle est et non comme on aimerait qu’elle soit, et ce faisant, en tirer les plus évidentes conclusions pour l’intérêt de tous. En particulier pour nous, Européens.
    Reprenons donc les faits.
     
    En 2014, les Ukrainiens voulurent se débarrasser d’une tutelle russe insupportable incarnée par le très corrompu président Viktor Ianoukovytch. Ceux qui déclarent que les évènements du Maïdan ne furent qu’une révolution colorée instruite par la C.I.A et les services Allemands mentent ou plutôt ne disent pas toute la vérité.
    Que des services secrets aient agi en sous-main, comme dans toutes révolutions, c’est certain ; que cela discrédite entièrement un mouvement, cela est irrecevable. Au même moment, les services russes agissaient à fond pour maintenir l’Ukraine dans leur giron. Quelles que furent les actions des uns et des autres, il faut convenir qu’une grande partie des Ukrainiens souhaitèrent se rapprocher de l’Europe et plus généralement de l’Occident afin de tourner la page d’une vassalisation qui leur avait coûté très cher dans l’Histoire.
     
    En tant qu’Européens – et pour peu qu’on se soucie un tantinet de l’Europe – nous ne pouvions pas rester insensibles à pareille volonté d’un peuple de notre continent de nous rejoindre et d’être prêt à se battre pour cela.
    Depuis l’invasion de leur territoire de février 2022, les Ukrainiens ont montré toute leur détermination à devenir une nation indépendante de la Russie tournée plus volontiers vers l’Ouest. Ceci, personne ne peut désormais leur enlever : Même les pro-russes les plus acharnés ne peuvent plus nier cette farouche volonté ukrainienne (ils diront peut-être : « cette volonté des ouest-ukrainiens seulement », mais qu’importe). La résistance militaire ukrainienne a surpris tout le monde, Russes comme Occidentaux ; elle a confirmé une nation.
     
    Une véritable nation. Une nation encore imparfaite, certes, mais une nation en armes, et nous Français savons tout particulièrement ce que cela signifie. Une nation qui veut rejoindre l’Europe, et une nation souhaitant – on le comprend – être protégée par l’Alliance Atlantique (OTAN), à défaut d’autre chose. Ceci est un fait qu’absolument personne ne peut nier. Bien sûr, les pro-russes peuvent le déplorer, mais à moins d’écraser pour de bon l’Ukraine, ils doivent à présent faire avec. S’ils ont des reproches à émettre, qu’ils se les servent d’abord à eux-mêmes.
     
    Premièrement, tandis qu’ils étaient si proches ethniquement et culturellement des Ukrainiens, ils ont réussi, par leurs méthodes de gouvernance brutales, à se les aliéner. La C.I.A est puissante mais il ne faut pas toujours tout lui mettre sur le dos pour se dédouaner de ses propres impérities : non, si les Ukrainiens ont voulu regarder vers l’Ouest, ce n’est pas seulement en raison de manipulations diaboliques et de propagande insidieuse. En réalité, les Russes avaient toutes les cartes en main pour faire en sorte que leurs anciens satellites, et plus encore leurs nations sœurs comme l’Ukraine, restassent attachés à leur ancien hégémon. Pourtant, beaucoup de ces pays voulurent prendre le large. Les Russes doivent se demander pourquoi et ne pas toujours se cacher derrière le méchant Occident.
     
    Deuxièmement, si les Russes voulaient à tout prix que les Ukrainiens demeurassent leurs vassaux, ils n’avaient qu’à parvenir à les soumettre militairement. À défaut de ne pouvoir les gagner par leur économie et leur culture, ils pouvaient en effet s’en remettre à la guerre. C’est d’ailleurs ce qu’ils décidèrent de faire. Mais voilà : ce qu’ils pensaient n’être qu’une promenade de santé se révéla être un bourbier, c’est-à-dire un revers. Il s’agit là encore d’un fait, d’un implacable fait que les plus obstinés des pro-russes refusent pourtant d’admettre. Or, si l’on évalue les objectifs initiaux des Russes en février 2022 (à savoir l’effondrement rapide de Kiev et une déroute complète des armées ukrainiennes), nous sommes forcés d’admettre que la guerre d’Ukraine est un échec pour la Russie.
     
    Une fois tout ceci établi, il faut toutefois aussi écouter ce que les Russes ont à nous dire, et surtout prendre en compte les réalités stratégiques. Malheureusement, c’est ce que ne font pas les plus fanatiques des pro-ukrainiens et des américanophiles zélés qui existent, hélas, sur notre continent.
     
    Pour les Russes, nous le savons, la Crimée est essentielle. Les populations vivant dans le Donbass sont, elles, majoritairement russophiles, en tout cas russophones, et ont été bombardées pendant des années par les Ukrainiens. Je le sais car j’ai été dans le Donbass et même si nos amis ukrainiens nient cela ou le relativisent en arguant que le Donbass n’avait pas le droit, légalement parlant, de faire sécession, il faut dire la vérité. J’ai entendu et vu ces bombardements ; qu’ils fussent légitimes ou non n’est pas la question, ou plutôt elle ne l’est plus. La réalité, c’est qu’ils ont participé à creuser un fossé entre l’ouest et l’est ukrainien, autrement dit entre l’Ukraine et la Russie. Ce fossé est très vite devenu une tranchée et c’est à partir de cette dernière que nous devons émettre à présent des propositions réalistes.
     
    Soutenus par les Occidentaux, les Ukrainiens ont fait face héroïquement à ce qu’on prenait il y a peu pour la deuxième armée du monde. Ils ont non seulement stoppé l’invasion, mais ils ont même repris des territoires perdus au début du conflit. Il s’agit d’une prouesse exceptionnelle réalisée au prix d’un immense sacrifice. Ceci est encore un fait.
     
    À deux reprises, en septembre 2022, et au moment de la rocambolesque histoire du groupe paramilitaire Wagner, l’Ukraine et ses alliés crurent même possible une débâcle de l’armée russe, suivie, peut-être, d’un revirement (renversement) politique à Moscou. Ceci aurait rendu possible une reprise par les Ukrainiens des territoires perdus en 2014-2015, le Donbass et la Crimée.
    Ceci n’est pas arrivé. L’armée russe a tenu. Poutine n’a pas été renversé. Le front s’est enlisé. Encore des faits, rien que des faits.
     
    Venons-en donc à l’analyse.
     
    1. Il fallait sans conteste soutenir l’Ukraine économiquement et militairement. Écrasée facilement par la Russie, le message envoyé aurait été terrible : Celui que la Russie pouvait encore faire ce qu’elle voulait avec ses anciens satellites, l’encourageant dès lors dans un impérialisme qui existe bel et bien (seuls ceux qui ne connaissent pas la Russie – ou sont payés par elle – nient que cet impérialisme existe), et celui que l’Occident/Europe abandonne volontiers ses alliés, ses frontières, et même, selon moi, son avenir – tant je crois qu’une grande partie du futur de la civilisation européenne est à l’Est. Que l’Ukraine ait résisté a permis de montrer aux Russes que toute volonté belliqueuse en Europe leur coutera très cher. Que même des victoires ne seraient que des victoires à la Pyrrhus. La résistance ukrainienne, doublée des problèmes internes à la Russie (comme la démographie en berne), pourrait avoir mis enfin fin aux velléités impérialistes russes, et ce pour le plus grand bénéfice des Européens… et en vérité des Russes eux-mêmes.
     
    2. Les Américains ont joué la partie dans leurs propres intérêts (et c’est normal) : si l’armée russe s’effondrait ou même rencontrait d’immenses difficultés sans avoir à se battre directement sur place, cela permettait de réaffirmer leur domination sans pareille et envoyer un message très sérieux à la Chine. D’un autre côté, depuis Obama et confirmés par Trump, de nombreux signaux laissent à penser que les Américains veulent se dégager progressivement de l’Europe afin de se déployer plus tendanciellement dans la Pacifique. Pour ce faire, il fallait que les Russes cessassent de faire peur aux pays de l’Est européen, ceux-là même qui réclament à cor et à cri une présence toujours plus accrue de l’OTAN sur notre continent. Une défaite russe, ou en tout cas des difficultés russes, étaient donc la condition d’un apaisement des Européens de l’Est, atlantistes à l’extrême. Je pense que c’est la raison pour laquelle les Américains ont consenti à l’effort de guerre ukrainien (et Trump le premier en armant l’armée ukrainienne, ce qu’Obama avait refusé de faire) : pouvoir, par un proxy, frapper durement la Russie afin de pouvoir justifier demain un repliement tendanciel tout en ayant convaincus le monde (et en particulier leurs alliés) que leur puissance demeurait intacte. La résistance ukrainienne a plus ou moins accompli cet objectif américain.
     
    3. La Russie n’abandonnera ni la Crimée ni le Donbass. Les armées russes se renforcent à l’aide d’une industrie de plus en plus transformée en une économie de guerre. Après l’échec de la dernière contre-offensive ukrainienne, il faut admettre que les Ukrainiens ne parviendront pas à reconquérir entièrement leurs territoires à l’Est. Dès lors, continuer cette guerre éternellement pour un objectif devenu aujourd’hui largement illusoire – quel que soit son bien-fondé moral, légal, humain etc. – ne sert désormais plus ni l’Ukraine, ni l’Europe. Seuls les Américains peuvent éventuellement bénéficier d’un embourbement persévérant du conflit en séparant pour longtemps l’Europe de la Russie. Et encore, ce conflit leur coûte très cher et il n’est pas certain que le contribuable yankee veuille encore payer longtemps pour une guerre si loin de chez lui. La Russie elle-même, quoiqu’elle en dise, souffre énormément de la continuation de « l’opération spéciale » : son économie rencontre de grosses difficultés à cause des sanctions et une partie de sa jeunesse meurt tragiquement dans des batailles atroces. En tout état de cause, cette guerre coûte aujourd’hui à tous beaucoup et les gains à encore obtenir de part et d’autre sont désormais si faibles et si incertains qu’il est enfin temps à se montrer réalistes et sages, c’est-à-dire enfin parler de paix.
     
    Alors, comment faire cette paix ?
     
    Encore une fois, essayons d’être réalistes – de n’être que réalistes.
     
    Les Russes ne peuvent pas soumettre militairement l’Ukraine. Les Ukrainiens ne peuvent pas récupérer le Donbass et la Crimée. Les Américains ont réalisé une partie de leur objectif en montrant au monde la faiblesse de l’armée russe et la force du soutien à ses alliés, il ne sert plus à rien d’en vouloir davantage – et s’ils en veulent davantage, il faudra que les Européens aient le courage de s’opposer à eux. Les Européens ont besoin d’être partenaires et amis de la Russie. Mais d’une Russie qui aurait renoncé à tout impérialisme suranné. Il y a tout lieu de croire (et en tout cas d’espérer) que la guerre en Ukraine l’ait enfin convaincue qu’elle n’a plus les moyens de ses anciennes ambitions et que des solutions autres que militaires seront préférables à l’avenir.
     
    Partant de là, je crois que nous n’avons pas d’autres choix que d’avaliser l’annexion territoriale de la Russie en Crimée et dans le Donbass. Je sais ce que cela signifie au niveau du droit international, au regard des Ukrainiens et de tous leurs sacrifices, et en vertu de l’histoire du XXème siècle.
     
    Je sais. Je sais et pourtant, devant l’impossibilité immédiate d’une débâcle totale de l’armée russe (qui ne serait d’ailleurs pas souhaitable tant la fédération de Russie pourrait devenir une poudrière – notamment terroriste – en cas d’effondrement de son armée qui conduirait inévitablement à celui de son État), toute continuation de la guerre équivaut à la continuation des sacrifices humains ukrainiens pour désormais presque rien. La prouesse a déjà été accomplie par l’Ukraine : avoir résisté à l’invasion. Regagner les territoires perdus est aujourd’hui une gageure, qu’on le veuille ou non.
     
    La Russie, s’étant assurée de la Crimée et du Donbass, pourrait tonitruer de sa victoire ; son orgueil en a besoin pour accepter la paix. Comme avec la bataille de la Moskova, elle transformera ce qui fut plutôt un échec en grande réussite. Grand bien lui fasse, car secrètement, elle saura qu’il lui est maintenant extrêmement difficile de vouloir davantage, et que le destin de l’Ukraine s’inscrira dorénavant du côté de l’Europe et de l’Occident. Elle aura donc gagné la Crimée, mais elle aura perdu l’Ukraine et plus généralement l’Est de l’Europe. Le deal, je crois, est acceptable.
     
    Car il faudra une compensation à l’Ukraine pour accepter de perdre ses territoires à l’Est. Celle-ci prend le visage d’une évidence : elle doit entrer dans l’Europe et, en attendant d’avoir une véritable alliance militaire indépendante des Etats-Unis (celle à laquelle je crois et espère de tous mes vœux), d’entrer dans l’OTAN. Les Russes ne seront certes pas heureux, mais ce sera le prix à payer pour la Crimée, le Donbass, la fin des sanctions et surtout la fin de la guerre. Puisqu’ils doivent savoir que l’Ukraine ne se rendra pas et qu’en vérité elle fait déjà pratiquement partie de l’OTAN, il faudra qu’ils avalisent, eux-aussi, en grands réalistes, ce fait pour de bon.
    Aujourd’hui, seuls des idéalistes des deux côtés s’imaginent, au choix, que la Russie finira par triompher sur l’Occident en Ukraine, ou que les Occidentaux triompheront des méchants Russes en récupérant tous les territoires ukrainiens et, pourquoi pas, en renversant Poutine. Pendant que ces idéalistes des deux côtés rêvassent, des milliers de jeunes meurent dans une guerre tragiques et deux civilisations sœurs, l’Europe et la Russie, se tournent violemment le dos alors qu’elles auraient tant à faire ensemble.
     
    Je le répète alors : soyons donc réalistes, rien que réalistes. C’est dans le seul réalisme que se trouve la voie vers la paix, et c’est pourquoi il faut désormais faire taire les idéalistes des deux côtés.
     
    Être réalistes, rien que réalistes : être donc pour la paix, le plus vite possible.
     
    Julien Rochedy (Twitter, 9 février 2024)
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  • Tour d'horizon... (257)

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    Au sommaire :

    - la reprise sur YouTube de l'émission « Mauvais Genres » sur France Culture, datée de 2017 et consacrée à Ernst Jünger, avec la participation de Julien Hervier, son traducteur et son biographe...

    Ernst Jünger, l'oiseau-tempête

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    - dans la revue Sociétés politiques comparées, Kathy Rousselet étudie les liens entre le poutinisme et la Révolution conservatrice allemande...

    Le paradigme de la révolution conservatrice à l’épreuve de la Russie poutinienne

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  • La défaite de l'Occident...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un nouvel essai d'Emmanuel Todd intitulé La défaite de l'Occident. Anthropologue, démographe et historien, Emmanuel Todd est l'auteur de nombreux essais.

     

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    " L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son cœur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine. Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre. "

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  • Le régiment Azov, un nationalisme en guerre...

    Les éditions du Cerf viennent de publier une étude d'Adrien Nonjon intitulée Le régiment Azov - Un nationalisme ukrainien en guerre.

    Chercheur associé à la George Washington University, enseignant à l'Inalco et à la Sorbonne, Adrien Nonjon est doctorant en histoire au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) et spécialiste des mouvements, cultures et idéologies d'extrême droite en Europe centrale et orientale.

     

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    " 24 février 2022. Poutine envahit l’Ukraine. Son prétexte ? «Dénazifier» le pays. Et dans la ligne de mire du Kremlin : le régiment Azov et ses racines idéologiques. Contre toutes les propagandes, voici l’indispensable étude critique du bataillon controversé et de son histoire.
    Initialement désignée par la Russie comme une organisation terroriste néo-nazie devant être éradiquée, l’unité est devenue le symbole de la résistance farouche des Ukrainiens en défendant pendant plus de trois mois la ville de Marioupol et son usine Azovstal. En dépit d’une réputation de bravoure sur le champ de bataille, le régiment Azov demeure pourtant une entité complexe. Et la politique n’est pas loin.
    Par-delà les polémiques, Adrien Nonjon explore l’itinéraire du régiment depuis sa fondation au lendemain de la révolution de Maïdan, en 2014, et jusqu’à nos jours. Son implication dans les tranchées du Donbass répond-elle à une logique idéologique ? Au désir partagé de défendre le sol ukrainien ? Et quel sera le rôle d’Azov dans la reconstruction à venir ?
    Adrien Nonjon enquête et fait la lumière sur un dossier sensible au cœur de la guerre qui aura déchiré l’Europe. "

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