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mussolini - Page 2

  • Maurizio Serra, l’Italie majestueuse...

    Nous reproduisons ci-dessous l'entretien donné récemment par Maurizio Serra à la revue Le nouveau Conservateur, dans lequel il revient sur les personnages dont il a écrit la biographie...

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    Maurizio Serra, l’Italie majestueuse

    La France considère-t-elle toujours l’Italie à sa juste valeur ? S’il existe une évidente affection, voire un amour, il y a aussi parfois de la condescendance, du « mépris », si l’on veut citer Moravia. 

    Voilà un vieux problème de cousinage. Nous trouvons les Français arrogants et les Français nous trouvent légers. Hier encore, je feuilletais le livre d’un ami et je trouvais cette phrase, qui peut être flatteuse : « L’Italie, pays de l’amour de vivre… ». Il y a une difficulté française à voir le côté dramatique, tragique, de notre nation. Et pourtant, cette Italie véritable est très présente dans votre littérature. Lorsque Lamartine, Musset, Stendhal, ou Chateaubriand – que je sais très aimé au Nouveau Conservateur – regardent vers l’Italie ; ce n’est pas toujours pour la Dolce Vita… À côté de cela, il y a des visiteurs comme Sainte-Beuve, qui eux, au contraire, sont entraînés par la vitalité du pays. Je crois que cette impression nous vient du XXe siècle, où il y a eu une vague très italophobe, dans le sillage du fascisme. Cette dualité, je l’ai vécue moi-même, par la proximité que j’entretiens avec les deux pays.

    Vous avez récemment publié Le Mystère Mussolini, aux éditions Perrin. Davantage qu’une biographie, votre livre est comme le portrait psychologique d’un homme qui est certainement la figure historique la plus énigmatique du siècle dernier.  

    J’ai souhaité préciser dès l’introduction que ce n’était pas une biographie. Si j’avais voulu me livrer à cet exercice, comme mon regretté ami Pierre Milza, l’ensemble aurait inévitablement tourné autour des milles pages. Nous ne voulions pas de cela. Cet ouvrage est venu après une série de livres dont j’ai été l’éditeur. D’abord, nous avons fait la nouvelle édition du journal de Ciano, puis nous avons réédité les conversations de Mussolini avec le grand journaliste de Weimar, Emil Ludwig. Puis il y eut un troisième livre, très important, celui de Filippo Anfuso : Du palais de Venise au lac de Garde – mémoires d’un ambassadeur fasciste. Une remarquable psychologie du temps. 

    La tentative est toujours la même : essayer de saisir Mussolini, être pourtant insaisissable. Il n’est certainement pas l’espèce de brute épaisse que l’on voit dans le Dictateur de Chaplin. L’image de cette brutalité n’est venue qu’assez tardivement. Si vous prenez le journalisme français, assez conservateur, des années 1925 aux années 1930, l’homme était alors parfaitement pris au sérieux. Lorsque je vais à la télévision, je constate qu’on repasse toujours les mêmes images, les mêmes discours. Pourtant, toute la phase « en veston » est une phase finalement conservatrice. En ce moment, je travaille beaucoup sur la période de Munich, et je retrouve des témoignages qui prouvent l’importance qu’il peut placer dans les détails et les conversations diplomatiques. Je n’innocente rien du tout : il pouvait être brutal, avec des collaborateurs par exemple, mais jamais avec des interlocuteurs étrangers. 

    Le scrutin italien du 25 septembre dernier, marqué par la victoire de la coalition des droites de Giorgia Meloni, a donné à la presse l’occasion de brandir l’insulte du fascisme, ou sa variante moderne, le « postfascisme » (sic). Pourriez-vous, en tant qu’historien, et finalement en tant que citoyen italien, nous donner votre définition du fascisme, tant on a l’impression que ce mot, usé jusqu’à la moelle, ne signifie plus rien ? 

    Je peux considérer une définition en deux temps. D’une part, le fascisme est un phénomène autoritaire qui tend à la dictature d’un parti ou d’un mouvement et qui, dans la version italienne, se caractérise par trois choses. L’usage de la force pour aller au pouvoir, mais non nécessairement pour le maintenir. Parce qu’il y a d’autres armes, y compris la corruption… C’est un phénomène de gauche, parce qu’il y a une composante sociale. Les derniers fascistes, les plus extrêmes, voulaient appeler la République de Salò : « République socialiste fasciste ». Et c’est aussi un phénomène de droite, car il a une conception très hiérarchisée et anti-démocratique. Il a également légué l’idée que « l’homme vit dans la violence », ce qui ne signifie pas l’empoignade, mais plutôt qu’il ne faut jamais s’arrêter dans la compétition des nations, des élites et – hélas, hélas – dans la compétition des races… 

    Ainsi, malgré des sollicitations nombreuses, j’ai refusé d’intervenir dans la presse après les dernières élections. Pour une raison très simple : mon métier étant celui de l’historien, je dois étudier un mouvement, le fascisme, qui est mort en 1945. Nous devons l’analyser avec les instruments de l’Histoire, comme on le ferait par exemple pour le Second Empire. 

    De l’autre côté des Alpes, on a parfois coutume de dire que « les Italiens n’ont pas été fascistes, mais ils qu’ils ont été mussoliniens ». Cette phrase veut tout dire de l’espèce de fascination étrange que ce personnage composite a exercé sur l’opinion italienne… 

    Le mussolinisme a été le fascisme. Le fascisme n’a eu ni « Mein Kampf » ni la doctrine bolchévique. C’est en réalité une opération pragmatique et très cynique qui vise à conserver le pouvoir pour changer la structure nationale. Après quoi, dans la deuxième phase, qui est celle qui commence en 34-35, au moment de la compétition avec Hitler, la guerre d’Espagne puis celle d’Abyssinie, il y aura cette dérive fatale, néfaste, vers l’idée totalitaire. Idée tout à fait irréalisable dans un pays comme l’Italie ! On oublie trop qu’au contraire d’Hitler ou de Staline, Mussolini n’a jamais eu un pouvoir unique. Il y avait le Roi, qui n’était pas du tout un personnage falot. À tel point qu’il a fait, au cours de sa vie, pas moins de trois coups d’État ! Le premier en 1915, quand il a fait entrer l’Italie en guerre aux côtés des Alliés, contre l’avis du parlement. Le deuxième, le 28 octobre 1922, lorsqu’il a avalisé la Marche sur Rome, qui n’avait aucune dimension réelle dans le pays. Mussolini, lui-même n’y croyait pas : il était resté à Milan, prêt à décamper en Suisse ! Et puis enfin, en 1943, le Roi renverse Mussolini.

    Parlons de D’Annunzio. Il faut le reconnaître, le grand poète italien, de ce côté de la frontière, est un peu tombé en désuétude, malgré votre belle entreprise biographique, D’Annunzio le Magnifique (Grasset). Il fut pourtant le père spirituel de toute une glorieuse génération, d’Henry James à Joyce en passant par Malraux et Gary. 

    Ah, D’Annunzio ! Toute sa vie se confond dans son œuvre. Ce qui est saisissant chez lui, c’est son âme d’esthète, héritier direct de Chateaubriand. On voit parfois d’Annunzio comme un personnage de la Belle Époque, là encore un peu léger, presque dépassé. C’est une erreur. Il fut un grand combattant de la guerre, un précurseur et même un prophète. Il y a aussi l’épopée de Fiume, qui représente le passage de l’esthète à l’homme d’action malrucien. Malraux naît de la cuisse de d’Annunzio, et le prouve lorsqu’il dit à Clara, un peu à la manière de Victor Hugo : « Je serai d’Annunzio ». 

    On dit parfois l’œuvre surannée. Il y a je crois un problème de traduction, ce sont elles qui sont finalement vieillies. Certes, nous pourrions citer la phrase de Montherlant : « Si un tiers me survit, un tiers est passable et un tiers est nul, je suis un bon écrivain… » Fort malheureusement, ce grand poète est très difficilement traduisible, parce que c’est un poète extrêmement lyrique, qui a une grande hauteur de ton. 

    Je me suis essayé, dans ma biographie, à une tentative de traduction. Elle est modeste, mais retrouve, je crois, le mouvement de l’original. C’est une petite gageure car on considère ce poème comme intraduisible… 

    « Que fraîches te viennent mes paroles ce soir

    Comme le bruissement que font les feuilles 

    Du mûrier dans la main qui les recueille

    En silence, et s’attarde à l’œuvre lente

    Sur la haute échelle obscure

    Contre le fût qui s’argente

    Aux branches dépouillées.

    La lune gagne les seuils d’azur

    Et semble étendre un voile

    Où choit notre rêverie.

    Voici que la campagne s’étoile

    De lueurs dans le gel de la nuit

    Et boit sa paix tant attendue

    Sans l’avoir vue. »

    Il y a aussi son théâtre. Demeurent à mon avis deux ou trois pièces encore jouables, mais c’est un théâtre à la Claudel, très statique, obsédé par la récitation et le retour à la Grèce. Montherlant s’en est également inspiré, quoiqu’avec un peu plus d’action. On le joue encore à Rome. Ses romans sont de loin la chose la plus publiable. Seulement, D’Annunzio se plaignait de certaines de ses traductions, qui l’embourgeoisaient. Son traducteur fidèle, Georges Hérelle, avait trouvé un style français qui perdait beaucoup du lyrisme brumeux des romans.

    Vous êtes un allié précieux des lettres françaises, avec votre regard tout à la fois étranger, par votre naissance, mais surtout passionné. En 2008, vous publiiez, à La Table Ronde, Les Frères Séparés. Ouvrage d’une qualité rare, où vous vous livriez à une comparaison des parcours de Malraux, Aragon et Drieu La Rochelle ; trois écrivains dans le siècle. 

    Ce livre est d’abord paru en Italie avant d’arriver sur la table d’un homme magnifique, un conservateur, un ami, qui s’appelait Denis Tillinac. Je vois très bien Denis, qui était à son bureau de La Table Ronde, prendre le livre – il ne parlait pas un mot d’Italien – et dire : « le sujet me plaît, vous me plaisez, on fait le livre ». La naissance d’une grande et fidèle amitié.

    Je veux rendre hommage à la France, car après tout on pouvait se dire : « Mais qui est cet écrivain étranger, sympathique, gentil, francophile, mais qui vient chez nous en donneur de leçons sur trois gloires de la littérature française ? » L’accueil qu’on me fit fut tout autre, ce qui démontre une grande ouverture d’esprit de la part de la France. La France, que j’ai connue dans l’enfance, m’a suivie jusqu’à Rome… 

    J’ai toujours entretenu des rapports très forts avec elle, et j’ai l’impression que d’autres écrivains étrangers partagent cette même opinion, je pense à mon ami Mario Vargas Llosa. Il y a ici une capacité d’accueil ; même s’il faut parfois passer entre les gouttes de certaines sensibilités. Je suis donc infiniment reconnaissant à la France. 

    Pour finir, parlons de Malaparte, autre figure de la littérature italienne, elle aussi particulièrement mystérieuse, voire étrange… 

    Malaparte est désormais plus populaire en France qu’en Italie. Évidemment, c’est habituel, on lui reproche souvent ses liens avec le fascisme. Je veux insister sur un point, souvent mal compris hors d’Italie : le fascisme dure 20 ans… De ce point de vue, les seuls avec lesquels nous pouvons parler dans les colloques – en sachant que nous parlons des mêmes choses – ce sont les Espagnols ; puisque chez eux, la dictature dure cinquante ans.  Le fascisme fut l’étau d’une génération, celle de Malaparte. Ils furent fascistes avant de devenir antifascistes, devinrent l’un puis l’autre pour les mêmes raisons. Le goût de l’entortillement, chez Malaparte, est de toute façon poussé jusqu’à la perversité. Il en rajoute en permanence. C’est un poseur exceptionnel, parfois d’un terrible cynisme. L’homme avait des défauts considérables. Son absolue inaffectivité est saisissante. Il est d’un opportunisme et d’une froideur sans pareille. Seuls les animaux et les enfants l’amenaient parfois à une certaine tendresse. Malaparte, d’ailleurs, n’aimait pas les femmes. Il était d’un ascétisme sexuel assez impressionnant, malgré sa grande sportivité. La violence, par certains aspects, l’attirait. Il restera de lui une intuition majeure, développée dans Kaputt puis La Peau. Celle de la décadence de l’Europe. Notre devoir commun est de sauver notre continent, si frêle et si faible. Y arriverons-nous ? 

    Maurizio Serra, propos recueillis par Valentin Gaure (Le nouveau Conservateur, 23 février 2023)

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  • Sur les hommes du fascisme...

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    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Frédéric Le Moal à Jean-Baptiste Noé dans lequel il évoque son dernier ouvrage Les hommes de Mussolini (Perrin, 2022). Docteur en histoire et professeur au lycée militaire de Saint-Cyr, Frédéric Le Moal, qui est un spécialiste de l’histoire de l’Italie du XXème siècle, est déjà l'auteur d'une Histoire du fascisme (Perrin, 2018).

                                                          

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  • Sécession...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°76 - Hiver 2022) est paru. Le dossier est consacré à la sécession...

    La revue n'est plus disponible que par abonnement.

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    Au sommaire :

    En bref

    Antipasti

    Guillaume travers : "L'idiocratie est en marche, y compris chez beaucoup de ceux qui la dénoncent."

    Scènes et rustines du nationalisme

    DOSSIER 

    Sécession

    "L'importance fondamentale de transmettre et de continuer à exister en tant que Blanc, en tant qu'Européen.", entretien avec Yann Vallerie
    Quelle indépendance énergétique ?, par Scipion de Salm
    Orania, par Klaas Malan
    Pour une école libre, entretien avec Sylvain Roussillon
    Le web serein, par Georges Hirlay

    "J'ai quitté la France parce qu'elle est morte.", entretien avec un camarade qui vit en Russie

    Une urgence, la révolution culturelle, par Pierre Gillieth

    Arthur Kemp, bâtir le foyer blanc, par Klaas Malan

    Que faire ?, par Pierric Guittaut & Eugène Krampon

    Hommage

    Tombeau pour Jack Marchal, par Pierre Gillieth

    Géopolitique

    Trudeau, le Macron québecois, par Rémy Tremblay

    Judaïca

    Les Juifs de Mussolini, par Edouard Rix

    Féminisme

    Quand féminisme rimait avec fascisme, par Sylvain Roussillon

    Notes de lecture

    Les crimes du mois

    Cinéma

    Vigilante, l'honneur retrouvé, par Pierre Gillieth

    Disques

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  • Rome et le Duce...

    Les éditions Glénat et Fayard viennent de publier, dans leur collection de bandes-dessinées "Ils ont fait l'Histoire", un volume intitulé Mussolini, avec un scénario de Luca Blengino et de Davide Goy et des dessins d'Andrea Meloni. Une vision du fascisme partielle mais relativement équilibrée...

     

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    " Au sortir de la Première guerre mondiale, Benito Mussolini prend la tête d’un mouvement révolutionnaire et violent, le fascisme, regroupant les déçus de la victoire « mutilée » italienne. Ils aspirent au retour d’une «Grande Italie». Il prend la tête du gouvernement en 1922 et impose une « révolution fasciste » en refondant entièrement le système politique et économique. Son grand dessein est de créer une Italie nouvelle, organisée et puissante avec à sa tête, un chef infaillible, le Duce (le «guide»). Il s’attache en parallèle a faire de Rome le centre du pouvoir et la nouvelle cité idéale, conforme aux idéaux du fascisme afin de faire de la ville une véritable vitrine du régime et une capitale impériale. Davide Goy et Luca Blengino, avec l’historienne Catherine Brice, retracent la mise en place du fascisme du point de vue de Rome, littéralement rebâtie par un Mussolini modelant le visage de cette ville éternelle à l’image du fascisme conquérant. "

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  • Le journal de Julius Evola, de la chute de Mussolini à la prise de Rome...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier dans leur collection Evoliana le Journal de Julius Evola tenu entre la chute de Mussolini et la prise de Rome.

    Penseur essentiel du traditionalisme révolutionnaire, écrivain au style clair et puissant, Julius Evola est notamment l'auteur de Révolte contre le monde moderne (1934), Les Hommes au milieu des ruines (1953) et Chevaucher le tigre (1961).

     

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    " Ces pages, d’une trop grande brièveté, sont le récit qu’Evola construit autour de sa vie et de sa participation aux soubresauts historiques situées entre le 25 juillet 1943 et le mois de juin 1944, lequel correspond à l’occupation américaine de Rome.

    D’après le ressenti de l’auteur, cette période fut marquée par une intense « action », néanmoins strictement politique – contrairement à ses habitudes –, vouée non seulement à s’opposer aux inévitables succès de l’adversaire, mais également dédiée à un objectif d’une importance capitale, se déployant sur le long terme, à savoir « préparer quelque chose qui pût subsister même après la guerre ». "

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  • Les hommes de Mussolini...

    Les éditions Perrin viennent de publier une étude historique de Frédéric Le Moal intitulée Les hommes de Mussolini. Docteur en histoire et professeur au lycée militaire de Saint-Cyr, Frédéric Le Moal, qui est un spécialiste de l’histoire de l’Italie du XXème siècle, est déjà l'auteur d'une Histoire du fascisme (Perrin, 2018).

     

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    " Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini.
    Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'œuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation.
    Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini. "

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