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islamisme - Page 28

  • Nice : le carnage de trop ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une réaction de Xavier Raufer, criminologue et spécialiste du terrorisme, au massacre commis à Nice par un terroriste islamiste au volant d'un camion à l'occasion du feu d'artifice du 14 juillet.

     

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    Nice, le carnage de trop : désormais, dans les forces de police, chez nombre de magistrats, dans les services spécialisés, monte l'exaspération

     

    Après Paris, Nice. Encore 90 morts. Depuis janvier 2015, le terrorisme a tué 230 personne en France. Le pire étant qu'à ce jour, un exécutif hébété ne semble toujours pas comprendre le film - bien que les assassins soient de sempiternels voyous fanatisés, issus de l'immigration maghrébine.

    Trop peu, trop tard, trop court, bricolage bureaucratique, cérémonies lacrymales - rien de concret, de décisif. Or en stratégie, la théorie se vérifie par la pratique : si l'action antiterroriste est juste et forte, les attentats s'arrêtent, le terrorisme recule. 

    Au delà des mesurettes et tergiversations, quoi de fort à attendre de cet exécutif là, qui inverse la tendance, remonte la pente, frappe l'ennemi plus vite et fort qu'il ne nous frappe?

    Car il y a urgence : désormais, dans les forces de police, chez nombre de magistrats, dans les services spécialisés, monte l'exaspération. 

    - Premier motif : l'épuisement. Dans les unités de police, de gendarmerie et du renseignement les plus engagées, nombreux sont ceux qui n'ont pas eu un vrai week-end de repos depuis novembre dernier. Toujours sur le qui-vive, toujours sur le pont, dans une situation qui sent toujours plus l'enlisement : un gros choc, quelques semaines de folie, retour au calme. Puis choc violent à nouveau, etc. Et pas de fin en vue.

    - Plus grave encore l'impression que, derrière les coups de menton et les affirmations type "on contrôle", l'équipage discerne mal qui pilote l'avion : mesures contradictoires... saupoudrage... forcing dans la com' - mais pas de stratégie réaliste et réfléchie de riposte, et de reconquête de la paix civile.

    Colère sourde encore - mais gare à la suite : la récente explosion de rage de gendarmes du GIGN (modèles de discipline en temps ordinaire) prouve que la coupe est pleine - et peut bientôt déborder.

    D'ores et déjà, voilà les critiques et observations que l'on entend chez ces acteurs de l'antiterrorisme au quotidien :

    - Conceptuellement, le problème est simple : la France compte quelques milliers d'individus plus ou moins durablement fanatisés. Là-dedans, des bombes humaines type Merah, Kouachi, Abdesslam etc. Pour gagner la guerre contre le terrorisme islamiste, il faut, et il suffit, de déceler A TEMPS ces possibles kamikazes parmi les fanatisés - puis de les mettre hors de combat.

    - Pour cela, la France doit d'abord connaître son ennemi, l'Etat islamique. Ensuite, configurer face à lui un outil visant à le combattre et l'abattre, de Paris aux confins syro-irakiens. Or aujourd'hui, un exécutif somnambule pense encore puérilement que l'Etat islamique voudra bien se plier aux "ça va mieux" et autres "tout est sous contrôle", souvent proférés en guise de rituel de conjuration.

    - Aujourd'hui, disent les acteurs de l'antiterrorisme, nous frappons à l'aveuglette un ennemi incompris. Que veut vraiment l'Etat islamique ? Qui l'influence et lui insuffle vie ? A qui ses crimes terroristes profitent-t-il vraiment ? Cela, disent ces acteurs, nous l'ignorons quasiment.

    De même ajoutent-ils, les règles du terrorisme moyen-oriental sont incomprises de nos dirigeants. A Raqqa et alentours, que signifie un attentat pour ses commanditaires ? Quel est son sens ? Qu'est-il supposé produire comme effet ? 


    Paris, Nice : lorsqu'on est ainsi frappé, ne faudrait-il pas, au lieu de propos belliqueux lancés dans le vide, s'interroger sur le pourquoi de tels actes ? Se demander sur la queue de quel scorpion on a bien pu marcher ?

    Or ça n'est pas fait. A l'inverse, on recense des attentats passés - Charlie-Hebdo, Hyper Casher, Bataclan, etc. Puis lentement, on bâtit là dessus et à contretemps, un échafaudage antiterroriste, déjà caduc lors de sa conception.

    Opérer ainsi revient à préparer la guerre d'hier puisque d'évidence, les terroristes de frappent jamais deux fois identiquement. Fanatiques, oui, débiles, non.

    - Face à un ennemi protoplasmique, qu'il faut d'abord savoir comprendre et suivre dans sa mobilité même, la France d'aujourd'hui n'a pas d'outil antiterroriste dédié. De longue date, elle possède un service de contre-espionnage contraint, vers 1970, d'ajouter l'antiterrorisme à ses missions - ce dont il ne voulait pas. Jadis, l'auteur entendit ainsi Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur qui imposa l'antiterrorisme à la DST, narrer qu'il avait alors dû menacer du placard le préfet chef du service, pour le faire obéir.

    Jamais par la suite, ni la DST, ni la DCRI, ni la DGSI n'ont vraiment dominé leur sujet. Quand vers 1993, le Groupe islamique armé algérien menace puis frappe la France, le renseignement intérieur met des mois à réaliser que ce GIA n'est pas une sorte de Hezbollah algérien - ce qu'il croyait du fait que le Hezbollah était l'ennemi du coup d'avant - mais une entité terroriste toute différente.

    La France a besoin de cet outil antiterroriste nouveau, agile, proactif, jeune dans sa tête. Mais voilà : le ministre de l'Intérieur et son chef du renseignement intérieur n'en veulent pas. Refus de cet étrange tandem, où l'un joue Napoléon au pont d'Arcole tandis que l'autre s'effraie d'un loufoque danger d'ultra-droite - providentiel écho aux "moi ou le chaos" de François Hollande. Ni l'un ni l'autre n'écoutent vraiment leurs propres cadres et experts qui vivent toujours plus mal cette arrogance et cet aveuglement. Désormais - mais l'exécutif saura-t-il réagir ? - le ministre de l'Intérieur et son chef du renseignement intérieur font clairement plus partie du problème que de sa solution.

    Xavier Raufer (Atlantico, 16 juillet 2016)

     

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  • Incertain Orient...

    Les Presses universitaires de France nous propose de revisiter l'histoire récente de l'Orient compliqué avec l'essai de Florian Louis intitulé Incertain Orient - Le Moyen-Orient de 1876 à 1980. Agrégé d'histoire et chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales, Florian Louis est un collaborateur régulier de la revue Conflits, dirigée par Pascal Gauchon.

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    "Des bouleversements provoqués par la désagrégation de l’Empire ottoman à ceux engendrés par les chocs pétroliers des années 1970 en passant par la montée des tensions autour de la question palestinienne, le Moyen-Orient a connu un XXe siècle des plus chaotiques. C’est ce parcours, riche en rebondissements, que retrace et éclaire ce manuel, qui ne néglige pas pour autant d’insister sur les puissants ferments de continuité qui structurent une région sise à la charnière de multiples aires civilisationnelles dont elle opère une forme de synthèse originale.
    Une région dont les équilibres ont été reconfigurés tout au long du siècle, tant par les dynamiques et les rivalités qui l’agitaient de l’intérieur que par les influences et les pressions contradictoires qui s’y exerçaient depuis l’extérieur. C’est donc une histoire décloisonnée et connectée qui s’imposait pour rendre toute sa dignité historiographique à un espace trop souvent réduit à un simple terrain de jeu pour puissances exogènes, mais qui s’avère dans les faits avoir été pleinement acteur de son destin, à défaut d’en avoir toujours été maître."

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  • Feu sur la désinformation... (94)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Orlando récupération LGBT d’un attentat islamiste

      Attentat d’Orlando le terroriste Omar Mateen tue 50 personnes dans une boite de nuit gay. Pour les médias c’est un homme déséquilibré et homophobe.
      Entre récupération du lobby LGBT et incrimination de la NRA. I-Média décrypte.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Magnanville c’est l’islamisme qui tue

      Magnanville le terroriste islamiste Larrossi Abballa tue 2 policiers. Les médias occultent le caractère islamique de l’attentat ainsi que sa déclaration d’allégeance à DAESH.
      I-Média Réinforme.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 :  Foot arme de conditionnement massif

      Euro 2016 de Football, c’est l’arme de conditionnement massif des médias. C’est l’information qui occulte tout. Décryptage du foot et des débordements de supporters.

     

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  • Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à la culture de l'excuse, qui amène ses tenants à expliquer le phénomène djihadiste par la pauvreté, le racisme et l'appartheid...

     

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    Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse

    Dans l'antiterrorisme, notre gouvernement a pratiquement cessé de penser. Face à la déferlante terroriste moyen-orientale, il titube entre sociologisme au rancart et idéologie caduque. Invinciblement, il retourne à l'inepte couple “politique de la ville” plus “culture de l'excuse”, alpha et oméga de ce qu'il peut encore imaginer.

    Hier encore (Libération, 13 mai 2016), un Diafoirus-sociologue nie toute “exception marseillaise” : “Tous ces problèmes socio-économiques sont un élément majeur. Le niveau d'exclusion sociale par l'échec scolaire puis par le chômage est faramineux. Quand des collèges affichent 60 % d'échec au brevet et que le même quartier enregistre 60 % de chômage, la violence des chiffres est là”. Le catéchisme y passe en entier : fragilités familiales… échec scolaire… quartier dégradé… nulle perspective d'emploi… ville pauvre…

    Analogue radotage officiel : en mars 2015, à la conférence sur la prévention de l'extrémisme violent de Genève, le secrétaire général du comité interministériel de prévention de la “délinquance” décrit les terroristes comme des “jeunes en situation d'échec social, de fragilité psychologique, de marginalisation”. C'était d'ailleurs déjà la “ligne du parti” au comité interministériel Égalité et citoyenneté de mars 2015, trois semaines après Charlie Hebdo et l'Hyper-cacher : le terrorisme djihadi est d'origine sociale et disparaîtra avec “l'apartheid territorial, social, ethnique” qui accable nos banlieues.

    Captifs de poncifs idéologiques désormais dédaignés, nos officiels ignorent, aux deux sens du terme, toute analyse ou étude contradictoire : ils ne savent pas qu'elles existent, ou les négligent. Cependant, il en existe d'impeccablement scientifiques. Voyons la plus notoire d'entre elles.

    Après les attentats du 11 septembre 2001, la Maison-Blanche veut savoir : la misère sociale génère-t-elle la terreur ? Cette explication (celle des Diafoirus-sociologues) permettrait-elle de prévenir ou résorber le terrorisme ?

    Cette recherche est confiée à l'un des grands économistes mondiaux, le professeur Alan B. Krueger, docteur en économie de Harvard, titulaire de la chaire d'économie de l'université de Princeton et membre du fort officiel National Bureau of Economic Research.

    Elle étudie des groupes terroristes palestiniens ou libanais, des réseaux terroristes juifs des territoires occupés, des groupes terroristes allemands, italiens, irlandais, japonais, turcs, etc. De multiples tableaux, dix pages de références et de sources (voir en fin d'article).

    Conclusion : “Les données analysées exposent peu de liens directs entre pauvreté, éducation et activisme terroriste” – dans les pays étudiés, les deux tiers des terroristes identifiés sont d'origine bourgeoise ! “On ne trouve nul lien entre pauvreté et terrorisme et pas d'indice contradictoire fort… Nulle origine sociale spécifique, nul niveau d'enseignement donné ne semble prédisposer au terrorisme.”

    Autre lubie officielle : le racisme subi par Merah, Coulibaly & co. les pousserait au terrorisme. Là encore, dans le pays où les homicides de jeunes Noirs sont les plus fréquents et médiatisés, qu'en est-il vraiment ?

    Aux États-Unis, les hommes noirs forment 6 % de la population, et (chaque année) 40 % des victimes d'homicides.

    - En 2015 (dernière disponible), 36 Noirs désarmés sont (inexcusablement) abattus par la police.

    - Mais en 2014, sur 2 451 hommes noirs assassinés, 90 % (2 205) l'ont été par un autre Noir, d'usage lors de guerres de gangs.

    Même si tous les 36 Noirs désarmés sont victimes du racisme (en oubliant les cas de panique, maladresses, etc.), cela fait 1,5 % des assassinés. À voir cet ensemble, où est le racisme là-dedans ?

    Peut-on demander à notre gouvernement, 150 morts plus tard, de bien vouloir fonder sa stratégie antiterroriste sur des analyses réalistes et non sur de risibles poncifs ? Cela contribuerait à sa crédibilité.

    Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 20 mai 2016)

     

    Sources :

    • National Bureau of Economic Research, Cambridge, Mass. July 2002 - NBER Working Paper Series - Working Paper 9074.
    • Journal of Economic Perspectives, Fall 2003, Vol. 17, N°4 - "Education, poverty and terrorism: is there a causal connection ?"

     

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  • Terrorisme : la France est toujours une cible !...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Xavier Raufer, réalisé le 13 mai 2016 par Martial Bild et Élise Blaise pour TV Libertés, dans lequel il fait un bilan d'étape six mois après les attentats de Paris. Il regrette l'absence en France d'un service efficace de lutte contre le terrorisme...

     

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  • Entre barbus et bobos...

    Les tragiques attentats de l'année 2015 semblent finalement avoir dessillé quelques paupières... C'est tout de même un signe des temps que Géraldine Smith, ex-rédactrice en chef d'Epok, l'ancien hebdomadaire culturel gratuit (et bien-pensant !) de la FNAC, publie Rue Jean-Pierre Timbaud - Une vie de famille entre barbus et bobos, une enquête sans concession sur l'islamisation de son ancien quartier, dans laquelle elle reconnait que « la tolérance peut être une forme masquée de démission »...

     

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    " Géraldine Smith et sa famille s’installent en 1995 dans coin populaire de Paris dont la diversité sociale, ethnique et religieuse leur plaît. Les enfants fréquentent une école catholique, mitoyenne de la mosquée Omar, haut lieu de l’islam radical. Elle sympathise avec les parents de leurs copains, dont un compositeur de variétés, une agente réunionnaise des douanes, un chauffeur de taxi camerounais…
    On se croise, on se parle. On croit vivre ensemble. Pourtant, la France « plurielle » manque chacun de ses rendez-vous. En haut de la rue, les barbus se taillent une enclave : des librairies intégristes évincent le petit commerce ; une organisation prosélyte recrute chez les jeunes ; les femmes n’osent plus sortir bras nus. Plus bas, la mixité n’est que de façade. Les bobos ont leurs bars, leurs boutiques, leurs dérogations à la carte scolaire.
    En 2016, rue Jean-Pierre Timbaud, la convivialité a cédé la place à une cohabitation faite d’indifférence, de rancoeur et d’hostilité. Que s’est-il passé ?
    Ce récit à la première personne donne à « l’échec du modèle français d’intégration » des noms et des visages, une adresse à Paris. "

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