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immigration - Page 60

  • Vers de nouvelles radicalités...

    Nous vous signalons la parution de la revue Rébellion (n°71, septembre - octobre 2015). Vous pourrez notamment lire dans ce numéro un dossier sur la nouvelle radicalité ainsi qu'un article de David L'Epée, collaborateur habituel d'Eléments, consacré au XVIIIème siècle.

     

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    Au sommaire :

    Editorial : Pour une nouvelle radicalité !

    Société : La vidéosurveillance - Argos Panoptès du monde moderne (Marie Chancel)

    Politique : Réflexion sur l'organisation de l'immigration de masse (Patrick Visconti) 

    Ecologie : Entretien avec Nicolas Fabre sur le retour à la terre. 

    International : Entretien avec Dari Douguina du mouvement eurasiste. 

    Histoire : Déboulonnons le XVIIIème Siècle (David l'Epée)

    Cinéma : Le Cinéma français et sa critique, entre "chien-de-gardisme" et schizophrénie (D. Colin) 

     

     

    Commande  4 euros (port compris) :

    Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

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  • 2015, année radicale, donc année décisive...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de Polémia et consacré à l'année 2015, au cours de laquelle l'histoire s'est accélérée...

     

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    2015, année radicale, donc année décisive

    2015 voit la radicalisation des tendances qui étaient à l’œuvre en Europe. Cela signifie aussi que l’avenir européen reposera sur des solutions radicales.

    La radicalisation islamiste

    2015 est d’abord l’année de la radicalisation islamiste, avec les attentats en France – qui ont en fait débuté dès Noël 2014 – et la progression de l’EI en Syrie, qu’ont rejoint de nombreux djihadistes « européens ».

    Dans les deux cas les gouvernements européens ont apporté la preuve de leur impuissance à enrayer le phénomène, qu’ils ont d’ailleurs contribué à créer, notamment en semant le chaos en Libye et en Syrie.

    La radicalisation migratoire

    2015 marque l’accélération radicale du Grand Remplacement des Européens.

    La crise migratoire des « réfugiés » confirme les sinistres prévisions de Jean Raspail dans son roman prophétique Le Camp des saints, jusque et y compris l’orchestration médiatique des bons sentiments et de l’émotion, destinée à bloquer toute réaction des autochtones. Désormais le chaos des « réfugiés » s’est installé sur le sol même de l’ Europe : à Lampedusa, en Macédoine, en Hongrie, aux frontières de l’Allemagne ou à Calais.

    Et la répartition autoritaire de ces mêmes « migrants » entre les différents pays, régions et communes, à l’initiative de l’Allemagne, illustre de façon désormais visible par tous que ce remplacement nous est bien imposé de force par toute l’oligarchie européenne et pour le seul profit du patronat.

    La radicalisation totalitaire

    2015 confirme aussi le caractère de plus en plus carcéral de l’Union européenne.

    La crise grecque a démontré qu’un gouvernement démocratiquement élu sur un programme de réforme de politique financière de la zone euro pouvait être mis à genoux par l’Allemagne et les institutions financières. La démocratie européenne est née en Grèce : elle vient d’y être enterrée par l’euro.

    Mais qu’il s’agisse des nombreuses révélations sur la complicité des gouvernements européens dans l’espionnage massif des communications effectué par les Etats-Unis et leurs alliés anglo-saxons (c’est-à-dire dans l’espionnage de la population européenne) ; qu’il s’agisse de l’adoption par tous les gouvernements européens de législations destinées à renforcer cet espionnage au motif de « lutter contre le terrorisme » (c’est-à-dire en réalité de s’attaquer à la liberté d’expression de l’Internet) ; qu’il s’agisse du harcèlement judiciaire permanent dont sont partout victimes les dissidents et les partis populistes ; qu’il s’agisse enfin du refus de donner asile aux lanceurs d’alerte qui ont révélé au monde l’ampleur de la duplicité des Etats-Unis à notre égard, il est de plus en plus manifeste que l’Union européenne devient une prison-forteresse mais pour les seuls Européens.

    La radicalisation belliciste

    2015 voit enfin la radicalisation occidentale vis-à-vis de la Russie, conformément à la stratégie américaine que les gouvernements européens suivent de plus en plus servilement.

    Poursuite des sanctions économiques – dont sont victimes nos agriculteurs –, refus de livraison par la France des matériels commandés par la Russie, manœuvres militaires dans les pays limitrophes, assistance militaire américaine à l’Ukraine pour l’aider dans sa répression contre sa population russophone, refus de participation des gouvernements européens aux cérémonies de la victoire russe de 1945 : la liste des provocations européennes à l’encontre de Moscou ne cesse de s’allonger. Mais dans quel but, sinon nous précipiter dans le chaos ?

    Ces provocations sont d’autant plus dangereuses que les gouvernements européens, incapables de protéger les frontières de l’Europe, impuissants à garantir la sécurité de la population et sans armée crédible, ne sont, en réalité, plus en état de menacer personne. Pas même les djihadistes.

    La radicalisation européenne

    L’oligarchie et ses chiens de garde médiatiques ne cessent de diaboliser ces Européens qui seraient aujourd’hui tentés par « les solutions extrêmes » et les partis populistes.

    Mais cela provient justement du fait qu’un nombre croissant d’Européens se trouvent désormais confrontés à des situations extrêmes qui ont pour nom : chômage, précarité, petits boulots, pauvreté, préférence étrangère pour l’accès aux prestations sociales et au logement, fiscalité, insécurité, déclin des services publics, sentiment de devenir étranger dans son propre pays… La liste de ces situations extrêmes ne cesse de s’allonger en Europe.

    Les partis populistes ou identitaires deviennent effectivement de plus en plus populaires en Europe. Parce que de plus en plus d’Européens comprennent que le sursaut européen nécessitera des solutions… radicales.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 septembre 2015)

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  • Migrants: une invasion soutenue ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexandre Latsa, cueilli sur le site d'information russe Sputnik et consacré à l'invasion migratoire et aux soutiens dont elle bénéficie en Europe...

     

    Réfugiés

    Migrants: une invasion soutenue ?

    Alors que l’Europe entre dans un automne qui s’annonce complexe, la crise des migrants entame un tournant bien moins angélique que prévu.

    Il y a tout d'abord les violences et les faits divers, qui accompagnent de plus en plus souvent les confrontations entre les groupes de clandestins et les autorités ou populations locales en Hongrie, Grèce, Slovaquie, Allemagne ou Croatie.

    Il y a les chiffres, que finalement plus personne ne semble vraiment maîtriser. Alors que l'on nous annonce que ce sont désormais officiellement 500.000 personnes qui auraient traversé la Méditerranée depuis le début de l'année, ils seraient en réalité déjà 200.000 à avoir traversé la seule Hongrie. Nul doute que les chiffres réels ne soient beaucoup plus élevés.

    Cet afflux de migrants économiques, puisque la grande majorité des migrants sont des hommes en relative bonne santé, ne fait pas que des malheureux, bien au contraire. Pour le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Vitor Constancio: « l'Europe vieillissante a besoin de migrants ». En France c'est le prophète Jacques Attali qui pronostique que les migrants pourraient faire de l'Europe la première puissance économique mondiale. Même son de cloche pour le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, pour qui les migrants aideront l'Allemagne à résoudre «l'un des principaux défis pour l'avenir de son économie: le manque travailleurs qualifiés ». Des propos repris par Dieter Zetsche le président du groupe Daimler AG, pour qui ces migrants permettront un miracle économique. En France, de tels propos nous sont familiers puisqu'en 1969, les grands patrons tel que Francis Bouygues faisaient pression sur les politiques pour que ceux-ci favorisent une forte immigration principalement issue du Maghreb. Des arrivants moins qualifiés et condamnés à être sous-payés, Bouygues embauchant jusqu'à 80% d'étrangers à cette époque.

    Cette névrose allemande totalitaire, qui cherche à imposer à l'UE une immigration qu'elle ne veut pas, est apparue au grand jour lors des récentes déclarations d'Angela Merkel. La chancelière sommait les autres Etats européens de se partager ou de renvoyer (mais où?) le restant de capital humain que Berlin ne jugerait pas assez qualifié pour l'utiliser. Devenue Maman Merkel pour les migrants afghans ou syriens, Angela a en effet simplement menacé de couper les fonds européens aux pays récalcitrants aux quotas de répartition des migrants.

    L'Allemagne a comme d'habitude pris l'Europe de court et impose sa volonté.

    Les migrants n'arrivent pas par conséquent en territoire inconnu au sein d'une Europe hostile. Ils savent parfaitement qu'en Allemagne, ils sont attendus. Plus fort encore, sur la route vers Berlin, une kyrielle d'ONGs et d'associations, le plus souvent à l'ADN germanique, a mis en place un dispositif complexe et structuré visant à leur baliser la route, leur indiquer les itinéraires à suivre et à éviter et les informer de leurs droits en tant que clandestins, on croit rêver!

    Comment Bruxelles peut-elle prétendre lutter contre les réseaux de passeurs alors que dans le meme temps Berlin organise le viol des règles nationales et communautaires sur le séjour au sein de l'UE?

    Cela pourrait sembler tiré d'un livre de science-fiction. Que nenni. C'est malheureusement l'incroyable réalité.

    Les migrants disposent par exemple d'un manuel leur expliquant comment enfreindre la législation, et leur explicitant les lois pour rejoindre l'Allemagne et se retrouver au sein de la zone euro. Un manuel qui annonce clairement la couleur: « Nous souhaitons la bienvenue à tous les voyageurs dans leur difficile traversée et vous souhaitons un bon voyage — Parce que la liberté de circulation est un droit pour tous! » Une conception open-society du monde qui n'est pas sans rappeler les excès idéologiques de certaines officines globalistes affiliées à la galaxie Soros, qui peut compter à l'occasion sur ces alliés du moment: l'extrême gauche immigrationiste, pour qui le Syrien smicard de demain devrait devenir un camarade de combat syndical.

    Cette internationale de gauche et son cœur allemand ont notamment créé un site dédié aux migrants, sponsorisé par l'organisation allemande Bordermonitoring, elle-même intégrée au réseau Watchthemed. Watchthemed est lui soutenu par les ONGs allemandes Proasyl, et Medico qui elles-mêmes renvoient sur une foisonnante galaxie d'ONGs dont par exemple Siftung, Afrique-Europe ou Migreurop, dont le réseau comprend en France Act-up, la Cimade, le Fasti, l'association des travailleurs maghrébins de France ou encore le MRAP…

    Les lecteurs se souviennent que l'auteur de ces lignes mettait le doigt, au début de ce mois, sur l'existence en Allemagne de projet visant à structurer l'accueil et le relogement des migrants clandestins. La piste allemande semble donc se confirmer.

    Sous couvert d'antiracisme et de gauchisme tiermondiste, cette galaxie mondialiste est tout simplement en train d'organiser légalement l'invasion de l'Europe, pour le plus grand bonheur des grands patrons allemands. Ceci confirme ainsi l'alliance entre trotskystes 2.0 reconvertis et patrons libéraux, affichant une convergence d'intérêts inattendue sous le paravent du libéralisme libertaire. Les premiers pour pouvoir exploiter une main-d'œuvre dans le besoin, main-d'œuvre que les seconds accueillent pour se donner une raison d'exister et ne manqueront pas de pousser à la révolte contre l'ordre établi, qu'il soit économique ou politique.

    Il y a quelques semaines, Sergueï Narychkine, président de la Douma (chambre basse du parlement russe), n'excluait pas que la vague migratoire actuelle vers l'Europe avait été préméditée et vise à déstabiliser les pays prospères de l'UE. Des propos confirmés dans l'esprit par le général Christophe Gomart, selon lequel l'invasion n'avance pas au hasard, mais fait juste face à un manque de volonté politique pour interrompre fermement ces flux humains.

    Alors que Schengen est provisoirement ou définitivement KO, nos « élites » et autres « stratèges de choc » feraient bien de regarder par-delà leurs frontières, afin d'entrevoir ce qui se passe en Syrie. Depuis le début de l'année, un tournant géostratégique majeur est peut-être en train de s'y produire: les dix derniers mois ont en effet mis un coup d'arrêt à la dynamique victorieuse que connaissaient l'Etat et l'Armée syrienne dans leur guerre contre le terrorisme, les raisons de cette évolution ayant été en partie décryptées ici et là.

    Si ces dynamiques venaient à se prolonger, et si, bien que nous n'en soyons pas là, des immixtions extérieures, régionales ou occidentales sous impulsion américaine, finissaient par provoquer l'effondrement du pouvoir syrien, la situation pourrait se compliquer pour l'Europe sur le plan migratoire. En se projetant dans les zones tenues à ce jour par le pouvoir et où sont concentrées de fortes minorités, l'Etat islamique pourrait être à l'origine d'un nouvel exode forcé de Syriens vers l'Europe, exode encore plus conséquent qu'auparavant.

    Ceci ne manquerait pas d'accentuer une dynamique migratoire qui finira bien par faire tache d'huile dans une région plus instable et explosive que jamais.

    Alexandre Latsa (Sputnik, 21 septembre 2015)

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  • Quand la réalité vient sèchement démentir le monde virtuel que s’était construit les élites occidentales...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par David Engels à Atlantico et consacré à la réaction des élites européenne à la crise multiforme qui touche leur continent. Professeur d'histoire à l'Université libre de Bruxelles, David Engels a récemment publié un essai fort intéressant intitulé Le déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013).

     

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    Rattrapées par l’histoire : quand la réalité vient sèchement démentir le monde virtuel que s’était construit les élites occidentales

    Atlantico : En quoi des évènements majeurs comme ceux de Charlie Hebdo au mois de janvier, mais aussi la crise des migrants que l'Union européenne gère péniblement, ont-ils pu constituer un choc pour la vision qu'avaient les élites occidentales du monde ? Dans quelle mesure ces dernières se voient-elles bousculées ?

    David Engels : En analysant les diverses expressions d’opinion dans les grands médias, je ne suis pas certain de la mesure dans laquelle on peut vraiment parler d’un bousculement des opinions établies au sein des élites occidentales. Certes, les nombreux drames humanitaires et sécuritaires des derniers mois ont été vécus comme extrêmement affligeants, à la fois par le grand public et par les milieux politiques et intellectuels, mais ce qui l’est encore plus, c’est l’absence totale de véritable remise en question d’une certaine vision du monde qui est à l’origine de ces drames.

     Comprenons-nous bien : quand je parle ici de « responsabilité », ce n’est pas dans un sens moralisateur, mais au contraire, dans un sens pragmatique. Car il faut bien séparer deux aspects : d’un côté, le drame migratoire, la crise économique et les dangers du fondamentalisme musulman nous mettent devant des contraintes morales et nécessités pragmatiques que nous ne pouvons nier sans inhumanité ; d’un autre côté, il faudrait enfin cesser d’ignorer que ces crises sont en large part dues au dysfonctionnement politique, économique et identitaire profond de notre propre civilisation.

    Il faudrait enfin accepter les nouveaux paradigmes sociaux qui s’imposent et prendre les mesures, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour arrêter la casse, au lieu de surenchérir sur nos propres erreurs. Car c’est exactement ce que nous faisons pour le moment. Le refus de mener une politique extérieure européenne digne de ce nom a-t-il laissé le champ libre aux interventions des États-Unis et provoqué un exode ethnique sans pareil ? Retirons-nous encore plus de notre responsabilité politique et cantonnons-nous à faire le ménage des autres ! La libéralisation de l’économie nous a-t-elle poussés dans une récession sans pareil ? Pratiquons encore plus de privatisations et d’austérité ! Le remplacement des valeurs identitaires millénaires de notre civilisation par un universalisme matérialiste et individualiste a-t-il créé partout dans le monde la haine de notre égoïsme arrogant ? Prêchons encore plus les vertus d’un prétendu multiculturalisme et de la société de consommation !

    Dès lors, le véritable enjeu n’est pas la question de savoir s’il faut accueillir ou non les réfugiés syriens, iraquiens ou afghans – la réponse découle obligatoirement des responsabilités de la condition humaine –, mais plutôt la nécessité d’œuvrer courageusement et efficacement pour que les réfugiés puissent rapidement retourner chez eux et trouver un pays stabilisé, au lieu de rester en Europe et d’être exploités soit par une économie en recherche d’une main d’œuvre bon marché, soit par des groupuscules islamistes fondamentalistes. Le véritable enjeu, ce n’est pas l’assainissement des finances grecques, mais plutôt la réforme d’un système économique global permettant à des agences de notation privées de rendre caduques toutes les tentatives désespérées de diminuer les dettes souveraines des États avec l’argent des contribuables européens. Le véritable enjeu, ce n’est pas la question de savoir s’il faut renvoyer chez eux les nombreux étrangers nationalisés depuis des décennies, mais plutôt, comment les intégrer durablement dans notre société et maintenir le sens de la loyauté et solidarité envers notre civilisation européenne.

    D'ailleurs, comment décririez-vous cette vision "virtuelle" du monde d'après ces élites ? En quoi consist(ai)ent ces représentations mentales ?

    David Engels : La vision du monde développée par la majorité de nos élites actuelles est caractérisée, consciemment ou inconsciemment, par une profonde hypocrisie me faisant souvent penser à la duplicité du langage idéologique pressentie par Orwell, car derrière une série de mots et de figures de pensée tous aussi vaticanisants les uns que les autres, se cache une réalité diamétralement opposée. Jamais, l’on n’a autant parlé de multiculturalisme, d’ouverture et de « métissage », et pourtant, la réalité est de plus en plus caractérisée par l’hostilité entre les cultures et ethnies. Jamais, l’on n’a autant prêché l’excellence, l’évaluation et la créativité, et pourtant, la qualité de notre système scolaire et universitaire est en chute libre à cause du nivellement par le bas généralisé. Jamais, l’on n’a autant fait pour l’égalité des chances, et pourtant, notre société est de plus en plus marquée par une polarisation dangereuse entre riches et pauvres. Jamais, l’on n’a autant appelé à la protection des minorités, aux droits de l’homme et à la tolérance, et pourtant, le marché du travail est d’une dureté inouïe et les droits des travailleurs de plus en plus muselés. Jamais, l’on ne s’est autant vanté de l’excellence de nos démocraties, et pourtant, la démocratie représentative, sclérosée par la technocratie et le copinage à l’intérieur, et dépossédée de son influence par les institutions internationales et les « nécessités » de la globalisation, a abdiqué depuis bien longtemps. Force est de constater que non seulement nos élites, mais aussi les discours médiatiques dominés par l’auto-censure du « politiquement correct » sont caractérisés par un genre de schizophrénie de plus en plus évidente et non sans rappeler les dernières années de vie de l’Union soviétique avec son écart frappant entre la réalité matérielle désastreuse d’en bas et l’optimisme idéologique imposé d’en haut…

    Certains intellectuels avancent l'idée que cette déconnexion découle de la fin de la guerre froide, qui les aurait contraint à penser le monde de manière pragmatique. Comment expliquer que ces élites en soient arrivées-là ?

    David Engels : Oui, la fin de la Guerre Froide me semble aussi être un élément crucial dans cette équation, car la défaite de l’idéologie communiste et le triomphe du capitalisme ont fait disparaître toute nécessité de respecter l’adéquation entre discours politique et réalité matérielle afin de ne pas donner l’avantage à l’ennemi idéologique, et ont instauré, de fait, une situation de parti unique dans la plupart des nations occidentales. Certes, nous maintenons, sur papier, un système constitutionnel marqué par la coexistence de nombreux partis politiques, mais la gauche, le centre et la droite sont devenus tellement proches les uns des autres que l’on doit les considérer désormais moins comme groupements idéologiques véritablement opposés que comme les sections internes d’un seul parti.

    De plus, n’oublions pas non plus l’ambiance générale de défaitisme et d’immobilisme auto-satisfait qui s’est installée dans la plupart des nations européennes depuis déjà fort longtemps : la valorisation de l’assistanat social, l’américanisation de notre culture, le louange de l’individualisme, la perte des valeurs et repères traditionnels, la déconstruction de la famille, la déchristianisation, l’installation d’une pensée orientée uniquement vers le gain rapide et la rentabilité à court terme – tout cela a propulsé l’Europe dans un genre d’attitude volontairement post-historique où l’on vivote au jour le jour tout en laissant la solution des problèmes occasionnés aujourd’hui à de futures générations, selon cette maxime inoubliable d’Henri Queuille qui pourrait servir de devise à la plupart de nos États : « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »

    A quel point est-ce que ce décalage a pu s'observer ? Quels en sont, selon vous, les exemples les plus marquants ?

    David Engels : Le potentiel d’un décalage formidable entre l’idéal et la réalité des démocraties libérales modernes s’est déjà manifesté dans l’entre-deux-guerres, période d’ailleurs non sans quelques ressemblances évidentes avec la nôtre. Mais la Guerre Froide, avec l’immobilisme de la politique étrangère qu’elle a imposée aux États et avec les avantages sociaux qu’elle a apportés aux travailleurs dans les sociétés capitalistes, a, pendant quelques décennies, endigué cette évolution. Néanmoins, au plus tard depuis le 11 septembre, il est devenu évident que l’Occident fait fausse route et va de nouveau droit dans le mur. Ainsi, en mettant délibérément de côté l’importance fondamentale des identités culturelles au profit d’une idéologie prétendument universaliste, mais ne correspondant en fait qu’à l’idéologie ultra-libérale, technocratique et matérialiste développée dans certains milieux occidentaux, l’Ouest a provoqué l’essor du fondamentalisme musulman et ainsi le plus grave danger à sa sécurité. De manière similaire, en contrant le déclin démographique généré par la baisse des salaires et l’individualisme érigé au titre de doctrine officielle par l’importation cynique d’une main d’œuvre étrangère bon marché sans lui donner les repères nécessaires à une intégration efficace, nos élites ont durablement déstabilisé la cohésion sociale du continent. De plus, en concevant l’Union européenne non comme un outil de protection de l’espace européen contre les dangers de la délocalisation et de la dépendance de biens étrangers, mais plutôt comme moyen d’arrimer fermement le continent aux exigences de ces « marchés » aussi anonymes que volatiles et rapaces, nos hommes politiques ont créé eux-mêmes toutes les conditions nécessaires à la ruine des États européens structurellement faibles comme la Grèce ainsi qu’à la prise d’influence de quelques grands exportateurs comme l’Allemagne. Finalement, en appuyant les interventions américaines en Afghanistan et en Iraq, puis en projetant, sur le « printemps » arabe, une réalité politique occidentale, l’Europe a été complice de la déstabilisation du Proche Orient et donc de l’exode de ces centaines de milliers de réfugiés dont le continent commence à être submergé. Et je pourrai continuer encore longtemps cette liste illustrant les égarements coupables de nos élites politiques et intellectuelles…

    David Engels (Atlantico, 20 septembre 2015)

     

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  • Feu sur la désinformation... (59)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Syrie, la 1ère victime de la guerre est la vérité.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Delphine Ernotte, racisme d’état à France Télévision.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Migrants, la grande trouille des médias officiels.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Les migrations de masse, c'est la guerre...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Yves-Marie Laulan, cueilli sur le site d'Euro-Synergies et consacré à l'invasion migratoire massive à laquelle l'Europe est soumise depuis plusieurs semaines. Economiste et démographe, auteur de nombreux essais, Yves-Marie Laulan a longtemps été membre de la direction du RPR. Il préside actuellement l'Institut de géopolitique des populations.

     

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    Les migrations (de masse), c'est la guerre...

    Autant appeler un chat un chat. L’immigration clandestine ou illégale de masse, c’est-à-dire subie et non désirée,  est assimilable à un acte de guerre dissimulé sous le masque de l’humanitarisme. Or l’Europe est en guerre sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître. Mais la réalité finira bien par s’imposer tôt ou tard.

    En effet, qu’est-ce que la guerre, suivie d’une invasion, si ce n’est l’entrée en masse et non sollicitée d’un peuple étranger sur le territoire de ses voisins afin de l’occuper, de s’en approprier partiellement  les possessions tout en prenant la population d’accueil en otage ?
    Or c’est bien ce qui se passe actuellement avec l’entrée massive de populations déshéritées qui veulent s’installer sans en demander la permission sur nos territoires et s’adjuger sans façon une fraction de nos richesses par le biais d’aides sociales multiples concédées à perpétuité.

    Depuis la plus haute Antiquité, c’est bien ainsi que ce processus mortifère a pris place avec les grands mouvements de population  de l’histoire qui ont entraîné la destruction des empires et des civilisations de l’époque . Et on citera  les invasions barbares qui ont provoqué la chute l’empire romain ou le débarquement de Cortez au Mexique ou encore l’arrivée des Pilgrims Fathersen en Nouvelle Angleterre.

    La civilisation au XXIème en Europe n’est nullement à l’abri de ce danger. Sous le barbouillage humanitaire qui  la dissimule , c’est bien une action de guerre que celle qui consiste à débarquer en masse à la gare de Munich ou à l’île de Lampedusa sous le  vocable hautement douteux de réfugié politique fuyant la guerre ou tout bonnement  de migrant à la recherche d’une vie meilleure.

    Les mouvements migratoires de nos jours ressemblent fort à ces glissements de terrains soudains, massifs et dévastateurs qu’un rien peut déclencher sur une pente de terrain détrempée pour aller ravager les champs et les villages situés en dessous. Un rien suffit à les mettre en mouvement. Car enfin la guerre en Syrie dure depuis dix ans ou plus. Qu’est ce qui a bien pu justifier ce branle-bas de combat, si ce n’est je ne sais quelle gesticulation  médiatisée qui ont donné la peur au ventre à nos responsables politiques qui ont, une fois de plus, donné, la mesure de leur inconséquence et de leur pusillanimité, Angéla Merkel en tête.
    Mais en réalité, les signes annonciateurs n’ont pas manqué et il a fallu tout l’aveuglement des responsables nationaux et européens, affairés le nez sur le guidon, à gérer leur quotidien ,pour ne pas les percevoir.

    C’est l’accumulation depuis plusieurs années, et  notamment depuis un an, de masses humaines considérables en stationnement de parking  sur le pourtour de la Méditerranée : on parle de 800 000 à un million de personnes. C’est que l’on peut décrire comme « l’effet chasse d’eau ». Mais derrière ce trop-plein se dissimulent d’énormes réserves humaines au Moyen-Orient et en Afrique noire, terres lointaines ravagées, certes, par les conflits mais aussi et surtout ruinées par  la corruption, la gabegie, l’incompétence, l’inertie de leurs élites.  Ces masses sont prêtes à déferler sur l’Europe au risque de la submerger, l’engloutir, et , en fin de compte, l’ensevelir.

    Car les sources de la migration sont colossales, inépuisables. A l’avenir, au-delà des flux actuels, les flux à venir ne se chiffreront plus en dizaines, ou en centaines de milliers, mais en millions, en dizaines de millions, voire en centaines de millions, si les projections des Nations Unies se révèlent exactes . La question qu’il faut d’ores et déjà se poser avec réalisme et lucidité est de savoir si l’Europe ne va pas être irrémédiablement ravagée, engloutie, ensevelie sous ces flots humains déchaînés. Le risque est bien réel. Ici, l’humanitaire n’est plus de mise. C’est la survie de nos sociétés  de notre civilisation qui est en jeu. 
    Compassion humanitaire à quel sommet d’absurdités ne nous conduis-tu pas ?
    On devrait instituer un nouveau délit : le « délit d’humanitarisme », associé à un délit aggravé, celui d’ « appel à l’humanitarisme ». En seraient frappés tous les journalistes, reporters et photographes au grand cœur et à la conscience tourmentée qui inondent nos médias d’histoires touchantes et de photos émouvantes sans avoir la moindre idée des conséquences de leurs actes. C’et l’irresponsabilité et l’impunité portées à un haut degré de perfection.

    Car les deux instruments principaux de la migration de masse sont en premier lieu le téléphone portable par satellite qui permet de communiquer avec la famille et d’alerter les copains aux antipodes. Mais  les médias jouent aussi un rôle majeur. Elles servent complaisamment de caisse de résonance et d’amplificateur aux informations recueillies sur place auxquelles les moyens médiatiques confèrent dans l’instant une portée mondiale, sans bien entendu la moindre vérification ou réserve sur leur authenticité. L’émotion, l’émotion, d’abord et avant tout, et dans l’instant, telle est la loi du moment. Remarquons que l’immigration dans les conditions actuelles est un excellent investissement financier pour les migrants. En effet, le coût du passage est d’environ 1000 euros . Cette dépense est amortie, dans l’instant, dès lors que le migrant débarque en France (ou en Allemagne) avec sa  famille. Cela  lui rapportera plus ou moins selon les règles du droit d’asile, -droit pervers sinon criminel s’il en est - la somme rondelette de 1200 euros , dès le départ, et puis autant tous les mois de l’année.

    L’immigration actuelle nous apporte plus de déficit, plus de chômage, plus de  terrorisme en puissance, avec l’Islam puis l’islamisme  en prime,  la perte de notre identité enfin à la clef. Avouons que cela vaut vraiment le coup d’ouvrir plus  largement encore nos frontières.
    Le traitement de l’immigration de masse ne relève absolument pas de la charité ni de compassion humanitaire mais de la justice, du maintien de l’ordre avec recours à la force si nécessaire. D’ailleurs les migrants de Calais ou d’ailleurs ne s’en privent pas.  La solution s’impose d’elle -même.

    Elle relève d’une triple interdiction qui devra être opposée aux candidats à l’émigration: il faut les empêcher de partir, les empêcher de transiter, les empêcher d’entrer. On pourrait en ajouter une quatrième qui s’imposera d’elle-même tôt ou tard. Il faudra rapatrier de gré ou de force ceux qui auront quand même réussi à passer au travers des mailles du filet. L’émotion compassionnelle est mauvaise conseillère en politique. C’est le cas d’Angela Merkel que l’on aurait pourtant cru plus contrôlée et maîtresse d’elle-même. Elle a ainsi imprudemment lancé  dans la nature, la promesse folle que l’Allemagne pourrait accueillir jusqu’à 800 000 réfugiés. Pourquoi pas plusieurs millions, tant qu’à faire. Il est vrai que les Allemandes ayant cessé de faire des enfants depuis plusieurs décennies, l’Allemagne accuse un déficit de population qui se chiffre en millions. Mais de là à vouloir le compenser par une immigration massive de migrants adultes, parlant uniquement arabe,  de confession  musulmane et dépourvus de toute formation professionnelle, il y a un pas qu’Angéla Merkel a allègrement franchi.
    Mais la sanction n’a pas tardé avec le refus de la Bavière de s’engager sur ces propositions imprudentes, ce qui menace dangereusement la cohésion de la coalition gouvernementale, laquelle conditionne  le maintien aux affaires de la Chancelière allemande. C’est ici que l’on constate les répercussions immédiates de la crise des migrants sur la politique intérieure des Etats. Et ce n’est pas fini. Voilà ce que c’est que de gouverner au gré des sondages et des mouvements d’humeur des médias. On aurait donné crédit à Angéla Merkel de plus de maturité politique.

    La générosité est presque toujours fille de l’aveuglement et de la précipitation. Sur le plan européen un peu de bons sens est venu des membres de l'Union Européenne du Nord et de l’Est, Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, le Danemark aussi. Ces pays qui ont si longtemps vécu sous le joug soviétique, qui savent fort bien ce que signifient des déplacements de population sous la contrainte. Il ne faut pas leur en compter. Durement éprouvés dans  leur histoire,  ils ont purement et simplement refusé  de s’engager tête baissée dans l’absurde politique de quotas préconisée par la Commission européenne.

    Mais au demeurant quelle idée stupide –le mot est faible- a eu  la Commission européenne ,à court d’idées que de vouloir proposer, voire contraindre – et par quels moyens et au nom de quelle légitimité politique- les membres de l’Union européenne à accueillir chez eux plusieurs milliers de migrants venus du bout du monde . Ce mode obtus de répartition comptable aurait eu pour objet de répartir le fardeau de l’immigration de masse, comme on dilue des produits dangereux sur le plus grand volume d’eau  possible pour en réduire la nocivité.

    Et cela sans distinguer une seconde la conséquence immédiate de cette proposition : un fantastique appel d’air qui, dans l’instant, va  démesurément gonfler la demande migratoire. Bien sûr,puisque les candidats au grand voyage seraient assurés d‘être officiellement et bien confortablement accueillis dès leur  arrivée en gare.

    C’est d’ailleurs l’occasion de constater le genre de personnages dérisoires qui ont été portés à la tête des instances européennes. Ces comptables pathétiques veulent traiter de problèmes géopolitiques majeurs comme ils ont  coutume de le faire au moyen de « directives » pour la composition des fromages vendus dans la communauté européenne ou le rayon des roues des bicyclettes.Il faut savoir rester dans son domaine de compétence.Car la démographie et la géopolitique sont  de la dynamite politique.

    Et voilà que les Nations Unies avec l’Office pour les Réfugiés , se mettent à leur tour de la partie. Luxueusement installés dans leur bureaux climatisés, grassement payés et exonérés d’impôts, ils sont évidemment fort bien placés pour faire la morale aux peuples européens . Pour leur excuse, il faut savoir qu’ils sont payés pour cela. C’est leur fonds de commerce après tout. Mais ils voudraient stimuler la xénophobie dans nos pays qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.En fait, ouvrons les yeux. L’Europe, ses gouvernements et les institutions qu’ils se sont donnés sont tragiquement inadaptés à la situation à laquelle ils sont confrontés.
    Sous peine de catastrophe irréparable, cette situation appelle une réflexion nouvelle, une politique nouvelle, des instruments nouveaux et vraisemblablement des hommes nouveaux pour la traiter. Sinon ce sera inévitablement le chaos et, derrière le recours à des gouvernements autoritaires menant dans l’urgence des politiques de survie.

    Car ces migrants qui arrivent en masse ne connaissent ni la langue, ni les lois, ni les mœurs des pays où ils prétendent s’établir. Ils aspirent à une vie meilleure. Mais ils apportent avec eux en contrepartie la promesse de plus de déficit, plus de chômage, avec, en prime, l’Islam, l’islamisme et la promesse d’un terrorisme à venir. Si cette situation persiste, et cela est plus que probable, tout ce que à quoi on peut s’attendre est, dans un premier temps, le chaos, puis ,dans un deuxième, le recours inévitable à des politiques répressives ,forcément liberticides, comme aurait dit l’ineffable Badinter en son temps, destinées à rétablir  et à préserver autant que faire se peut l’ordre public.

    La situation géopolitique inédite, sans précédent dans l’histoire du monde, à laquelle nous sommes confrontés appelle à une révision déchirante des règles et des lois édifiées depuis 30 à 40 ans en Europe dans un contexte totalement différent . Ces lois sont aujourd’hui inadaptées et il faut en élaborer de nouvelle .

    La première remise en cause concerne la libre circulation dans l’espace  de Schengen. Elle avait été conçue pour faciliter la circulation d’une poignée de touristes indolents peu disposés à gaspiller quelques minutes  de leur précieux temps pour un contrôle frontalier ou une pincée  de transporteurs soucieux d’améliorer leur rentabilité en faisant l’économie d’un arrêt  à la frontière. Ce qui a grandement facilité les trafics en tout genre portant sur les armes, la drogue, la prostitution et autres délits.

    Il faut rétablir les contrôles aux frontières comme on l’a fait  pour le transport aérien à l’embarquement dans les aéroports afin de prévenir le terrorisme aérien. Ces contrôles sont certes, astreignants, coûteux, fastidieux,mais nécessaires, voire indispensables. Les flots humains liés à l’émigration  de masse ne pourront être contenus qu’avec la suppression de Schengen et le rétablissement de contrôles rigoureux aux frontières. Il faut rétablir la sanctuarisation du territoire national.

    Mais ce n’est pas tout. C’est aussi à l’intérieur du territoire national qu’il faudra agir,avec des contrôles d’identité aussi fréquents  et rigoureux que nécessaires. A défaut, nos frontières seront des passoires. Et les migrants, une fois passés, se perdront dans la foule comme un poisson dans l’eau.

    Mais il faudra aller plus loin encore. Car ce qui est en cause est tout simplement la cohésion interne, toujours fragile, de nos sociétés fondées sur les règles de droit laborieusement élaborées depuis 30 à 40 ans.En réalité, le cataclysme migratoire actuel bouscule dangereusement  l’édifice institutionnel édifié pendant cette période. Cette époque est révolue. A situation nouvelle, règles nouvelles.

    Il faut donc purement et simplement mettre un terme au regroupement familial, supprimer le droit d’asile et ses ramifications multiples, effacer le traité de Schengen, rétablir les frontières et mettre véritablement en œuvre, quoi qu’il en coûte, les reconduites à la frontière des migrants illégaux. Il faudra sans doute aussi exercer un certain contrôle sur les médias afin de limiter leur faculté de jouer impunément la carte de l’humanitarisme à tout prix, sans en subir les conséquences.

    Et avoir  recours à la force s’il le faut, et aussi souvent qu’il le faudra. Notre survie est à ce prix.

    Yves-Marie Laulan (Euro-Synergie, 20 septembre 2015)

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