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immigration - Page 63

  • Feu sur la désinformation... (56)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  L’émotion au service de l’invasion.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Le FN et l’Eglise, dialogue impossible selon les médias.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Exposition pédopornographique à Marseille, la réinfosphère ne peut pas avoir raison..
    • 6 : Les coulisses d'I-Médias.

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  • Faut-il quitter Marseille ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente présentation par Jean-Paul Brighelli du livre de José d'Arrigo intitulé Faut-il quitter Marseille ? - Insécurité, corruption, immigration (Le Toucan, 2015), cueillie sur le site Bonnet d'âne.

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    Faut-il quitter Marseille ?

    Poncif : les Marseillais ont avec leur ville une relation passionnelle. Amour et haine. Ils se savent différents. Issus — et ce n’est pas une formule — de la « diversité » : Provençaux, Catalans (un quartier porte leur nom), Corses (près de 130 000), Italiens divers et d’été, Arméniens réfugiés ici dans les années 1920, Pieds-Noirs de toutes origines, en particulier des Juifs Séfarades, Arabes de tout le Maghreb, et depuis quelques années Comoriens (plus de 100 000) et Asiatiques — les Chinois occupent lentement le quartier de Belsunce comme ils ont, à Paris, occupé Belleville, au détriment des Maghrébins qui y prospéraient.
    Bien. Vision idyllique d’une ville-mosaïque, où tous communient — si je puis dire — dans l’amour du foot et du soleil…
    Mais ça, dit José d’Arrigo dans son dernier livre, ça, c’était avant.
    Dans Faut-il quitter Marseille ? (L’Artilleur, 2015), l’ex-journaliste de l’ex-Méridional, où il s’occupait des faits divers en général et du banditisme en particulier, est volontiers alarmiste. Marseille n’est plus ce qu’elle fut : les quartiers nord (qui ont débordé depuis lulure sur le centre — « en ville », comme on dit ici) regardent les quartiers sud en chiens de faïence. Et les quartiers sud (où se sont installés les Maghrébins qui ont réussi, comme la sénatrice Samia Ghali) se débarrasseraient volontiers des quartiers nord, et du centre, et de la porte d’Aix, et des 300 000 clandestins qui s’ajoutent aux 350 000 musulmans officiels de la ville. Comme dit D’Arrigo, le grand remplacement, ici, c’est de l’histoire ancienne. Marseille est devenu le laboratoire de ce qui risque de se passer dans bon nombre de villes. Rappelez-vous Boumédiène, suggère D’Arrigo : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » « Les fanatiques, dit D’Arrigo, ont gagné la guerre des landaus ». Le fait est que partout, on rencontre des femmes voilées propulsant fièrement leurs poussettes avec leurs ventres à nouveau ronds. Si ce n’est pas uns stratégie, ça y ressemble diablement. D’autant que c’est surtout l’Islam salafiste qui sévit ici. Et à l’expansion du fondamentalisme, observable à vue d’œil dans les gandouras, les barbes, les boucheries hallal, le « sabir arabo-français aux intonations éruptives issues du rap », les voiles, les burqas qui quadrillent la ville, répond un raidissement de la population autochtone — y compris des autochtones musulmans, ces Maghrébins de première ou seconde génération, qui, voyant la dérive des jeunes qui les rackettent et les menacent, en arrivent très consciemment à inscrire leurs enfants dans les écoles catholiques et à voter FN : « Ce sont les Arabes qui ont porté le FN au pouvoir dans les quartiers nord, pas les Européens ».
    Marseille est effectivement devenue terre d’Islam, Alger évoque sans rire la « wilaya de Marsylia », et, dit l’auteur en plaisantant (mais le rire est quelque peu crispé), ce sera bientôt « Notre-Dame-d’Allah-Garde » qui dominera la ville. Je l’ai raconté moi-même ici-même à maintes reprises. La burqa, ici, c’est tous les jours, partout. Au nez et à la barbe de policiers impuissants : il y a si peu d’agents de la force publique que c’en devient une plaisanterie.
    Et l’image que j’évoquais plus haut d’une ville cosmopolite est désormais clairement un mythe : Marseille est une ville où les diverses « communautés » s’ignorent (version rose) ou se haïssent — version réaliste. Marseille, ville pauvre où 50% des habitants sont en dessous du seuil d’imposition (contre 13% à Lyon, si l’on veut comparer), « n’en peut plus de ces arrivées incessantes de gens venus d’ailleurs, et venant ici rajouter de la misère à la misère ». Ici on ne se mélange plus. On s’observe, et parfois on tire. « Marseille est devenue une redoutable machine à désintégrer après avoir été durant un siècle une ville d’immigration et d’assimilation à nulle autre pareille. »
    Qu’il n’y ait pas de malentendu sur le propos de l’auteur. Il n’est pas dans la nostalgie d’une Canebière provençale et d’un Quai de Rive-Neuve où César et Escartefigue jouaient à la pétanque (un mythe, ça aussi). Il regrette la ville de son enfance (et de la mienne), où tous les gosses allaient en classe et à la cantine sans se soucier du hallal ou du casher, et draguaient les cagoles de toutes origines sans penser qu’elles étaient « impures ».
    Responsabilité écrasante des politiques, qui durant trois décennies ont systématiquement favorisé ceux qu’ils considéraient comme les plus faibles. Marseille a été le laboratoire de la discrimination positive, et aujourd’hui encore, les réflexes des politiciens qui financent des associations siphonneuses de subventions sont les mêmes. « On a substitué à la laïcité et à l’assimilation volontaire, qui naguère faisait autorité, le communautarisme et le droit à la différence ». « Cacophonie identitaire » et « défrancisation », « désassimilation ».
    Comment en est-on arrivé là ? L’auteur dénonce avec force la substitution, à des savoirs patiemment instillés, du « péril de cette époque insignifiante gavée de distractions massives : le vide, le vertige du vide ». Je faisais il y a peu la même analyse, à partir du livre de Lipovetsky.
    D’où la fuite de tous ceux qui, « dès qu’ils ont quatre sous, désertent la ville et s’installent à la campagne ». Vers Saint-Maximin, Cassis, ou autour d’Aix — ou plus loin : des milliers de Juifs par exemple ont fait leur Alya et sont partis en Israël, et les Corses se réinstallent dans les villages de leurs parents. Mais « dans ces conditions, des quartiers entiers de Marseille risquent de se ghettoïser. » Ma foi, c’est déjà fait.
    Et si la ville n’a pas explosé, c’est qu’il y règne un « ordre narcotique » auquel veillent les trafiquants, peu soucieux de voir s’instaurer un désordre peu propice au petit commerce du shit — une activité parallèle qui génère chaque année des dizaines de millions d’euros. L’Etat en tout cas n’existe plus déjà dans 7 arrondissements sur 16, où les gangs, narco-trafiquants infiltrés de djihadistes potentiels, font régner l’ordre — c’est-à-dire le désordre des institutions. Quant à l’école, « elle a sombré ». Effectivement, les truands ne voient pas d’un bon œil que certains leur échappent en tentant de s’instruire. D’ailleurs, ceux qui y parviennent sont les premiers à « quitter Marseille ».
    Les solutions existent — à commencer par un coup de balai sur cette classe politique phocéenne corrompue jusqu’aux os, qui entretient un système mafieux en attendant qu’il explose. La candidature d’Arnaud Montebourg en Mr Propre, évoquée par D’Arrigo, me paraît improbable : il n’y a ici que des coups à prendre. L’arrivée aux commandes de Musulmans modérés est plus probable : le Soumission de Houellebecq commencera ici.
    Et pour que les bonnes âmes qui croient que ce blog est islamophobe cessent de douter, je recopie, pour finir, une anecdote significative — mais le livre en est bourré, et Marseille en fournit tous les jours.
    « À la Castellane, la cité de Zinedine Zidane, les policiers sont appelés de nuit par une mère affolée. Sa fillette de 10 ans est tombée par mégarde du deuxième étage et elle a les deux jambes brisées. Il faut la soigner de toute urgence et la conduire à l’hôpital. L’ambulance des marins-pompiers et la voiture de police qui l’escorte sont arrêtées par le chouf [le guetteur, pour les caves qui ne connaissent pas l’argot des cités] douanier à l’entrée de la cité. Lui, il s’en moque que la gamine meure ou pas. Il va parlementer une demi-heure avec les policiers et les pompiers et les obliger à abandonner leurs véhicules pour se rendre à pied au chevet de la blessée. « Je rongeais mon frein, raconte un jeune flic qui participait au sauvetage, je me disais dans mon for intérieur, ce n’est pas possible, ces salauds, il faut les mater une fois pour toutes, j’enrageais de voir un petit caïd de banlieue jouir avec arrogance de son pouvoir en nous maintenant à la porte. Ce qu’il voulait signifier, ce petit con, c’était très clair : les patrons, ici, c’est nous. Et vous, les keufs, vous n’avez rien à faire ici… » »
    À bon entendeur…

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 30 août 2015)

     

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  • Droit d’asile, Etat de droit et souveraineté...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue tranchant et essentiel d'Eric Delcroix, juriste et ancien avocat, cueilli sur le site de Polémia. A lire et à faire circuler...

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    Droit d’asile, Etat de droit et souveraineté

    Le spectacle de masses issues du tiers-monde et se lançant à l’assaut d’une Europe moralement pantelante illustre le roman prophétique de Jean Raspail, Le Camp des saints (1973). Rien n’y manque : ni l’arrogance des envahisseurs (V de la victoire, etc.), ni la trahison des militants humanitaires ainsi que des élites politiques et religieuses.
    C’est que les envahisseurs disposent d’une arme absolue contre l’Occident, à savoir notre dégradante pitié.

    De la licence souveraine à l’Etat de droit

    Dans les temps modernes, le droit d’asile n’en était pas un à proprement parler. Il ne s’agissait que d’une licence à la discrétion du gouvernement, en principe soucieux de sa souveraineté.

    La Deuxième Guerre mondiale et ses suites (1944-1947) ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent en Europe, avec le gigantesque nettoyage ethnique dont ont été victimes les populations allemandes des territoires de l’Est et la fermeture du Rideau de fer.

    Un véritable droit a alors été créé au profit de ces seules populations et au regard de ces seuls événements : ce fut la Convention de Genève de 1951. Ce droit s’est généralisé ensuite avec le Protocole de New-York de 1967 et l’élargissement de la Convention en 1971, au nom de la morale et de l’humanité.

    Les législations nationales se sont adaptées en conséquence, quittes à en rajouter à l’envi. Les prétendus réfugiés ont gagné des droits subjectifs qu’ils peuvent opposer devant les juridictions nationales ou internationales à l’Etat qui a ainsi abdiqué son pouvoir souverain. N’importe quel déserteur de n’importe quelle guerre exotique peut réclamer, exiger, tout en étant pensionné, soigné et sans dire merci. Le mythe de l’Etat de droit, transcendant l’Etat national souverain petit à petit depuis 1945, et le nouvel ordre moral subséquent ont abouti à notre impuissance publique et à une dangereuse propension à la culture de la pleurnicherie.

    Les personnes qui pourraient véritablement aspirer à l’asile politique, dans la tradition antérieure et souveraine, tels Edward Snowden (notre bienfaiteur) ou Julian Assange sont évidemment hors jeu. Terminé. On fait dans l’humanitaire et la bien-pensance…

    Volonté politique et héroïsme de l’immoralité

    Les propos reprochés à Jean-Marie Le Pen, en avril, pour la « réconciliation des Français », y compris pétainistes, et la nécessité de « sauver l’Europe boréale et le monde blanc », ne relèvent que d’un nationalisme benoît, par rapport au discours que les opposants à l’invasion humanitaire devraient assumer.

    Et de fait, aucun parti, aucun personnage politique en vue, n’ose promouvoir tout simplement la dénonciation, par la France et les pays européens, de la Convention de Genève de 1951 et de la Convention européenne des droits de l’homme. Subsidiairement, aucun responsable politique français n’ose proposer au moins la suspension de tout asile politique pour les personnes issues du tiers-monde, par exemple pour un moratoire de un à cinq ans.

    Nos nations, nos ethnies, nos natures propres sont menacées de dissolution et on n’entend qu’un discours sirupeux de chaisières et bonnes sœurs, puissamment relayé par les médias et les juges caporalisés.

    Le pape François est allé nous faire la leçon en se rendant à Lampedusa, avec l’approbation quasi générale. Mais le Vatican, aussi vaste que Lampedusa, n’a pas signé la Convention (pas folle la guêpe !). Au lieu de repousser les embarcations des immigrants indésirables, toutes les flottes européennes vont au secours de l’envahisseur. Nos Mistral perdants, s’ils sont repris au rabais par l’OTAN, ne devraient-ils pas être baptisés Mère Theresa et Sœur Emmanuelle ?

    Des crétins, par anticommunisme, se sont réjouis quand, symboliquement, l’Allemagne réunifiée a condamné quelques gardes-frontières de la défunte RDA – au nom du mythe l’Etat de droit, bien sûr (car ils étaient en règle avec leur législation), et de la théorie dite des « baïonnettes intelligentes » (cf. Nuremberg). On ne peut plus tirer sur un adversaire qui viole une frontière, pourvu qu’il ait pris la précaution, paradoxalement belliqueuse en ces temps de décadence, de ne pas s’être armé… Et alors ? A mains nues contre des fusils d’assaut ? En Europe c’est peinard !

    Quel responsable héroïque aura le courage de l’immoralité salvatrice en demandant que l’on tire et « qu’un sang impur abreuve nos sillons » frontaliers ? Hubert Védrine tout de même (Le Monde, 13 mai) a eu le courage de déclarer : « Un recours à la force sera à un moment ou à un autre inévitable ».

    Comme dans l’épilogue du Camp des saints, ce sera sur lui que l’on tirera et les baïonnettes de l’adage sauront être serves.

    Eric Delcroix (Polémia, 29 août 2015)

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  • Le cas de conscience, une nouvelle arme de destruction massive...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur le site du Point et consacré à l'impuissance de l'Europe face à la question stratégique de l'invasion migratoire. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013).

     

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    Migrants, le cas de conscience comme nouvelle arme de destruction massive

    Selon l'agence Frontex, 107 500 migrants se sont présentés aux frontières de l'Union européenne en juillet, autant que durant toute l'année 2014. Depuis janvier, plus de 224 000 seraient partis à l'assaut de l'Europe (HCR), 160 000 seraient déjà arrivés sur les côtes grecques, et plus de 2 500 se seraient noyés dans ces traversées de tous les dangers. Selon Berlin, plus de 700 000 malheureux devraient d'ici la fin de l'année avoir cherché à s'établir en Allemagne, dont 40 % en provenance des Balkans (qui viennent d'être déclarés « sûrs » pour limiter l'appel d'air). 10 à 15 % seulement de ces populations sont des « réfugiés politiques », l'immense majorité des autres fuient la misère. Judicieux calcul, singulièrement en France, si l'on considère, avec la Cour des comptes, que 1 % des déboutés du droit d'asile sont effectivement reconduits à la frontière...

    Chaque jour porte son lot de nouvelles sinistres : un naufrage en Méditerranée de miséreux terrifiés, le Tunnel sous la Manche paralysé par les passages sauvages, les îles grecques prises d'assaut, la France débordée à Calais, l'Italie à Vintimille, la panique d'États membres déchirés entre empathie et indifférence. La cacophonie européenne habituelle, se rassure-t-on. Non. Cette fois, l'Europe fait face à une attaque sans précédent, au moins partiellement planifiée, qui vise la déstructuration en profondeur de nos sociétés. L'Allemagne se raidit et dénonce la réalité d'une immigration « de confort ». La Hongrie, l'Autriche, la Bulgarie, le Danemark n'entendent pas plus se laisser prendre dans la mélasse de la mauvaise conscience. Mais, sans action radicale et coordonnée, c'est l'adversaire qui triomphe, instrumentalisant notre humanisme empathique, secondé par des médias avides de sensationnalisme. Lorsqu'on voit des policiers ou des marins excédés dégonfler des canots surchargés de pauvres hères, c'est l'image de l'Europe accueillante qui succombe, c'est notre vulnérabilité qui crève l'écran. L'Europe n'est plus une forteresse protectrice de ses peuples, c'est une passoire.

    Une crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire

    Mais cette crise est géopolitique bien plus qu'humanitaire : nous nous débattons dans le piège tendu par une organisation terroriste État islamique très organisée et surtout conséquente. Le « calife » al-Baghdadi, chef de Daesh, que nous répugnons toujours à combattre au sol, nous contentant de frappes si ciblées qu'elles ne font que galvaniser ses effectifs grandissants, n'avait-il pas annoncé dès février dernier qu'il submergerait le fragile esquif européen « de 500 000 migrants à partir de la Libye » si l'Italie se joignait à la coalition ? Les Soudanais, Érythréens, Afghans, Irakiens et Syriens, eux aussi malmenés par les bouleversements géopolitiques en cours en Afrique et au Moyen-Orient, n'ont fait que prendre en marche le train de cette macabre prophétie…

    Les dirigeants de Daesh disent ce qu'ils font et font ce qu'ils disent. L'Europe, elle, ne dit toujours pas ce qu'elle veut faire ni ne fait ce qu'elle énonce : le blocus des côtes libyennes, la destruction préventive des bateaux, etc. Souhaitons que l'accord franco-britannique sur la lutte contre les passeurs à Calais nous fasse mentir. Engluée dans la procrastination, l'Europe donne le spectacle quotidien de sa désunion et de sa pusillanimité. Elle est coupable en premier lieu envers ses propres populations. Coupable de ne pas porter le bon diagnostic sur la nature et la gravité de la menace ; de ne pas admettre que ses États sont en guerre, de s'accrocher comme à une bouée dégonflée à ses « valeurs », sans oser le seul choix salutaire : répondre à Daesh. Sur le double front de l'intransigeance migratoire, en mettant déjà en œuvre un blocus militaire sans failles de la Libye et une fermeture efficace de ses frontières, et d'une intervention militaire massive au sol (avec forces spéciales américaines et frappes françaises en Syrie), pour contrer ceux que l'on a trop longtemps soutenus : les islamistes sunnites de « l'Armée de la conquête », qui n'ont rien de modéré ou de représentatif, et veulent mettre en pièces le régime de Bachar el-Assad afin de prendre le pouvoir en Syrie. Même leurs mentors saoudiens commencent à s'en inquiéter.

    Idéalisme entêté, mâtiné de cynisme

    Évidemment, le non-dit implicite du discours de nos « responsables » est que nous sommes les fauteurs de troubles de ces territoires en guerre (Irak, Afghanistan, Syrie, Libye, Sahel…) et que nous devons recueillir les malheureux que notre aventurisme militaire et politique a jetés hors de chez eux. Partiellement vrai. La France s'est, certes, imprudemment engagée en Libye et a contribué à la déstructuration violente de cet État. Mais le chaos irakien, matrice de toute la déstabilisation régionale, ne lui est nullement imputable, et son action courageuse au Sahel, même à l'aune de ses moyens insuffisants, doit être portée à son crédit. Quant à la Syrie, notre dogmatisme à l'égard de Bachar el-Assad qui était (comme Saddam Hussein ou Kadhafi d'ailleurs) le dernier rempart d'un équilibre ethnico-religieux imparfait mais protecteur des minorités, notamment chrétiennes, est désormais clairement en porte-à-faux par rapport au réalisme américain (comme sur les dossiers russe ou iranien).

    Combien de massacres faudra-t-il encore laisser commettre, combien de morts, de chrétiens d'Orient livrés à la sauvagerie de l'ennemi, d'otages et d'attentats, avant de reconnaître que l'on s'est trompé d'ennemi une fois encore ? Espérons que le soutien unanime le 17 août du Conseil de sécurité des Nations unies à un plan « inclusif » pour des pourparlers de paix en Syrie amorce un retour au réalisme politique et stratégique, notamment du côté occidental. Notre idéalisme entêté, parfois mâtiné de cynisme, a contribué depuis quatre ans au martyre de ce pays.

    Il n'est pas trop tard. Mais il faut du courage, celui de dire la vérité et d'en assumer les conséquences. Nous sommes en guerre. Nos opinions l'ont compris. Ce sont nos politiques (et aussi certains « analystes » aussi lunaires qu'irresponsables), notamment en France, qui refusent de l'admettre et de prendre les décisions – pas longtemps impopulaires – qui s'imposent. Devant cette invasion planifiée, nous n'avons plus le choix : nous devons fermer pour quelques années au moins les frontières de l'Europe à toutes les immigrations, humanitaires et même politiques. Nous devons faire en sorte que Daesh comprenne que son entreprise a échoué, qu'il ne submergera pas nos États, n'infiltrera pas ses kamikazes ni ne sèmera la discorde dans nos communautés. Il n'y a pas trente-six façons de convaincre al-Baghdadi et ses sbires, comme d'ailleurs les réseaux de passeurs, que leur idée n'est plus rentable, ni politiquement ni financièrement. La politique européenne doit devenir une politique d'accueil exceptionnel sous conditions strictes. Non plus : « on accueille par principe tout le monde sauf… », mais « on n'accueille personne sauf… » ; strictement l'inverse de ce qui provoque actuellement l'engorgement des dispositifs d'enregistrement et d'accueil. Schengen est mort. Ce dispositif était valable pour la circulation des biens et des capitaux. Mais ces hommes, ces femmes et ces enfants déversés sur les côtes italiennes et grecques ne sont pas des biens ou des capitaux ; ce sont des armes de destruction massive d'un nouveau genre, des vecteurs, malgré eux, de déstabilisation politique et de mutation identitaire.

    Montée des populismes

    À force de nier, de renier son histoire et son identité chrétienne comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse, l'Europe, et singulièrement la France, ont offert leurs flancs désarmés à l'offensive politique d'un islam conquérant pris en mains par des chefs déterminés et ambitieux. Notre pusillanimité les ravit. Quel cadeau inespéré que ces politiciens incapables pour la plupart de voir loin, de décider les priorités de l'action publique, ces gestionnaires qui ne dirigent rien et confondent laxisme et relativisme ! L'abstention électorale et la défiance envers le politique explosent ? Qu'à cela ne tienne ! On naturalise massivement de nouvelles catégories d'électeurs, qui voteront bientôt avec gratitude pour des pouvoirs leur assurant une survie confortable aux dépens d'une France laborieuse, d'en haut et d'en bas, écœurée par tant d'opportunisme et d'encouragement au communautarisme et à la haine sociale. Tout cela au nom d'une laïcité dévoyée et de valeurs républicaines distordues par le revanchisme social. Comment oser dès lors s'étonner de la montée d'un populisme qui fait son lit de cette pleutrerie des « partis de gouvernement » quêtant la popularité dans le renoncement ? Le ras-le-bol populaire gronde.

    Comme la France en son temps, l'Europe « ne peut accueillir toute la misère du monde ». Elle n'en a plus les moyens et de moins en moins la volonté. Riche par rapport aux parties du monde à feu et à sang, l'UE est en crise politique et identitaire profonde et en régression économique et sociale sensible par rapport à ses concurrents directs. Sans parler de son poids stratégique en recul. Elle n'est pas attaquée pour rien. Elle est le maillon faible d'un Occident qui vacille. Elle doit prendre soin de ses propres citoyens, et n'a ni emplois, ni logements, ni argent à offrir à des masses de migrants « catapultés », dans une version moderne du siège médiéval, pour modifier la composition démographique, ethnique et religieuse de nos États. Il est en fait de notre devoir moral de stopper l'accueil « de seconde zone » des migrants, indigne de nos standards de solidarité. Le paradoxe n'est qu'apparent. Un peu comme cette consigne de sécurité aérienne contre-intuitive, qui rappelle qu'en cas de dépressurisation de la cabine, il faut d'abord mettre son propre masque à oxygène avant de songer à en munir les enfants et à leur porter secours.

    C'est une décision douloureuse, un renoncement apparent à ce qui a fait l'histoire de l'Europe, et singulièrement celle de la France. Mais nous sommes en lambeaux. Notre identité nationale, le cœur même du « pacte républicain » sont mis à mal, notre société est percée de mille flèches qui ont pour noms démagogie, électoralisme, communautarisme, ultra-individualisme, surendettement public, inefficacité administrative, naïveté internationale, dogmatisme diplomatique. Ce virage sécuritaire serré n'est que la rançon soudaine d'un trop long laxisme, d'un aveuglement entêté sur les ressorts de la résilience des sociétés modernes. Nous payons l'acceptation béate, depuis 25 ans, de « l'horizontalisation » massive du monde, de l'abaissement des États, de l'explosion des réseaux sociaux – vecteurs de progrès pour les libertés mais aussi caisses de résonance  pour les idéologies les plus macabres –, de l'hyper connectivité qui produit peu de lien mais bien des connexions assassines. Nous payons dans la douleur notre renoncement à l'autorité politique, à la hiérarchie des valeurs, à la prescription assumée des comportements individuels et collectifs. La sanction des faits est redoutable. Elle devient mortelle. À quoi sert d'être « le pays des droits de l'homme » si notre population entre dans l'ère de la défiance politique radicale, du chômage de masse et du non-travail, s'appauvrit et se désespère, se voit sommée de financer à fonds perdus des chimères humanitaires alors que ses équilibres sociaux primaires sont mis en péril par ces utopies ?

    Caroline Galactéros (Le Point, 21 août 2015)

     

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  • Immigration sauvage : quand les gouvernements européens mettent en scène leur inutilité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 25 août 2015 et consacrée à la crise des "migrants", qui n'a eu de cesse de s'aggraver tout au long de l'été...

     


    Migrants : "Nos gouvernements mettent en scène... par rtl-fr

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  • L'Europe va-t-elle mourir de l'immigration ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexandre Latsa, cueilli sur le site d'information russe Sputnik et consacré à la crise provoquée par l'afflux d'immigrants en Europe, crise qui s'est encore aggravée au cours de l'été et à laquelle les gouvernements européens paraissent incapables de trouver une solution...

    L'Europe va-t-elle mourir de l'immigration ?

    En 1973, l’écrivain Jean Raspail écrivait son roman "Le camp des saints", qui à l’époque préfigurait ce qui était considéré comme une scène de science-fiction: un million de "miséreux" prennent d'assaut des cargos pour tenter de rejoindre un Occident riche mais incapable de leur faire modifier leur route.

    Finalement, les bateaux finirent par s'échouer en France, sur la Côte d'Azur, sous l'œil de pouvoirs publics désarmés et l'affaiblissement d'une armée française sans ordres et incapable de réagir à cette "invasion pacifique".

    Si un tel scenario pouvait sembler totalement irréaliste il y a un peu plus de 40 ans, les dernières semaines ont clairement laissé comprendre que ce scenario n'est plus celui d'un futur proche, mais la réalité qui est celle de la France et de l'Europe d'aujourd'hui. Une réalité face à laquelle l'été 2015 nous a violemment confrontés.

    Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), ce sont déjà près de 224.000 réfugiés et migrants qui sont arrivés en Europe via la Méditerranée entre janvier et juillet de cette année. Toujours selon le HCR, les Syriens constituent le groupe le plus important parmi ces arrivants, (34%) suivis par les Érythréens (12%), les Afghans (11%), les Nigérians (5%) et les Somaliens (4%). Les estimations basses envisagent que cette année, entre un demi-million et un million de migrants tenteront de rejoindre les côtes européennes.

    Ces chiffres, qui ne sont que des chiffres officiels, traduisent le volume de migrants qui souhaitent fuir des zones en guerre et rejoindre une Europe en paix et considérée comme l'eldorado.

    Sans surprises, l'arrivée massive de ces migrants entraîne des troubles dont l'intensité ne cesse de croître au cours des derniers mois, surtout dans l'Europe des périphéries et des frontières, déjà aux prises avec une profonde crise économique.

    En Italie, Lampedusa connaît depuis maintenant quelques années des émeutes régulières opposant les migrants à la police italienne ou à la population locale. Cet été, c'est Rome qui a été visé par des incidents violents entre la police et la population d'un quartier de la ville qui s'opposait à l'installation forcée de clandestins par les autorités locales. Débordées, les autorités italiennes ont cet été demandé à l'Europe la prise en charge de dizaines de milliers de clandestins que le pays ne pouvait absorber tandis que le nombre d'arrivants ne cesse lui de croître. Certains villages dépeuplés sont passés de quelques centaines à plusieurs milliers d'habitants puisque les autorités locales ont décidé d'y implanter et d'y laisser séjourner ses nouveaux habitants.

    Autre avant-poste de l'immigration clandestine en Europe, la Grèce fait face à une situation tout aussi grave que Rome puisque le pays est confronté à une vague migratoire sans précédent. La situation est particulièrement grave sur les îles grecques, dont certaines se situent à quelques centaines de mètres seulement des côtes turques. Des incidents d'une rare violence ont par exemple éclaté sur l'Ile de Kos, dont les 30.000 habitants font désormais face à 7.000 migrants majoritairement issus de Syrie et d'Afghanistan.

    La Turquie ne pose pas du reste problème qu'à la Grèce, mais également à la Bulgarie. Le pays a décidé de prolonger de 130 kilomètres le mur anti-migrants, érigé le long des 275 kilomètres de frontière du pays avec la Turquie et ayant pour but de stopper l'afflux de réfugiés, principalement syriens.

    Plus au nord et au centre de l'Europe, le tandem franco-allemand n'est pas épargné non plus, puisque la seule Bavière par exemple a fait face cet été a une augmentation importante du nombre de réfugiés qui se monte à 6.560 pour les 5 premiers jours d'août, soit près de 1.500 par jour. Le pays a du reste accueilli 79.000 demandeurs d'asile, principalement venus de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, pour le seul mois de juillet 2015. La locomotive de l'Europe semble l'être également sur le domaine migratoire, puisque Berlin envisage d'accueillir à elle seule 600.000 réfugiés cette année, le pays ayant besoin de 500.000 nouveaux migrants chaque année pour faire face à la pénurie d'enfants de sa population de souche. L'accueil de ces réfugiés se passe de façon plus ou moins chaotique puisqu'au sein de certaines municipalités, des consignes civiques sont imposées aux populations de veiller à ne pas choquer les arrivants afin d'éviter tout malentendu. En clair que les enfants ne portent plus de t-shirts et de chemises transparentes, ni de shorts ou de jupes trop courtes. Pendant que l'on explique aux jeunes Allemandes qu'elles ne sont plus libres de mettre des jupes chez elles, des élus allemands visiblement "éclairés" ont décidé de montrer l'exemple en accueillant chez eux des réfugiés érythréens, un exemple suivi par déjà près de 100.000 citoyens, tandis que le nombre d'attaques contre les réfugiés est lui fortement en hausse.

    La France n'est pas épargnée par ces flots humains face auxquels les autorités semblent, tout comme dans le Camp des saints, incapables de faire face. De Calais à Dunkerque, des bidonvilles regroupant jusqu'à plusieurs milliers de personnes sont apparus au cours des derniers mois, ressemblant à d'authentiques bidonvilles africains mais implantés au cœur de la campagne française. Certaines nuits ce sont plusieurs centaines de migrants qui tentent de traverser le tunnel sous la Manche pour rejoindre l'Angleterre en déstabilisant totalement le trafic routier entre les deux pays. A l'autre bout de l'Hexagone, les migrants affluent également à la frontière franco-italienne, puisque nombre d'entre eux souhaitent rejoindre la Scandinavie, l'Angleterre ou la France.

    Pour freiner le flot de refugiés qui arrivent du sud-ouest et du sud-est de l'Europe, Bruxelles envisage de pénaliser les pays tiers et candidats comme la petite Serbie, où les élites européistes envisagent de créer un camp de 400.000 réfugiés, soit l'équivalent de 5% de la population du pays.

    La situation est en effet tellement grave que c'est la Hongrie qui désormais doit faire face à de ce flux de migrants qui souhaite rejoindre la vieille Europe. Les autorités hongroises ont ainsi, tout comme les autorités bulgares, constitué un mur de près de 175 kilomètres le long de la frontière avec la Serbie pour "protéger l'Europe".

    Il y a une totale schizophrénie dans le comportement de la grande majorité de nos élites, qu'elles soient nationales et surtout supranationales.
    Elles imposent à l'Europe et à ses populations d'absorber et de subir une immigration à haut risque, immigration créée en grande partie par leur propre politique extérieure, que l'on pense à la folle politique européenne et occidentale en Irak, Libye ou Syrie.

    Dans le meme temps la suppression des frontières nationales s'est accompagnée d'une situation de non préparation à cette pression migratoire auquel le droit-de-l'hommisme totalitaire n'a finalement aucune réponse, si ce n'est celle d'imposer aux Européens de se taire et subir.

    Alors que l'on a vendu aux peuples européens le mythe d'une Europe en paix et libérée de toutes frontières, voilà que s'érigent des murs et des territoires occupés, finalement sur le modèle d'un Orient dont personne ne devrait souhaiter qu'il ne préfigure l'avenir de notre continent hormis les "ennemis de l'Europe".
    Des ennemis de l'Europe dont la cinquième colonne devra sans doute, un jour ou l'autre, être chassée de la structure de gouvernance globale qu'elle occupe et dont la politique tue, à petit feu, l'Europe en tant que civilisation.

    Alexandre Latsa (Sputnik, 17 août 2015)



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