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immigration - Page 36

  • Le nouveau clivage...

    " Les questions qui sont aujourd'hui déterminantes pour les électeurs (crise migratoire, niveau d'intégration européenne et degré de souveraineté nationale en matière économique, protectionnisme versus libre-échange) ont engendré des débats qui se sont organisés et structurés autour d'un nouveau clivage. Le clivage gauche/droite et les partis qui s'en réclament ne sont pas morts mais ils ne sont tout simplement plus centraux car ils n'intègrent pas cette nouvelle ligne de faille majeure. Moralité, ces partis sont relégués en seconde division en France comme en Italie. "

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Jérôme Fourquet intitulé Le nouveau clivage. Directeur du Département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'IFOP, Jérôme Fourquet est l'auteur de nombreux livres sur l'état de la société française.

     

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    " Brexit en juin 2016, présidentielle américaine de novembre 2016, présidentielle française de mai 2017. Ces scrutins ont mis en évidence un clivage nouveau au sein des démocraties occidentales. Quelle en est la nature ? Comment expliquer son émergence ? Est-il voué à perdurer ? Pays par pays, région par région et même ville par ville, Jérôme Fourquet a étudié l'état des industries, du chômage, du dynamisme et du reflux des économies libérales. Des habitants des métropoles globalisées à ceux des vieux bassins industriels, de Londres à Sheffield, en passant par la Rust Belt, l'Irlande du Nord, les terroirs viticoles ou encore la Corse, c'est la nouvelle géographie politique qu'il passe en revue avec, à la clé : tableaux, graphiques et statistiques. Si Marine Le Pen a échoué dans sa conquête du pouvoir, si Donald Trump a accumulé les couacs, si les conservateurs peinent à conclure la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, le constat est sans appel : la mondialisation des échanges et la hausse des flux migratoires ont donné naissance à un courant national-populiste qui n'est pas près de disparaître."

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  • Quand la Belgique paie les résultats de vingt ans de laxisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le sénateur belge de centre-droit Alain Destehxe à Figaro Vox et consacré à l'attentat commis à Liège par un islamiste.

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    Attentat de Liège : «La Belgique est le pays le plus touché par la radicalisation islamiste»

    FIGAROVOX.- Vous êtes né à Liège et y avez longtemps vécu. Que vous inspire cet acte terroriste? Liège est-elle en passe de devenir un nouveau Molenbeek?

    Alain DESTEXHE.- L'attentat s'est déroulé en plein centre de la ville de Liège, sur le boulevard le plus fréquenté par les véhicules. Dans mon adolescence, le lycée Léonie de Waha (devant lequel le tueur a été abattu) était une école réservée aux filles, que l'on allait attendre à la sortie des cours en venant de l'Athénée de garçons à 200 mètres de là. Si, à l'époque, on nous avait dit que quarante ans plus tard, il y aurait un attentat islamiste à cet endroit, personne ne l'aurait cru, on en aurait même ri! D'ailleurs, même ce mot «islamiste» était inconnu. Nous avons vraiment changé d'époque en très peu de temps. En ce qui concerne la comparaison avec Molenbeek, j'entendais récemment une journaliste française dire que Trappes était le Molenbeek français. En fait, il n'y a pas que Molenbeek. De nombreuses communes belges sont touchées par le phénomène islamiste: Anderlecht, Schaerbeek et Bruxelles-Ville dans la région bruxelloise, mais aussi Anvers et ses environs, Verviers, Charleroi, Vilvorde… presque toutes les communes où il y a de fortes concentrations de population d'origine immigrée.

    Vous dénoncez régulièrement, dans ces colonnes notamment, l'angélisme des autorités belges face à la menace islamiste. Était-ce déraisonnable d'accorder une permission de sortie à un individu connu pour s'être radicalisé en prison?

    Il semble, en effet, que c'était déraisonnable. On a appris qu'il était en cavale pendant un an jusqu'en mars 2017! Cela pose le problème de la récidive qui n'est pas assez punie en France comme en Belgique. Quant à sa radicalisation, on n'en sait pas encore grand-chose. Comment et au contact de qui? Il faut aussi souligner que c'est la première fois depuis longtemps qu'on a affaire à un «Belge de souche», converti à l'islam. En 2005, une Belge d'origine, Muriel Degauge, avait commis un des premiers attentats kamikazes contre les forces américaines en Irak.

    Malheureusement, rapporté à sa population, la Belgique a produit plus de terroristes et de djihadistes que tous les autres pays d'Europe, y compris la France. 18 884 personnes étaient fichées pour terrorisme par la police belge en 2017. Un chiffre comparable à celui de la France (le Ministère de l'Intérieur ayant annoncé 12 057 radicalisés actifs la même année et environ 18 500 signalements pour radicalisation), alors que la population belge est six fois moins élevée. Les définitions ne sont peut-être pas totalement comparables, mais cela donne une indication. Dans les prisons belges, on dénombrait 447 détenus radicalisés (ou à risque) contre environ 1 500 en France. Il y a un problème clair de surreprésentation de l'islamisme radical au sein de la société belge.

    Comme je l'ai souvent écrit dans Le Figaro, nous payons là les résultats de vingt ans de laxisme. Si, sur le plan sécuritaire, le Gouvernement fédéral a fait des efforts considérables, il n'y a toujours pas de prise de conscience globale des racines de ce terrorisme et du fondamentalisme en général. Récemment, on a appris que des enfants de huit ou neuf ans faisaient le ramadan dans des écoles primaires, sans que cela suscite autre chose que des articles embarrassés dans des journaux. Avec la présence de militaires et de policiers en gilet pare-balles dans nos rues, nos gares et nos aéroports, et dans toutes les allées commerçantes des blocs de béton contre les véhicules-béliers, notre mode de vie se modifie progressivement. Le débat va sans doute se focaliser sur la radicalisation dans les prisons. Mais, après Nemmouche et l'attentat au Musée Juif, on a sécurisé les Thalys. Après les attentats de Bruxelles, l'aéroport et toutes les grandes artères commerçantes. Après les attentats contre des policiers, on a sécurisé les commissariats. C'est sans fin. Certains disent maintenant qu'il faudrait protéger les écoles. Le terroriste aurait pu faire un carnage dans le lycée de Waha. Sans s'en rendre compte parce que c'est progressif, nous devenons une société militarisée. On s'accommode de cette situation, sans réaliser que c'est un changement profond.

    Les policiers sont particulièrement visés…

    Oui. Comme en France, les policiers et les militaires sont de plus en plus touchés. Depuis 2012, il y a eu, je crois, 13 attaques contre des forces de l'ordre en France et 5 en Belgique, avec celle d'hier à Liège. Je me souviens précisément de la première en 2012, dont l'impact avait été minimisé, les médias s'inquiétant surtout du risque d'amalgame avec la population musulmane.

    Dans le cas de Liège, l'attaque était particulièrement lâche parce qu'elle visait des femmes, attaquées au couteau dans le dos. L'État islamique n'a sans doute plus les moyens d'organiser des attentats d'envergure, il s'attaque désormais à des cibles plus faciles et représentatives de l'État. En Belgique, on est toujours malheureusement dans une forme de déni. Bien sûr, on combat et on condamne le terrorisme, mais on ne veut pas voir le problème encore plus fondamental de la dérive de certains quartiers. Comme Macron en France, certains croient en Belgique que l'on résoudra le problème en développant un «islam belge». Cela me semble de plus en plus illusoire. Des pouvoirs publics peuvent-ils influencer une grande religion comme la religion musulmane? Les autorités peuvent juste rappeler les règles de notre société et les faire appliquer. Récemment, une étude en Flandre montrait que 39 % des belgo-turcs et 23 % des belgo-marocains plaçaient la loi divine au-dessus de la loi civile. En attendant, en Belgique, on autorise l'ouverture d'écoles musulmanes et on envisage de financer davantage les mosquées et les imams. On joue avec le feu. Il faudrait un grand débat national sur toutes ces questions.

    Liège est une ville qui se sent particulièrement proche de la France…

    Les Parisiens savent-ils qu'en 1914, on a débaptisé la station de métro Berlin, pour lui donner le nom de Liège afin de célébrer la résistance de la ville face à l'attaque allemande? Aujourd'hui, nous sommes à nouveau ensemble, tous engagés dans une nouvelle guerre mondiale contre le terrorisme.

    Alain Destexhe, propos recueillis par Paul Sugy (Figaro Vox, 30 mai 2018)

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  • Feu sur la désinformation... (187)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Mamoudou : l’émotion au service de l’immigration
      Coup de com, amalgames et bobards. Pendant une semaine, les médias ont récupéré le sauvetage du jeune garçon tombé d’un balcon samedi 26 dans le 18ème arrondissement de Paris. Mamoudou le nouveau héros français, Mamoudou la nouvelle icône médiatique.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Les Irlandais on dit « oui » à l’avortement à plus de 66 %. Sur RTL, la journaliste Alba Ventura affirme que ce « vote irlandais est important, parce qu’il interroge au fond le fondamentalisme religieux ». Cette expression « fondamentalisme religieux » habituellement réservée aux islamistes, permet de diaboliser les « pro vie ». Mais Alba Ventura oublie qu’en Irlande comme ailleurs, la question de l’avortement ne relève pas d’un quelconque « fondamentalisme » puisque le Vatican, et donc l’ensemble de l’Eglise se déclare opposé à l’IVG.

    • 3: Arrestation du journaliste dissident Tommy Robinson, les médias muselés
      En Angleterre, le journaliste nationaliste Tommy Robinson a été condamné à 13 mois de prison pour avoir couvert le procès des viols de Telford. Une condamnation arbitraire couverte par un silence médiatique.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Bobard mondial : le 29 mai l’ensemble de la presse annonce la mort du journaliste Arkadi Babtchneko l’assassiné à Kiev. Le journaliste est un critique virulent de Poutine. Le meurtrier était alors tout désigné : la Russie de Poutine. 24 heure plus tard le journaliste réapparait lors d’une conférence de presse. Vasily Gritsak, chef de la sécurité d’Etat ukrainienne, a déclaré que son agence avait mis en scène la mort d’Arkadi Babchenko, « pour arrêter ceux qui tentaient de le tuer ». Mais dans cette histoire La presse mondiale a repris la communication du gouvernement ukrainien sans aucune précaution.
    • 5 : Attaque terroriste à Liège, BFM expert en manipulation vidéo
      Attaque Terroriste à Liège, Isabelle, une Liégeoise filme de son balcon la scène en insultant le terroriste. BFM va reprendre les images en supprimant les injures de la bande sonore.

     

                                              

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  • Les snipers de la semaine... (164)

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    Au sommaire cette semaine :

    - l'Observatoire du journalisme rafale les médias à propos de leur traitement, sous forme de publi-reportages, du passage au festival de Cannes du délinquant passeur de clandestins, Cédric Herrou...

    Cédric Herrou, le passeur de clandestins à Cannes : la coqueluche des médias

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    - sur son blog, Paul Fortune passe au lance-flamme les magistrats et leur mépris de classe pour les "petits blancs"...

    Au tribunal du mépris

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  • Tour d'horizon... (146)

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    Au sommaire cette semaine :

    - le site de l'Observatoire du journalisme analyse le traitement de la crise migratoire au cours du premier quadrimestre de l'année 2018...

    Quand la crise migratoire devient « la crise de l’accueil des migrants » dans les médias

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    -  dans un entretien donné à Comes Communication, Olivier Kempf dissèque les nouvelles règles qui président aux conflits dans le cyberespace où se déroule une guerre économique feutrée, mais impitoyable et bien réelle...

    Guerre informationnelle et jeux d'influence dans le cyberespace

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    - sur sa chaîne Youtube, Michel Drac analyse l'actualité du mois d'avril avec lucidité et pondération...

    La vraie actu - Avril 2018

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  • Les pompiers pyromanes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Gauthier, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la pétition contre le « nouvel antisémitisme » signée par 300 "personnalités"...

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    Pétition contre « le nouvel antisémitisme » : les pompiers pyromanes ?

    Trois cents « personnalités » viennent de signer une pétition contre « le nouvel antisémitisme », à l’occasion décrété « cause nationale ». Dans ce texte, on lit notamment : « Dix pour cent des citoyens juifs d’Île-de-France – c’est-à-dire cinquante mille personnes – ont récemment été contraints de déménager parce qu’ils n’étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l’école de la République. Il s’agit d’une épuration ethnique à bas bruit au pays d’Émile Zola et de Clemenceau. »

    Et les pétitionnaires de pointer ce nouveau péril : « L’antisémitisme d’une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l’antisionisme l’alibi pour transformer les bourreaux des juifs en victimes de la société. » Fort bien. Et les mêmes d’exiger l’abrogation de certaines sourates du Coran pas toujours très tendres à l’égard des mêmes juifs. Fort bien, une fois encore, mêmes si cela fait tout de même beaucoup de problèmes d’un coup, surtout lorsque posés par ceux-là mêmes qui ont contribué à les créer.

    En effet, les pompiers d’aujourd’hui ne seraient-ils pas, un peu, les pyromanes d’hier ? Ceux qui, avec la création d’un mouvement tel que SOS Racisme, en plein règne mitterrandien, ont largement hystérisé les rapports entre les communautés. L’objectif de cette opération de basse politique, téléguidée par l’Élysée et mise en œuvre par les trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire – l’actuel NPA d’Olivier Besancenot –, fut de créer de la haine là où il n’y en avait pas. En persuadant les immigrés que les autochtones étaient la cause de tous leurs malheurs, par exemple. Résultat : les uns se sont enfermés dans une posture victimaire, tandis que les autres, à force de se faire dire qu’ils étaient racistes, ont parfois pu le devenir. Tout cela pour accompagner la progression du Front national, tout en interdisant, en raison d’une morale de façade, à la droite de s’allier avec lui, permettant de fait à la gauche de demeurer au pouvoir alors qu’elle était minoritaire dans les urnes. Les mêmes payent désormais au prix fort leur cynisme passé.

    Le paradoxe est que les fondateurs de SOS Racisme, Alain Krivine et ses disciples, mêmes acquis à la cause palestinienne, n’étaient arabo-musulmans que de loin. C’est une litote.

    Toujours à propos de l’hystérisation relative à l’antisémitisme, on rappellera deux fake news demeurées fameuses : l’attentat de la rue Copernic en 1980 et la profanation du cimetière de Carpentras, dix ans plus tard. Dans ces deux affaires, le coupable était, là encore, dénoncé à l’avance : cette « extrême droite », paraît-il responsable de tous nos maux, à en croire la vulgate médiatique dominante. Dans le premier cas, c’était la faute de Louis Pauwels et du Figaro Magazine ; dans le second, de Jean-Marie Le Pen et du Front national. Déontologie journalistique, quand tu nous tiens…

    Et aujourd’hui ? La faute au gauchisme et à l’islam, semble-t-il. C’est bien vague : l’un comme l’autre n’étant pas des personnes juridiquement constituées, il sera délicat de les traîner devant les tribunaux. D’où l’accueil critique fait à cette pétition par certains éditorialistes – Jean-Michel Helvig, par exemple. Et cet ancien directeur de Libération d’écrire ce lundi, dans La République des Pyrénées : « Chacun sait bien que l’islam n’est pas une église unifiée où une autorité peut officiellement toiletter un dogme anachronique. Au demeurant, le “nouvel antisémitisme” visé par le texte est porté par des individus qui s’embarrassent peu d’une lecture interprétative de textes séculaires. »

    En la matière, l’autocritique vaudrait d’ailleurs mieux que la simple critique, sachant que ces belles âmes ont été les premières à stigmatiser tous ceux qui s’alarmaient de l’immigration de masse, de la création de gigantesques ghettos ethnico-religieux, de la montée en puissance d’un islam radicalisé et réduit à sa seule dimension identitaire.
    On notera qu’à force de crier au loup, ce dernier a néanmoins fini par prendre forme. Et pas n’importe quelle forme, s’agissant de celle des agneaux que ces mêmes autorités morales couvaient jadis. Quelle ironie. On en rirait presque.

    Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 24 avril 2018)

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