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guerre - Page 19

  • Un rêveur casqué...

    Les éditions Déterna, diffusées par Francephi, viennent de rééditer Le rêveur casqué, le récit de Christian de la Mazière consacré à son parcours guerrier au sein de la Waffen SS, entre 1943 et 1945, alors qu'il avait moins de 25 ans. Journaliste, puis imprésario et responsable d'une agence de relations publiques, Christian de la Mazière avait témoigné de son engagement de jeunesse dans le célèbre film de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié (1971).

     

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    " Des camps allemands, régis par une discipline de fer, où Chris­tian de La Mazière, fils d’un officier supérieur de l’ar­mée française, apprend à devenir Untersturmführer de la division Charlemagne,  jus­qu’à la prison de Clairvaux où il médite sur ses illusions retombées, en passant par les sanglants combats qu’il livre, auprès de ses camarades, contre les «Ivans» à Körlin, sa longue erran­ce à l’arrière des lignes russes, sa capture et l’interrogatoire hallucinant que lui fait subir un commissaire politique soviétique, puis son retour en France et son séjour à la prison de Fresnes, où se retrouvent les condamnés politi­ques de la Libération et dont il brosse un tableau haut en couleurs, son récit nous emporte comme le plus mouvementé des romans d’action, au gré d’une vitalité décidée à survivre à tout.

    Mais Le rêveur casqué, par-delà sa verve étincelante, où alternent émotion et malice, gouaille et tragique, est aussi un livre de réflexion. On y saisit, avec une netteté exemplaire, comment un jeune Français, formé par une culture et un milieu traditionnels, a pu, en toute honnêteté, se trouver conduit au national-socialisme, pour, quelques années plus tard, faire l’expérience amère des déroutes idéologiques.

    Cette confession lucide n’est pas, quelquefois, sans faire penser à Drieu la Rochelle.

    Témoin essentiel, Christian de la Mazière a une tâche malaisée : n’est-il pas un de ces « maudits » sur lesquels on a laissé le silence s’accumuler, lui, ancien volontaire de la Waffen SS française ? À le voir, à l’entendre, on découvre soudain que l’aventure de ce « paria » a sa logique, qu’elle correspond à un moment de la société française. Ce n’est pas un hasard, si, en 1944, plus de sept mille hommes avaient partagé le même engagement. "

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  • David Engels : un autre regard sur la guerre russo-ukrainienne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien iconoclaste donné par David Engels à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la guerre russo-ukrainienne...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

     

                                        

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  • Les snipers de la semaine...

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Causeur, Jean-Paul Brighelli sort la sulfateuse pour s'attaquer au franglais et à ses promoteurs...

    Le franglais tel qu’on le parle

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    - sur Hashtable, H16 allume Emmanuel Macron et ses déclarations guerrières sur le conflit en Ukraine...

    Conflit ukrainien : Macron se sent pousser des muscles

    Macron_Ukraine.jpg

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  • Feu sur la désinformation... (366)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Les obsèques du célèbre chercheur et prix Nobel de médecine, Luc Montagnier, se sont déroulées sans la présence des médias ou de représentant du gouvernement. Une omerta difficilement explicable, tant les travaux du chercheur ont fait avancer la science.
    • 2 - "Wokipédia" : l'Enfer d'extrême-gauche
      Une affaire récente de bannissement de contributeurs francophones de l'encyclopédie Wikipedia nous ont poussé à enquêter sur le fonctionnement de la fameuse encyclopédie participative. Loin d'être neutre, elle est au contraire administrée et régentée par des nervis d'extrême-gauche "woke" et censeurs. Sujet réalisé avec l'aide de Jean-Luc Coronel de Boissezon et de Samuel Lafont.
    • 3 - Revue de presse
    • 4 - La Russie passe à l'attaque
      La Russie a commencé à envahir l'Ukraine et frapper ses points stratégiques dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Jean-Yves Le Gallou analyse les raisons pour lesquelles ce conflit n'a pas été compris en France.

                              

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  • De Gaulle et la Russie...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai d'Alexandre Jevakhoff intitulé De Gaulle et la Russie - Le prix de la grandeur. Historien et haut fonctionnaire, ancien élève de l'ENA, Alexandre Jevakhoff est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Kemal Atatürk (Tallandier, 1989) et  La Guerre civile russe (Perrin, 2017).

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    " Toute sa vie, de Gaulle a eu une certaine idée de la Russie. Née avec la visite de Nicolas II à Paris, murie pendant la Première Guerre mondiale lors de son emprisonnement avec Toukhatchevski, vécue à l'occasion de la guerre polono-soviétique (1919-1920), cette idée a façonné les relations du chef de la France libre avec Staline et les communistes français, puis celles du président de la Ve République avec Khrouchtchev et Brejnev.
    La relation particulière entre de Gaulle et la Russie ressemble à un miroir dans lequel se découvrent la personnalité du Général, son rapport à l'Histoire, ses réussites et ses échecs. Alexandre Jevakhoff, privilégiant les sources peu connues et fort de témoignages et de documents inédits (correspondance avec l'amiral de Gaulle, entretiens avec le président Giscard d'Estaing, archives soviétiques et de services de renseignements déclassifiées), brosse avec talent l'histoire de cette relation intense qui a façonné la personnalité du fondateur de la Ve République et largement conditionné l'histoire diplomatique des années 1940-1970.
    Partant, il donne aux relations entre Charles de Gaulle et la Russie une lecture bien plus ample et plus contrastée que celle admise à ce jour. Que ce soit dans la Russie d'avant 1917 ou dans celle du régime soviétique, inspiré par l'éducation paternelle, de Gaulle a cherché un support et même un renfort pour la grandeur de la France. C'était sans compter sans les spécificités de l'URSS et de ses dirigeants pour lesquels la France représentait un objectif et non un partenaire... "

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  • Sahel : et maintenant, que faire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial de Bernard Lugan au numéro de février de sa revue L'Afrique réelle, consacré à l'échec politique de l'engagement français au Mali, et écrit avant l'expulsion de l'ambassadeur de France par les "autorités" maliennes.

    Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont Histoire de l'Afrique (Ellipses, 2009), Atlas historique de l'Afrique (Rocher, 2018), Esclavage, l'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2020), Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance (L'Afrique réelle, 2021) et Comment la France est devenue la colonie de ses colonie (L'Afrique réelle, 2022).

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    Sahel : et maintenant, que faire ?

    Au Sahel, la France s’arc-boute sur l’idéologie démocratique désormais vue en Afrique comme une forme de néocolonialisme. Résultat, après la Centrafrique, elle va être « éjectée » du Mali alors que ses soldats y tombent pour assurer la sécurité de populations abandonnées par leur propre armée... Les incessantes manifestations de Bamako, les convois français bloqués « spontanément » par des civils au Burkina Faso ou au Niger, ainsi que les déclarations enflammées de responsables politiques locaux, appellent donc à un total changement de paradigme qui doit déboucher sur un désengagement rapide.

    Le fond du problème est que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, Etats faillis aux armées incompétentes, accusent la France de « néocolonialisme », alors que ses soldats font la guerre à leur place… Or, si guerre il y a, c’est parce que ces trois pays ont, comme je ne cesse de le dire depuis des années (voir mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours), toujours refusé de prendre en compte les revendications de leurs minorités ethniques, Touareg ou Peul, sur lesquelles se sont opportunément greffés les jihadistes. C’est en effet sur les braises des quatre guerres touareg du Mali qu’ont su souffler ces derniers. Sans parler des humiliations permanentes subies par les pasteurs peul. De toute évidence, le rôle de Barkhane n’était pas de régler ces questions ethno-politiques inscrites dans plusieurs siècles d’histoire. 

    En réalité, ceux qui dénoncent la France ont choisi de le faire afin de flatter leurs opinions publiques. Nous sommes en présence d’une entreprise de défausse rendue d’autant plus facile que l’accusation de néo-colonialisme est toujours prompte à échauffer des esprits gangrenés par la rente mémorielle et encouragés par l’ethno-masochisme des élites françaises. Une situation dangereuse pour les populations locales car, de cette dénonciation de la France ne sort aucune proposition, aucune alternative, en dehors d’épanchements de bile momentanés qui font bien rire les mercenaires russes…

    Voilà donc la France devenue bouc-émissaire permettant aux élites locales qui ont systématiquement pillé leurs pays respectifs de cacher six décennies de corruption, de détournements, d’incapacité politique, en un mot d’incompétence. Regardons la réalité en face :

    - Est-ce la faute de la France si, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le désastre est total, si les crises alimentaires sont permanentes, si l'insécurité est généralisée et si la pauvreté atteint des niveaux sidérants ?

    - Est-ce la faute de la France si les armées locales s’enfuient devant les groupes armés après avoir pillé ceux qu’elles étaient censées protéger ?

    Face au ressentiment antifrançais, l’urgence est donc de laisser les faillis face à leurs responsabilités. D’autant plus que la « françafrique » est un fantasme, la France n’ayant, ni économiquement, ni stratégiquement, ni politiquement, de véritables intérêts dans la région. 

    Bernard Lugan (L'Afrique réelle, 1er février 2022)

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