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france - Page 62

  • Une démocratie en Egypte : Adler, BHL et Finkielkraut anxieux...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pascal Boniface, tiré de son blog Affaires stratégiques, à propos de la révolution égyptienne et des mises en garde qui sont diffusées à son propos par certains intellectuels favorables à Israël...

     

     

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    Adler, BHL et Finkielkraut anxieux face à la perspective d’une Egypte démocratique

    Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise en place d'une véritable démocratie dans ce grand pays arabe est gâchée par une sombre perspective : la prise du pouvoir par les Frères Musulmans. Mais alors que The Economist qui n’est pas précisément un organe islamo-gauchiste se réjouit d’une révolte pacifique, populaire et séculière, trois des principaux intellectuels médiatiques français sont heureusement là pour mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours prêts à applaudir à la chute des dictateurs.

    Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est le premier à tirer la sonnette d'alarme dans sa chronique intitulée « Vers une dictature intégriste au Caire ? » dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei, l'une des figures de proue de l'opposition à Moubarak de « pervers polymorphe ».

    Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février. Il se demande si Mohamed El Baradei sera « l'homme de la transition démocratique ou l’idiot utile de l'islamisme » et doute de la possibilité de l'instauration d'un régime démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans. Selon lui, il y avait une tradition démocratique en Europe de l’Est mais il doute qu’il y en ait une en Egypte. C’est faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie avait été une démocratie avant l’instauration du communisme en Europe de l’Est. Et il est curieux d’exiger le préalable d’une tradition démocratique pour une nation qui veut justement faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »), BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier de la chute de Moubarak avec la perspective d'une Égypte qui suivrait l'exemple iranien.

    Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes face au changement politique en Égypte. Ce qui est assez amusant c'est que les mêmes qui ont dénoncé pendant des lustres l'absence de régimes démocratiques dans le monde arabe s'inquiètent désormais de la possibilité qu'il en existe. Cela ferait tomber leur argument de « Israël la seule démocratie du Proche-Orient » qu'ils psalmodient. Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes moins accommodants avec Israël. Or c’est leur principale pour ne pas dire unique préoccupation.

    Il n'est d'ailleurs pas étonnant qu'ils soient passés complètement à côté de la révolution tunisienne ; ils n'ont ni soutenu la révolte populaire comme ils ont pu le faire pour l'Iran, (la Tunisie n’est pas hostile à Israël donc on n’y soutient pas les revendications démocratiques) ni ne se sont inquiétés de ses conséquences comme ils le font pour l'Égypte (la Tunisie n’a pas un rôle clé au Proche Orient).

    Ils font un parallèle entre la mise en place d'un régime répressif islamiste en Iran après 1979 et ce qui pourrait se produire en Égypte. Comparaison n'est pas raison ; si le régime des mollahs a pu s’imposer en Iran, c'est en grande partie du fait des craintes d'interventions extérieures américaines (et du précédent Mossadegh) et face à l'agression à partir de 1980 de Saddam Hussein, à l'époque soutenu unanimement par le monde occidental. Le sentiment de menace extérieure a largement servi le régime iranien pour se maintenir en place. C'est d'ailleurs une règle générale qui ne vaut pas que pour l'Iran.

    Curieusement nos trois vedettes médiatiques qui s'inquiètent fortement de l'arrivée au pouvoir d'un mouvement intégriste religieux n'ont jamais rien dit contre le fait qu'en Israël un parti de de cette nature soit membre depuis longtemps de la coalition gouvernementale. Le parti Shass un parti extrémiste religieux (et raciste) est au pouvoir en Israël avec un autre parti d'extrême droite celui-ci laïc et tout aussi raciste, Israel Beiteinu. Ces deux partis alliés au Likoud essaient d'ailleurs de restreindre les libertés politiques et mettent une très forte pression sur les différentes O.N.G. de défense de droits de l'homme sans que nos trois intellectuels s'en émeuvent particulièrement.

    Les Frères musulmans peuvent-ils prendre seul le pouvoir ? C'est fortement improbable pour ne pas dire impossible. Un gouvernement auquel éventuellement participeraient les Frères musulmans pourrait lever le blocus sur Gaza. Il ne se lancerait pas dans une guerre contre Israël du fait du rapport de forces militaires largement favorable à Israël sans parler de l'appui stratégique américain. Ce qui pourrait se produire par contre, c'est qu’un autre gouvernement égyptien soit moins accommodant avec l'actuelle coalition de droite et d'extrême-droite au pouvoir en Israël. Mais est-ce si grave qu'un pays démocratique d'une part ait une politique indépendante et d’autre part ne laisse pas carte blanche à un gouvernement de droite et d'extrême-droite ?

    Les masques tombent. Nos trois intellectuels dénoncent un éventuel extrémisme en Egypte mais soutiennent celui au pouvoir en Israël. Ils critiquent l’absence de démocratie dans le monde arabe mais s’émeuvent dès qu’elle est en marche. Leur priorité n'est pas la démocratie mais la docilité à l'égard d'Israël, fut-il gouverné avec l'extrême droite.

    Pascal Boniface (Affaires stratégiques, 7 février 2011)

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  • Maquis noirs et faux maquis...

    Les toutes nouvelles éditions Vendémiaire viennent de publier un ouvrage de Fabrice Grenard, intitulé Maquis noirs et faux maquis 1942 - 1947, qui s'intéresse à la face sombre de la Résistance, souvent occultée par la "légende dorée" créée autour de la figure du "maquisard". Comme le montre l'auteur, agrégé d'histoire et professeur à l'institut d'études politiques de Paris, la réalité n'est pas toujours reluisante, et ceux qui tiennent le maquis ressemblent parfois plus à des voyoux et à des malfrats qu'à des patriotes désintéressés.

     

     

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    "Une enquête au plus près des archives, un livre qui va à l'encontre des représentations officielles et rouvre sans parti pris un dossier jusqu'à présent réservé à des publications partisanes.
    Au moment du débarquement et depuis déjà plus de deux ans, de très vastes portions du territoire, de l'est au Morbihan, échappent au contrôle de la police de Vichy comme à celui de l'occupant. Et les maquisards authentiques ne sont pas les seuls à vivre et combattre en marge de la France officielle. À côté de figures incontestables, comme celles de Guingouin ou de Romans-Petit, des individus charismatiques au passé trouble, « Soleil », Lecoz, « Mickey » ou « Bayard », rançonnent l'habitant, font régner leurs propres lois sur les populations et une justice souvent expéditive au sein de leurs propres troupes. Escrocs, truands, déserteurs, ces profiteurs de la guerre ont pu enrôler des combattants de bonne foi. C'est pourquoi il a pu paraître si difficile de distinguer vrais et faux maquis, dans un contexte où les règlements de comptes entre gaullistes et communistes étaient de règle. À travers une passionnante plongée dans les archives (rapports de gendarmerie et de police, procès de la Libération), Fabrice Grenard nous aide à mieux cerner les contours de cette zone grise, entre résistance déclarée et banditisme, qui s'est étendue à tout le territoire, pour le plus grand profit de la propagande de Vichy."

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  • Force & honneur...

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    Le Libre Journal des Lycéens diffusé le samedi 15 janvier 2011 à 12 heures sur Radio Courtoisie sera consacré à la sortie de l'ouvrage Force & Honneur, 30 batailles qui ont marqué la France et l'Europe.

    Romain Lecap, animateur de l'émission recevra les responsables des Amis du Livre Européen, éditeur de cet ouvrage, avec à leurs côtés, trois auteurs de cette oeuvre collective : Pascal Lassalle pour la bataille de Teutobourg Wald, Lajos Marton pour l'insurrection de Budapest, et Robert Steuckers pour la bataille de Lépante.

    La seconde partie de l'émission sera consacrée à l'Homo Americanus, titre du dernier ouvrage de Tomislav Sunic qui parlera de son livre avec Georges Feltin-Tracol

    L'émission peut être écouté en direct, via internet, sur le site de Radio Courtoisie ou sur le blog, puis en différé sur le site du Libre journal des lycéens.

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  • La France...

    Le numéro de décembre 2010 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à la France avec une collection de textes que des auteurs classiques ou contemporains ont consacré à notre pays.

    Hors dossier, on pourra aussi lire une excellente analyse de la nouvelle politique ottomane de la turquie,  un bel article de François Bousquet consacré à Pierre Gripari ainsi qu'un entretien avec Pierre Manent, et on retrouvera les chroniques habituelles de Patrice de Plunkett et d'Eric Zemmour.

     

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    Au sommaire :
    Actualité

    Images et évènements du mois
    Nous y voilà, le bloc-notes de Patrice de Plunkett

    Deux France et un attentat, la chronique d’Eric Zemmour
    « Chap », le dandysme contre la mondialisation, la chronique de Bertrand de Saint Vincent
    Turquie, le retour des Ottomans, par Annaëlle Sloane
    Entretien avec Pierre Manent : « Je suis très surpris de la léthargie des Européens », propos recueillis par François-Laurent Balssa

    Dossier : Ils ont tant aimé la France

    Les ancres dans le ciel, par Raymond Bourgine
    En regardant vers le païs de France…, par Charles d’Orléans
    France, mère des arts, des armes et des lois, par Joachim du Bellay
    Maturité de la langue, maturité de la nation, par Antoine de Rivarol
    Prise de la Bastille, par François René de Chateaubriand
    Après Napoléon, par Alfred de Musset
    A la France, par Victor Hugo
    Quand les rêves passent , par Auguste de Villiers de l’Isle-Adam
    Qu’est-ce qu’une nation ?, par Ernest Renan
    Les fées de France, par Alphonse Daudet
    Schisme ou révolution ? , par Jean Jaurès
    La France, les barbares, les héros et les saints , par Charles Péguy
    Un morceau du pays, par Pierre Drieu la Rochelle
    « Serrer les dents », par Georges Bernanos
    Le Conscrit des cent villages, par Louis Aragon
    Grandeur de la France, petitesse de l’amour , par Sacha Guitry
    Heurs et malheurs de l’unité, par Charles de Gaulle
    La France charnelle, par François Mitterrand
    Dédoublement de personnalité, par Jean Cau
    La première martyre de la France, par André Malraux
    Le génocide vendéen, matrice du totalitarisme, par Alexandre Soljenitsyne
    Eloge de la province, par Denis Tillinac
    Héroïsme ordinaire, par Frédéric Beigbeder

    Culture

    Pierre Gripari, un Martien si fraternel, par François Bousquet
    Eddy Mitchell, l’élégance du rocker, par Pierre-Alexandre Bouclay
    Brook, Chéreau, les lauriers sont fanés, par Jacques Nerson
    Guide livres, par la rédaction
    Guide cinéma, par la rédaction

    Art

    Néoclassicisme, l’Antique réinvité, par Henri Soldani
    Guide expositions, par Marie-Laure Castelnau
    L’Adoration des Mages, de Botticelli, aux portes de l’éternité, par Noëlle Joly
    L’art en folie, nouvelles valeurs, par Noëlle Joly et Laure Colineau
    Ventes-galeries, par Noëlle Joly et Laure Colineau

    Art de vivre

    Stockholm, le Lutetia, la rose

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  • Bas les masques !...

    Le numéro 54 de Flash, le journal gentil et intelligent, est paru. On pourra y lire un dossier sur l'affaire Wikileaks ainsi qu'un dossier sur la France des champs, et on retrouvera bien sûr, les rubriques habituelles, dont, notamment, le bloc-notes d'Alain Soral.

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    Au sommaire :

    Affaire Wikileaks : Impérialisme américain, chantage israélien, suivisme européen et lâcheté arabe… Bas les masques ! Fin d’une hypocrisie en pages 2, 11 et 16

    Qui va à la chasse… Français des villes contre Français des champs ! Dossier champêtre en pages 3 à 6

    Bonne nouvelle pour tout le monde : Les Turcs contre l’Europe et pour l’empire ottoman ! Révélations en page 7

    La fin de l’euro pour bientôt ? Ça démonétise en page 13

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  • De la mélancolie française...

    A l'occasion de la sortie au Livre de poche de Mélancolie française d'Eric Zemmour, nous reproduisons la présentation qu'avait fait Alain de Benoist de son auteur pour l'hebdomadaire jeune-conservateur allemand Junge Freiheit en avril dernier.

     

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    Le phénomène Zemmour

    En dépit du « politiquement correct », il y a encore beaucoup d’anticonformistes en France, mais le seul anticonformiste que connaissent tous les Français, c’est Eric Zemmour. Peu connu il y a encore quelques années, il a aujourd’hui acquis une visibilité et donc une audience considérables depuis qu’il participe régulièrement à des émissions de télévision très populaires, comme « On n’est pas couché », de Laurent Ruquier. On l’entend maintenant aussi tous les matins sur la chaîne de radio RTL, commentant l’actualité du jour dans une émission intitulée « Z comme Zemmour ».

     

    Zemmour est un esprit libre. A la télévision, il tient tête aux fausses gloires et aux imposteurs – les échanges se terminant le plus souvent en affrontements. Et surtout, il aborde les sujets brûlants, ce qui suscite des polémiques et lui vaut des menaces. Le 6 mars dernier, par exemple, il déclare que « les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés par la police parce que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes ». C’est aussitôt un tollé. Plusieurs plaintes sont lancées contre lui et Le Figaro, qui l’emploie comme chroniqueur depuis 1995, envisage même de le licencier. Dans la presse, on lui fait aussitôt dire que « tous les Noirs et Arabes sont des trafiquants », ce qu’il n’a évidemment jamais dit. Il a seulement dit la vérité : si la grande majorité des immigrés ne sont pas des délinquants, la majorité des délinquants (de 70 à 80 %) sont d’origine immigrée.

     

    Eric Zemmour est né en 1958 dans la banlieue parisienne, dans une famille juive originaire d’Algérie (son nom signifie « olivier » en berbère). Ses premiers livres étaient consacrés à Edouard Balladur et Jacques Chirac, mais l’ouvrage qui l’a fait connaître est Le premier sexe (2006), dans lequel il dénonçait l’indistinction des sexes et la féminisation de la société, suivi en 2008 d’un roman intitulé Petit frère, dans lequel il s’en prenait au communautarisme et à l’« angélisme antiraciste ». Tout récemment, il a aussi publié Mélancolie française, un essai qui réinterprète toute l’histoire de France comme celle d’un long déclin, mais exalte la notion d’Empire. La France, dit Zemmour, ne s’est jamais remise de Waterloo !

     

    Gaulliste et « bonapartiste », résolument anti-libéral sur le plan économique, conservateur sur le plan sociétal, il se déclare hostile à l’idéologie des droits de l’homme et, comme Alain Finkielkraut, estime que l’antiracisme a aujourd’hui pris le relais de l’intolérance communiste : « A la sacralisation des races de la période nazie a succédé la négation des races. C’est aussi ridicule dans les deux cas ». Concernant l’immigration, qu’il compare à un « tsunami démographique », il est favorable à l’assimilation, qu’il juge toutefois « névrotique ». Notant qu’il ne s’exprime jamais sur Israël, certains de ses adversaires le présentent comme le porte-parole de cette fraction de la communauté juive qui estime que l’antiracisme conduit à l’antisionisme. Il y a en tout cas désormais un phénomène Zemmour !

     

    Alain de Benoist

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