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europe - Page 117

  • Zone euro : gouvernance économique ou direction politique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Ozon, cueilli sur Newsring et consacré à la question de la gouvernance économique de la zone euro... Laurent Ozon anime le site d'information Avant-guerre, que nous vous invitons à visiter régulièrement.

     

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    En Europe, la gouvernance économique a surtout besoin d'une gouvernance politique

    L'actuelle crise de l'euro est le résultat d'une opération d'instabilisation menée par le monde financier et le gouvernement profond US pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale. Cet outil monétaire (le dollar) est ce qui permet aux USA de continuer à financer leur domination par une dette contractée sur le monde entier dans une unité de change qui n'a que la valeur du papier sur laquelle elle est imprimée. De fait, le problème de l'euro est celui de notre incapacité à lui assigner une direction politique et cette difficulté provient en premier lieu de la difficulté d'une organisation politique comme l'UE à définir les contours d'une volonté politique claire, tiraillée entre les volontés contradictoires de ses membres, les empiètements des multinationales, les tentatives répétées de sabotage des USA (via ses satellites) etc.

    De fait, toute monnaie non adossée à une volonté politique est un outil problématique. Ceci est valable pour toutes les monnaies, qu'elles soient nationales ou européennes. La question fondamentale est donc bien de savoir où peut se constituer une volonté politique capable d'une direction économico-financière souveraine et conforme à ses intérêts. La seconde question qui découle immédiatement de la première est: quels seront ses moyens réels d'action (en matière monétaire et au delà) face à une hégémonie financiaro-militaire de plus en plus agressive.

    La nation par son unité héritée de l'histoire, peut apparemment fournir un environnement de pouvoir mieux maîtrisé et donc un potentiel de volonté politique opérationnel plus simple à obtenir qu'une fédération d'États aux intérêts parfois contradictoires comme l'UE. En clair, la France, par exemple, peut imaginer se donner une monnaie et lier les conditions de sa politique monétaire à ses intérêts souverains. La question qui se posera secondairement sera: quel poids aura la France face à cette hégémonie, compte tenu de son niveau d'autonomie vivrière, énergétique, militaire, médiatico-culturelle, économique et financière ? Un poids faible à n'en pas douter. D'autant plus faible que le niveau d'intégration de la France dans l'économie mondiale ne repose pas seulement sur sa monnaie mais sur un dispositif d'imbrication beaucoup plus vaste et infiniment plus profond que ne le croient ceux qui rêvent d'un destin politique retrouvé, l'œil dans le rétroviseur. C'est un partisan du protectionnisme et de la relocalisation qui l'affirme, dans l'état actuel des choses, il faudra des efforts immenses et du temps à une France isolée des grands systèmes monétaires et des sphères d'influence correspondantes, pour pouvoir résister aux pressions du système financier et militaire de la première puissance mondiale, pour ne pas évoquer les autres.

    Confrontée probablement dans les vingts années à venir à une crise civile grave, dépendante de ses importations, sans autonomie industrielle (pièces, technologies, etc.) et sans puissance militaire de premier ordre ni ressources capables d'impacter les rapports de forces géopolitiques mondiaux, la France ne profitera de sa liberté monétaire que bien peu de temps. Celui de s'enfoncer dans la guerre et la ruine, sort qu'elle ne pourra in fine conjurer qu'en passant sous contrôle total d'une puissance dont elle pensait s'affranchir.

    De fait, je le pense, la France n'a pas les moyens de faire cavalier-seul. Adossée aux centaines de millions d'européens tournée vers la Russie, elle pourrait se donner dans l'UE, les moyens d'une politique monétaire conforme aux intérêts de son économie. Car ce qui peut être fait en France peut être fait en Europe, certes dans un premier temps plus difficilement, mais à la condition préalable d'une vigoureuse refondation des institutions communautaires qui permettrait à une Europe débarrassée du Royaume-Uni et autres satellites US, de retrouver les moyens de son retour à l'histoire dans un monde multipolaire et de défendre ses choix avec plus de poids que celui d'un pays en pré-guerre civile ne disposant pas des moyens de puissance pour maîtriser, isolé, les conséquences de ses coups de mentons monétaires.

    En bref, évoquer la question de la sortie de l'euro sans évoquer celui des rapports de forces internationaux et des implications vitales induites relève au mieux de l'amateurisme politique. De ce point de vue, un gouvernement économique de la zone euro pourrait être une solution, si il n'associait pas les habituels porte-avions américains au sein de l'UE et si la France et l'Allemagne s'engageaient à ajouter une dorsale russe à l'axe Carolingien... 

    C'est en tous cas le moment, à quelques mois des élections européennes d'ouvrir sérieusement le débat non ?

    Laurent Ozon (Newsring, 11 août 2013)

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  • Le viol d'Europe...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier Le viol d'Europe - Enquête sur la disparition d'une idée, un essai de Robert Salais. Économiste, Robert Salais est avec Jean-Pierre Dupuy, notamment, un des initiateurs de l'économie des conventions, une approche hétérodoxe de la théorie économique.

     

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    " L’ambiguïté du mythe d’Europe est saisissante, de même celle de l’Europe : d’un côté le Grand Récit de fondation, de l’autre l’histoire véritable. Ce livre est l’histoire d’un paradoxe. Croyant travailler à la réalisation de l’Idée d’Europe, le processus européen a, au contraire, créé les conditions de sa disparition. Notre Europe n’est guère plus – la crise le révèle crument – qu’une pièce d’un ordre mondial marchand, néolibéral et financiarisé. Elle s’est voulue, dès le début, exemplaire d’un tel ordre. Pour comprendre comment cela se produisit, le livre entremêle les fils de deux histoires : celle de l’origine (l’Europe avant le traité de Rome de 1957) marquée par l’échec d’une communauté politique celle des chemins qui auraient pu être empruntés par la suite si l’Europe ne s’était pas enfermée dans le marché, puis dans la libéralisation financière. Des « lucioles » ont éclairé d’autres Europe possibles si nous suivions les pistes qu’elles ouvrent ?"

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  • Ich bin ein Blonder !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Fernand Anasthase, cueilli sur le site de La Droite strasbourgeoise et consacré à cet étonnnant racisme anti-blond qui se répand dans la société sous couvert d'humour...

     

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    Ich bin ein Blonder !

    A l’heure où toutes les minorités réclament leur part de souffrance, j’aimerais moi aussi participer à ce jeu consistant à crier haut et fort : « c’est moi qui ai la plus grosse (souffrance) , malheureusement je suis valide, hétérosexuel, natif,  imposable, père, catholique. Bref je cumule les handicaps en ne faisant partie que de la majorité silencieuse.

    Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, en effet je possède une caractéristique qui pourrait me faire toucher le jackpot, tellement la discrimination dont celle-ci fait l’objet est courante : Je suis blond ! (Kennedy aussi d’où le titre pour ceux qui n’ont pas fait allemand première langue). Pas blond couleur paille genre suédois, mais blond moyen, correspondant techniquement au niveau 7 (sur 10) de l’échelle d’Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal et d’ailleurs d’origine alsacienne. Je vous parle de ce blond moyen, si répandu en France et en Europe et que l’on nomme improprement  châtain (plus brun). Je referme ici la parenthèse capilo-capillaire, et en reviens à la discrimination dont je suis victime : je suis donc blond, mon engeance également, et j’en ai par-dessus la tête, si  je puis dire, du stéréotype  » blondeur=blond platine =bêtise » devenu un dogme. Je précise que ma femme a de beaux cheveux bruns, (ou plutôt châtain pour être précis), eh oui je ne suis pas monomaniaque. Le problème que je veux soulever n’étant pas esthétique mais purement politique voire métapolitique.

    Le phénomène est tellement entré dans les mœurs que l’on a oublié qu’à l’origine c’était une plaisanterie visant à rire d’un certain type de femmes , « décolorées », d’ailleurs souvent brunes, privilégiant plutôt l’esthétique à l’intellect, ravissantes idiotes, illustrées par le personnage de Marylin Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes. Ainsi, dans l’inconscient collectif la blondeur platine s’est substituée à la blondeur traditionnelle, à la faveur du cinéma Hollywoodien, de la mode, etc. Cette plaisanterie s’est généralisée et est devenue au fil du temps un quasi racisme anti-blond, dont il n’est pas nécessaire de donner d’exemples tant ils sont légions actuellement. Même une oreille distraite glane au moins une blague par jour  sur les blondes, que ce soit au travail, à l’école, à la télé, au cinéma. Néanmoins je souhaite quand même illustrer ce qui me semble être le summum d’un conditionnement devenu nauséabond : au collège, lorsqu’une fillette brune (ou châtain si vous préférez) se trompe dans une réponse, elle se fait dire par ses camarades qu’elle est «  brune à l’extérieur et blonde à l’intérieur » ! Quels scandales en vue si l’on remplaçait dans toutes ces plaisanteries « blonde » par « crépue » ! Je précise que dans une classe d’école hors des grandes villes, la majorité des enfants, du moins en Alsace, est blonde, et même en France de l’intérieur (l’expression « nos chères têtes blondes » le prouve). Je laisse imaginer le résultat de cette méthode Coué inversée l’envers : vous êtes blondes vous êtes connes… nous sommes blondes nous sommes connes… répétée à l’envi…

    Venons-en aux racines du mal, si j’ose dire. Certains pensent que cette détestation est le contrecoup des idées racialistes nazies et il est vrai que si l’on regarde bien, la plupart des méchants dans les films actuels sont représentés par des personnages blonds, l’effet boomerang est incontestable. Cependant je ne crois pas à cette thèse, ou tout du moins le nazisme de la 2ème Guerre Mondiale n’en est pas la cause essentielle, en effet le phénomène anti-blond n’a commencé que dans les années 80 (les brunes comptent pas pour des prunes), sa systématisation date des années 2000 et son paroxysme a été atteint ces dernières années , soit tout de même 70 ans après qu’un petit brun ait privilégié fortement la blondeur dans sa doctrine…

    Pour tout dire je pense qu’il y a volonté inconsciente mais délibérée d’insulter et de nuire. Mais nuire à quoi ? Et qui ?  Et bien dans un mouvement global  et de fond, à  tout ce qui fait la beauté, la symbolique et l’identité de l’Europe et de son peuple, et la blondeur n’y échappe pas !

    En terme statistique, l’on peut oser un raccourci : la courbe de cette tendance antiblonde suit la courbe de la présence de populations  extra-européenne sur le sol européen  (mais chut pas d’amalgame), et coïncide avec la  prise de pouvoir de certains lobbies médiatiques très utiles pour diffuser cette idée! La blondeur est à abattre, telle une richesse trop voyante ou plutôt trop visible.

    Et si je vous dis remplacement de population, réflexe anthropologique de conquérant, division du peuple afin d’éviter sa cohésion et son unité…certaines pièces du puzzle se mettent-elles en place ? Rappelons qu’en Suède un certain nombre de blondes se teignent en brune de peur de se faire agresser. Évidemment il n’y a pas de complot, mais simplement une convergence d’intérêts, de trahisons, de veulerie visant à saper les fondements même de notre civilisation et de nos mythes. Rassurez-vous je ne pleurniche pas car des méchants n’aiment pas les blonds ; d’autres phénomènes  plus graves sont en œuvre et vont dans le même sens mais le racisme anti-blond me semble être emblématique et le combat à son encontre absolument pas superficiel. Et n’oublions pas ce qui me semble être une donnée fondamentale dans cette bataille, à savoir l’ethno masochisme dont fait preuve l’Europe, ou plutôt  ses élites, par le culte de l’Autre et du Métissage dont l’un des nombreux corollaires est bien la disparition de la blondeur  et de ce qui caractérise l’Europe en tant que Civilisation. Il faut voir plus loin que le bout de son nez n’est-ce pas ?

    Ainsi, c’est notre propre faiblesse qui risque de nous perdre, notre lâcheté, et non pas  la force des barbares, c’est pourquoi j’affirme : blondes et blonds de tous les pays unissez-vous, ne vous sentez plus obligés de rire aux blagues stupides, soyez fiers de ce que vous êtes, et ne vous couchez pas lorsqu’on vous insulte indirectement ! Ce sera déjà une première prise de conscience.

     

    Fernand Anasthase (La droite strasbourgeoise, 31 juillet 2013)

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  • Sept pas vers la soumission...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue grinçant de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré à l'abandon de toute idée d'indépendance nationale, ou européenne, face aux Etats-Unis...

     

     

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    Sept pas vers la soumission
    Depuis le mois de juin, nous avons appris :
    - 1/ que le G8 était écouté et qu'un délégué ne pouvait aller au cybercafé du coin sans que les services de sa Majesté n'interceptent ses messages...
    - 2/  qu'aux Etats-Unis, l'opérateur téléphonique Verizon (comme sans doute d'autres) livrait à la National Security Agency des millions de métadonnées, non pas le contenu de conversations téléphoniques, mais des indications sur qui s'est connecté avec qui, d'où à où et quand, indications qui révèlent largement ce que fait quelqu'un et de quel réseau il fait partie, qu'il s'agisse d'un réseau terroriste, politique ou d'affaires... ceci sans compter les écoutes "classiques" et légales.
    - 3/ que les grands du Net, Google, Skype, Apple, Facebook, et autres donnaient un accès qui semble incontrôlé aux mêmes services : contenu des échanges, métadonnées, données personnelles confiées aux opérateurs ou plates-formes. Cette opération dite Prism devrait fournir à la fois a) des informations très fines sur des individus (même des sociétés commerciales en croisant quelques données personnelles et des données sur vos connexions en ligne savent très vite votre âge, votre sexe,  votre niveau de revenu, vos goûts dans différents domaines, vos relations...) b) des informations non moins précieuses sur des mouvements collectifs d'opinion, voire des "conspirations"...
    - 4/ que tout ceci est légal puisque des cours secrètes suivant des procédures secrètes l'autorisent ; et que de toutes les manières, il ne s'agit de surveiller que des étrangers et des gens qui ne résident pas aux USA, donc que cela ne viole en rien la constitution. Mais au fait, comment savez-vous qu'ils sont étrangers ? Réponse : nos ordinateurs repèrent que leurs messages contiennent des termes qui indiquent avec 51 %  de probabilité qu'ils sont étrangers. Question : comment obtenez-vous ces mots-clefs sans intercepter préalablement leur correspondance et qu'en est-il des 49% d'erreur probable ? pas de réponse...
    5/ Que la NSA britannique le GCHQ étudie encore davantage de communications, suivant la même méthode de "pêche au chalut" (intercepter des millions de messages, les conserver et faire effectuer des recherches sémantiques par des ordinateurs surpuissants pour y découvrir des éléments suspects) mais ils le font sur des câbles sous-marins...
    6/ Que, comme tout ce qui précède ne suffit pas, les services américains font également de l'espionnage ciblé sur des ambassades, ou des institutions comme l'Union Européenne, chez eux et à l'étranger, avec micros, pénétration dans les ordinateurs,  etc...
    7/ Que quelqu'un qui révèle tout ce qui précède est un dangereux espion mettant en péril le monde libre et qu'il est donc parfaitement normal de détourner l'avion d'un chef d'État susceptible d'abriter ce personnage en quête d'asile et de fouiller de fait l'aéronef suspect. Ceci avec l'aide d'alliés complaisants et sur la foi d'indications dont personne n'a révélé la source. Et pendant que nous négocions un accord commercial dont est sensé dépendre le sort de la planète : une véritable ouverture dans notre monde encore trop cloisonné... car qui pourrait imaginer que l'administration Obama fasse de l'espionnage économique ou diplomatique ?
    Imaginons un quart de seconde que tout ceci ait été le fait de Vladimir Poutine et de quelques gouvernements fantoches à sa solde. Avec quel mâle courage nous aurions dénoncé l'autocrate ! Quel intéressant débat nous aurions pu ouvrir, intellectuels, mes frères, sur la comparaison avec l'époque soviétique, les causes structurelles et les causes contingentes du Panoptique.
    Certes nous avons roulé des yeux. Nos gouvernants ont déclaré "intolérable" (vous avez bien lu, intolérable, autrement plus viril que Madame Merkel) ce que nous avons toléré trois jours après. 
    Puis vinrent les reculades. Sanctionner les USA, retarder les négociations ? Peut-être amis à conditions que nos vingt-sept amis européens dont plus de la moitié sont des atlantistes convaincus  nous suivent sur cette voie. Une commission Théodule étudiera la question et Obama a promis qu'il rassurerait le président "Houlan". 
    Ce n'est pas sous Sarkozy l'Américain que l'on aurait vu cela (pour la petite histoire : l'Express avait révélé à la fin de l'année dernière que les services américains avaient pénétré l'intranet de l'Elysée sous ledit Sarkozy sans que cela fasse réagir toute mesure la nouvelle présidence).
    Rassérénée, la patrie des droits de l'homme à refusé le survol de son espace aérien à un avion présidentiel où aurait pu se dissimuler Snowden, l'obligeant de fait à atterrir en Autriche. Explication donnée : il y a eu des "informations contradictoires" (lesquelles ? fournies par qui ? par quels alliés en qui nous avons toute confiance ?), et par simple erreur,quelqu'un à Matignon (le planton de service ?) a pris une décision que le président de la République a corrigée aussitôt qu'il a appris que le président Morales était - devinez où -à bord de son avion présidentiel, entre temps déjà détourné.
    Sur ce, un journal d'une rigueur morale irréprochable révèle que la DGSE fait à peu près la même chose avec ses stations d'interception électronique. Nous aurions même des ordinateurs de pointe pour mouliner des millions de mots clefs.  Nous serions alors en mauvaise posture pour critiquer les États-Unis. Plus fort que tout, alors que le budget de la NSA se situe peut-être jusqu'à 10 milliards de dollars, la DGSE à réussi à se doter de ce matériel époustouflant sans éveiller l'attention sans doute par quelque habile manipulation comptable.
    Du coup, on se souvient que dans les années 90 il y a eu l'affaire Échelon. (Occasion pour des millions de gens de découvrir l'existence de la NSA et du gigantesque système des "Grandes oreilles d'oncle Sam") Et que l'affaire Échelon avait amené en réaction la révélation de l'affaire dite Frenchelon (des stations d'interception françaises). Donc pourquoi se frapper pour cette vieille affaire, pour ne pas dire ce secret de Polichinelle ?
    Et au final, le ministre de l'Intérieur peut déclarer dans une interview à l'Usine Digitale "Il faut cependant être lucides : pour protéger leurs populations, tous les États ont besoin d'accéder à certaines communications électroniques, aussi bien en matière de renseignement que de poursuites judiciaires... Mais l'exploitation des métadonnées ou des contenus n'est légitime que si elle se rapporte à des finalités de sécurité bien circonscrites : lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ou encore protection des intérêts fondamentaux des États." Il suffirait donc de les cibler sur des individus qui présentent une menace réelle, et ce avec une finesse toute française.
     
     Nous voici donc lucides et contents. Certains refusent de parler de coup d'État en Égypte, d'autres d'espionnage entre amis.
    De quoi faut-il le plus s'émouvoir dans cette affaire ? De savoir que des amis vous espionnent et que les arcanes de la Realpolitik prospèrent toujours ? ou de ce que cela ne change rien de le savoir ?
    François-Bernard Huyghe ( Huyghe.fr, 9 juillet 2013)
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  • Des Européens bien naïfs...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une très bonne mise au point de Jean-Michel Quatrepoint sur Xerfi Canal consacrée aux méthodes des Etats-Unis. Il fustige, en particulier, la naïveté des "élites" françaises....

     

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  • L'Europe des pèlerinages...

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    Le numéro de juillet-août 2013 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.

    Le dossier est consacré à l'Europe des pèlerinage. On pourra y lire, notamment, des articles de Philippe Conrad ("Une tradition universelle immémoriale " ), de Mathilde Tingaud ( "Procession sacrées des Hellènes" ), de François-Laurent Balssa ("Les grandes heures de Saint-Jacques-de-Compostelle"), d'Olivier Maulin ("Le pèlerin médiéval" ; "Saint-Jacques, le renouveau" ), de Gabriel Rivière (Compostelle, les routes du roman), d'Yves-Marie Bercé ("Le rayonnement de la Madone de Lorette") ou de Yves de Treseguidy ("Le Tro Breiz, périple sacré des Bretons") ainsi qu'un entretien avec Jean-Christophe Rufin ("Le chemin est une alchimie du temps sur l'âme").

    Hors dossier, on pourra aussi lire des articles de Michel Mourlet ("Le Nôtre, jardinier suprême"), de Jean-François Gautier ("Wagner-Verdi. Les deux géants de l'opéra romantique"), d' Alain de Benoist ("Wagner et la France. Passions partagées"), de François Bousquet ("Cendrars. La légende est immortelle"), de Philippe Barthelet ("René Guénon. L'unité de l'esprit"), de François-Laurent Balssa ("Jacques Perret, flibustier du roi") ou de Henri Soldani ("Max Ernst, peintre des illusions"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett ("Le monde est dans la rue") et d'Eric Zemmour ("Par chasseurs interposés").

     

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