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etats-unis - Page 22

  • Les États-Unis et le dilemme de la politique étrangère polonaise...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels consacré à l'alliance entre la Pologne et les Etats-Unis, qui devient de plus en plus contre-nature pour le gouvernement polonais conservateur.

    Historien, spécialiste de l'antiquité romaine et président de la société Oswald Spengler, David Engels, qui vit en Pologne, est devenu une figure de la pensée conservatrice en Europe et est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

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    Trimarium

     

    Les États-Unis et le dilemme de la politique étrangère polonaise

    On constate toujours avec étonnement que le point de vue des conservateurs polonais sur les États-Unis est complètement différent de celui des Français ou des Allemands, même et surtout dans le contexte de la crise russo-ukrainienne actuelle. Il s’agit peut-être d’un truisme, mais il ne faut pas l’oublier, surtout en ces temps de plus en plus difficiles pour la Pologne et la région du Trimarium en matière de politique étrangère, mais y réfléchir activement. La situation géopolitique de départ est connue de tous : la Pologne étant coincée entre l’Allemagne et la Russie, sa stratégie a toujours consisté à se tourner vers des alliés périphériques capables de fournir une garantie de survie politique contre ces deux voisins surpuissants, sans avoir eux-mêmes d’intérêts territoriaux. Dans l’habillage pratique de cette doctrine, on constate toutefois que ces puissances extérieures étaient généralement, en raison de l’évolution historique, celles qui montraient certes un intérêt pragmatique pour la survie de la Pologne, mais dont l’idéologie entravait de fait le conservatisme polonais plutôt qu’elle ne le favorisait.

    Un premier exemple est sans aucun doute l’alliance avec Napoléon, toujours appréciée aujourd’hui, qui a certes rendu de grands services en rétablissant la Pologne en tant qu’État vassal de la France et en annulant partiellement les « partages », mais dont la politique réelle reposait précisément sur ces « valeurs révolutionnaires » qui, à long terme, devaient saper les valeurs spirituelles fondamentales non seulement de la société polonaise, mais aussi de toute autre société européenne.

    Un autre exemple est l’alignement de l’État national polonais nouvellement fondé après la fin de la Première Guerre mondiale sur les puissances occidentales de l’Entente, qui poursuivaient également une idéologie résolument antichrétienne, internationaliste et ploutocratique — un alignement qui a également été tenté pendant la Seconde Guerre mondiale, mais qui s’est finalement soldé par la mutilation territoriale et deux générations de domination soviétique.

    L’alliance actuelle avec les États-Unis s’inscrit également dans cette continuité, et il est à craindre que les conséquences négatives ne se révèlent que lorsqu’il sera trop tard.

    Certes, l’image idéalisée que de nombreux Polonais ont des États-Unis semble à mille lieues de telles craintes, d’autant plus qu’elle a été apparemment confirmée par la présidence de Donald Trump et sa courte lune de miel avec le gouvernement polonais actuel. Du point de vue polonais, les États-Unis sont considérés comme le modèle ultime d’un ordre républicain axé sur la liberté, profondément enraciné dans la foi chrétienne et animé d’une volonté farouche de liberté individuelle ; deux facteurs qui semblent s’accorder de la plus belle des manières avec les convictions religieuses (catholiques) de la Pologne et la tradition polonaise du « liberum veto ». Il est également compréhensible que les États-Unis soient devenus, à l’époque de la dictature communiste, une image idéale de prospérité, de démocratie et de liberté et qu’ils semblent représenter, du point de vue polonais, un modèle de réussite très envié en raison de leur comparaison pratique avec les conditions désastreuses du socialisme réellement existant.

    Mais les États-Unis du XXIe siècle n’ont plus grand-chose à voir avec une telle vision idéale, dépassée de plusieurs générations, comme l’ont déjà critiqué au XXe siècle de nombreux intellectuels occidentaux, qui ne connaissaient pas les États-Unis par contraste avec le communisme réel, mais plutôt par l’examen critique des conséquences réelles de l’américanisation (et qui, en fait, n’ont fait que confirmer les craintes lucides de Tocqueville au XIXe siècle…). Déjà à l’époque, il était évident, même pour la France, que l’anglicisation de la langue conduirait à un recul de la langue maternelle, que le capitalisme ultralibéral des États-Unis conduirait à une dictature de quelques grands oligopoles, que l’américanisation de la culture (et notamment de la gastronomie) conduirait à un déclin inquiétant des développements culturels propres, et que la transposition naïve et souvent ignorante et égocentrique de ses propres critères démocratiques à des États non occidentaux conduirait à une série ininterrompue de désastres en matière de politique étrangère, dont les conséquences sont que non seulement les États-Unis, mais aussi de nombreux États européens, aujourd’hui, sont considérés sous un jour extrêmement défavorable partout dans le monde.

    Entre-temps, cette évolution s’est enrichie d’autres phénomènes inquiétants. Un regard impartial sur la réalité de la vie aux États-Unis montre à quel point ces derniers sont tombés sous l’emprise de cette idéologie autodestructrice que l’on a souvent qualifiée de « politiquement correcte » ou de « wokisme », et qui atteint un sommet sans précédent sous la présidence de Joe Biden.

    Aujourd’hui, les États-Unis ne sont plus synonymes de liberté individuelle, de démocratie et de joie de vivre, mais plutôt d’imposition impitoyable du multiculturalisme, de l’idéologie LGBTQ, de la transformation des structures démocratiques en structures oligarchiques, de l’immigration de masse, de la déchristianisation, du capitalisme de casino, de la condamnation de leur propre passé historique, de la persécution de la masculinité prétendument toxique et de bien d’autres choses encore.

    Il ne faut donc pas se faire d’illusions : dans les circonstances politiques actuelles en tout cas, une alliance avec les États-Unis devient de plus en plus contre-nature pour le gouvernement polonais conservateur, et la garantie de la survie politique de l’État polonais devrait être payée au prix fort, à savoir par l’abandon de l’autonomie culturelle intérieure, ce qui n’est guère moins grave. Mais il ne faut en aucun cas lire ces remarques comme un appel à se détacher du partenariat de longue date avec les États-Unis ou même à se soumettre à l’un des deux voisins immédiats, car d’une part, l’idéologie dominante actuelle en Allemagne (et dans l’UE) n’est guère différente de celle des États-Unis, tandis que, d’autre part, le prétendu conservatisme russe n’est guère plus qu’un paravent pour une oligarchie fragile, dont le prétendu « amour » pour la culture occidentale chrétienne s’est manifesté il y a quelques semaines à peine en faisant venir par avion des dizaines de milliers de migrants musulmans dans les forêts biélorusses pour les envoyer contre la frontière polonaise.

    Le but de ces lignes est plutôt de montrer au lecteur à quel point la Pologne, à l’exception de ses alliés actuels d’Europe centrale, Hongrie en tête, est effectivement seule dans la politique mondiale, et que même ses partenaires traditionnels comme les États-Unis exigeront au mieux un prix élevé pour leur soutien, quand ils ne le refuseront pas purement et simplement dans le pire des cas — ce qui est également une expérience douloureuse de la politique polonaise aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Il semble donc essentiel de porter un regard pragmatique et délibérément pessimiste sur la réalité, afin de pouvoir calculer froidement, au-delà des espoirs naïfs et des idéalisations, les conséquences positives et négatives que les différentes constellations d’alliances peuvent réellement offrir, le prix qu’elles exigeraient et la stabilité réelle qu’elles peuvent développer à long terme. Le fait que tous les partenaires potentiels ne puissent donc être considérés qu’avec un grand scepticisme ne permet de tirer qu’une seule conclusion : la Pologne doit modifier son orientation unilatérale vers les États-Unis dans la mesure où elle doit rechercher d’urgence d’autres partenaires qui, même s’ils ont moins d’importance militaire pratique, peuvent créer un climat de politique étrangère dans lequel la Pologne est accueillie avec sympathie et respect, même en dehors des sentiers battus du contexte Est-Ouest, car le soft power continuera à avoir une grande importance au XXIe siècle.

    Il faut donc tout d’abord penser à intensifier les relations avec les «puissances moyennes» modernes qui n’ont jusqu’à présent guère été prises en compte dans la politique étrangère polonaise, comme le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, le Brésil, le Mexique et bien d’autres. Un autre point essentiel est le développement urgent du système d’alliance de Visegrád et de l’idée de Trimarium, qui ont tous deux été régulièrement mis en avant depuis maintenant une génération comme l’objectif ultime de la politique européenne polonaise, mais qui n’ont en réalité que peu de succès à leur actif, et dont l’essence même semble menacée par les récentes élections en République tchèque. Il est donc plus urgent que jamais de doter cette alliance de structures solides, tant sur le plan du contenu que sur le plan institutionnel, afin de pouvoir garantir la poursuite d’objectifs communs, même en dehors des situations de politique intérieure, et de mettre enfin en place cette coopération économique et politique des États du Trimarium qui, face à la menace actuelle non seulement de l’Est, mais aussi de l’Ouest, a un besoin urgent d’être intensifiée par la cohésion. La fenêtre d’opportunité pour une telle politique étrangère autonome de la Pologne se rétrécit de plus en plus au fur et à mesure que le conflit avec l’Union européenne et la République fédérale d’Allemagne s’intensifie – d’autant plus que la prochaine « Conférence sur l’avenir de l’Europe » pourrait donner lieu à des développements susceptibles de marginaliser encore davantage la position actuelle de la Pologne en Europe. Il ne reste plus qu’à espérer que le gouvernement polonais, actuellement fortement ébranlé par les désaccords sur la politique Covid, dispose encore de l’énergie et de la clairvoyance nécessaires pour tirer profit de la dernière année de majorité gouvernementale qui s’annonce…

    David Engels (Visegrád Post, 10 février 2022)

     

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  • Tour d'horizon... (220)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur la Lettre de Communication & Influence du mois de novembre, Bruno Racouchot interroge Cynthia Picart, avocate et cheville ouvrière du rapport de l’École de guerre économique sur l'influence américaine en France...

    Etats-Unis vs France/Europe : influence et méthodes d'encerclement cognitif

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    - sur le site de la Fondation Identité et Démocratie, Xavier Raufer revient sur les émanations idéologiques toxiques qui proviennent de la Silicon Valley...

    La peste californienne

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  • Guerres d'influence...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Frédéric Charillon intitulé Guerres d'influence - Les états à la conquête des esprits. Professeur des universités en science politique, Frédéric Charillon a dirigé l'institut de recherche stratégique de l'Ecole Militaire.

     

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    " Quoi de commun entre les panda kissers (les zélateurs de la politique chinoise), la « Poutine mania », les « réseaux » turcs ou qataris, la K-pop (musique pop coréenne), les fondations allemandes, les Instituts Confucius ou les programmes d’invitation « Young leaders » aux États-Unis ? Dans tous les cas, il s’agit d’afficher, de séduire, de convaincre, de trouver des relais, dans une stratégie d’État plus globale qui vise à conquérir les esprits.
    Car – c’est la thèse de ce livre – l’influence, et non plus la puissance, est la nouvelle clé pour déchiffrer le jeu des relations internationales. L’influence mobilise des ressources croissantes de la part des États. Elle leur permet de modifier le rapport de force mondial, de contrôler des pays tiers ou d’y prospérer sans entrave.
    On peut dénoncer ces stratégies d’influence comme autant de manipulations inacceptables, pointer du doigt leurs commanditaires, en particulier quand ils pratiquent la nuisance et l’intimidation. Mais elles sont devenues la norme géopolitique.
    La France et plus largement l’Europe sont-elles bien armées pour mener ces guerres d’un autre type ? "

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  • Et le virus américain ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré aux origines du coronavirus.

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

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    Laboratoire P4 de Wuhan

     

    Et le virus américain ?

    Les informations contradictoires qui nous viennent du Kazakhstan mélangent allègrement revanche du clan Nazarbaiev, complot d’un escroc qui aurait détourné 3 milliards de dollars et bénéficié de l’aide du MI6, et conjuration de la CIA, d’Endowment for democracy, de la Rand Corporation et des habituels suspects des « révolutions orange »…

    La guerre bactériologique

    Au moment où l’ordre règne à Astana et s’en vont les Spetsnaz de la 3è brigade, une information suscite encore le trouble ; qu’est-il advenu du laboratoire de recherche biologique financé par les États-Unis au Kazakhstan, et qui aurait pu subir les conséquences des troubles récents quand les chercheurs s’en sont enfuis précipitamment ? Si certains s’en inquiètent, c’est qu’ils ont de quoi s’inquiéter. Tout laisse en effet penser que, selon une pratique dont l’ampleur apparaît seulement, les États-Unis font réaliser et financent dans des pays lointains, à l’abri des regards, des expérimentations impossibles à conduire sur leur sol ou sur celui d’alliés plus regardants, ou plus méfiants — dans probablement pas moins de 40 sites dans le monde.

    La Russie n’a pas tardé à dénoncer des essais de guerre biologique ciblant les particularités génétiques des différentes populations russes et aussi chinoises — chacun pouvant vérifier à cette occasion que l’affirmation ; « les hommes sont tous les mêmes » est biologiquement aussi fausse  que celle qui prétendait définir des races différentes. La science décidément sert à tout, et souvent au pire.

    Et si le virus de la pandémie qui fait trembler l’Occident, promet aux participants des Jeux olympiques d’hiver l’enfermement dans des « bulles sanitaires » et referme les villes chinoises était américain ?

    Et si c’étaient les expériences américaines visant à développer des armes biologiques de destruction massive loin des regards et hors de tout contrôle des autorités scientifiques qui étaient responsables de la pandémie qui paralyse nos économies, renverse toutes les prétentions libérales, et révèle la face d’ombre des démocraties saisies de la peur de mourir ?

    Les auditions du Docteur Anthony Fauci, officiellement directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), prétendu spécialiste des pandémies et conseiller successif des Présidents Trump et Biden, sont à cet égard du plus grand intérêt. Interrogé sous serment par le sénateur Roger Marshall, comme il l’a été par Ron Paul, lors d’échanges tendus, le Docteur Fauci paraît avoir ouvertement et délibérément menti sur ses revenus et son patrimoine, malgré… 2500 pages de documents communiqués à ce sujet par ses avocats ! Peu importe.

    Le point décisif est que le Comité de Surveillance de la Chambre des Représentants (House oversight comittee) a rendu public plusieurs mails indiquant que le docteur Fauci était au courant depuis le début que le COVID19 était issu d’une fuite de laboratoire, et que ce virus avait été volontairement manipulé afin d’obtenir le fameux “gain de fonction” le rendant plus virulent que le virus naturel, sans doute issu de chauves-souris. Le biologiste chinois dirigeant ces manipulations aurait été spécialement formé dans une Univerité américaine, et son unité de recherche aurait reçu quelques 189 millions de dollars pour stimuler ses recherches. Et le docteur Fauci a tout fait pour que la vérité ne sorte pas.

    Le point décisif est la mise en évidence des financements apportés par le NIAID dont Fauci est directeur, et deux autres organisations américaines, le NIH et Ecohealth Alliance, au fameux laboratoire de Wuhan d’où le virus serait issu (Tyler Durden, sur le site Zerohedge, a publié le détail de ces investigations le 12 janvier 2022).

    Pas par hasard ! Alors qu’un moratorium international aurait été décidé sur les recherches de “gain de fonction” des virus du SARS-COVID, les unes destinées à préparer des vaccins ou des traitements efficaces, les autres destinées à préparer des virus tueurs pour des opérations de guerre biologique ciblant des populations génétiquement distinctes, ou des territoires entiers, les unes et les autres jugées trop dangereuses pour être poursuivies, le financement du laboratoire de Wuhan aurait permis à Ecohealth Alliance de contourner le moratorium. Selon la logique même de la globalisation, les capitaux américains auraient permis à une unité de recherche américaine de faire en Chine au secret de Wuhan ce qu’elle ne pouvait pas faire aux États-Unis, en Europe, ou ailleurs.

    Le biais individuel

    A ce niveau d’interrogation, la pente est aisée. Dénoncer Fauci et ses complices, accuser la cupidité de chercheurs cherchant la fortune au risque de la santé humaine et de pandémies ravageuses… Certes. Tout le système tend à imputer d’écrasantes responsabilités aux individus, pour mieux s’immuniser lui-même contre les critiques. Désignons au plus vite des coupables, pour que rien ne change et que tout continue comme avant ! Les bûchers des sorcières ont servi la cause de la science. Les écologistes sont experts d’une manipulation qui rend chacun coupable d’un bain trop chaud ou d’une entrecôte, mais n’interroge jamais les fondements du libre-échange, des mouvements de population et de la sanctuarisation du capital, et ignore les règles comptables et l’emprise du droit de propriété qui vident de leur portée toutes les dispositions écologiques — hormis celles qui culpabilisent les individus !

    Bien sûr, le maintien en fonction du Docteur Fauci est un mystère ; sera un jour éclairé, comme le sera le suicide en prison de Jeffrey Epstein ? La question évitée est simple ; qu’est-ce qui a permis que dans ce laboratoire de Wuhan, ait lieu l’insertion dans un virus de chauve-souris ou son équivalent, exactement au même moment, de 4 acides aminés et de 12 nucléotides, seule capable de déclencher le gain de fonction recherché — rendre le virus beaucoup plus rapidement transmissible à l’homme (selon un échange de mails entre Mike Farzann découvreur du porteur du SARS, et le chercheur Bob Garry) ?

    Elle est rendue plus simple encore par les multiples pressions, intimidations et opérations de désinformation qui ont pendant plusieurs mois interdit à tout chercheur de faire part de ses doutes sur l’origine naturelle du virus ; du Lancet au Nature Médicine, des dizaines d’articles ont été retirés de la publication, pendant que d’autres sans comité de lecture ni sources scientifiques, interdisant d’évoquer une fuite de laboratoire, notamment ceux de Peter Daszak, étaient publiés sans recul, sans contradiction, ou simplement débat.

    Voilà qui dépasse de loin la culpabilité d’un homme ou de quelques complices. Le système des publications scientifiques, ces fameuses revues à comité de lecture, a failli. L’intérêt a fait loi ; les financements des Big Pharma sont si confortables ! Le système de financement de la recherche a lui aussi failli. Comment admettre que des capitaux privés puissent financer en Chine des recherches interdites aux USA et en Europe parce que trop dangereuses ? Et comment ces capitaux pouvaient-ils espérer tirer bénéfice d’opérations interdites, potentiellement criminelles, voire génocidaires ?

    Et, à la fin, comment tolérer que la santé humaine, et plus encore la peur de la mort, puissent constituer des sources de revenus pour les entreprises des “Big Pharma” qui jouent de la vie comme de la mort, et savent faire payer ce qu’il faut pour accorder à ceux qui ont peur de mourir “encore une minute, Monsieur le bourreau” ?

    Un fait aurait du alerter les oreilles fines ; la rapidité avec laquelle l’accusation américaine désignant la Chine comme responsable du “virus chinois” s’est dissipée. Pas par hasard, ni par générosité face à l’ennemi désigné. Faut-il en conclure que l’administration américaine si bien renseignée était au courant de la compromission de capitaux américains, de chercheurs américains et d’entreprises américaines dans le chaudron des sorcières de Wuhan ? Faut-il en déduire que beaucoup ont su, qui ont jugé plus prudent de se taire, et de ne pas poursuivre des accusations qui à tout moment pouvaient se retourner contre leurs accusateurs ?     

    La question reste ouverte. En l’état actuel des auditions au Sénat et à la Chambre des Représentants, beaucoup incite à conclure que le virus de Wuhan est un virus financé, développé, préparé par les chercheurs américains. Beaucoup d’éléments incitent donc à affirmer que le virus qui ravage le monde est un virus américain, le fruit empoisonné du vertige technologique, de l’appât du gain et de la fuite en avant d’une recherche que plus personne ne contrôle vraiment.

    A ce stade, une question demeure. Que faisaient à l’inauguration de laboratoire de Wuhan l’ancien Premier ministre français M. Cazeneuve, et le mari de la ministre de la Santé, M. Buzyn ? Aux côtés de l’éminent Docteur Fauci, du tourisme sans doute. Il est vrai que Wu Han étant l’un des sites de repos hivernal du Président Mao, c’est là que l’on déguste le meilleur gras de porc de toute la Chine. Et cela vaut bien un voyage chez les sorciers du vivant.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 14 janvier 2022)

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  • Tour d'horizon... (216)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, l’École de guerre économique publie un rapport d'alerte consacré à la manière dont les États-Unis ont affaibli la France sur le plan économique, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. 

    Comment les États-Unis contribuent-ils à affaiblir l'économie française ?

    Harbulot_Comment les Etats-Unis contribuent-ils à affaiblir l'économie française.jpg

     - sur le site de la Fondation Identité et Démocratie, Xavier Raufer publie un rapport d'alerte sur l'entrée de l'Amérique dans une phase de bas-empire...

    États-Unis : la perspective du bas-empire

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     - sur le site de Theatrum Belli, le général Vincent Desportes en appelle à une forte évolution de notre modèle pour l’adapter à la réalité géopolitique actuelle.

    Reconstruire la défense opérationnelle du territoire pour crédibiliser la dissuasion

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  • Requiem pour le monde occidental...

    Les éditions Eyrolles viennent de rééditer au format poche, dans une version actualisée, un essai de Pascal Boniface intitulé Requiem pour le monde occidental - Etats-Unis/Europe : partenaires ou vassaux ?, publié initialement en 2019. Directeur-fondateur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Pascal Boniface est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés aux relations internationales et à la géopolitique.

     

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    " Durant la guerre froide, le bloc occidental, opposé au bloc communiste dont il craignait l'expansionnisme asservissant, était une entité géopolitique cohérente qui menait un combat justifié pour préserver sa liberté.

    Mais aujourd'hui, le concept de monde occidental est-il encore pertinent ? Continuons-nous à être guidés par les mêmes valeurs que les États-Unis ? L'OTAN a-t-elle pour objectif de nous préserver contre la menace ou de l'entretenir artificiellement, afin de maintenir l'Europe dans un état de dépendance à l'égard de Washington ? Par leur comportement hégémonique, les États-Unis ne sont-ils pas autant source d'insécurité que de sécurité ?

    Cet ouvrage salutaire appelle à revisiter les liens transatlantiques, historiquement dépassés, mais savamment entretenus par suivisme et par aveuglement. Après les outrances de Trump, Biden, en se retirant d'Afghanistan sans prévenir ou en cassant le contrat des sous-marins australiens obtenu par la France, a montré qu'il ne considérait pas les alliés comme de vrais partenaires. Les

    Européens vont-ils se réveiller ou vont-ils demeurer dans un état de somnambulisme stratégique ? "

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