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culture de l'excuse

  • Insécurité, délinquance, criminalité : 50 ans de pensée de gauche en action...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julius Muzart, cueilli sur Polémia et consacré à la responsabilité de la pensée de gauche sur la montée de l'insécurité. Julius Muzart, ancien haut-fonctionnaire enseigne le droit public.

    La police tue.jpg

    Insécurité, délinquance, criminalité : 50 ans de pensée de gauche en action

    Les malheurs qui se sont accumulés sur notre pays, nos compatriotes les connaissent et les subissent. Nous citerons l’explosion de l’insécurité, l’écrasement des familles et des entreprises sous une pression fiscale et sociale démente, la paralysie et la chasse aux pauvres organisées par un « écologisme » délirant et uniquement punitif, une immigration hors de contrôle par des communautés qui se revendiquent réfractaires à notre culture, et aujourd’hui une crise du logement digne d’une après-guerre que les médias font semblant de découvrir. Nos compatriotes savent tout cela. Ce qu’ils savent moins, c’est que tous ces malheurs prennent leur source dans une origine commune : la « pensée de gauche ».
    Tout a été fait pour cacher ou diluer cette réalité. Pourtant, il ne s’agit ni d’un délire paranoïaque, ni d’une invective tenant lieu d’argument : c’est une réalité démontrable.

    C’est ce que nous nous proposons de faire dans ce texte. Après avoir évoqué la crise du logement, intéressons-nous à l’insécurité.

    L’impact de mai 68 sur la culture de l’excuse

    Les sympathisants de gauche n’aiment pas qu’on parle de 1968 : ils disent que la droite radote, qu’elle fait une fixation sur cet épisode. L’habitude de prendre les sophismes pour des démonstrations. Ce qui ne les a jamais empêchés de ramener Pétain à toute occasion.

    Personne ne songe à prétendre que c’est cette année-là exclusivement que ni la pensée ni la situation politiques ont basculé. Mais c’est par sa valeur de symbole et de synthèse que 68 s’est imposée comme date charnière.
    C’est aussi en 68 qu’on voit apparaître en gros titres les thèmes, les slogans, les mots, qui sont venus sur le devant de la scène et qui, bien que vides et usés, servent toujours de « ligne » aux néo-gauchistes d’aujourd’hui.

    C’est d’abord la haine de la police. En 68, la police devient « l’ennemi ». Ce n’est pas parce qu’elle lutte contre la délinquance : c’est parce qu’elle est chargée du maintien de l’ordre, que les agités qui se rêvent « révolutionnaires » appellent « la répression ». Déjà fanatiques du simplisme et de l’outrance, les manifestants professionnels apparus dans le paysage lancent le slogan : « CRS = SS ».
    L’opprobre est lancé. Il va s’incruster.

    Dans la même veine, les thèmes politiques qui sous-tendent le mouvement donnent de la voix : c’est la révolution post-marxiste : les pauvres contre les riches, les prolétaires contre les capitalistes.
    Personne ne semble s’étonner de ce que le statut social des meneurs les situe aux antipodes de ceux qu’ils prétendent représenter.

    Mais si ces fils et filles de bourgeois n’ont pas idée de ce qu’est le peuple, ils ont des idées pour lui. Ce sont eux, les intellectuels, qui détiennent le savoir et qui doivent guider « les masses ». Stratèges innés à 20 ans, ils sont forts d’une idée bien pratique : la défense et le statut de « prolétaire » justifient tout, dans tous les domaines.

    La délinquance, par exemple : c’est le produit de la révolte des pauvres, sa répression est donc forcément illégitime et injuste.
    C’est ainsi que se développe « la culture de l’excuse », qui continue à dominer la « pensée de gauche » aujourd’hui.
    C’est aussi dans cette veine que s’élabore la notion de « délinquance de besoin » (chez des gens qui n’ont pas idée de ce qu’est le besoin).

    Le problème, en 2025, c’est que les sophismes de l’époque ont eu la vie dure et n’ont changé que d’accoutrement : 40 ans plus tard, quand les « jeunes » des zones de non-droit cassent, pillent, incendient, blessent et même tuent, la presse de « bon esprit » vous explique qu’en réalité, ils sont des victimes et qu’ils se révoltent contre les discriminations.
    La pensée de gauche a même mis au point, il y a longtemps, la notion de « récupération individuelle ». C’est plus chic que de dire « le vol ».
    La pensée de gauche en faveur du laxisme

    Mais – c’est un peu moins connu – 1968, c’est aussi une année charnière sur le chemin du désarmement moral et judiciaire de la France.

    En 2025, la classe médiatique s’est enfin avisée que la France avait un sérieux problème avec une partie significative de sa magistrature : depuis quelques années déjà, il ne se passe guère de jour sans qu’on entende parler du « laxisme des tribunaux » comme d’un fléau social.

    Eh bien, c’est en 68 que se trouve l’acte fondateur du laxisme judiciaire : 1968, c’est la création, par un groupe de magistrats et de politiciens ancrés à l’extrême gauche, du Syndicat de la magistrature.
    L’objectif de ce « syndicat » n’était pas la défense de la profession : il s’agissait d’emblée d’un mouvement à objectif politique. Pour une justice politique « à gauche toute ».

    Cette caractéristique s’exprima officiellement sept ans plus tard, avec la publication d’un document qui s’imposa immédiatement comme « la charte » du syndicat, ou sa feuille de route.
    Elle est connue sous le titre « La harangue de Baudot », du nom du président du syndicat : Oswald Baudot.

    La lecture de ce document a de quoi faire frémir. En prendre connaissance est un devoir pour quiconque souhaite comprendre le désastre actuel de l’institution judiciaire en France.
    Nous avons bien noté que les magistrats marseillais avaient, tout récemment, pris conscience de ce que « la guerre contre le narcotrafic était déjà perdue ».

    On pourrait, une fois encore, leur citer Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

    « Comment en est-on arrivé là ? », couinent les experts de plateaux télé.
    Un conseil, messieurs : lisez La harangue de Baudot : tout y est.

    Il faut lire l’intégralité, mais en voici déjà des extraits :

    Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. Consultez le bon sens, l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition.

    La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides « attendus » du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas d’alibi.

    Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances. Soyez  partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.

    Comment voudriez-vous, après cela, que la guerre contre le narcotrafic ne soit pas perdue quand on annonce d’entrée « nous nous rendons ! »

    La gauche et la drogue

    Il y a un instant, nous parlions des magistrats marseillais. Eh bien, la drogue, parlons-en aussi.

    Car, là aussi, « la pensée de gauche » a apporté une contribution décisive aux dégâts.
    Relisez les publications des tenants du « progressisme », comme ils disent, sur les quarante dernières années !
    En résumé : il faut distinguer entre drogue dure et « drogue douce ». « La drogue douce, c’est fun, il faut dépénaliser ». Et pour ce faire, militons.

    C’est ce que défendaient les auteurs de « l’appel du 18 joint », manifeste en faveur du cannabis : « Il faut rompre avec le “tout répressif” » (traduire : zéro répression).
    Tant et si bien qu’aujourd’hui, après avoir obstinément regardé à côté, l’appareil d’État proclame la répression « grande cause nationale ».

    Sauf que… « en même temps », deux députés déposent une proposition de loi (encore une) pour dépénaliser le cannabis. Des esprits malicieux – dont nous ne sommes pas – pourraient être tentés de se demander si c’est pour faciliter la vie de leurs collègues…

    Et à présent ? Eh bien, loin de tirer les leçons de l’expérience, les « nouveaux enragés », enkystés dans leurs certitudes, en rajoutent !

    Les législateurs de gauche créent des règlements pour rendre la procédure pénale impraticable et son aboutissement incertain (interdiction des caméras en garde à vue, présence de l’avocat obligatoire, obstacles multipliés à l’expulsion des délinquants, textes paralysants pour l’action de la police judiciaire, lois obsolètes et hors-sol sur la « justice des mineurs », réductions de peine automatiques…), tout un dispositif pensé pour faciliter l’activité criminelle et délictuelle à l’abri des sanctions.

    On rêverait qu’en France, on s’avise enfin de protéger les victimes aussi bien que les délinquants. Il est vrai que ces derniers ont, eux, les moyens de se payer d’excellents avocats. Ce qui fait qu’aujourd’hui, criminels et délinquants tiennent les « politiques » pour des clowns et s’en moquent ouvertement.
    Et parallèlement, chaque jour, les truands tuent sans limite et sans frein.
    Et tous les jours, si un policier, en état de « légitime défense de soi-même ou d’autrui », fait usage de son arme « de service », il se trouve facilement un juge pour le mettre en prison.

    Et ce n’est pas près de s’arranger : à l’Assemblée, la désignation des forces de l’ordre comme ennemi à abattre (au sens propre, hélas) se poursuit avec les imprécations et appels au meurtre des LFI.
    « La police tue », dit Mélenchon.

    Il est vrai qu’avec trois députés délinquants de droit commun, la dénonciation de la police a des allures de plaidoyer pro domo. Et ce n’est pas près de s’arranger !

    ***

    À la fin de son poème La Lorelei, Heinrich Heine écrit :
    Und das hat mit ihrem Singen die Lorelei getan.
    C’est-à-dire : « Et cela, c’est la Lorelei qui l’a fait avec ses chants. »

    On pourrait en dire autant du désastre sécuritaire en France :
    « Et cela, c’est la pensée de gauche qui l’a fait, avec ses chansons. »

    Julius Muzart (Polémia, 7 avril 2025)

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  • Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Xavier Raufer à Atlantico et consacré à l'explosion du nombre des violences gratuites en France...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

    Agression_Bus.png

    Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité

    Selon une enquête du Figaro ce 13 février, 777 agressions  type "violence gratuite" (violences non crapuleuses, n'ayant pas pour but de voler)  seraient commises en France chaque jour, soit  283.631 infractions déclarées (+3.4% sur un an) pour toute l'année 2017. Que faut-il penser de ces chiffres ? 

    Xavier Raufer : D'abord, prudence : le Ministère de l'Intérieur jongle pas mal avec les chiffres brut dont il dispose. Peut-être que, à tout prendre et en termes de communication-tisane ("dormez, brave gens"), la violence gratuite lui a-t-elle semblée moins affolante que les vols avec violence pour les électeurs. Il faudrait y aller voir de plus près. Aussi, on ne dispose pas à présent de la répartition géographique desdites "violences gratuites". Quand on aura cette répartition, on verra sans doute que le gros de ces violences se déchaîne dans, ou à proximité, des zones hors contrôle, quartiers ou cités coupe-gorge (autrement appelées par l'administration "territoires de la politique de la ville" ou "zones urbaines sensibles").

    Dans ces zones, les violences - gratuites ou payantes - peuvent d'autant mieux s'exercer que la police en est, d'ordinaire et le plus souvent, absente, et qu'y règne une toxique loi du silence qui pousse les habitants du cru à se taire et regarder ailleurs. Enfin, sans doute plus de 90% des auteurs de ces violences passent entre les mailles distendues du filet judiciaire, les infractions de ce type n'étant d'usage pas réprimées du tout. Ainsi se vérifie un infaillible adage criminologique : "les malfaiteurs ne s'arrêtent que quand on les arrête". On les laisse en paix ? Ils continuent et même, aggravent leurs exactions.

    Comment expliquer ces chiffres ? Faut-il y voir un reflet des inégalités sociétales ?

    Laissons la "culture de l'excuse" au cimetière des vieilles lunes du sociologisme paléo-1968. regardez la Suède : pas de société plus égalitaire, politiquement correcte et vivant dans l'aisance. L'idée du bien commun, les Suédois la chérissent ! Et le vivre ensemble, plus encore. Cependant, depuis la marée migratoire des années 2012-2013, les viols se multiplient, les commissariats sont attaqués à la bombe et Malmö est devenu un coupe-gorge type Seine Saint-Denis. Bien sûr, vous ne trouverez là-dessus aucune information dans les médias grand public mais des sources impartiales (Agence Reuter, etc.) dépeignent clairement le désastre sécuritaire que subit la Suède. Donc là n'est pas l'origine du mal.

    Comment expliquer le paradoxe d'une violence gratuite en hausse et d'une baisse tendancielle du taux d'homicides sur les 25 dernières années ?

    Les deux phénomènes n'ont rien à voir. Comme vu plus haut, la violence gratuite explose pour divers motifs, tenant tous plus ou moins à une démission de l'Etat. En revanche, si le nombre des homicides baisse fort depuis un quart de siècle, c'est du seul fait des progrès immenses de la médecine d'urgence, et de la décisive rapidité avec laquelle les blessés arrivent désormais sur la table d'opération. Ainsi, les trois quarts dans doute, de ceux qui, voici trente ans seraient mort en route, sont aujourd'hui sauvés.

    Ce qui se traduit dans les médias par la célèbre phrase sur le "pronostic vital engagé".

    Mais prenons comme base de calcul les morts ET les blessés sérieux : les résultats sont bien moins spectaculaires. Ce que bien sûr, le ministère de l'Intérieur se garde bien de révéler, comme il serait honnête de le faire. Ainsi et comme souvent désormais, il triche sans vergogne, face à des journalistes prosternés qui ne font à ses allégations, ni objection ni murmure. Il faut les comprendre : leur rédacteur en chef, lui-même Ubérisé, exige des tuyaux à toute vitesse - sur les sites en ligne des médias, la concurrence se fait à la minute près. Donc interdit d'irriter le détenteur des dites précieuses nouvelles... Le fâche-t-on ? Il ferme un robinet sans aucune source alternative. Naguère, le matamore-factice Cazeneuve disposait ainsi de deux dames-pitbull qui menaçaient ouvertement les journalistes de les priver d'infos, s'ils ne filaient pas doux...

    Xavier Raufer (Atlantico, 15 février 2018)



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  • La crise dans les prisons, sismographe de l’état de ruine de la justice française...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré au mouvement  de colère des gardiens de prisons...

     Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

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    La crise dans les prisons, sismographe de l’état de ruine de la justice française

    La pénitentiaire, sismographe de la justice : la crise explose, nous verrons pourquoi. Mais d'abord le fondamental. A l'aube de la pensée grecque, voici vingt-six siècles, puisons-le chez Héraclite d'Ephèse : "L'initial est toujours le plus fort" ; le commencement est toujours crucial.

    Pour la justice française d'aujourd'hui, l'initial, c'est Charles De Gaulle à la Libération.

    Le général avait la rancune mordante ; il savait que sauf un (Paul Didier) TOUS les magistrats français avaient prêté serment au maréchal Pétain en septembre 1941 - les mêmes, tous gaullistes à l'été 1944. La constitution de la Ve République révèle cette sourde rancune. Dans l'esprit de Montesquieu, la constitution de 1791 (titre III) considère trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ; or en 1958, dans celle de la Ve république et du général De Gaulle, la justice n'est qu'une simple autorité (titre VIII, de l'autorité judiciaire).

    Dès lors, la justice est l'enfant pauvre de la République : jamais elle n'a eu les moyens, le personnel, de son plein exercice ; ni les locaux, ni les hommes, ni la formation - songeons à l'Ecole de la magistrature qui croupit encore dans un gauchisme-culture-de-l'excuse, délaissé partout ailleurs - pays communistes compris. Ajoutons-y l'anarchisme qui, sous Taubira, secoue ce ministère : aujourd'hui la crise est là.

    L'administration : conditions de travail affreuses, matériel obsolète ; protections (locaux et personnels) absentes. Trop souvent, la justice se rend sur d'antiques ordinateurs - parfois d'avant la "souris"! - impossibles à connecter, les magistrats n'accédant pas aux fichiers-police des antécédents judiciaires. Ajoutons-y le chaos des délicates "extractions judiciaires" (de la cellule au tribunal et retour).

    Vous êtes condamné à la prison ferme ? Vous le signifier prend quatre mois ; temps durant lequel vous pouvez filer ; temps qui génère ensuite un stock de dizaines de milliers de condamnés libres - de voler ou pire. Résultat : les manifestations contre le "laxisme" de la justice, de policiers pouvant tout autant décrier son impuissance.

    Exemple d'impuissance judiciaire en avril 2017, avec le corps sans vie d'un officier de police sur les Champs-Elysées. Le récidiviste Karim Cheurfi (3 tentatives d'homicides sur des policiers) est - encore - condamné en juillet 2014 pour "vol aggravé" ; dans la peine, deux ans avec sursis et "mise à l'épreuve". Décodeur ? Régime contraignant, la mise à l'épreuve (Code pénal 132-44) dispose qu'un juge d'application des peines (JAP) vérifie tout du long si le condamné veut partir à l'étranger, changer d'emploi, de domicile, s'il reçoit des visites, etc. Non-respect des obligations ? Retour en prison. Or en douce, Cheurfi part 40 jours en Algérie. Arrêté au retour et convoqué au tribunal de Meaux, ce criminel récidiviste se voit ... rappeler ses obligations par l'irénique magistrat. Cheurfi sort libre de tuer ensuite le capitaine Jugelé, victime de ces impérities en cascade.

    Maintenant, la pénitentiaire au quotidien : sous-effectifs, homicides en prison, agressions physiques, prises d'otages, etc. Récemment, dans les prisons :

    - de Seysses : sur YouTube, une vidéo de prisonniers hilares fumant du hash, dans une prison où l'on confisque 1 000 portables par an. Quand les surveillants veulent en ramasser un, ils sont menacés ou malmenés.

    - de Fresnes : 45 minutes durant, un drone survole le quartier des islamistes.

    - de Bourg-en-Bresse : trouvant le JAP rigide, les prisonniers mettent le feu au centre, "partiellement détruit".

    - de Toul : le visage d'un gardien est brûlé au 2e degré par jet d'huile bouillante.

    - de Nice : surveillants en grève après la prise d'otage d'un gardien (blessé à la main et au genou) par un détenu.

    - de Condé-sur-Sarthe : trois gardiens (encore) ébouillantés "brûlures graves au visage, torse et avant-bras" ; l'agresseur, le pauvre, était "contrarié".

    Et les directions ? Elles dorment. A Amiens, un détenu violente un gardien (4 points de suture) ; 2e attaque de la brute, pas même envoyée en quartier disciplinaire.

    Résultat : en juillet-août 2017, une agression par jour contre les surveillants dans les 186 établissements pénitentiaires "certains très grave", dit un syndicaliste. Moyenne 2011-2016, 4 508 de ces agressions par an, 11 chaque jour de l'année.

    Tel est l'état de la justice et de la pénitentiaire post Hollande-Taubira. Le défi est immense. Et toute tentative de le relever en bricolant risque d'aggraver les choses.

    Xavier Raufer (Atlantico, 22 janvier 2018)

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  • Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à la culture de l'excuse, qui amène ses tenants à expliquer le phénomène djihadiste par la pauvreté, le racisme et l'appartheid...

     

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    Terrorisme, déradicalisation et culture de l’excuse

    Dans l'antiterrorisme, notre gouvernement a pratiquement cessé de penser. Face à la déferlante terroriste moyen-orientale, il titube entre sociologisme au rancart et idéologie caduque. Invinciblement, il retourne à l'inepte couple “politique de la ville” plus “culture de l'excuse”, alpha et oméga de ce qu'il peut encore imaginer.

    Hier encore (Libération, 13 mai 2016), un Diafoirus-sociologue nie toute “exception marseillaise” : “Tous ces problèmes socio-économiques sont un élément majeur. Le niveau d'exclusion sociale par l'échec scolaire puis par le chômage est faramineux. Quand des collèges affichent 60 % d'échec au brevet et que le même quartier enregistre 60 % de chômage, la violence des chiffres est là”. Le catéchisme y passe en entier : fragilités familiales… échec scolaire… quartier dégradé… nulle perspective d'emploi… ville pauvre…

    Analogue radotage officiel : en mars 2015, à la conférence sur la prévention de l'extrémisme violent de Genève, le secrétaire général du comité interministériel de prévention de la “délinquance” décrit les terroristes comme des “jeunes en situation d'échec social, de fragilité psychologique, de marginalisation”. C'était d'ailleurs déjà la “ligne du parti” au comité interministériel Égalité et citoyenneté de mars 2015, trois semaines après Charlie Hebdo et l'Hyper-cacher : le terrorisme djihadi est d'origine sociale et disparaîtra avec “l'apartheid territorial, social, ethnique” qui accable nos banlieues.

    Captifs de poncifs idéologiques désormais dédaignés, nos officiels ignorent, aux deux sens du terme, toute analyse ou étude contradictoire : ils ne savent pas qu'elles existent, ou les négligent. Cependant, il en existe d'impeccablement scientifiques. Voyons la plus notoire d'entre elles.

    Après les attentats du 11 septembre 2001, la Maison-Blanche veut savoir : la misère sociale génère-t-elle la terreur ? Cette explication (celle des Diafoirus-sociologues) permettrait-elle de prévenir ou résorber le terrorisme ?

    Cette recherche est confiée à l'un des grands économistes mondiaux, le professeur Alan B. Krueger, docteur en économie de Harvard, titulaire de la chaire d'économie de l'université de Princeton et membre du fort officiel National Bureau of Economic Research.

    Elle étudie des groupes terroristes palestiniens ou libanais, des réseaux terroristes juifs des territoires occupés, des groupes terroristes allemands, italiens, irlandais, japonais, turcs, etc. De multiples tableaux, dix pages de références et de sources (voir en fin d'article).

    Conclusion : “Les données analysées exposent peu de liens directs entre pauvreté, éducation et activisme terroriste” – dans les pays étudiés, les deux tiers des terroristes identifiés sont d'origine bourgeoise ! “On ne trouve nul lien entre pauvreté et terrorisme et pas d'indice contradictoire fort… Nulle origine sociale spécifique, nul niveau d'enseignement donné ne semble prédisposer au terrorisme.”

    Autre lubie officielle : le racisme subi par Merah, Coulibaly & co. les pousserait au terrorisme. Là encore, dans le pays où les homicides de jeunes Noirs sont les plus fréquents et médiatisés, qu'en est-il vraiment ?

    Aux États-Unis, les hommes noirs forment 6 % de la population, et (chaque année) 40 % des victimes d'homicides.

    - En 2015 (dernière disponible), 36 Noirs désarmés sont (inexcusablement) abattus par la police.

    - Mais en 2014, sur 2 451 hommes noirs assassinés, 90 % (2 205) l'ont été par un autre Noir, d'usage lors de guerres de gangs.

    Même si tous les 36 Noirs désarmés sont victimes du racisme (en oubliant les cas de panique, maladresses, etc.), cela fait 1,5 % des assassinés. À voir cet ensemble, où est le racisme là-dedans ?

    Peut-on demander à notre gouvernement, 150 morts plus tard, de bien vouloir fonder sa stratégie antiterroriste sur des analyses réalistes et non sur de risibles poncifs ? Cela contribuerait à sa crédibilité.

    Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 20 mai 2016)

     

    Sources :

    • National Bureau of Economic Research, Cambridge, Mass. July 2002 - NBER Working Paper Series - Working Paper 9074.
    • Journal of Economic Perspectives, Fall 2003, Vol. 17, N°4 - "Education, poverty and terrorism: is there a causal connection ?"

     

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  • Quand la justice crée l'insécurité...

    Les éditions Fayard viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel l'essai de Xavier Bébin intitulé Quand la justice crée l'insécurité. Diplômé de Sciences Po Paris, Xavier Bébin est secrétaire général de l'Institut pour la justice.

     

    Bébin_justice.jpg

    " Le fonctionnement actuel de notre système judiciaire met en danger la sécurité des citoyens. Face à cette insécurité, il ne faut plus se demander : « Que fait la police ? », mais : « Que fait la Justice ? »

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

    - See more at: http://www.institutpourlajustice.org/actions/evenements/quand-la-justice-cree-insecurite-214276.html#sthash.s0WVbMZV.dpuf

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    « Quand la Justice crée l’insécurité »

    Quand la Justice crée l’insécurité. C’est le titre choc du dernier livre de Xavier Bébin, Secrétaire général de l’Institut pour la Justice. Cet ouvrage souligne que le fonctionnement actuel de notre système judiciaire peut mettre en danger la sécurité des citoyens. Face à cette insécurité, l’auteur invite à ne plus se demander : « que fait la police ? », mais : « que fait la Justice ? ».

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.
    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un humanisme hémiplégique et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.
    Xavier Bébin propose des solutions concrètes pour un système pénal crédible et efficace. "
     

    Grâce à un travail approfondi avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin dans ce livre vif et courageux décrit les dérives d’un système judiciaire qui favorise l’impunité et se désintéresse parfois trop souvent des victimes. Il nous donne ainsi une vision plus juste du crime et de la justice pénale en France.

    Ce livre démonte en effet toutes les idées reçues qui engendrent dérive de notre société et perte des valeurs, lesquelles fondent toute politique de lutte contre la délinquance. Parmi ces préjugés,  on entend que la prison est l’école du crime, ou que la pauvreté est LA cause de la criminalité. Ce « dogmatisme pénal » conduit à un « humanisme hémiplégique » et empêche nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.

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  • Réforme pénale : le triomphe du laxisme !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique percutante d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 3 septembre 2013 et consacrée à la réforme pénale de Christiane Taubira, qui voit le triomphe de l'idéologie laxiste du Syndicat de la magistrature ...

     


    Réforme pénale : Valls vs Taubira par rtl-fr

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