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allemagne - Page 3

  • Guerres d'influence...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Frédéric Charillon intitulé Guerres d'influence - Les états à la conquête des esprits. Professeur des universités en science politique, Frédéric Charillon a dirigé l'institut de recherche stratégique de l'Ecole Militaire.

     

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    " Quoi de commun entre les panda kissers (les zélateurs de la politique chinoise), la « Poutine mania », les « réseaux » turcs ou qataris, la K-pop (musique pop coréenne), les fondations allemandes, les Instituts Confucius ou les programmes d’invitation « Young leaders » aux États-Unis ? Dans tous les cas, il s’agit d’afficher, de séduire, de convaincre, de trouver des relais, dans une stratégie d’État plus globale qui vise à conquérir les esprits.
    Car – c’est la thèse de ce livre – l’influence, et non plus la puissance, est la nouvelle clé pour déchiffrer le jeu des relations internationales. L’influence mobilise des ressources croissantes de la part des États. Elle leur permet de modifier le rapport de force mondial, de contrôler des pays tiers ou d’y prospérer sans entrave.
    On peut dénoncer ces stratégies d’influence comme autant de manipulations inacceptables, pointer du doigt leurs commanditaires, en particulier quand ils pratiquent la nuisance et l’intimidation. Mais elles sont devenues la norme géopolitique.
    La France et plus largement l’Europe sont-elles bien armées pour mener ces guerres d’un autre type ? "

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  • Tour d'horizon... (217)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Fenêtre sur le monde, émission de la revue Conflits, présentée par Hadrien Desuin et Jean-Baptiste Noé, Georges-Henri Soutou évoque comment l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste ont pensé leur politique européenne et ont cherché à la mettre en place...

    Les projets européens de l’Allemagne nazie

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    - sur iPhilo, Thierry Formet défend l'idée que, face aux mesures sanitaires qui dessinent les contours d’un état d’exception, le premier droit de l’homme est bien la liberté, audacieuse et risquée, insécurisante et peu sûre.

    Au-delà du Covid : fracture profonde

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  • Discours sur le courage...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un court essai de Johann Gottlieb Fichte intitulé Discours sur le courage. Philosophe, Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) est un des grands noms de la pensée allemande et, également, une des figures de proue du nationalisme allemand avec ses Discours à la nation allemande.

     

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    " Dans le panorama de la pensée allemande, Fichte occupe une place à part. Entre Kant, Schelling et Hegel, il a jeté les bases de l'idéalisme allemand et donné des ailes au pangermanisme, surtout dans ses Discours à la nation allemande (1807-1808), d'où est tiré ce volume. Il s'y fait tribun de la nation pour que l'Allemagne soit la tribune des nations. Mais nul besoin d'être un compatriote de Fichte pour y trouver une source d'inspiration. Le propre de ce Discours sur le courage est de se réactualiser en permanence. Fichte ne s'adresse pas seulement à la nouvelle génération qui voit alors le jour outre-Rhin; il écrit pour toutes les nouvelles générations, pour toutes les époques, pour tous les peuples. Le courage est le catalyseur des renaissances, nous exhorte-t-il. Il annonce des aubes nouvelles. Ce livre en est une. "

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  • D'un délire idéologique à l'autre...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gérard Dussouy cueilli sur Voxnr et consacré au déni du réel qui pèse sur l'Europe... Professeur émérite à l'Université de Bordeaux, Gérard Dussouy est l'auteur de plusieurs essais, dont Les théories de la mondialité (L'Harmattan, 2011) et Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen (Tatamis, 2013).

     

     

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    Mosquée centrale de Cologne...

     

    D'un délire idéologique à l'autre

    De tous les bords en Europe, le déni du réel et le délire idéologique qui va avec l’emportent. Il est vrai que moins les hommes n’ont de prise sur la réalité et plus ils s’en remettent à des représentations mythifiées. C’est un constat vérifié depuis longtemps par les sociologues pragmatistes. D’un côté, Il y a tous ceux qui s’accrochent à leur vision universaliste et naïvement humanitaire, alors que la réalité du choc des civilisations et des empires s’impose à leurs yeux, et d’un autre côté, ceux qui entretiennent la nostalgie d’une souveraineté nationale perdue, et qui ne peut plus être parce qu’elle est déconnectée de la puissance.
    Le pic du délire du multiculturalisme, version postmoderne de l’universalisme, a semble-t-il été atteint en Allemagne. Après quelques autres villes allemandes, la bourgmestre de Cologne vient d’annoncer qu’à l’avenir, chaque vendredi, l’appel du muezzin à la prière lancé à tous les Musulmans, sera autorisé. Sous certaines conditions, et en fonction des quartiers, est-il dit. L’argument avancé est que la décision est commandée par la tolérance et l’équité et par la volonté d’aller vers une société plus homogène et plus fraternelle. Alors que ces autorisations sont clairement des capitulations sociétales, significatives, tout simplement, d’un basculement dans le rapport de force démographique en faveur de la composante musulmane (principalement turque) de la population allemande. Comme sa voisine la France et peut-être plus vite qu’elle, et de façon plus nette en raison du vieillissement plus accentué de sa population, l’Allemagne se transforme en une polyarchie ethnique. Soit une société où les communautés ethnoreligieuses font les votes et influencent la politique nationale (cf. l’attitude toujours passive ou consentante de l’Allemagne envers Erdogan, le dictateur turc). Il y a donc de quoi s’inquiéter pour la nation germanique quand on sait devant quelle crise démographique elle se trouve, et que les Musulmans ne représentent « encore » que 12% de la population d’une ville comme Cologne. Qu’en sera-t-il quand ce pourcentage aura augmenté, sinon explosé ?
    D’après Le Figaro, qui cite l’Institut de sciences sociales Insa-Consulere, 61% des Allemands se prononcent contre cette autorisation, qui fait tache d’huile, de l’appel musulman à la prière. Mais cette majorité reste bien silencieuse dans un pays où l’opinion est fortement conditionnée et où la repentance bat son plein. N’y voit-on pas la municipalité de la pourtant traditionnelle Munich envisager de débaptiser les rues portant les noms de Richard Wagner et de Richard Strauss soupçonnés du pire, c’est-à-dire d’avoir à leur manière, avec leur musique et les présupposés qu’elle colportait, fait le lit du nazisme… Rien de moins.

    Quant à la France qui s’enfonce dans le désordre communautaire induit par les politiques de laxisme migratoire conduites depuis cinquante ans , le débat public sur cette question vitale y devient plus vif, et plus ouvert, que chez sa voisine d’outre Rhin depuis quelques mois. Une première raison réside dans le triste et brutal spectacle permanent de ce désordre, dont la dénonciation fait le miel d’une chaîne de télévision privée (celles du service publique pratiquant au contraire l’omerta) dont le nouveau propriétaire a compris tout le profit qu’il pouvait en tirer en termes d’audience. Une seconde raison est la percée médiatique qu’effectue Éric Zemmour dans sa démarche présidentialiste en centrant son discours sur l’immigration et sur le déclin de la France. La justesse de son diagnostic, ses paroles sans circonvolutions et fondées sur une véritable culture à l’opposé de sa concurrente la plus à droite, en font dans le contexte actuel et face à un panel de protagonistes insipides, un excellent candidat de premier tour.
    Néanmoins, dans la perspective d’une victoire finale, le discours du polémiste, s’il entre dans l’arène électorale, est trop chargé de nostalgie. Car l’on ne construit pas l’avenir sur celle-ci (la France ne sera jamais plus celle de Louis XIV ou de Bonaparte). Mais au contraire sur des adaptations et des stratégies audacieuses. Il lui faudra donc se garder du délire souverainiste et ne pas prôner, comme nombre de ses partisans le souhaitent, le repli national. Il serait bien plus honorable et ambitieux pour la France, mais aussi bien plus adapté à un monde rempli de risques et d’hostilités, que de s’ériger en chef de file, car d’autres Etats suivraient, pour transformer l’Union européenne en une véritable puissance au service des peuples européens.
    On ne peut, bien entendu, préjuger du résultat du combat électoral à venir. Le passé incite à la prudence quant à tout pronostic et on se gardera bien d’en faire ici. Ce dont on peut, cependant, se réjouir à la lumière de ce que l’on observe, et à condition que cela dure, c’est au retour à la « guerre des dieux » de Max Weber, autrement dit à la guerre des représentations du monde qui marquerait le début de la fin de l’idéologie dominante.

    Gérard Dussouy (Voxnr, 25 octobre 2021)

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  • Europa !...

    Les éditions Tallandier viennent de publier une étude de Georges-Henri Soutou intitulé Europa ! - Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Paris-Sorbonne et membre de l'Académie des sciences morales et politiques, Georges-Henri Soutou est l'un des meilleurs connaisseurs européens de l'histoire des relations internationales. Il est notamment l'auteur, avec Martin Motte, d'un ouvrage consacré aux vues de Charles Maurras sur la politique extérieure de la France, Entre la vieille Europe et la seule France : Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale (Economica, 2009), et a aussi été l'un des contributeurs du traité de stratégie de l’École de guerre, La mesure de la force (Tallandier, 2018).

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    " Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères – racisme biologique et hypernationalisme –, les puissances européennes de l’Axe ont occupé la quasi-totalité du continent (hormis les pays neutres et la Grande-Bretagne) et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer.

    On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D’autres, à devenir des colonies de peuplement, comme une partie de la Pologne et la Russie, dont trente millions d’habitants devaient être expulsés. Enfin, les pays de l’Europe occidentale et des Balkans seraient durablement vassalisés, avec des régimes alignés.

    Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un « ordre nouveau en Europe », totalitaire et autarcique, certes dirigé de Berlin et dans une moindre mesure de Rome, mais avec une union géopolitique et économique du continent, et un projet culturel et social « corporatiste » original. Les divisions internes à Rome et à Berlin, les désaccords entre les deux capitales et, à partir de 1943, les défaites, firent échouer tout cela, même si le projet d’une organisation de l’Europe survécut à 1945.

    Remontant en amont, en particulier aux idées politiques de l’entre-deux-guerres et prolongeant ses observations sur l’après-guerre et les premières réorganisations du continent, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects : intellectuel, politique, militaire, diplomatique et économique. Fort d’une documentation recueillie aux quatre coins de l’Europe, il en vient à renouveler entièrement l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. "

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  • Spengler, l'homme des faits...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un court essai d'Hermann von Keyserling intitulé Spengler, l'homme des faits, avec une préface de Laurent Schang. Héritier de la noblesse balte d’origine allemande, Hermann von Keyserling (1880-1946) est un penseur à part dans la galaxie germanique, au carrefour de la Révolution conservatrice et d’un européisme aristocratique, qui est notamment l'auteur de L'analyse spectrale de l'Europe et du Journal de voyage d'un philosophe

     

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    " On a souvent qualifié Oswald Spengler de prophète, rarement d’« homme des faits ». Ce n’est qu’en plongeant dans la pensée d’Hermann von Keyserling que l’on comprend combien ce titre a valeur d’accusation, nonobstant l’admiration que son auteur porte au génie si singulier du héraut du Déclin de l’Occident. Mais pour lui, « l’homme des faits est l’homme superficiel par excellence ».
    Spengler, l’homme des faits constitue le troisième chapitre des Figures symboliques de Keyserling, paru en Allemagne en 1926. Au-delà de la personnalité de Spengler, cet essai est une critique lapidaire de ce qu’il incarne : la pensée mécaniste allemande de l’ère wilhelmienne. Keyserling lui oppose la quête du Sens créateur : un au-delà spirituel qui préside aux choses et illumine la conscience des peuples. Sa philosophie ouvre des pistes de réflexion, à une époque où nous peinons à préparer l’avenir. Cette réédition propose de redécouvrir une pensée originale et féconde, injustement tombée dans l’oubli. "

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