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Points de vue - Page 97

  • Relations troubles entre ONG et passeurs : les médias français détournent le regard...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme consacré au silence des médias français sur les enquêtes qui mettent au jour les liens entre ONG et les passeurs de migrants en Méditerranée...

     

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    Révélations sur les relations troubles entre ONG et passeurs : les médias français détournent le regard

    L’étau se resserre autour de certaines ONG suspectées de collaborer avec les trafiquants d’êtres humains en Libye et de faciliter l’immigration clandestine en mer Méditerranée. Les récentes révélations du journal suisse Le Temps à ce sujet, bien qu’explosives, n’intéressent visiblement pas les médias français de grand chemin, probablement trop occupés à vanter les mérites de l’immigration et de la diversité.

    L’immigration clandestine en Méditerranée : un phénomène massif passé sous silence

    Il y a encore quelques mois, l’actualité était rythmée par les annonces des arrivées incessantes de bateaux chargés de clandestins sur les côtes italiennes ou à Malte. La question de la répartition des migrants entre pays européens se posait inévitablement. Les progressistes s’empressaient de minimiser l’ampleur des flux migratoires, les populistes préconisaient quant à eux la tolérance zéro face à cette immigration incontrôlée.

    Nos dirigeants ont rapidement compris le mauvais effet que les annonces sans cesse renouvelées des répartitions de migrants entre pays européens faisait auprès de l’opinion publique, en particulier en pleine pandémie de coronavirus. Ils sont désormais beaucoup plus discrets au sujet de celles-ci, et elles échappent maintenant à toute médiatisation. Mais cela ne signifie en aucun cas que l’immigration clandestine arrivant sur les côtes européennes soit à l’arrêt, comme en témoignent les statistiques tenues par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations Unies.

    Depuis le début des années 2010, c’est par millions que les clandestins sont arrivés en Europe par la mer méditerranée. Et comme nous le soulignions en début d’année, la pandémie de coronavirus a à peine infléchi la tendance en 2020. Cette immigration illégale massive ne serait pas possible sans un écosystème favorisant les passages incessants de clandestins, un écosystème dont les rouages n’intéressent, à la lumière des dernières révélations, pas beaucoup les médias de grand chemin.

    Des suspicions déjà anciennes

    Les suspicions de collusion entre les passeurs et certaines Organisations Non Gouvernementales pour favoriser le transport des clandestins sur les côtes italiennes et grecques ne sont pas nouvelles. L’Observatoire du journalisme a consacré plusieurs articles à ce sujet :

    - Le 16 décembre 2016, nous faisions état du travail d’investigation de la fondation néerlandaise Gefira qui accréditait la thèse selon laquelle des ONG font passer les migrants en Europe « à une échelle industrielle » en lien étroit avec certains passeurs. Ces travaux avaient fait l’objet d’un pitoyable debunkage de Libération.

    - Le 20 décembre de la même année, nous relations une enquête menée par le Financial Times à partir d’informations de Frontex. Celle-ci aboutissait à la conclusion de l’existence de liens entre des réseaux criminels et certaines ONG dont les bateaux croisent en mer méditerranée, dans un objectif affiché de « sauvetage en mer ».

    - En juillet 2017, nous consacrions un revue de presse au rôle des ONG dans la crise des migrants. Nous relevions que le journal Le Monde avait fait état le 24 avril 2017 des déclarations d’un procureur italien affecté à Catane, dans l’est de la Sicile, Carmelo Zuccaro, affirmant « avoir « des preuves » que des navires humanitaires qui secourent des migrants en Méditerranée (sont) en contact direct avec des trafiquants d’êtres humains en Libye ».

    - En décembre 2018, l’Observatoire du journalisme reprenait un article très fouillé du site l’Antipresse sur « ce phénomène étonnant : des navires qui orchestrent, financent, organisent de massifs transferts de population ».

    La justice italienne mène l’enquête

    Dernier rebondissement en date, le journal suisse Le Temps vient de révéler les conclusions du travail d’enquête mené par un juge italien, Maurizio Agnello, accréditant l’existence d’une collusion entre certaines ONG et des passeurs. Le journal suisse Le Temps a eu accès aux 651 pages de son rapport, qui est le fruit de 3 ans de travail. Il en présente les grandes lignes dans un article du 11 mars. Celui-ci mentionne en substance :

    « Les organisations de sauvetage auraient développé des relations de proximité avec les trafiquants afin d’être avertis à l’avance des départs de bateaux transportant des migrants et d’être ainsi les premiers sur place. Les trois ONG (Save the Children, Médecins sans frontières et Jugend Rettet, NDLR) auraient agi de concert et « contourné le système de secours mis en place par les autorités italiennes ».

    Le rapport pointe la responsabilité d’une vingtaine de personnes, de nationalité italienne pour moitié, et également allemande, espagnole, française et belge. Celles-ci encourent des peines de 4 mois à 20 ans de prison. L’acte d’accusation serait sur le point d’être rédigé. D’autres faits de collusion alléguée avec les passeurs sont mentionnés dans l’article du journal suisse qui viennent alourdir les charges pesant contre les membres des 3 ONG.

    Si le Temps révèle un scoop, il n’en oublie pas pour autant, pour faire bonne mesure, de donner un coup de griffe aux policiers et à certains politiciens italiens qui n’ont de cesse de dénoncer les liens entre des ONG et des passeurs. C’est oublier un peu vite que, comme nous le relevions dans une revue de presse, les ministres de l’intérieur italien, français et allemand soulignaient, lors d’une réunion informelle organisée le 7 juillet 2017, que « les ONG doivent certes répondre à leur vocation de sauvetage en mer, mais ne pas alimenter elles-mêmes ce flux incessant »…

    D’autres accusations plus récentes

    Ces accusations ne sont les seules à l’encontre de certaines ONG dont les bateaux croisent en mer méditerranée. Le site d’information Breizh Info a consacré le 3 février 2021 un article aux déclarations du contre-amiral italien à la retraite Nicola De Felice, qui était à la tête du commandement naval italien en Sicile dans les années 2015–2018, au plus fort de la crise des migrants.

    Celui-ci affirme notamment :

    « Les navires de sauvetage de migrants ne font qu’encourager des tentatives de traversée plus dangereuses et violent toute une série de lois » Des ONG européennes « coopèrent avec les trafiquants d’êtres humains et violent le droit international en mer ».

    L’opacité du financement des ONG est également fréquemment pointée du doigt. Le site Riposte Laïque a révélé récemment les grandes lignes d’un rapport rédigé par un parlementaire allemand mettant en avant l’attribution en 2019 de près de 34 millions de subventions aux ONG de l’Open Society Foundation du milliardaire américain George Soros. 

    Black-out quasi-total en France

    Les récentes accusations de la justice italienne contre les 3 ONG n’intéressent visiblement pas les médias français, contrairement à la presse étrangère qui y a consacré plusieurs articles, notamment le journal britannique The Guardian, Arabnews, etc. Le journaliste Olivier Bault a publié sur le site d’information Remix news un article très complet à ce sujet, qui mentionne notamment d’autres poursuites engagées par le procureur de Ragusa contre l’ONG Saving Human.

    Parmi les très rares médias français à parler de cette affaire, le site Infomigrants soulignait le 4 mars, soit 7 jours avant Le Temps, une « pluie d’accusations contre les ONG d’aide aux migrants en méditerranée », suivi le 11 mars par le site de revue de presse Fdesouche, puis le 12 mars par le site du journal Front Populaire et C News le 15 mars. Depuis, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le 16 mars, plus rien. La maison mère de l’information politiquement correcte, l’Agence France Presse, a très probablement trouvé des informations plus importantes à proposer à ses clients bien peu hardis…

    Le tropisme pro-ONG et pro-migrants des médias français de grand chemin n’est pas un nouveauté.

    En 2018, c’est dans un silence médiatique assourdissant que le média anglophone The Investigative journal mettait en lumière le financement de groupes terroristes islamiques en Afrique du nord par la traite de migrants. A l’époque comme maintenant, les médias français de grand chemin avaient traité ces informations avec dédain. Il est vrai qu’il est plus facile de recopier laborieusement des dépêches de l’AFP plutôt que de s’attirer des ennuis en évoquant les sujets qui dérangent…

    Observatoire du journalisme (OJIM, 17 mars 2021)

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  • L’idéologie LGBTQ et la dissolution de l’identité occidentale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels, cueilli sur le Visegrád Post et consacré à l'idéologie LGBTQ+ et à son action dissolvante vis-à-vis de l'identité européenne traditionnelle.

    Historien, spécialiste de l'antiquité romaine, David Engels, qui est devenue une figure de la pensée conservatrice en Europe, est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

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    L’idéologie LGBTQ et la dissolution de l’identité occidentale

    Union européenne – Depuis que l’Union européenne a été déclarée « zone de liberté LGBTQ » le 11 mars 2021, le débat sur l’idéologie « LGBTQ » est omniprésent dans les médias, et avec lui, la critique de cette Pologne « intolérante » et « autoritaire » où les homosexuels subiraient constamment des atteintes à leur « droits », voire leur intégrité physique. Mises à part les nombreuses absurdités résultant d’une représentation volontairement erronée des faits eux-mêmes, nous trouvons au cœur de ce débat un manque de discernement assez typique pour notre monde actuel : celui entre la personne et l’idéologie.

    En effet, la Pologne a été l’un des premiers pays en Europe à avoir décriminalisé l’homosexualité (1932 ; l’Allemagne en comparaison seulement en 1969), mais entre la tolérance de l’organisation libre de la vie privée d’un côté et l’égalité entre des relations hétéro- et homosexuelles d’un autre, il y a un pas énorme que la majorité de la population polonaise et avec elle son parlement et son gouvernement ne semblent pas prêts à franchir. Ainsi, le débat actuel ne se situe nullement au niveau de la simple « protection des minorités », car ces minorités, déjà aujourd’hui, n’ont absolument rien à craindre de la part de la société ou de l’État. Tout au contraire, il s’agit d’un choix idéologique fondamental avec des conséquences lourdes pour l’entièreté de la société, et c’est pour cette raison que l’on doit parler d’une véritable « idéologie LGBTQ », inséparable d’ailleurs de l’ensemble de l’universalisme « politiquement correct ».

    Selon cette idéologie, l’identité sexuelle serait une simple « construction sociale » sans véritable lien avec la constitution physique de l’humain, et la liberté de l’individu consisterait à pouvoir constamment assumer un autre « genre » et dès lors d’autres rôles sexuels. Cela implique non seulement l’exigence du mariage pour tous, la libéralisation du droit à l’adoption, la banalisation des thérapies et chirurgies de changement sexuels, la réclamation de « quotas » représentatifs dans toutes les corporations et l’introduction de sujets LGBTQ dès l’école primaire, voire maternelle, mais aussi, au long terme, comme nous allons le voir, la dissolution de la notion même de famille naturelle. À chaque étape, un argument clef (outre les appels purement rhétoriques au respect pour l’« amour ») : celui du « moindre mal », comparant les conséquences (néfastes) de relations hétérosexuelles échouées avec ceux (bénéfiques) de relations homosexuelles réussies ; le « moindre mal » des enfants grandissant avec des parents homosexuels aimants qu’avec des parents hétérosexuels malheureux ; le moindre mal de la bénédiction religieuse des couples homosexuels en comparaison avec le risque de leur « aliénation » spirituelle ; le « moindre mal » du mariage pour tous en vue de la stabilité financière et donc du contentement politique des couples homosexuels ; etc. Or, comme d’habitude, ce qui manque dans cette équation purement individualiste et rationaliste est l’intérêt de la société dans son ensemble, car ce qui peut être un « moindre mal » pour quelques individus peut déstabiliser les fondements d’une civilisation entière.

    Certes, le problème ne se situe pas (ou pas seulement) au niveau de la simple « relativisation » de la famille naturelle, puisque les deux concepts ne sont pas (encore) dans une situation de compétition immédiate : peu d’hétérosexuels changeront d’orientation sexuelle uniquement pour bénéficier des avantages juridiques d’une relation homosexuelle ou vice-versa. Non, le problème est un problème de fond : à partir du moment où ce n’est plus le droit naturel et le respect des institutions historiques fondamentales qui régit la construction des ensembles familiaux et éducationnels sur lesquels notre société est basée, mais le pur constructivisme social, toutes les autres limites tomberont également tôt ou tard. Une fois l’exception, sous couvert de « protection des minorités », rehaussée au même niveau de la norme, celle-ci perd tout son sens, et la société implose rapidement en une multitude de sociétés parallèles, où ce n’est plus le consensus de tous, mais la minorité la plus forte qui domine le reste (ce qui, évidemment, ne s’applique pas seulement aux minorités sexuelles, mais aussi ethniques, culturelles, religieuses ou politiques).

    Car la sexualité, déconnectée de son support physique initial et de sa vocation naturelle de procréation, devient nécessairement un passe-temps quelconque qu’il serait absurde de limiter ou réglementer dans un sens ou dans un autre : une fois les différentes variantes de l’homosexualité non seulement tolérées, mais mises à égalité avec la famille traditionnelle, il n’y a plus aucun argument logique pour interdire la légalisation de constellations polygames, incestueuses, voire même pédophiles ou zoophiles, comme le réclament d’ailleurs depuis au moins les années 1968 la gauche et le mouvement écologiste. Pire encore : non seulement, l’intégration du constructivisme social dans la définition du couple et de la famille risque de mener tôt ou tard à la banalisation et dès lors la diffusion de pratiques fondamentalement malsaines, voire criminelles, mais cette idéologie se caractérise aussi par son hostilité pour le modèle hétérosexuel établi. Non contente de le laisser survivre comme une option parmi de multiples autres combinaisons possibles, la gauche associe la famille traditionnelle, déjà lourdement éprouvée par la banalisation du divorce et l’essor des familles recomposées, à un prétendu modèle « patriarcal » oppressant, réactionnaire, voire même « fascistoïde », comme l’avaient déjà mis en avant Horkheimer et Deleuze.

    Ainsi, loin de défendre les droits d’une infime minorité « menacée » contre une large majorité opprimante, cette idéologie complexe et profondément anti-humaniste sape actuellement les dernières fondations d’un modèle familial attaqué de partout. En tentant de déconnecter la société occidentale de son support naturel et historique, les activistes LGBTQ font donc seulement eux-mêmes le travail d’« idiots utiles » dans un combat idéologique dont ils ne réalisent probablement que très rarement toute l’ampleur. Dès lors, l’on peut comprendre que, tôt ou tard, chaque gouvernement véritablement conservateur se doive de mettre des limites très claires afin de défendre ses valeurs et faire la part entre la tolérance des choix personnels de certains individus et la légalisation formelle d’une idéologie qui, elle, risque de démanteler fondamentalement ce qui reste encore de l’identité occidentale. La Pologne et avec elle de nombreux pays dans l’Est de l’Europe ont fait ce choix, et l’Europe occidentale, dont les gouvernements dominent l’Union européenne actuelle, semble avoir fait le sien le 11 mars 2021. La suite des événements montrera clairement les conséquences de ce choix sur la stabilité, la prospérité et la santé des sociétés respectives…

    David Engels (Visegrád Post, 16 mars 2021)

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  • La France entre l’Œdipe algérien et celui des décoloniaux…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, cueilli sur son site et consacré aux accusations portés contre la France par le système algériens et par les militants "décoloniaux".

    Historien et africaniste, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, dont  Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire de l'Afrique du Nord (Rocher, 2016), Algérie - L'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2017), Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck (L'Afrique réelle, 2017), Atlas historique de l'Afrique (Rocher, 2018) et Les guerres du Sahel (L'Afrique réelle, 2019).

    Il vient de publier un essai de combat  intitulé Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance (L'Afrique réelle, 2021).

     

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    La militante décolonialiste franco-algérienne Houria Bouteldja

     

     

    La France entre l’Œdipe algérien et celui des décoloniaux…

    Le « Système » algérien et les « décoloniaux » accusent la France d’être responsable de leurs problèmes. Une attitude œdipienne déjà bien décrite en son temps par Agrippa d’Aubigné quand il écrivait que :
    « Le cadavre de France se décompose sous l’œil de deux enfants : le premier est félon et le second parasite. L’un est tourné vers la mort et l’autre vers la dévastation. »

    Au mois de janvier 2021, un journaliste algérien complaisamment relayé par les médias français, exigea même de la France un dédommagement pour le « pillage » du fer « algérien » qui, selon lui, aurait servi à fabriquer la Tour Eiffel !!!

    Or, comme l’a montré Paul Sugy, les pièces composant l’emblématique monument furent fondues en Lorraine, dans les aciéries de Pompey, à partir de minerai de fer extrait de la mine de Lurdres, également située en Meurthe-et-Moselle…

    La prétention aussi exorbitante que surréaliste de ce stipendié du « Système » algérien n’est pas le coup de folie d’un illuminé. Elle s’inscrit tout au contraire dans une stratégie de surenchère revendicatrice destinée à obtenir des excuses, puis des réparations « sonnantes et trébuchantes » de la part de la France.

    Or, il faut bien voir que, jusqu'à l’arrivée de François Hollande au pouvoir, la position algérienne avait été relativement « retenue ». Ni Georges Pompidou, ni Valéry Giscard d'Estaing, ni François Mitterrand, ni Jacques Chirac et ni Nicolas Sarkozy n’auraient en effet accepté de telles demandes d’excuses. Or, tout a changé avec les déclarations irresponsables de François Hollande suivies de celles d’Emmanuel Macron au sujet de la colonisation. A partir de là, la France s’étant auto-humiliée, l’Algérie s’est donc trouvée en position de force pour exiger toujours plus d’elle. D'autant qu’acculé par la rue, sa survie étant même en jeu, le « Système » algérien n’a plus que deux moyens pour tenter de détourner la marée de la contestation populaire  qui menace de l’emporter :

    1) S’attaquer au Maroc, comme en 1963 quand la « Guerre des Sables » lui a permis de mettre en parenthèses le soulèvement kabyle. Mais, avec le Maroc, qui s’y frotte s’y pique…

    2) Rien de tel avec le chapon français dont les actuels dirigeants n’osent pas rappeler à leurs homologues algériens qu’en 1962, la France « mère généreuse », légua à sa « chère Algérie » selon la formule du regretté Daniel Lefeuvre, un héritage composé de 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), de 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, de 4300 km de voies ferrées, de 4 ports équipés aux normes internationales, de 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), de 34 phares maritimes, d’une douzaine d’aérodromes principaux, de centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), de milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, de 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, d’une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., de milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), d’un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, de trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, de 14 hôpitaux spécialisés et de 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler du pétrole découvert et mis en exploitation par des ingénieurs français. Ni même d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu'aujourd’hui l’Algérie doit même importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu'à la semoule du couscous…

    Tout ce qui existait en Algérie en 1962 avait été payé par les impôts des Français. En 1959, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! Et tout ce que la France léguait à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé puisqu'il était directement passé de la colonisation turque à la colonisation française. Même son nom lui avait été donné par la France…

    L’attitude des « décoloniaux » relève quant à elle d’un complexe œdipo-existentiel doublé d’une dose de schizophrénie.

    Selon eux, la France qui les accueille, les nourrit, les habille, les soigne, les loge et les éduque, est une nation « génétiquement esclavagiste, raciste et colonisatrice », dans laquelle les descendants des colonisées sont dans une « situation coloniale », c’est-à-dire de « dominés ». D'où leur prétendue « marginalisation ». A cette affirmation victimaire s’ajoute un sentiment à la fois revanchard et conquérant bien résumé par Houria Bouteldja, une des figures de proue de ce courant:

    « Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’Eglise, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité (…) ».

    Authentiquement francophobes, haïssant la France, les « décoloniaux » rejettent donc tout ce qui se rattache à elle. Hafsa Askar, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF, a ainsi écrit le 15 avril 2019, jour de son incendie :

    « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’histoire de France… Wallah … on s’en balek (traduction : on s’en bat les c…), objectivement, c’est votre délire de petits blancs ».

    Cependant, exprimant leur ressentiment et leur haine de la France dans la langue du « colon » honni, et s’affirmant intellectuellement à travers ses références philosophico-politiques, les « décoloniaux » ont une attitude schizophrénique…

    Là n’est cependant pas le moindre paradoxe de ces sycophantes dont la « pensée » a germé sur le terreau philosophique de la révolution de 1789. En s’attaquant frontalement, et d’une manière œdipienne, aux dogmes de leurs géniteurs - « valeurs de la République », « droits de l’homme », « vivre ensemble » et « laïcité » -, les « décoloniaux » ont en effet pulvérisé l’armature doctrinale et morale de cette gauche universaliste qui, depuis des décennies, est le vecteur de la décadence française. Comme elle ne survivra pas à la mort de son idéologie et de ses « valeurs fondatrices », la voilà qui sort donc peu à peu de l’histoire, dégageant ainsi la voie à un changement de paradigme.

    Aux porteurs de forces créatrices de saisir cette opportunité historique !

    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 14 mars 2021)

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  • Tout détruire par les flammes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Raphaël Doan, cueilli sur Figaro Vox et consacré à ces universitaires américains "progressistes" qui veulent éradiquer l'enseignement de l'héritage gréco-latin. Un nouveau front pour la cancel culture...

    Agrégé de lettres classiques, Raphaël Doan est l'auteur de Quand Rome inventait le populisme (Cerf, 2019).

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    Raphaël Doan: «Ces historiens de l’Antiquité qui haïssent l’Antiquité»

    Faut-il brûler l’héritage gréco-romain? Cette question saugrenue n’émane pas d’un Wisigoth du Vème siècle, mais des meilleures universités américaines du XXIème.

    Un professeur d’histoire romaine de Stanford, Dan-el Padilla Peralta, a ainsi qualifié ce que les Anglo-saxons appellent les classics, à une conférence de la Society of Classical Studies de janvier 2019, de matière «mi-vampire, mi-cannibale». «Loin d’être extérieure à l’étude de l’Antiquité, affirmait-il, la production de la blanchité réside dans les entrailles même des classiques.» Aussi concluait-il, sous les applaudissements: «j’espère que la matière va mourir, et le plus tôt possible.»

    Padilla est loin d’être seul dans cette croisade. Pour un autre professeur de Stanford, Ian Morris, «l’Antiquité classique est un mythe de fondation euro-américain. Est-ce qu’on souhaite vraiment ce genre de choses?» Johanna Hanink, professeur associé de lettres classiques à l’université de Brown, voit dans la discipline «un produit et un complice de la suprématie blanche.» Donna Zuckerberg, classiciste et fondatrice du site Eidolon, se demande si l’on peut sauver une «discipline qui a été historiquement impliquée dans le fascisme et le colonialisme, et qui continue d’être liée à la suprématie blanche et à la misogynie.»

    Conclusion logique: une colonne régulière sur son site pour appeler à «tout détruire par les flammes» une expression courante de ce mouvement. Bref, résume Nadhira Hill, doctorante en histoire de l’art et archéologie à l’université du Michigan, «les classiques sont toxiques

    Ce n’est bien sûr pas la première attaque subie par les études anciennes. Mais elle est inédite par son caractère kamikaze - de la part de spécialistes de l’Antiquité - et par son ambition explicitement destructrice.

    Longtemps, le débat public sur l’intérêt de ces études, cristallisé dans la question de l’enseignement du latin et du grec, a porté sur l’utilité de ces disciplines. Est-il encore nécessaire, au XIXème, XXème ou XXIème siècle, d’étudier ces civilisations mortes il y a deux millénaires? Nos élèves n’ont-ils pas mieux à apprendre? Le monde n’a-t-il pas changé ?

    À la limite, certains y voyaient une matière élitiste, bourgeoise, un peu snob, justement parce qu’elle semblait inutile. Toutefois, même chez les adversaires du latin et du grec, on affichait une déférence polie: on les jugeait superflus, mais il ne serait venu à l’idée de personne d’y voir une influence néfaste. Tout au plus débattait-on de la nature de notre lien à ces civilisations anciennes.

    Face à ceux qui voyaient dans les Grecs et les Romains la source d’une grande tradition dont nous étions les héritiers, et qui méritait d’être étudiée en tant que telle, d’autres affirmaient s’y intéresser au contraire comme à de riches mondes perdus, sans aucune ressemblance avec le nôtre, et pour cette raison même intéressants car fortement exotiques.

    Parmi les premiers, la plus importante figure française a été Jacqueline de Romilly, qui a consacré la plupart de sa carrière à défendre une «certaine idée de la Grèce» propre à inspirer le monde contemporain ; dans le camp d’en face, on compte des savants comme Jean-Pierre Vernant ou Paul Veyne, qui se plaisent à révéler l’étrangeté des mondes antiques. Mais cette opposition intellectuelle, au demeurant parfaitement amicale, se dissipait sur un point: tous étaient d’accord pour défendre l’extrême intérêt de l’étude des civilisations classiques, et aucun ne la jugeait dangereuse.

    La nouvelle guerre qui fait rage en Amérique est de tout autre nature. Il s’agit de spécialistes de l’Antiquité, ayant consacré leur vie à ces études, et qui pourtant les condamnent et aspirent à les voir brûler. Comme ce qui s’invente dans les universités aux États-Unis surgit souvent chez nous quelques temps plus tard, il n’est pas inintéressant de chercher les raisons d’une telle manie destructrice.

    Les motivations de ces chercheurs activistes ne sont pas toujours d’une parfaite clarté, mais on peut en identifier deux principales.

    1) Selon eux, l’étude du monde gréco-romain aurait servi les mauvaises causes: l’imitation de l’Antiquité aurait justifié, à travers les siècles, l’esclavage, la colonisation, le racisme, le fascisme, le nazisme, la «domination blanche», et même récemment les émeutes du Capitole.

    2) Plus profondément, les mondes grec et romain eux-mêmes n’auraient rien d’admirable, étant esclavagistes, misogynes et inégalitaires, et ne mériteraient pas plus d’attention, voire moins, que d’autres mondes anciens.

    Premier résultat: à force d’expliquer que notre monde n’avait aucun lien de filiation avec les Grecs et les Romains et que ces civilisations n’avaient aucun intérêt particulier, certains chercheurs se sont eux-mêmes plongés dans de véritables crises existentielles.

    Matt Simonton, professeur à l’université de l’Arizona, explique avec candeur s’être «beaucoup demandé récemment la justification de son propre travail comme historien de la Grèce antique.» Il rappelle avec le ton de l’évidence que ce n’est «pas pour révéler un lien supposément continu» entre la Grèce antique et «l’Occident moderne» (expression qu’il récuse). Il ajoute que ce n’est pas non plus pour «explorer la supériorité de certaines civilisations par rapport à d’autres».

    Bref, ce n’est ni parce que les Anciens seraient nos ancêtres, ni parce qu’ils seraient particulièrement brillants. Alors, pourquoi étudie-t-il l’histoire grecque? Réponse embarrassée: «je ne peux pas l’articuler en termes pragmatiques.» Certains spécialistes ont tenté, par bonne conscience, de briser les liens qui pourraient unir l’extrême-droite américaine avec l’Antiquité: ils ont par exemple cherché à montrer que les mondes anciens n’étaient pas des modèles de «domination blanche.»

    Tentative louable qui les a cependant poussés à des excès inverses, par exemple en s’efforçant de démontrer que la polychromie des statues antiques aurait constitué un symbole de non-blanchité dissimulé à dessein par les historiens de l’art modernes.

    D’autres, comme l’historienne britannique Mary Beard, ont insisté sur les qualités d’ouverture à l’autre du monde romain, afin de combattre leur récupération par les xénophobes contemporains. Bref, des classicistes ont pensé sauver leur matière, et le monde gréco-romain avec, en montrant que l’extrême droite avait tort d’y chercher un modèle de civilisation.

    Toutefois, l’objet des plus radicaux de ces chercheurs n’était pas de sauver l’Antiquité gréco-romaine, mais bien d’en faire la purge. Selon Dan-el Padilla Peralta, le but même de son engagement est de «briser à la hache» l’idée que notre civilisation serait l’héritière du monde gréco-romain.

    Son parcours personnel ressemble pourtant à un conte de fée méritocratique, tout à l’honneur des études classiques: un jeune élève, fils d’immigrés sans papiers, repéré par ses professeurs et propulsé dans le monde universitaire par son goût pour le latin, le grec et l’histoire ancienne. Ses premiers travaux portaient sur la classe sénatoriale romaine, un sujet on ne peut plus traditionnel. Mais un beau jour, explique-t-il, il s’est senti le besoin de «déconstruire le cadre de suprématie blanche dans lequel les lettres classiques et moi avions été enfermés. Je devais m’engager activement dans la décolonisation de mon esprit.»

    En pratique, et au-delà des slogans appelant à «tout brûler», en quoi consiste cette entreprise? D’abord, ses partisans préconisent d’abandonner le mot même de classics ainsi que les départements spécialisés qui y sont consacrés. À les en croire, il ne devrait plus y avoir que des départements d’histoire, de linguistique ou d’archéologie, sans prédominance particulière de la civilisation gréco-romaine. Car c’est là l’autre ambition: briser la suprématie des Grecs et des Romains, pour les remplacer par l’étude d’autres peuples soi-disant «invisibilisés»: Numides, Phéniciens, Carthaginois, Hittites…

    Par suite, ces chercheurs se refusent à exiger une bonne connaissance du grec et du latin chez leurs étudiants. Katherine Blouin, professeur associé d’histoire romaine à l’université de Toronto, a appelé à abandonner «l’orthodoxie selon laquelle tous les classicistes devraient avoir une maîtrise de niveau philologique de ces deux langues», jugeant qu’il y avait de la «violence» et de la «cruauté» à attendre des chercheurs en lettres classiques qu’ils connaissent bien le latin et le grec - au motif que la version latine constituerait un «héritage colonial».

    Imagine-t-on dispenser les chercheurs en mathématiques de maîtriser l’algèbre, sous prétexte qu’elle aurait aussi été enseignée dans les écoles coloniales? Mais peu importe, l’objectif est de marginaliser les langues classiques, éventuellement au profit d’autres langues des mondes antiques, et peu importe si aucune d’entre elles ne compte de littérature aussi riche et abondante que le grec et le latin.

    Enfin, le but ultime est de faire de cette discipline un lieu de contestation et d’expression pour les «communautés qui ont été dénigrées par elle dans le passé.» Par exemple, faire des textes anciens un champ de laboratoire pour la «théorie critique de la race» ou pour des «stratégies d’organisation militante».

    En réalité, cela signifie que l’ambition est principalement raciale: «quand les gens pensent aux classics, affirme Padilla, je veux qu’ils pensent à des gens de couleur.” Mais si cela ne fonctionne pas, prévient-il, il faudra supprimer purement et simplement la discipline. «Je me débarrasserais carrément des lettres classiques», affirme Walter Scheidel, autre historien de Stanford, «je ne pense pas qu’elles devraient exister comme champ académique.»

    Pour le moment, ces chercheurs militants ne sont pas parvenus à détruire les départements de classics des universités américaines. Mais ils sont devenus très influents dans le contenu des enseignements qui y sont dispensés et des recherches qui y sont menées.

    Le mois dernier, l’université de Wake Forest, en Caroline du Nord, a annoncé que tous les étudiants du département seront désormais contraints de suivre un cours appelé «les classiques au-delà de la blanchité», qui portera sur «les préjugés selon lesquels les Grecs et les Romains étaient blancs, la race dans les sociétés gréco-romaines, le rôle des classiques dans les politiques raciales modernes, et les approches non-blanches des lettres classiques.» Petit à petit, l’enseignement du grec, du latin et de l’histoire ancienne dans les universités américaines est donc rabaissé, minimalisé et détourné, au nom d’une pureté morale intransigeante.

    Impossible, pour l’observateur extérieur, de ne pas voir une part de délire dans cette attaque en règle contre les études classiques. Qu’on puisse vouloir bannir l’enseignement du grec et du latin sous prétexte que les fascistes ont affiché des références antiques - comme toutes les sociétés occidentales depuis le Moyen-Âge, dans tous les camps et à toutes les époques - est passablement absurde: à ce compte-là, il ne faudrait pas non plus célébrer Rousseau ni la Révolution française, qui ont fait des républiques antiques leurs sources explicites d’inspiration. On pourrait également bannir les études médiévales, dès lors que l’alt-right américaine se revendique des chevaliers croisés.

    Qu’on juge problématique l’étude de la philosophie antique parce que les textes d’Aristote ont un jour servi à justifier l’esclavage américain est tout aussi ridicule. Mais le véritable fondement de cette idéologie doit être pris au sérieux, car il est plus répandu et moins extravagant: c’est l’idée que la civilisation gréco-romaine ne serait qu’une époque historique parmi d’autres, ni plus ni moins significative pour nous que le Japon féodal ou l’Empire inca.

    Or, si l’étude de l’Antiquité classique est, en Occident, plus nécessaire que d’autres, c’est précisément parce que nos sociétés se sont construites, siècles après siècles, en référence à cette civilisation modèle: des rois médiévaux qui voulaient recréer l’Empire romain au néoclassicisme du XVIIIe siècle, en passant par la querelle des Anciens et des Modernes du Grand Siècle ou la prière sur l’Acropole d’Ernest Renan.

    Si les lettres classiques sont importantes, c’est parce que nos sociétés, nos littératures, nos vies politiques ont été construites en référence explicite aux civilisations grecque et romaine, restées omniprésentes dans nos imaginaires, contrairement à l’Assyrie antique ou à l’Egypte.

    Il faut donc espérer que nos propres universités résistent à l’influence américaine en la matière ; on a déjà vu qu’une représentation des Suppliantes d’Eschyle a été censurée à la Sorbonne au nom d’un antiracisme dévoyé, alors que son metteur en scène, Philippe Brunet, ne cherchait que la fidélité à la tradition théâtrale antique.

    Le latin, le grec et leurs littératures sont déjà suffisamment mal en point aujourd’hui, où l’on supprime des heures d’enseignement par mesure d’économie et où l’apprentissage sérieux des langues anciennes tend à être remplacé par de vagues activités pluridisciplinaires, pour ne pas, en plus, accabler l’héritage gréco-romain d’une condamnation morale infondée et franchement stupide.

    Raphaël Doan (Figaro Vox, 11 mars 2021)

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  • L'inégalité comme condition d'existence...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non qui évoque la question de l'inégalité en s'appuyant sur l’œuvre du philosophe russe, Nicolas Berdiaev.

     

                                               

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  • Quel avenir pour les autochtones d’Europe ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré aux menaces qui pèsent sur les autochtones européens.

     

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    Terreur migratoire, sanitaire, médiatique et sociétale… Quel avenir pour les autochtones d’Europe ?

    Les autochtones d’Europe conscients de qui ils sont et de leur civilisation, sont actuellement dans les cordes d’un ring de boxe, en train de subir des assauts répétés de fossoyeurs qui lynchent en meute.

    Jamais dans l’histoire de la civilisation européenne, nous n’en étions rendus à un tel point, où l’immigration de masse, conjuguée avec l’ethnomasochisme, la haine de soi distillée au quotidien, mais aussi avec un règne de la peur (tyrannie sanitaire, médiatique,  juridique…), ne nous menace clairement de disparition, à moyen terme.

    L’autochtone d’Europe, un monstre ?

    Notre civilisation, aujourd’hui, regorge de millions d’individus à qui l’on n’a pas cessé de dire qu’ils étaient des monstres. Les Allemands ont été éduqués et instruits notamment à l’école dans la honte de leur passé, de leur histoire, dans la culpabilisation de tout un peuple au nom de 15 ans de leur histoire. Les Français eux, ont appris que seule compte la diversité et le « vivre ensemble », et que tout autre choix de société ne serait que racisme, relent colonial, impasse consanguine… Les Britanniques — qui ne cessent de se renier — ont importé sur notre sol toute une idéologie venant d’outre-Atlantique et faisant la part belle à des microcommunautés, à des lubies sociétales hors sol, destinées à faire oublier aux Européens qui ils sont vraiment. Partout en Europe occidentale, les autres nations suivent la même pente, glissante, autodestructrice.

    Quand est-ce que ce cauchemar va cesser ? Quand est-ce qu’enfin les Européens vont sortir de l’état de dormition dans lequel ils sont plongés depuis plusieurs décennies déjà ? Aujourd’hui, nous ne sommes même plus dans une phase d’acceptation des petites minorités importées d’ailleurs (les masses immigrées venues du monde entier) ou inventées pour satisfaire au règne du marché, mais aussi du communautarisme le plus artificiel (les LGBTQ+, les gros, les féministes, les nains, les handicapés joueurs de tennis, les malades mentaux en lutte…). Non, nous sommes rentrés dans l’ère de la tentative de domination de ces petites communautés et minorités agglomérées les unes avec les autres.

    Chacun veut désormais « exprimer son droit à la différence », « s’assumer qui il est » (au final personne), « revendiquer ses droits à… » et au final, s’imposer contre une majorité trop silencieuse, désorganisée, et désormais presque non identifiée tant le socle commun de base, celui de l’identité ethnique, culturelle, religieuse, qui fondait toute société harmonieuse, est aujourd’hui suspecté d’office d’aller à l’encontre d’un « Nouveau Monde » qui est en train de s’imposer à tous.

    Voyez où nous en sommes. Après plus d’un an de tyrannie sanitaire, de mesures les plus délirantes imposées à quasiment toute la planète au nom d’un virus qui n’est pas la peste noire, les masses en sont encore à attendre sagement les consignes de l’État providence, comme un mouton attend son sort à l’entrée de l’abattoir. « Donnez-nous le vaccin, qu’on puisse enfin voyager et retourner au bar et au cinéma » disent-ils, en nombre, tout en jetant l’opprobre sur ceux qui « salopards de complotistes » envisagent de rester, tant qu’ils le peuvent, des hommes libres de leurs choix, de leurs pensées.

    Quel rapport entre la tyrannie sanitaire et les menaces évoquées plus haut qui pèsent sur les Autochtones d’Europe ? Tout est lié. Nous vivons dans une société qui est prête à cesser de vivre pour retarder sa mort programmée.

    Nous sommes à l’ère de la culpabilisation permanente de la majorité par des minorités qui voudraient presque décider de la façon dont nous devons vivre, respirer, et penser au quotidien.

    Nous sommes à l’époque du renoncement généralisé, renoncement des peuples à se révolter contre leurs autorités rendues illégitimes par l’abstention électorale massive, mais aussi par l’abandon des populations à leur triste sort en matière de sécurité, de santé, d’éducation, qui forment pourtant les principales attributions d’un État providence respectant le contrat social qui lie entre eux les citoyens.

    Désormais, ces mêmes autorités veulent nous forcer à vivre avec des Barbares, qui s’entretuent dès l’âge de 12-15 ans gavés qu’ils sont aux émissions de télépoubelle, à la musique dégénérée, à la culture de l’excuse permanente, et exposés qu’ils sont dès le plus jeune âge à la drogue, à la pornographie, à la violence, sans compter leur exposition à toutes les déviances normalisées, dont certaines désormais presque promues jusqu’au plus haut sommet politique ou médiatique, comme cet enfant de 8 ans, « transgenre » exposé comme une marionnette par des parents dont la place devrait être à l’asile ou bien en prison.

    Alors que faire, alors que d’un côté, nous serons 500 millions d’Européens en 2050 (combien d’Autochtones ?) et que dans le monde entier, des masses bien plus importantes émergent ? Que faire alors qu’au sein même de notre espace, de notre berceau culturel, ethnique, et géographique, une partie des nôtres semble déterminée à faire un saut final dans le vide ?

    Vivement le divorce

    Surtout ne pas désespérer. Surtout tenir bon. Il faut rompre, tout simplement. Faire sécession, d’abord mentalement, d’avec cette société mortifère qu’ils veulent aujourd’hui nous imposer.  Non pas pour se réfugier à la recherche d’un passé fantasmé. Non pas pour plonger dans le camp de la « réaction permanente ». Mais pour construire une autre société, toujours à la recherche du Bien, du Beau, du Vrai, du Juste.

    Cette société, nul besoin de la République française ou de la démocratie parlementaire pour la construire, pour la façonner. Cela se passe ici et maintenant, chez vous. A traverse les associations culturelles et politiques. À travers l’émergence de communautés unies par le sang et par le sol de leurs ancêtres. A traverse les écoles hors contrat et l’instruction de nos enfants loin de la prison mentale que constitue de plus en plus l’Éducation nationale. Il faut développer et bâtir nos propres réseaux d’informations, nos propres entreprises, nos propres initiatives dans toutes les strates de ce qui fonde une société saine et harmonieuse. Sans demander quoi que ce soit à l’État providence qui n’est plus une providence pour personne.

    N’oubliez pas : le contrat social est rompu. L’État ne vous protège plus puisque les forces de l’ordre attendent que l’on vous agresse, ou que l’on s’en prenne à vos proches, pour éventuellement enquêter et réagir, le mal étant déjà fait. Puisque la Justice censée être rendue en votre nom maintient sur le territoire — et même en liberté — des individus dangereux.

    L’État vous soigne mal, puisque malgré les impôts et charges que vous payez chaque mois, vous n’avez aucune garantie d’avoir des rendez-vous rapides avec des spécialistes et avec des médecins compétents si jamais vous veniez à vous retrouver en mauvaise posture.

    L’État ne vous aime plus, lui qui ne cesse d’ouvrir les portes du territoire à des masses dont il sait parfaitement que le nombre rend tout « vivre ensemble » impossible. Lui qui ne cesse d’affirmer son mépris et sa détestation de « tout ce qui est Biniou, Béret, Baguette » pour schématiser. Lui qui veut absolument contrôler vos déplacements, votre façon de consommer, lui qui filme le moindre de vos faits et gestes dans les rues des grandes métropoles « pour votre sécurité ».

    Cela n’a de toute façon jamais été une grande histoire d’amour entre une République qui est née sur le sang des partisans de l’Ancien Régime, et une large partie de sa population, intégrée de force à un hexagone trop grand, trop différent, trop abstrait pour qu’il puisse, sur la durée, devenir autre chose qu’un « projet politique auquel tout le monde peut adhérer » comme le disent ses partisans eux-mêmes.

    Les autochtones d’Europe sont en train de mourir sous les coups d’institutions avec lesquelles ils ont été mariés de force. Le temps du divorce est arrivé. Il en va de notre survie. Il faut se réveiller et faire front, ensemble. Il y a urgence.

    Julien Dir (Breizh-Info, 11 mars 2021)

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