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Points de vue - Page 361

  • Pierre Le Vigan analyse la campagne électorale...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une analyse de la campagne électorale par Pierre Le Vigan. Collaborateur régulier de la revue Eléments, Pierre le Vigan a récemment publié La banlieue contre la ville (La barque d'or, 2011) et Le malaise est dans l'homme (Avatar, 2011).

     

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  • Les indignés du bocal...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à la mobilisation de "l'Empire du bien"  et de ses éminents représentants contre le régime syrien...

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    Les indignés du bocal

    Si j’en crois les quelques images que j’ai pu glaner les quelques rares fois que je regarde les déformations de la télévision – et je ne m’en porte pas plus mal – on paraissait se bousculer mardi dernier, sur le parvis du Trocadéro. Les figurants (le terme est sans doute approprié pour ce type de spectacle), étaient pris en gros plan, de façon à ce que la réalité de la mobilisation n’apparaisse pas cruellement (200 personnes, selon les uns, 50 selon les autres, après un matraquage médiatique omniprésent). Cela n’empêche pas tel journal de plastronner : « Une véritable « vague blanche » a déferlé, mardi soir ». La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme n’épargnait pas non plus le tonneau à blabla : « Pour réclamer l'arrêt des massacres en Syrie, hissons des tissus blancs. Partout dans le monde des hommes, des femmes, des enfants, un tissu blanc à la main ». Pourquoi « blanc » ? Jouirait-on, par là, du monopole de la pureté ?

    Quoi qu’il en soit, on reconnaîtra le style boursoufflé des indignés de circonstance, que l’on trouve toujours quand le système claque du doigt. Ce style grandiloquent ne fait, au fond, que reproduire la logorrhée déclamatoire des merdias enrégimentés, alimentés par le douteux Observatoire syrien des droits de l’homme, domicilié à Londres, et les envolées grotesques des chancelleries occidentales, en particulier de nos histrions (sinon hystériques) nationaux, Alain Juppé, ministre des indignations sélectives, et BHL, ministre de la Propaganda. Le philosophe du micro, d’ailleurs, évoquant les « méthodes particulièrement inhumaines » du régime syrien (et le lynchage de Kadhafi ? c’était une bagarre d’écoliers ?), tempête : « Autant de crimes qualifiés par les organisations humanitaires et par l’ONU de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité. » « Chaque jour perdu est une chape de plomb qui s’abat un peu plus sur le peuple syrien ». On reconnaît bien le style gracieux et aérien de notre pourfendeur de l’ « idéologie française », « philosophe et membre du conseil de surveillance du Monde », comme il se désigne lui-même sans rire ! De la part de gens qui ont toutes les indulgences pour l’Etat juif de Palestine, cela porte pourtant à rigoler. Il vaudrait le coup de relever toutes les hyperboles vibrantes qui parsèment, tels des épouvantails, leur misérable champ de patates : quand ce n’est pas « impitoyable », c’est « sanguinaire », « innommable », « tyrannique », etc., agrémentées, comme l’est de son chapeau difforme notre épouvantail, d’adverbes d’intensité : « particulièrement », « extraordinairement », « incroyablement », comme si, les substantifs et les adjectifs s’usant à l’emploi, on avait recours à des modalisateurs, ainsi qu’une huile moteur dans un moteur un peu grippé, à bout de course, et qui n’a pas été vidangé depuis belle lurette. Il faudrait se purger !

    Du reste, à parcourir la liste des signataires de l’appel du « Collectif urgence solidarité Syrie », on retrouve des noms connus, les idiots utiles, bien sûr, mais aussi les cyniques, les politiciens atlantistes et sionistes (celui de Frédéric Encel est tout un programme !), ceux aussi qui savent que ce serait bien de figurer là, pour la réclame, enfin, tous ceux qu’on ne verra pas manifester contre les arrestations arbitraires et la colonisation en Israël, contre la torture et les arrestations arbitraires en Libye, contre les massacres de l’Otan et la politique agressive des Etats-uniens envers des nations indépendantes et libres (François Hollande s’y trouve, ce qui augure bien mal de sa volonté de prendre des distances par rapport à l’empire américain…).

    Et pour faire bonne mesure, la photographe américaine, Sarah Moon, a organisé une opération d’agit-prop, en photographiant des pipeules, effigies amusantes, qu’on a arborées au Trocadéro comme des icônes sacrées : pensez donc ! la madone Jane Birkin, toujours miraculeusement présente où il y a de l’écume, Catherine Deneuve, autre Vierge sur le retour, Piccoli, Thuram et compagnie, bref, du beau linge de bonne famille, bien propret et plié pour le service.

    Et puis il y avait Stéphane Hessel. Que diable allait-il faire dans cette galère ? Le personnage est sympathique (d’ailleurs, les autres aussi, ils sont sympathiques, ils sont mignons, ils sont talentueux, et, en plus, ils sont bons, généreux, dégoulinants de crème compatissante), et parfois, il ne se trompe pas. Car, c’est bien cela, l’inconvénient, avec les poussées d’indignation : ça tombe juste une fois sur deux.
    L’ancien Résistant a essuyé les crachats et la haine des sionistes pour son soutien à la cause palestinienne et sa critique de l’ « Etat hébreux », comme disent nos merdias, ce qui vaut bien notre indulgence et toutes les légions d’honneur de notre République, Mais pour le coup, notre vieillard « indigne » (comme le clame, en substance, cet autre clown néocon du Figaro, Rioufol), démontre que les bons sentiments ne garantissent pas la pertinence de la pensée. Il n’est certes pas question de contester sa sincérité, mais au moins aurait-il dû s’interroger, et se demander si les chiffres avancés par les organes de propagande atlantiste sont vrais, qui sont ces « victimes civiles », si elles sont aussi « civiles » qu’on le dit, et si, parmi elles, il n’y a pas des cibles innocentes des salafistes et autres mercenaires qataris, si la « rébellion » n’a pas été fomentée, si les images que les télés montrent en boucle sont authentiques, bref, si l’information est vraiment équitable, et ne se réduit pas à de la déformation, et si, plus profondément, l’offensive contre la Syrie, comme celle, il y a peu, de la Libye, et, auparavant, de l’Irak et de l’ex-Yougoslavie, n’appartiennent pas à un plan machiavélique de destruction des sociétés civiles et d’hégémonie mondiale.

    Stéphane Hessel, qui a eu son heure de gloire avec son opuscule « Indignez-vous ! », et qui a entraîné dans son sillage pathogène des milliers de jeunes formatés par la rhétorique bienpensante, et néanmoins bêtifiante, de nos lycées, pense que l’expression émotionnelle permet d’éviter d’aller plus à fond. Certes, il faut aimer le Bien et haïr le Mal. Encore faudrait-il peser ces mots, car peser, c’est penser, et se pencher un peu sur l’âpre et rugueux terrain de la réalité, qui présente infiniment plus de nuances que la morale sans détour.
     
    Claude Bourrinet (Voxnr, 18 avril 2012)
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  • L'arbre et la forêt...

    Nous reproduisons ci-dessous la chronique d'Eric Zemmour, publiée dans le numéro d'avril de la revue Le Spectacle du Monde  et consacrée à l'affaire Merah et à ce qu'elle révèle...

     

     

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    L'arbre et la forêt

    Un monstre. Un fou. Un malade mental. Un dégénéré. Un loup solitaire. Il y a, dans les mots choisis par les principaux candidats à la présidentielle, de Sarkozy à Hollande, de Mélenchon à Bayrou (et par les médias ainsi que la horde de psys en tout genre convoqués par eux), une volonté commune de sortir Mohamed Merah du commun, de la norme, même des criminels les plus terrifiants. De le psychiatriser. Le déshumaniser, même. Le dépolitiser. Le désislamiser, surtout.

    On remarquera que le processus inverse fut à l’oeuvre pour le Norvégien fou qui devint, son massacre accompli, le porte-parole malgré lui du retour du nazisme.

    On comprend bien les multiples objectifs poursuivis par cette (touchante ?) unanimité (dont même Marine Le Pen a du mal à s’extraire). D’abord, rassurer les populations. Si le meurtrier est un monstre, mis au ban de l’humanité, son périple criminel n’est pas près d’être imité. La parenthèse monstrueuse se refermera aussitôt après sa mort.

    Mais c’est la psychiatrisation du « forcené », sa sortie de l’humanité raisonnable – sa déshumanisation – qui permettra – permet déjà – sa victimisation. C’est le grand legs de la psychiatrie depuis les années 1970. Le fou n’est pas un monstre, mais un homme. Un homme fait de tous les hommes qui les vaut tous, pour paraphraser Sartre. Nous sommes tous des fous, ou aurions pu le devenir, c’est le message que nous a inculqué le politiquement correct psychiatrique. Il suffit d’une étincelle, d’une frustration, d’une persécution. Le fou même meurtrier n’est qu’une victime de la société. Tariq Ramadan n’a pas tardé à allumer cette flamme victimaire. Mohamed Merah ne serait, selon lui, qu’un produit excusable d’une intégration ratée. Du racisme profond de la société française, qui l’a rejeté en tant qu’immigré, en tant que musulman. Ses échecs professionnels sont le fruit d’une hostilité d’une société française malade de ses discriminations. Sa tentative vaine d’entrer dans la Légion étrangère prouve son désir d’intégration. Mohamed Merah, le Lacombe Lucien du terrorisme. Ses innombrables « bêtises » de multirécidiviste sont autant d’appels au secours. Le coupable devient une victime : on connaît le discours bien rôdé, le retournement sémantique de tous les psys, de tous les avocats. Déjà, sur Facebook, des sites – aussitôt supprimés, aussitôt rétablis – chantent la geste tragique du nouveau héros. Dans certaines classes, des profs n’ont pas osé imposer la minute de silence instituée par le président de la République en mémoire des enfants de Toulouse assassinés, car certains jeunes Maghrébins refusaient de « se lever pour des juifs ! » Ces réflexes d’identification spontanée n’ont que faire de la rhétorique savante des élites françaises – politiques, médiatiques et religieuses – pour désislamiser et dépolitiser la sarabande meurtrière du jeune homme.

    « Pas d’amalgame », tel est le cri poussé unanimement. Pourtant, alors que l’identité du tueur n’était pas connue, les grands prêtres de l’antiracisme s’étaient empressés d’amalgamer l’assassin aux « idées racistes », c’est-à-dire, en vrac, au Front national, mais aussi à Nicolas Sarkozy et à tous ceux qui refusent de se coucher devant les injonctions de nos maîtres-censeurs. « Pas d’amalgame entre l’islam et l’islamisme. » L’antienne nous fut inlassablement répétée. Avec les meilleures intentions du monde. Il ne s’agit pas, bien sûr, de prêter une quelconque responsabilité collective à des musulmans français, nos compatriotes, qui n’en peuvent mais. Il s’agit seulement de ne pas accepter des distinctions fallacieuses et des rhétoriques d’évitement. Dans le journal le Monde daté du 24 mars, un professeur de philosophie à Sophia Antipolis, Abdennour Bidar, écrit : « On dit d’un fanatisme de quelques-uns que c’est l’arbre qui cache la forêt d’un islam pacifique. Mais quel est l’état réel de la forêt dans laquelle un tel arbre peut prendre racine ? Une culture saine et une véritable éducation spirituelle auraient-elles pu accoucher d’un tel monstre ? » Mohamed Merah était un musulman de type salafiste. Il a établi sa conversion en lisant lui-même le Coran et lors de ses séjours fréquents en prison. La police soupçonne son grand frère Abdelkader de l’avoir formé et manipulé. Il était devenu un militant religieux et politique. Pas un monstre ni un fou.

    Le salafisme est la version de l’islam pratiquée en Arabie saoudite, grand allié des Etats-Unis et de l’Occident. Le mouvement salafiste a obtenu près de 20 % des voix aux élections en Egypte. Il est l’aiguillon islamiste en Tunisie, militant pour que la charia soit inscrite dans la Constitution, combattant dans la rue les laïcs.

    Le salafisme se répand dans nos banlieues comme une traînée de poudre, supplantant l’islam malékite prédominant dans le Maghreb, qui privilégiait les vertus viriles de l’honneur et de la piété filiale. On sacralise le Coran, texte sacré, décontextualisé qui s’appliquerait parfaitement à notre temps. Coran, prophète, charia, halal, tout est sacralisé. Tout est absolutisé. Les salafistes s’habillent comme le prophète, veulent vivre comme au VIIe siècle.

    Nos bons esprits aiment à distinguer entre islam et islamisme. Entre la pratique individuelle des musulmans et la récupération politique par des groupuscules dangereux. Avec la victoire des islamistes aux élections, dans tous les pays libérés par le « printemps arabe », les mêmes ont dû faire assaut d’inventivité sémantique : il y a désormais les musulmans modérés et les islamistes radicaux. Mohamed Merah est donc un islamiste radical.

    Cette subtile casuistique fait fi de la réalité historique de l’islam. Comme toutes les religions, l’islam est éminemment politique. Il légitime le pouvoir comme le catholicisme consacrait le roi de France. Mais, contrairement à l’Eglise, l’islam ne connaît pas de conflit entre le pape et l’empereur, de distinction entre le sacré et le profane. Selon Marcel Gauchet, dans son livre le Désenchantement du monde, le christianisme était prédisposé à cette séparation laïque, car il était la religion de la sortie de la religion. Au contraire, l’islam est le retour à la rigueur dogmatique du judaïsme après la grande subversion du christianisme, de l’incarnation et de l’amour. L’islam est un retour au pur monothéisme et à l’orthopraxie juive.

    L’islam n’a pas non plus connu la révolution des Lumières, qui a contraint, après plus d’un siècle de combats, à limiter la religion à l’espace privé. Le retour à l’islam travaille les populations arabes. Une rivalité féroce s’exerce entre les deux pôles sunnite et chiite, Arabie saoudite et Iran, pour la domination du monde musulman. C’est une surenchère permanente à qui sera le meilleur musulman, le plus pur, le plus dur aux infidèles.

    L’islam, comme le christianisme, a toujours été un universalisme. Une religion prosélyte qui se considère comme l’ultime révélation monothéiste. Et donc le dernier mot de Dieu. L’oumma est la communauté des croyants. Elle donne une identité musulmane à ceux qui ne se reconnaissent pas une identité nationale. Pas étonnant que Mohamed Merah, citoyen français, enfant d’une famille algérienne, ni français ni algérien, ait trouvé un moule identitaire dans l’islam.

    L’islam est un communisme avec Dieu. A la fois idéal de justice et d’égalité, mais aussi contrôle sourcilleux de la vie de chacun. Un des plus grands spécialistes de l’islam, Maxime Rodinson, interrogé un jour sur la signification de l’oumma, répondit par cette boutade : « l’oumma ? C’est l’Huma ! »

    Bien sûr, Mohamed Merah ne résume pas à lui seul le destin d’une immigration arabo-africaine depuis quarante ans. Il en constitue l’exception, ou plutôt la pente caricaturale. Son destin tragique met cependant en évidence les liens entre immigration et délinquance ; entre délinquance, terrorisme et islam. Des liens que le politiquement correct nous a longtemps interdit même de dénoncer. La faiblesse inconsciente d’une politique d’immigration sans contrôle. Les limites d’un droit du sol qui fait de citoyens français des ennemis fanatisés de leur pays. Les faiblesses d’une politique de la ville qui arrose des associations sans aucun contrôle.

    Selon les spécialistes comme Gilles Kepel, on assiste à la « halalisation » de territoires entiers de la République, quand une population massivement homogène instaure un mode de vie qui va au-delà de l’abattage des bêtes, mais concerne aussi le mariage, la famille, les relations entre hommes et femmes, etc.

    La délinquance aura permis de faire fuir les Français d’origine ou les descendants lointains de l’immigration européenne. Ce qu’un écrivain comme Renaud Camus appelle le « grand remplacement ». Les Mohamed Merah sont rares, mais réussissent – comme l’enseignent les salafistes – à semer la terreur parmi les mécréants. La démographie fera le reste. Et le retour à l’islam rigoriste donnera une couleur idéologique à la pression démographique. Des départements entiers comme la Seine-Saint-Denis deviendraient alors des sortes de La Rochelle au temps des protestants, où des hommes armés faisaient régner un ordre luthérien et pourchassaient les catholiques. Jusqu’à ce que le cardinal Richelieu entreprenne le siège de la place forte protestante. C’est à cette époque que Blaise Pascal disait : « Qui fait l’ange fait la bête. »

    Eric Zemmour (Le Spectacle du Monde, avril 2012)

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  • Les voyoux de la finance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli dans Le nouvel Economiste et consacré aux moeurs délinquantes de la finance internationale...

     

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    Finance pousse-au-crime

    Cela devait arriver. Car de longue date, toute loyauté raillée, toute fidélité abolie, les requins de Wall Street ne nagent plus que « dans les eaux glacées du calcul égoïste » (dixit Karl Marx). Un cadre de Goldman Sachs a finalement craché dans la soupe, dénonçant une banque gavée de fric pour compte propre ; des clients pris pour des pantins, façon tir aux pigeons. Un environnement professionnel « toxique » – une banqueroute morale.

    Tel est exactement le terreau proto-criminel décrit dans « La finance pousse-au-crime », livre collectif écrit, à l’automne 2011, par l’auteur et des collègues. Des freins moraux sapés par l’avidité et l’impunité. Des médias et dirigeants hypnotisés par une « ploutocratie internationale» – formule prise dans la revue américaine The Atlantic, qui n’est pas vraiment un brûlot anarchiste. Premier ressort criminel : l’impunité. Qu’adviendrait-il d’un garagiste qui vendrait une voiture au système de freinage saboté et souscrirait ensuite, à son profit, une assurance-vie sur la tête de son client ? Il filerait droit en prison. Or d’analogues pratiques, voire pires, sont courantes à Wall Street, dans un effarant climat d’impunité :

    - Convaincue d’avoir blanchi 378 milliards de devises mexicaines suspectes ou carrément criminelles, Wachovia Bank est condamnée en 2010 à payer une amende représentant… 2% de son profit de 2009.

    - En 2010 aussi, Goldman Sachs est condamnée à 550 millions de dollars d’amende pour avoir « égaré des investisseurs » – 15 jours de ses bénéfices de l’année en cours.

    - La géante caisse d’épargne Washington Mutual s’effondre en 2008, provoquant la plus énorme faillite de l’histoire bancaire des Etats-Unis. Fin 2011, ses trois dirigeants sont condamnés à de grotesques “sanctions” financières, moins de 10% de ce qu’ils ont touché avant la crise.

    Mais d’usage, les banques et leurs dirigeants sont condamnés à… promettre de respecter à l’avenir la loi financière. De 1995 à 2011, 19 banques dont Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan Chase, Bank of America, etc., ont ainsi juré 51 fois de bien se conduire, pour récidiver dans la foulée – et jamais, la société de contrôle de la Bourse n’en a attaqué une seule pour violation de serment.
    Ni d’ailleurs vraiment tenté de contrôler les prédateurs. Ainsi, timidement prié désormais d’« identifier ses clients et employés et de donner des détails sur… sa manière d’éviter les conflits d’intérêts avec sa fortune personnelle » – bref, de sortir d’une quasi-mafieuse opacité – le spéculateur George Soros dénonce d’intolérables « contraintes » et s’empresse de fuir les curiosités officielles.

    La connivence, maintenant : en 2008, le sénateur américain promoteur de la principale loi de dérégulation de la finance, cette qui transforme Wall Street en jackpot pour prédateurs, devient le vice-président d’une des grandes banques de la place…

    Le pillage enfin. Fin 2011, la société de bourse MF Global s’effondre. Ex-sénateur et gouverneur du New Jersey, ainsi qu’ancien dirigeant de Goldman Sachs, le directeur général de MF Golbal « ne sait pas » ce qu’est devenu le milliard de dollars qu’il gère pour ses investisseurs. Quelque « erreur humaine » fait que l’argent a “disparu”. Même scénario pour la Libyan investment authority (LIA), vampirisée de 2008 à 2010 par une meute de fonds financiers, hedge funds et banques – des milliards de dollars s’étant, là encore, « évaporés ». Déposée début 2008 chez Goldman Sachs-Londres, la somme de 1,3 milliard de dollars s’est volatilisée à 98% en février 2010. Des pratiques en regard desquelles « Massacre à la tronçonneuse » fait figure de récréation enfantine…

    Au bout du chemin, la fraude financière proprement dite : transgressions, sciemment criminelles, des lois du marché ; techniques de dissimulation comptable, “innovations” financières crapuleuses. A Wall Street, prévient le professeur américain Bill Black, expert ès finance criminelle “Si vous ne cherchez pas la fraude, vous ne la trouverez pas ; si vous la cherchez, vous la verrez partout”.

    Mais il y a pire encore, car un peu de volonté politique permet de rechercher puis de sanctionner ces malversations financières. Le pire, c’est ce qui justement aveugle le contrôle politique, c’est l’habillage idéologique rendant la prédation chatoyante et désirable – la “société ouverte” chère au “bienfaiteur” Soros.

    Destiné à l’opinion et aux médias, ce séduisant habillage prôné par l’« élite de Davos » est par nous baptisé « DGSI », Davos-Goldman-Sachs-Idéologie. Mondialiste, libre-échangiste, il est fondé sur l’idée que “tout ce qui compte, se compte”. Ennemie résolue des nations, de leurs histoires et symboles, la DGSI vante les migrations et le multiculturalisme ; ce puissant dissolvant “ne se connaît plus d’extérieur, refuse qu’on soit étranger à ses cultes et ses pompes ; il se veut le système du monde, unique et clos comme une bulle” (Hervé Juvin “Le Renversement du monde”).

    Qui cède à ses sortilèges, qui tombe entre ses griffes, finit ravagé de fond en comble : Islande, Irlande, Grèce – en attendant sans doute le Brésil. Qui en est réduit là – et voilà le motif de l’avertissement des criminologues – dégringole directement du pousse-au-crime au criminel proprement dit. Depuis que les vautours ont commencé à survoler Athènes, vendant aux pathétiques politiciens grecs les ruineuses rustines leur évitant de couler trop vite, la criminalité explose dans ce qui fut naguère la métropole la plus paisible d’Europe – voire du monde développé. Vols à main armée multipliés par 2 ; homicides : + 50% ; des bandes balkaniques armées de kalachnikov exploitent des migrants clandestins d’Asie et d’Afrique ; des grappes de toxicomanes en manque rôdent jusqu’au centre-ville, nous dit l’International Herald Tribune du 15 juin 2011. Miracle – mirage – désastre. Telle est la recette de la DGSI. Telle est la réalité de la finance pousse-au-crime.

    Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 23 mars 2012)

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  • C'est jeune et ça vote mal !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Aimée Joubert, cueilli sur Causeur et consacré au succès que rencontre Marine Le Pen dans les sondages auprès des jeunes...

     

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    C'est jeune et ça vote mal

    C’était un temps ancien. Les étudiants arboraient des autocollants anti-fachos sur leurs sacs à dos. Ils reprenaient en chœur le refrain des Bérus expliquant que la « jeunesse emmerde le Front National » et ledit FN était rebaptisé F-Haine par des politologues en culottes courtes qui luttaient avec leurs mots à eux contre la bête immonde.

    En ce temps-là, vers 1993-1995, on combattait l’extrême droite en scandant des slogans et on avait honte d’avoir un tonton marseillais ou meusien qui votait Jean-Marie et ne manquait jamais une occasion de gâcher les réunions de famille en n’ayant même pas peur de le dire à table.

    L’étudiant, et par extension le jeune idéal, était le fer de lance de la lutte contre l’obscurantisme, la haine de l’étranger, le repli national. La mondialisation était son élément, l’Autre son ami. Le phénomène était planétaire : à l’époque, ce credo du « Tout ce qui est différent est forcément bon » fût férocement moqué par Tim Burton dans Mars Attacks !

    Mais nous voici en 2012, et ne voilà-t-il pas que le jeune est tenté par le vote Front National. Alors, le nouveau jeune serait-il raciste, xénophobe, frileux, nationaliste, bref déjà moisi ? En tout cas, un sondage CSA, publié dans Le Monde lundi 9, est venu foutre le bordel dans une image de la jeunesse cajolée par la gauche, qui en fait le fer de lance de la lutte contre le président sortant. 24% des 18-24 ans sont tentés par un vote pour Marine Le Pen à la présidentielle. Un score jamais atteint dans ces proportions par son père.

    Immédiatement la machine à explications officielles s’est mise en route : les jeunes les plus pauvres, les moins diplômés, les plus menacés par la mondialisation sont désespérés et donc votent pour l’extrême droite dans un mouvement de rejet. Les partis traditionnels, qui pourtant sortent l’artillerie lourde (le permis quasi gratuit, l’allocation autonomie, et bientôt la semaine des quatre mercredis) n’arrivent pas à les fixer. François Hollande est d’ailleurs, selon ce sondage, celui qui a perdu le plus chez les 18-24 ans.

    Alors, où est le problème avec les jeunes ? Et bien le problème, une fois de plus, c’est ces salauds de pauvres. Ainsi le magazine l’Etudiant brandit son propre sondage qui montre que ceux qui vont à l’université, poursuivent leurs études longtemps, eux, votent Sarkozy, Bayrou et Hollande et ne sont pas « extrémistes », même s’ils sont à une courte majorité à droite. François Hollande rassemblerait 30% de leurs intentions de vote, Nicolas Sarkozy est à peine derrière, captant 28% de leurs voix. François Bayrou n’obtiendrait, lui, que 11%.L’étudiant peut donc être de droite, surtout dans les grandes écoles, et vote PS ou Mélenchon en fac de Lettres. Mais ne vote pas Marine Le Pen.

    La vitesse avec laquelle les organisations de jeunesse (sous-entendu de gauche) sont montées au créneau après la publication du sondage, montre bien l’idée que des jeunes puissent voter à l’extrême droite les terrifie, les dégoûte. La stupeur journalistique devant le titre du Monde montre aussi que le jeune reste un inconnu, sauf quand il use ses fonds de Levis 501 à Louis-le-Grand, Dauphine ou Sciences-Po. Un jour sur deux, le media convoquera l’autre figure obligée du 18-25 le djeun de banlieue, de préférence né dans une famille immigrée, lequel sera potentiellement délinquant pour la droite, et honteusement discriminé pour la gauche.

    Comme l’électeur moyen serait un quarantenaire bobo, cadre sup’ séduit par Mélenchon et Hollande, au pire Bayrou et s’informant sur Twitter. A l’instar de la Mémé de Vesoul, certains ont rêvé qu’on pourrait remonter le film électoral en virant du casting le cousin prolo de 22 ans chauffeur poids lourds en intérim, la cousine aide soignante qui travaille de nuit, ou celle qui, bac en poche, ne trouve pas de boulot ou alors comme saisonnière deux mois par an à Palavas-Les-Flots. Ceux-là n’existent pas. Ne sont même pas des vrais jeunes, en fait.

    Pourtant les chiffres sont têtus, beaucoup de 18-24 ans, sont déjà sortis de l’école, sont au chômage ou travaillent. Evidemment, sauf exception, des petits boulots, des CDD, la galère de début de vie professionnelle, l’impossibilité d’avoir un logement à soi, le permis qu’on ne peut pas se payer sans l’aide de papy ou mamie.

    Autant dire que pour ceux-là, la peur du déclassement n’est pas juste une phobie. Dans pas mal de cas c’est une réalité. Alors ils s’énervent et peuvent avoir envie de voter pour ceux qui promettent de rétablir un Etat protecteur, et d’inventer de nouvelles frontières. Il n’est même pas certain qu’ils croient que ça puisse se produire, ils veulent juste donner un peu plus qu’un signe.

    Ces intentions de vote gênent, parce qu’elles renvoient à des jeunes pas propres sur eux, sans carte Amex ni même une banale Gold de base, n’ayant confiance ni dans le marché, ni dans l’Europe. Surtout, ces jeunes malvotants sont le signe que l’opération dédiabolisation menée par Marine Le Pen est peut-être en train de réussir. Les quotidiens, friands de ces nouveaux monstres qui sont allés en interroger leur font dire que « voter Marine c’est plus facile que Jean-Marie » et que sa tolérance de l’homosexualité, son personnage de femme divorcée, son modernisme séduisent. Ces jeunes là sont insensibles au discours crétin (pour rester polie) de Thierry Marchal-Beck le nouveau patron du MJS, ou aux tentatives hilarantes (pour rester gentille) de politique 2.0 des Jeunes Pop de Benjamin Lancar. Somme toute c’est une bonne nouvelle.

    La mauvaise c’est qu’après avoir voté Le Pen une première fois, ils risquent de remettre ça, y compris quand jeunes sera passée. Et finalement les hauts cris, des exégètes autorisés trahissent peut-être autre chose qu’une indignation face à une jeunesse statistiquement décevante. Comme une angoisse que ces futurs ex-jeunes fassent les bataillons puissants à venir du Front National en 2017 et pourquoi pas 2022, oubliant au passage de s’abstenir. Cette fois là, les promesses sur le permis de conduire à un euro ou l’allocation d’autonomie à deux balles ne serviront absolument à rien. On en vient presque à regretter qu’ils ne s’abstiennent pas comme ils le faisaient d’habitude, ces jeunes cons…

    Aimée Joubert (Causeur, 11 avril 2012)

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  • Un homme à abattre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article consacré à la crise syrienne, traduit par les soins du site Euro-synergies et publié à l'origine par la revue autrichienne de tendance nationale-libérale Zur Zeit.

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    Les Américains veulent absolument imposer un “changement de régime” en Syrie. Leurs principales motivations? Des intérêts économiques et un soutien à Israël!

    Le sol devient de plus en plus brûlant sous les pieds du leader syrien Bachar El-Assad. Fin mars, un sénateur américain très influent, John McCain, a demandé que les Etats-Unis et l’Europe soutiennent militairement les rebelles syriens: “Ils méritent notre soutien et le soutien de la communauté internationale pour pouvoir riposter aux attaques du régime”, a affirmé le candidat républicain à la présidence lors des élections de 2008.

    Le gouvernement d’Obama songe aussi à intervenir militairement. Jusqu’à présent, on mise encore et toujours sur la pression diplomatique et politique à exercer contre Damas. Mais, comme l’a laissé entendre le ministre américain de la défense, Leon Panetta, lors d’une audience au Sénat, “on songe à de possibles démarches complémentaires (...), y compris d’éventuelles interventions militaires, si nécessaire”. C’est clair: les Américains refusent, en ultime instance, de tenir compte de la déclaration du conseil de sécurité de l’ONU, appuyée par la Russie et par la Chine. Cette déclaration demande au gouvernement syrien et aux rebelles de réaliser sans délais le plan de paix de l’envoyé spécial Kofi Annan. Ce plan de paix prévoit un armistice, l’envoi d’aide humanitaire et l’ouverture d’un dialogue entre le gouvernement et les adversaires du régime.

    Washington, en revanche, ne veut pas abandonner l’objectif que les Etats-Unis se sont fixé une fois pour toutes; ils veulent tout bonnement un “changement de régime” à Damas, comme le confirme par ailleurs les nombreuses opérations spéciales que mènent depuis des mois les services spéciaux occidentaux. “Le MI6 et la CIA ont infiltré la Syrie pour connaître la vérité”, expliquait en date du 1 janvier le quotidien “Daily Star”, en  se référant à une source non citée mais considérée comme “bien informée”. Ensuite, les contacts sont étroits entre les rebelles libyens et l’”armée syrienne libre”, comme le signalait le 27 novembre 2011 le journal britannique “The Telegraph”. D’après cette information, Abdulhakim Belhadj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien commandant du “Groupe de Combat Libyen-Islamique”, aurait rencontré à Istanbul et le long de la frontière turco-syrienne des chefs de l’”armée syrienne libre”, pour que celle-ci soit entraînée par des “combattants libyens”. Toujours selon le “Telegraph”, Belhadj aurait été envoyé en Turquie par Moustafa Abdoul Djalil, qui n’est rien moins que le président de transition en Libye.

    Or il est tout de même peu vraisemblable que les Libyens aient agi de leur propre chef. Il est plus plausible de dire qu’ils ont reçu cette mission de Washington, pour camoufler l’immixtion américaine. On peut clairement émettre cette hypothèse si on analyse les déclarations du ministre américain de la défense, Panetta: “le soutien aux réformes politiques et économiques, lesquelles correspondent aux aspirations légitimes des citoyens de la région”, relève des mêmes principes fondamentaux qui ont défini les réponses que nous avons apportées aux événements de Tunisie, d’Egypte, de Libye et, dorénavant, de la Syrie”.

    En déclarant cela, Panetta nous révèle clairement que les Etats-Unis n’entendent pas seulement apporter à la Syrie les bienfaits de la démocratie de facture occidentale mais veulent également imposer à ce pays du Levant le système économique esquissé à Wall Street et qui doit s’étendre à la planète entière par l’effet de la globalisation. Ensuite, d’après un livre récemment publié par la CIA, avant que n’éclatent les troubles en Syrie, il y a environ un an, il n’y aurait eu que de “timides réformes”, tant et si bien que l’économie, y “est encore largement régulée par les milieux gouvernementaux”. Dans l’Egypte de Moubarak et dans la Libye de Kadhafi aussi l’économie, surtout les secteurs clés, était sous le contrôle des gouvernements, ce qui rendait l’accès aux marchés locaux difficile pour les entreprises occidentales.

    Quant à l’imposition, partout dans le monde, de réformes libérales, visant à instaurer en tous points du globe l’économie de marché, Michel Chossudovsky, critique canadien du processus de globalisation, pointe du doigt un aspect important, tu en Occident. On dit et on écrit généralement que les causes premières de ces protestations de masse en Syrie sont l’augmentation du chômage et la détérioration du niveau de vie; or ceux-ci découlent tout bonnement de l’adoption d’un programme de réformes exigé par le FMI et que les autorités syriennes ont tenté d’appliquer à partir de 2006. Les mesures réclamées par le FMI comprenaient des privatisations, des dérégulations dans le système financier et un gel des salaires.

    Au-delà de ces réformes exigées par le FMI, la “libération” de la Syrie, assortie de la disparition du régime d’El-Assad, va bien entendu dans le sens des intérêts stratégiques des Etats-Unis en tant que puissance hégémonique globale, comme s’est plu à le souligner Panetta lors d’une audience au Sénat: “La Syrie constitue un pays-clef pour l’Iran. La Syrie est le seul pays allié à l’Iran dans la région et elle représente un facteur décisif dans tous les efforts qu’entreprend l’Iran pour soutenir les militants de la région qui mettent en danger Israël et la stabilité régionale. Les désordres en Syrie ont donc contribué à affaiblir considérablement l’Iran et il est clair que, plus El-Assad est affaibli, plus l’Iran sera perdant”.

    Israël espère ardemment que se construira bientôt une Syrie post-Assad. Car, alors, d’une part, la milice libanaise du Hizbollah, soutenue par Damas et par Teheran, sera affaiblie; d’autre part, l’Etat sioniste espère aussi que se constituera, sur son flanc nord-est, un Etat-tampon, qui servira pour toutes éventuelles opérations contre l’Iran. Un tel Etat-tampon pourrait s’avérer fort utile en cas d’attaque israélienne contre l’Iran car il y a peu de chances que des pays comme la Jordanie ou l’Arabie Saoudite ouvrent leurs espaces aériens aux appareils de Tsahal. Avec une Syrie neutralisée, l’aviation israélienne pourrait se servir du territoire syrien et de l’Irak, dépendant des Etats-Unis, pour aller frapper des cibles en Iran. Il faut voir, toutefois, si ce calcul et ces espérances se concrétiseront vraiment. L’expérience libyenne récente, où une nouvelle guerre civile menace après la fin de l’union sacrée des contestataires contre Kadhafi, et les événements d’Egypte, où les islamistes sont désormais la principale force politique du pays, semblent indiquer que le pari sur les “révolutions arabes” n’a pas été le bon. En plus, il faut savoir que l’armée syrienne libre, qui lutte contre Bachar El-Assad, parce qu’il est alaouite, est soutenue par l’Arabie Saoudite, finalement plus anti-chiite ou anti-alaouite qu’anti-sioniste. L’Arabie Saoudite, d’inspiration wahhabite, vise à diffuser un islam particulièrement rétrograde dans le monde arabe. Un islam rétrograde, wahhabite ou salafiste, qui reçoit de grosses quantités d’armes, souvent achetées en Occident, de la pétro-monarchie saoudienne.

    Bernhard TOMASCHITZ (Zur Zeit, n°13/2012)

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