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Points de vue - Page 177

  • Radouane Lakdim, le quartier Ozanam et la politique de la ville...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré au quartier Ozanam de Carcassonne, dont le terroriste islamiste Radouane Lakdim est un pur produit...

     Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

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    Opération de police dans le quartier Ozanam après l'attaque terroriste de Trèbes

     

    Le lieutenant-colonel Beltrame égorgé par Radouane Ladkim ET victime de la "Politique de la Ville"

    On entend d'ici les pleureuses, "flocons de neige" et indignés à répétition, trépigner et attiser une de leurs fameuses tornades morales. Qu'ils prennent plutôt le temps de lire et méditer ce qui suit - dans l'intérêt même de leur propre sécurité, argument qui devrait les séduire.

    24 mars matinée : l'hybride racaille-salafiste Radouane Lakdim vient d'assassiner quatre innocents et d'en blesser 15 autres. Des journalistes affluent à la cité Ozanam de Carcassonne, dont Lakdim est un pur produit. Réaction de la milice narco-islamiste locale "Casse-toi, je vais t'éclater"... "Barre-toi d'ici ou je te casse les jambes". Regards haineux ; des journalistes sont molestés, leur matériel, volé. Milice vraiment ? Oui : "Toutes les issues sont contrôlées... Les journalistes fuient... des jeunes les poursuivent à bord d'un véhicule"...

    Une "retraitée" [décodeur : l'ultime Française du coin] : "Une minorité pourrit le quartier... Ils ont pris le pouvoir". Notons que tout ceci provient de la notoirement bienséante France-Info.

    Ozanam, cloaque en sécession, coup de tonnerre dans un ciel bleu ? Non : le 30 juillet 2012, une association d'habitants du lieu écrit au président de la République (les pauvres, c'était Hollande...), au ministre de l'Intérieur, etc. (La Dépêche, 12/08/2012) Ces habitants veulent juste "vivre en paix". Or au quotidien, disent-ils, agressions de citoyens et de policiers... cambriolages... rodéos... vols dans les véhicules... trafics multiples... Le programme de réhabilitation urbaine d'Ozanam et autres coupe-gorge devait apaiser le climat ? A Ozanam en tout cas "le résultat est moins probant" [Décodeur : total échec]. Précision : ces habitants avaient déjà appelé au secours en 2008 - ce qui fait bientôt dix ans.

    Accélérateur avant. Que fait-on aujourd'hui pour nettoyer ces repaires de trafiquants, d'islamistes et d'assassins-terroristes ? (Coulibaly N°1, de l'Hyper-Cacher, venait de la Grande-Borne, célèbre cité hors-contrôle de l'Essonne). Lisons (décembre 2017) le "Contrat de ville de Carcassonne, appel à projets 2018" (il figure sur Internet).

    Bienvenue dans le gentil petit monde de la Politique de la Ville. Pas d'islamistes ! Nuls trafiquants de drogue ! Ni bandes, ni racailles.

    Mais procédons par ordre :

    1 - La Conte-Ozanam est bien un "Quartier prioritaire de la politique de la ville". Le confirme, le décret N°2014-1750 du 30/12/2014.

    2 - L'assassin et terroriste Redouane Lakdim est bien un pur produit d'Ozanam.

    3 - "Contrat de ville" : 16 bonnes fées se sont penchées sur son berceau : Carcassonne-Agglo - L'Etat (CGET) - Ville de Carcassonne - Conseil départemental de l'Aude - Conseil régional d'Occitanie - Ministère de la Justice - Pôle-Emploi - Caisse d'allocations familiales de l'Aude - Direction académique de l'Aude - Agence régionale de la santé - Caisse primaire d'assurance-maladie - Caisse des dépôts et consignations - Chambre des métiers de d'artisanat de l'Aude - Chambre de commerce et d'industrie - Mission locale ouest-audois - 3 bailleurs sociaux.

    Alors qu'ils ignoraient le coupe-gorge et repaire salafiste, voici ce que ces nobles organismes et brillants sujets ont pondu : "lutte contre les discriminations et le racisme...vivre ensemble... travail de mémoire... Construction d'une image positive du quartier (!!)...prises en charge individualisées des jeunes les plus fragiles (bonjour la culture de l'excuse)... Valeurs de la République... Conseils citoyens". 24 "critères de discrimination" aimablement étalés (si un racketteur venait à en oublier un...).

    Bref, l'usuelle ratatouille, boy-scouts attardés, Abbé-Pierre-gaga-terminal et néo-dames patronnesses.

    Résultat : l'aveuglement. Une invisible zone de guérilla où l'on expédie les gendarmes, comme dans la bonne vieille banlieue d'antan. Pourquoi se méfieraient-ils ? "Vivre ensemble... valeurs de la République" ? Face à eux bien plutôt, un fauve. Ainsi périssent quatre innocents ; ainsi souffrent quinze autres malheureux, victimes d'une collective impuissance à regarder en face le réel criminel et terroriste.

    Ne pas régler une fois pour tous le sévère problème des Ozanam & co. ; ne pas y rétablir cet "ordre républicain" promis depuis TRENTE-SEPT ans, c'est l'assurance d'autres attentats, d'autres victimes.

    C'est la certitude d'autres Beltrame. Gloire à lui et honte à ceux qui, par lâcheté ou bienséance, ont laissé pourrir la situation, à Ozanam et ailleurs.

    Xavier Raufer (Atlantico, 26 mars 2018)



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  • Un héritier des chevaliers...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 27 mars 2018 et consacrée à la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame au cours de l'opération contre le terroriste islamiste du supermarché de Trèbes...

     

                                          

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  • Sus à la Russie !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur Eurolibertés et consacré à la nouvelle victoire de Vladimir Poutine aux élections présidentielles en Russie et aux réactions qu'elle a suscitées en Occident.

     

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    Sus à la Russie !

    Le 18 mars, la Russie a réélu Vladimir Poutine pour la quatrième fois, non consécutive, à la Présidence de la Fédération de Russie. Avec plus de 75 % des voix et une participation de près de 70 %.

    Si son élection était prévisible, un faible taux de participation était attendu comme le symbole espéré d’un désaveu. Les commentateurs ont été encore déçus.

    Vladimir Poutine s’adresse à ses partisans à l’extérieur du Kremlin.

    D’ailleurs que n’a-t-on pas entendu de la part de l’ensemble de ces commentateurs français unanimes : candidats « fantoches » d’après le Huffington Post, élections truquées, méthodes « à la soviétique », dictature grossièrement camouflée, tous nos intellectuels, officines de politologues, professeurs à Sciences Po, chercheurs au CNRS, autant d’opinions objectives comme chacun sait, se sont déchaînés sur toutes les ondes radios et les chaînes d’information, BFM en tête. Aucune analyse même un peu différente n’a été exprimée. Liberté d’expression donc.

    D’autant que cette élection s’est déroulée sur le fond de l’affaire de l’empoisonnement au Novitchok, substance mystérieuse, de l’ancien agent russe Serguei Skripal à Londres. Et de nous rappeler qu’il est le quatorzième en dix ans éliminé de manière suspecte à Londres, après entre autres Alexander Litvinenko, un autre transfuge du KGB, empoisonné, lui, au polonium.

    Cette affaire opportune a permis de relancer une nouvelle campagne anti-Poutine. Cet environnement de retour à une guerre froide larvée n’a certainement pas été étranger à la mobilisation des électeurs pro-Poutine, exaspérés par les attaques incessantes de l’Occident contre la Russie. Réflexe national et identitaire somme toute bien compréhensible. Notons que le vote des Russes à l’étranger, et notamment en France, a été encore plus massivement favorable à Poutine. De quoi inquiéter les esprits chagrins !

    Après la Géorgie, la Tchétchénie, la lutte des russophones d’Ukraine, la réintégration de la Crimée dans le giron russe – dont c’était d’ailleurs l’anniversaire le 18 mars – le soutien à la Syrie, la Russie est mise au ban de la bonne conscience démocratique occidentale.

    La Russie lutte contre l’islamisme, tente de retrouver son rôle de nation majeure dans le monde en rééquilibrant les rapports de force jusqu’alors au bénéfice exclusif de l’Occident, autant de positions inadmissibles pour les bonnes consciences. Les mêmes bonnes consciences qui ont mis à feu et à sang l’Irak, la Libye, la Tunisie, fait ou laissé assassiner leurs chefs d’État, relancer la poudrière israélo-palestinienne, pour des raisons bien peu glorieuses et bien peu… démocratiques. Mais, là, en toute impunité. Finalement l’Occident n’a rien à envier à la Russie…

    Quant au mépris du score de Poutine, de « république bananière » a-t-on pu entendre de la part de nos grands intellectuels, Macron a bien été élu avec 66 % des voix face aussi à des candidats « fantoches » ! Quant à la dénonciation des médias russes totalement inféodés à Poutine, non crédibles et diffuseurs de fake news permanentes, on pourrait sourire de parallèles avec la France par exemple et ses médias dont le pluralisme des opinions saute aux yeux et la « compréhension » pour Macron est la ligne de conduite.

    Il n’y a qu’à voir ou écouter l’unanimisme des commentaires sur tous les sujets. Mais rien à voir avec la Russie bien sûr. Chez nous tout est plus « nuancé » dans la forme. Démocratique quoi…

    Alors on évoque les vieux démons de l’URSS, du parapluie bulgare aux empoisonnements d’agents qui ont trahi leur pays. On imagine que les « services » de l’Occident, CIA en tête, n’ont jamais procédé à des éliminations physiques de traîtres, d’opposants ou de transfuges. C’est évidemment impensable dans nos démocraties.

    Tout cela est d’une hypocrisie sans limite mais à la finalité politique et surtout géopolitique bien claire. Alors l’Occident sanctionne avec des accents de moralité indignée.

    Emmanuel Macron a boudé jeudi 15 le pavillon officiel de la Russie, pays invité d’honneur du Salon du livre à Paris. Sanction symbolique infantile. De minimis non curat praetor semble sourire Poutine.

    Les États-Unis ont annoncé ce même jeudi 15 mars une série de sanctions contre la Russie mais en réponse à l’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine de 2016 et plusieurs cyberattaques. Comme par hasard. On évoque d’autres sanctions financières. Mais dimanche 18, Trump et Poutine échangent par téléphone pendant 45 minutes. Pour dire quoi ? Va-t-on vers un nouvel équilibre mondial, une redistribution du jeu international, avec une Chine de plus en plus conquérante, exigeante et inquiétante ?

    Le Kremlin annonce préparer « des mesures de représailles » proportionnelles. Quoi de plus normal dans un contexte d’agressions permanentes contre sa politique qui décidément dérange le monopole européo-américain. Mais Trump, entre rodomontades anti-Poutine et discussions discrètes parallèles, a-t-il autre chose en tête ?… À suivre.

    Et dans cela, quid de notre « Union » européenne ? Une sorte de silence attentiste et relativement prudent finalement de la part des États qui tranche avec les cocoricos de l’UE et les déchaînements agités de Theresa May. Les relations Russie (ou Union soviétique) Grande Bretagne ont toujours été sulfureuses et Londres le champ des règlements de compte entre agents secrets et de toutes les trahisons dans les deux sens (souvenons-nous des affaires Burgess, Mac Lean, Philby, Fuchs aux USA et combien d’autres moins connues…). Rappelons enfin plus récemment l’affaire Snowden, réfugié à Moscou et dans la ligne de mire de la CIA. Mais là, c’est normal. C’est démocratique…

    Richard Dessens (Eurolibertés, 26 mars 2018)

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  • Refuser ou dominer la révolution anthropologique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Romain d'Aspremont, cueilli sur Polémia et consacré à la révolution anthropologique, liée à l'évolution des technologies cybernétiques et génétiques, qui se dessine. Les Européens doivent-ils suivre les évolutions, les rejeter ou tenter de les dominer ? Bonne question...

     

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    La droite doit reconsidérer sa position sur le transhumanisme

    Dans son discours de Lille, Marine Le Pen s’en est prise à l’idéologie transhumaniste : « Déjà, on voit poindre la promesse de contrôler, par la technologie génétique, les caractéristiques intellectuelles ou physiques des enfants et supprimer le hasard de la naissance et de la vie. […] Au delà, se pose la question du transhumanisme, c’est à dire la fabrique à l’échelon quasi industriel, de bébés “améliorés”. Quelques États semblent y travailler pour aligner des individus avec 200 de QI, tout comme des grandes firmes, nourries par les bénéfices générés par les réseaux sociaux. […] On joue à colin-maillard sur le bord de la falaise. La science déferle sur nous avec la tentation prométhéenne de faire de l’homme l’égal de Dieu. Revenons sur Terre. »

    Le « bon sens », toujours. En cela, elle sera suivie par l’ensemble des conservateurs, de droite comme de gauche, d’ailleurs. En France, la technophobie n’est pas une denrée rare et on comprend que le transhumanisme fasse frémir : améliorer l’homme, via la cybernétique ou l’ingénierie génétique, voilà qui nous conduirait tout droit à la « barbarie technologique » dénoncée par la nouvelle présidente du « Rassemblement national ».

    Mais le Pen s’enferre dans le travers classique du conservatisme : ralentir le rythme des « avancées progressistes » plutôt que proposer un nouveau cap. Cette posture est politiquement suicidaire car elle implique de renoncer à écrire l’Histoire. Si celle-ci était un livre, les progressistes tiendraient la plume, les réactionnaires la gomme, et les conservateurs batailleraient pour ajourner l’écriture du prochain chapitre.

    Or ce nouveau chapitre de l’histoire de l’évolution – l’Homme qui s’améliore lui-même – adviendra, quoi qu’il arrive. Sinon en Europe, du moins en Asie et aux États-Unis. En sanctuarisant la « nature humaine », la droite conservatrice croît bien faire, mais une telle prudence n’aboutira qu’à nous faire manquer la prochaine révolution industrielle. Les pays qui se fermeront aux vents mauvais de la technologie transhumaniste formeront, en l’espace de deux générations, un nouveau tiers-monde, au même titre que les peuples restés à l’écart des révolutions industrielles du XIXème siècle.

    En Chine, des centres de recherches séquencent le génome des surdoués, avec pour projet avoué propager le « gène du génie » parmi les nouvelles générations de Chinois. Vitupérer contre ces délires prométhéens conduisant à la « fin de l’homme » (Fukuyama) n’y changera rien : si les jeunes Français ne sont que 13% d’enthousiastes à l’idée d’améliorer le QI de leurs enfants, c’est un jeune Chinois sur deux qui se dit prêt à franchir le pas.

    Ceux qui dansent au bord de l’abîme ne sont peut être pas ceux que l’on croît. D’abord, parce que les nations transhumanistes distanceront les peuples bioconservateurs, dans tous les domaines (scientifique, économique, militaire et même artistique). Ensuite, parce qu’il faut nous souvenir que l’humanité, libérée de la sélection naturelle, est condamnée à la dégénérescence.

    Jacques Monod, prix Nobel de médecine, dans son essai Le hasard et la nécessité, écrit que dans nos sociétés modernes « la sélection y a été supprimée [ou] du moins n’a-t-elle plus rien de “naturel” au sens darwinien du terme [si bien qu’] aujourd’hui, beaucoup de ces infirmes génétiques survivent assez longtemps pour se reproduire [car] grâce aux progrès de la connaissance et de l’éthique sociale, le mécanisme qui défendait l’espèce contre la dégradation, inévitable lorsque la sélection naturelle est abolie, ne fonctionne plus guère que pour les tares les plus graves. »

    Autrement dit, à défaut d’ingénierie génétique, les mutations aléatoires – n’étant plus triées par la sélection naturelle – s’accumuleront. Soit le pire effet secondaire de l’Etat-providence, qui protège les plus faibles et les malades, leur permettant de transmettre leurs gènes de moindre qualité.

    Monod s’inquiète aussi du risque de dégénérescence intellectuelle, observant « une corrélation négative entre le quotient d’intelligence (ou le niveau de culture) et le nombre moyen d’enfants des couples » – les couples au QI le plus bas faisant moins d’enfants que ceux au QI élevé.

    Et de conclure que « le danger, pour l’espèce, des conditions de non-sélection, ou de sélection à rebours, qui règnent dans les sociétés avancées est certain ». Rappelons que Monod, loin d’être fasciste, était sympathisant communiste. S’il ne s’est jamais prononcé en faveur du transhumanisme (qu’il considérait relever de la science fiction), son cri d’alarme devrait au moins nous conduire à réviser notre point de vue sur le transhumanisme : moins une lubie prométhéenne qu’une exigence éthique visant à corriger un génome accumulant les erreurs de copie.

    Enfin, la droite serait plus inspirée de se battre pour modifier le contenu de la révolution anthropologique en cours, plutôt que de s’échiner à la tuer dans l’œuf. Car les plus fanatiques des transhumanistes n’aspirent à rien de moins que concrétiser leur égalitarisme mortifère : à l’image de Donna Haraway, auteur du Manifeste cyborg de 1985, les féministes déconstructivistes espèrent voir émerger des Posthumains asexués. Soit l’ultime étape de leur croisade : passer de la déconstruction des « stéréotypes » à la déconstruction biologique.
    D’autres transhumanistes, tels Max More, souhaiteraient créer des Posthumains génétiquement pacifistes, dépourvus de pulsions agressives, débordant d’empathie et d’altruisme. Et, idéalement, herbivore.

    Romain d’Aspremont (Polémia, 23 mars 2018)

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  • Arnaud Beltrame et Redouane Lakmid : la France et l’anti-France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin, cueilli sur le site de la revue L'Incorrect et consacré à l'attaque terroriste qui s'est déroulée le vendredi 23 mars 2018 Trèbes, dans l'Aude.

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    Arnaud Beltrame et Redouane Lakmid : la France et l’anti-France

    Khaled Kelkal. Mohamed Merah. Salah Abdeslam. Chérif et Saïd Kouachi. Sid Ahmed Ghlam. Abdelhamid Abaaoud. Samy Amimour. Amedy Coulibaly. Ismaël Omar MostefaÏ. Mehdi Nemmouche. Ahmed Hanachi. Une liste non exhaustive de terroristes islamistes qui ont frappé sur le sol français. Vendredi 23 mars, le binational franco-marocain Redouane Lakdim s’est ajouté à la cohorte des zombies d’Allah voulant « venger la Syrie », faisant des blessés graves et quatre morts, dont l’héroïque lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui a fait le choix de prendre la place des otages retenus dans le supermarché attaqué. Nul besoin de s’appeler Sherlock Holmes pour comprendre ce qui réunit ces terroristes islamistes qu’on dit « Français », car ce qui les rassemble est qu’ils se ressemblent.

    Pourtant, Gérard Collomb se montrait surpris à l’heure de commenter l’ignoble série de meurtres de Carcassonne et Trèbes dans l’Aude :« Nous l’avons suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement. Il était connu pour possession et deal de stupéfiants. On ne pouvait pas dire qu’il allait être un radical passant à l’acte dans les temps qui venaient ». François Molins, procureur de la République de Paris, lui a d’ailleurs emboité le pas, estimant lui aussi que « rien ne pouvait laisser présager un passage à l’acte ». Un salafiste d’origine marocaine défavorablement connu des services de renseignement, et même fiché S depuis 2014, voyou multirécidiviste condamné pour outrage à agent, violences et détention d’armes, ayant cherché à plusieurs reprises à se rendre en Syrie n’a vraiment pas la gueule de l’emploi. Non ? 

    Depuis septembre 2017, mois où ont été tuées deux jeunes femmes en gare de Marseille par un islamiste clandestin relâché peu de temps auparavant, la France a connu une relative accalmie sur le front terroriste. Rien ou si peu à signaler. Mais l’ennemi est ici, sur le sol français. Comme Emmanuel Macron l’a rappelé lors de sa conférence de presse, la menace est « endogène ». Malheureusement, il a oublié de préciser que ses racines étaient exogènes, les terroristes islamistes n’étant que les fruits pourris de l’immigration de masse proprement insupportable qui s’abat sur la France depuis des décennies, sans que personne ne semble pouvoir en enrayer la marche.

    « On ne pouvait pas savoir, les profils sont trop différents », nous dit-on après chaque attentat. Parce qu’on ne veut pas nous avouer la cruelle vérité, celle qui saute aux yeux de tous les Français normalement constitués. On sait très bien qui est potentiellement dangereux, mais les profils correspondants sont beaucoup trop nombreux pour que l’on puisse tous les tenir à l’œil, encore moins les mettre hors d’état de nuire. Les voyous islamisés biberonnés à l’infra-culture télévisuelle et à une lecture littérale du Coran, agrémentée de superstitions maghrébines, se comptent par dizaines, sinon par centaines de milliers dans l’hexagone.

    Que faire, donc, pour limiter la casse ? Le premier volet est technique. Une tâche que remplit correctement l’Etat qui a modernisé ses outils de renseignement, formé ses effectifs d’enquêteurs et ses brigades d’intervention. Emmanuel Macron montre d’ailleurs la volonté sincère de travailler ces sujets. Du reste, François Hollande essayait aussi. Il serait faux d’imaginer que nos dirigeants se moquent de la situation. Au contraire, ils la prennent au sérieux et la déplorent. Toutefois, leurs actions sont entravées par divers facteurs, parmi lesquels l’inaptitude à prendre au sérieux la question migratoire. C’est peut-être même le point le plus important. Sans immigration, pas d’islamisation de la France. Sans islamisation, nous ne serions pas victimes d’une telle folie terroriste. Est-ce si difficile à comprendre ?

    Puisque certains islamistes ne possèdent que la nationalité française, la lutte contre l’immigration ne suffira pas. Qui pourrait cependant contredire que l’inversion des flux migratoires ne serait pas une bonne mesure à adopter en urgence ? Ce n’est pas si compliqué à mettre en place avec un peu de bonne volonté politique. Il faudrait, en toute simplicité, se doter des moyens légaux et logistiques nécessaires pour expulser tous les étrangers coupables de délits et de crimes au terme de leur peine de prison, en réinstaurant la double peine, sans oublier les étrangers en situation irrégulière qui s’échappent dans la nature. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Ajoutons à ce lot les étrangers connus pour leurs sympathies islamistes. Expulsons-les tous : une bonne base de travail.

    Bien sûr, dans un même ordre d’idées, éviter de donner la nationalité française à des voyous qui haïssent la France ne serait pas du luxe. Nous avions enquêté sur les pratiques de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, où les candidats à la naturalisation se présentent parfois en complet salafiste. Des faits choquants qui ne nous avaient pas laissés insensibles. Mais le cas de Redouane Lakdim semble beaucoup plus édifiant. Redouane Ladkim aurait été naturalisé en 2004 à l’âge de douze ans, du fait de ses cinq ans de résidence sur le territoire national, juste après son père devenu lui aussi Français peu de temps auparavant. Trèbes est donc aussi le procès de l’immigration. La France est trop généreuse, adoptant des milliers de « français de papier » tous les ans. Parmi ces néo Français, censés l’être autant que vous et moi, supposément les héritiers de Jeanne d’Arc et Charlemagne, une forte proportion de naturalisés qui haïssent la France ou la nient.

    Natacha Polony a évoqué l’urgence du « combat idéologique », lequel se doublerait d’un « réarmement moral du pays ». Soit, mais soyons clairs, il est strictement impossible d’amener ou de ramener ces milliers d’individus vers la France ou vers la République. Dans l’immédiat, l’essentiel est donc de les chasser, de les emprisonner et de les éliminer. Les candidats potentiels seront peut-être découragés. Dans L’Art de la Guerre, Sun Tzu dit que « Lorsqu’un chat se tient à l’entrée du trou du rat, dix mille rats ne se hasardent pas à en sortir ; lorsqu’un tigre garde le gué, dix mille cerfs ne peuvent le traverser ». La peur doit changer de camp. Or, les anti-Français ne craignent pas plus la France, que les Français ou leur Etat. Ils les savent faibles. Aussi ne ploient-ils pas le genou, comme l’auront encore illustré les insultes lancées aux fonctionnaires de police venus visiter le domicile de Redouane Lakdim. La séparation est un phénomène naturel. Le développement séparé un fait que quelques exceptions heureuses ne démentent pas. Nous ne pouvons rien exiger d’autre d’une communauté que le respect des lois.

    Un Français aura sauvé l’honneur ce triste jour. En se sacrifiant pour ses compatriotes, Arnaud Beltrame a montré que l’esprit de résistance, celui des grognards de l’Empereur ou des Poilus de Verdun, était toujours bien vivant. Ironie de l’histoire, le lieutenant colonel Beltrame a été formé à l’école de préparation militaire de Saint-Cyr, fondée par Napoléon Bonaparte, dont le fonctionnement du lycée préparant son concours d’entrée a été violemment critiqué au matin de l’assaut islamiste par le journal Libération… Il a succombé à ses blessures dans la nuit, tel un héros des chansons de geste de naguère. La France ne l’oubliera jamais, ainsi que toutes les victimes françaises innocentes des meurtriers de l’islam de combat. Puisse aussi son sacrifice réveiller les consciences assoupies. S’il est évident que de nouvelles attaques se produiront durant les prochaines années, nous ne devrons jamais nous y résoudre.

    Gabriel Robin (L'Incorrect, 24 mars 2018)

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  • La russophobie, annonciatrice de la prochaine guerre européenne ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'analyse des causes de la russophobie chronique du Système, qui connait à l'occasion de l'affaire Skripal une nouvelle poussée...

    Haut-fonctionnaire et animateur de la Fondation Polémia, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

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    La russophobie, annonciatrice de la prochaine guerre européenne ?

    Il ne se passe plus une semaine sans que la Russie soit mise en cause, directement ou indirectement, dans les médias mainstream et par les gouvernements occidentaux. Aujourd’hui, le Premier Ministre britannique accuse la Russie d’être « probablement responsable » (sic) de la mort de l’espion Sergueï Skripal et de sa fille Youlia.
    La russophobie devient une composante majeure du politiquement correct occidental.
    Mais que signifient en réalité cet acharnement et cette russophobie d’Etat ?

    C’est de plus en plus la faute aux Russes !

    Hier, on accusait les réseaux russes d’être à l’origine de la victoire du centre droit et de la Ligue du Nord lors des élections générales en Italie. Comme les démocrates américains accusaient les Russes d’avoir déstabilisé la candidature d’Hillary Clinton. Ou d’avoir « désinformé » les britanniques pour les conduire à choisir le Brexit.

    La chaîne Arte, dans son reportage du 6 mars dernier sur les mouvements pro-vie, y voyait bien sûr l’influence perverse des oligarques russes. Et on n’oubliera pas la Syrie, où tout est prétexte à mettre en cause le soutien russe au gouvernement de Bachar El Assad, alors qu’il a permis de mettre Daesh à genoux.

    A tout instant, la Russie devient le bouc émissaire en Occident. Des attaques de hackers ? Russes évidemment. Des sportifs privés de leur drapeau national par le Comité Olympique ? Des sportifs russes évidemment. Des « fake news » ? Exclusivement russes bien sûr.

    La russophobie devient le prêt à penser occidental.

    Mais dans quel but en réalité ?

    Les russophobes : la voix de leurs maîtres

    D’abord, les médias mainstream, propriété de l’oligarchie transnationale, ne font en la matière qu’appliquer la stratégie fixée par les Etats Unis depuis la chute de l’URSS : empêcher par tous les moyens la constitution d’une Europe « de l’Atlantique à l’Oural », pour reprendre la célèbre formule du Général De Gaulle, c’est-à-dire une alliance stratégique entre l’Europe et la Russie, susceptible d’équilibrer et finalement de contrebalancer la surpuissance américaine.

    La diabolisation de la Russie, qui est paradoxalement plus importante que lorsque l’URSS existait, sert ainsi à créer un obstacle psychologique à une telle alliance, en présentant ce pays comme un perpétuel agresseur, une perpétuelle menace.  Et par la même occasion, elle sert à diaboliser aussi ceux qui, en Europe, rêvent d’une Europe Puissance, en les accusant d’être des agents« de Poutine ».

    La Super Classe Mondiale qui a pris le pouvoir en Occident après la chute de l’URSS s’efforce en effet de maintenir par tous les moyens le leadership américain, car elle a besoin de lui pour faire avancer son projet de gouvernement mondial. Et pour semer le chaos partout, afin d’affaiblir les Etats-Nations qu’elle veut supplanter.

    En diabolisant la Russie, les médias et les gouvernements européens n’expriment donc, une fois encore, que la voix de leurs vrais maîtres : la Super Classe Mondiale.

    La russophobie : diaboliser ceux qui défendent les vraies valeurs

    En outre, la Russie incarne, comme justement nombre de pays de l’ex Pacte de Varsovie, des valeurs qui vont à l’encontre de la doxa libérale/libertaire et cosmopolite qui s’est imposée en Europe occidentale.

    Ces pays sont notamment patriotes, hostiles à l’immigration comme à l’islamisation, soucieux de préserver leur identité et leur religion chrétienne et adoptent une politique familiale dynamique et respectueuse des traditions morales. Tout le contraire de l’idéologie occidentale !

    La Russie incarne donc, non seulement un adversaire stratégique, mais aussi idéologique pour la Super Classe Mondiale qui règne au Forum de Davos. Elle devient pour cette raison, de plus en plus, un adversaire à abattre.

    La russophobie cache en effet l’attitude de plus en plus agressive et belliqueuse qu’adoptent les Occidentaux, et notamment les anglo-saxons, vis-à-vis de la Russie, selon un processus classique d’inversion accusatoire.

    La russophobie : une propagande de guerre

    En effet les Etats-Unis n’ont nullement renoncé à leur traditionnelle politique d’encerclement stratégique de la Russie, malgré la fin de la menace communiste en Europe et la fin des blocs Est/Ouest. Comme ils ne renoncent pas à la déstabilisation ou à la mise en tutelle de tous les pays musulmans anciens alliés de l’URSS. Comme ils multiplient les sanctions économiques vis-à-vis de la Russie. Comme l’ambassadeur américain à l’ONU, Nikki Halley, ne cesse de multiplier les provocations verbales vis-à-vis du « régime de Poutine » comme elle le dit bien peu… diplomatiquement.

    Contrairement à ce qu’ils avaient promis au gouvernement russe lors de la chute du mur de Berlin, les Occidentaux n’ont donc eu de cesse d’étendre l’OTAN, organisation dominée par les Etats-Unis, aux pays de l’ex Pacte de Varsovie, par le truchement des révolutions colorées. L’opération Euromaïdan – où les services secrets occidentaux ont joué un rôle des plus troubles – a servi ainsi à empêcher tout rapprochement économique entre l’Ukraine – pays ruiné – et la Russie. Et à renforcer l’encerclement de la Russie.

    Les Etats-Unis, non contents de remettre en cause l’équilibre nucléaire en Europe, n’hésitent d’ailleurs pas à vendre des armes antichars sophistiquées aux Ukrainiens, armes qui ne peuvent servir que contre la Russie. De même, l’OTAN multiplie les gesticulations militaires dans les pays baltes, dans une logique d’affrontement avec l’armée russe : une logique belliqueuse présentée évidemment sous l’angle de la protection de ces pays ! Mais une logique qui ravit les Etats-Majors européens puisque ceux-ci n’ont eu de cesse de se préparer à une guerre qui… n’a jamais eu lieu en Centre Europe, au grand dam de l’OTAN.

    Sur ce plan, force est de constater que l’élection de Donald Trump n’a rien changé du tout, sans doute parce que la politique internationale américaine relève plus désormais de « l’Etat profond » que des institutions démocratiques de ce pays.

    Danger russophobie !

    La russophobie occidentale n’est donc pas seulement ridicule. Elle n’est pas seulement une forme de racisme d’Etat, qui fait du peuple russe un coupable ou un danger par essence.

    Elle est surtout dangereuse car elle prépare les esprits européens à un affrontement avec la Russie : elle véhicule des bobards de guerre, un « bourrage de crâne » comme on disait pendant la Grande Guerre, qui toujours annoncent la vraie guerre !

    En effet, la Super Classe Mondiale n’a nullement renoncé à la guerre pour parvenir à ses fins. Car le monde est en passe de lui échapper. La puissance des anglo-saxons – qui constituait le cœur nucléaire de l’oligarchie occidentale – ne cesse de décliner à l’échelle du monde, dans tous les domaines et pas seulement économiques. Et les oligarques le savent bien.

    Les médias mainstream s’efforcent de nous cacher ce grand secret : le monde échappe aux mondialistes parce qu’il devient de plus en plus multipolaire. Parce que de grandes civilisations – notamment en Eurasie – se réinventent et veulent se libérer de la tutelle occidentale. Et qu’elles acquièrent de plus en plus les moyens de le faire.

    On ne peut donc exclure que certains oligarques anglo-saxons ne soient tentés, une nouvelle fois, de miser sur un conflit mondial pour maintenir leur leadership, c’est-à-dire leur domination et leur projet liberticide de gouverner le monde à leur seul profit.

    Un tel conflit serait évidemment catastrophique pour l’Europe qui serait certainement, de nouveau, un « théâtre d’opérations ». Mais cela n’entrerait-il pas aussi dans les intentions de la Super Classe Mondiale de détruire cette fois définitivement les Européens ?

    Il faut donc dénoncer les russophobes médiatiques européens pour ce qu’ils sont : non seulement des imbéciles, mais aussi des fauteurs de guerre au service de la Super Classe Mondiale.

    Michel Geoffroy (Polémia, 16 mars 2018)

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