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Livres - Page 68

  • Un empereur en Europe...

    Les éditions Fayard viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel l'étude historique de Pierre Monnet intitulée Charles IV - Un empereur en Europe. Directeur d’études à l’EHESS, Pierre Monnet est spécialiste de l’histoire politique et sociale de la fin du Moyen Âge. 

     

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    " Charles IV (1316-1378) a été le roi et l’empereur d’une chrétienté en crise au XIVe siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, a fait ses premières armes en Italie, est devenu roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d’Arles et a enfin ceint la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l’allemand, le latin, l’italien.
    Collectionneur passionné de reliques et d’œuvres d’art, il est l’auteur, fait rarissime, d’une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves et doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d’Or de 1356, une Constitution qui ordonne l’élection et les institutions du Saint Empire jusqu’en 1806.
    Charles IV a été un roi et un empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes. "

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  • CCCP : vestiges architecturaux de l'URSS...

     

    Les éditions Taschen ont réédité récemment un ouvrage  de Frédéric Chaubin, basé sur son périple photographique à travers l'ex-URSS et intitulé CCCP - Cosmic Communist Constructions Photographed. Photographe, Frédéric Chaubin est également l'auteur de Stone age - Ancient castles of Europe.

     

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    " Élu livre d’architecture de l’année au Festival international du livre et du film d’art de Perpignan (2011), Cosmic Communist Constructions Photographed de Frédéric Chaubin dévoile 90 bâtiments situés dans 14 anciennes républiques soviétiques. Chacun de ces immeubles exprime ce que Chaubin considère comme le quatrième âge de l’architecture soviétique, fruits d’un bourgeonnement méconnu qui s’épanouit de 1970 à 1990. Contrairement aux constructions des années 1920 ou 1950, aucune «école» ou tendance n’émerge ici. Ces bâtiments incarnent un élan chaotique, spasme architectural d’un système déliquescent. S’insinuant dans les failles de cette structure monolithique au bord de la ruine, les architectes dépassent largement les codes du modernisme pour revenir à leurs racines ou se lancer dans des innovations libres. Les plus audacieux ont bâti des immeubles dont les constructivistes auraient rêvé (le sanatorium Druzhba de Yalta), d’autres ont exprimé leur imagination dans un style expressionniste (le palais des Mariages de Tbilissi), tandis qu’un camp de vacances estival inspiré des croquis réalisés pour un prototype de base lunaire assume une forte influence suprématiste (camp pour la jeunesse Prometheus à Bogatyr). Vient ensuite l’«architecture parlante», largement répandue dans les dernières années du règne soviétique: un crématorium orné de flammes en béton à Kiev, un institut technologique avec une soucoupe volante plantée dans le toit (Institut de recherche scientifique à Kiev), un centre de commande politique qui vous observe comme Big Brother (Maison des Soviets, Kaliningrad). Par leur mosaïque déroutante de styles et les stratégies excentriques qu’ils déploient, ces bâtiments sont les vestiges extraordinaires d’un système en décrépitude. Par leur diversité et leur exotisme à rebours, ils témoignent à la fois de l’immensité géographique de l’URSS et des dernières années d’emprise de l’Union soviétique, comme des trous qui s’agrandissent dans un filet. Ils immortalisent aussi la plupart des rêves idéologiques que nourrit le pays à l’époque, de son obsession pour le cosmos à la renaissance de son identité. "

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  • Le gouvernement des juges...

    Les éditions Desclée de Brouwer viennent de publier un essai de Frédéric Rouvillois intitulé Le gouvernement des juges - Histoire d'un mythe politique.

    Professeur de droit public à l’université Paris-Descartes, Frédéric Rouvillois est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des idées comme Histoire de la politesse (2006), Histoire du snobisme (2008),  tous deux disponibles en format de poche dans la collection Champs Flammarion, L’invention du progrès (CNRS éditions, 2010), Être (ou ne pas être) républicain (Cerf, 2015) ou Liquidation - Emmanuel Macron et le saint-simonisme (Cerf, 2020).

    Il a également dirigé avec Olivier Dard et Christophe Boutin, le Dictionnaire du conservatisme (Cerf, 2017), le Dictionnaire des populismes (Cerf, 2019) et le Dictionnaire du progressisme (Cerf, 2022).

    Enfin, il a publié récemment un roman, Les fidèles (Pierre-Guillaume de Roux, 2020) et trois polars, Un mauvais maître (La Nouvelle Librairie, 2020), Le Doigt de Dieu (La Nouvelle Librairie, 2021) et Tout le pays est rouge (La Nouvelle Librairie, 2022), avec les mêmes enquêteurs.

     

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    " Le conflit entre le juge et le peuple serait-il indissociable des systèmes démocratiques modernes ? C'est toute la question posée dans cet essai, qui analyse la manière dont l'expression « gouvernement des juges » a été établie et utilisée depuis le début du XXe siècle jusqu'à nos jours. Car au-delà de savoir si l'on a ou pas un « gouvernement des juges », Frédéric Rouvillois insiste, dans cette recherche très documentée, sur l'orientation et l'argumentation essentiellement politiques de ceux qui utilisent la formule. En effet, aux États-Unis comme en France, cette dénonciation d'un pouvoir perçu comme antidémocratique et contre-majoritaire émane, au cours du temps, aussi bien de la gauche que de la droite, suivant les intérêts en jeu.Derrière ce débat, toujours actuel et international, qui s'est mondialisé avec l'essor de la thématique de l'État de droit et l'émergence de la notion de post-démocratie, c'est l'histoire d'un mythe politique qui est dévoilée ici. "

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  • La libération des moeurs, un piège à cons ?...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier Décadanse un nouvel essai de Patrick Buisson, qui fait suite à La fin d'un monde (Albin Michel, 2021).

    Politologue et historien, Patrick Buisson est notamment l'auteur d'une étude historique originale et éclairante, 1940-1945, années érotiques (Albin Michel, 2008), et d'un essai politique important, La cause du peuple (Perrin, 2016).

     

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    " Ce fut un temps déraisonnable : Serge Gainsbourg inventait la «décadanse», Tony Duvert réclamait la majorité sexuelle pour les enfants de six ans et Ménie Grégoire s'obstinait à vouloir faire des ménagères des machines à produire des orgasmes en rafales. Longtemps pourtant, la révolution sexuelle des années soixante-dix a été présentée comme le temps des merveilles.

    Un nouveau marché a triomphé: celui du corps. Une nouvelle religion s'impose : l'hédonisme, soit le culte de l'ego qui impose une nouvelle échelle de valeurs, de nouveaux comportements, et remet en cause rien moins que des siècles de morale chrétienne puis laïque.

    La crise de la reproduction de la vie s'accompagne d'une crise de la reproduction des grands systèmes qui lui donnaient un sens.

    Et si les grandes lois soi-disant émancipatrices n'avaient été qu'un marché de dupes  marquant à la fois l'abolition du patriarcat et le triomphe de la phallocratie ?

    La révolte individualiste au nom de l'hédonisme aboutit à un monde délié, où les liaisons protectrices n'existent plus, où la prise en charge de la société par l'État va de pair avec la marchandisation des solidarités naturelles.

    Après La Fin d'un monde, Patrick Buisson poursuit son œuvre de déconstruction de la modernité et montre en quoi les peuples ont été trahis par les élites au nom d'une illusoire libération des mœurs. "

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  • La gloire de Pagnol...

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ?, un Pagnol, signé par Jacqueline Blancart-Cassou. L'auteur a déjà actif, dans la même collection, des biographies de, notamment, Jean Anouilh, Courteline, Sacha Guitry ou Edmond Rostand...

     

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    « Faire rire ceux qui rentrent des champs [...] ceux qui sortent des bureaux [...] ceux qui reviennent de l’usine [...] tous ceux qui mourront, tous ceux qui ont perdu leur mère, ou qui la perdront...[...] Celui qui leur fait oublier un instant les petites misères... la fatigue, l'inquiétude et la mort ; celui qui fait rire des êtres qui ont tant de raisons de pleurer, celui-là leur donne la force de vivre, et on l’aime comme un bienfaiteur...» (Le Schpountz.)

    Marcel Pagnol, né le 28 février 1895, est le fils d'un instituteur. Il grandit à Marseille et passe toutes ses vacances dans la campagne environnante. Il est encore lycéen quand il commence à écrire et fonde une revue, Fortunio. Il prépare ensuite une licence, tout en enseignant l'anglais comme répétiteur et en continuant à écrire. Ayant obtenu un poste à Paris, au lycée Condorcet, en 1922, il se tourne vers le théâtre et fait jouer avec succès Topaze et Marius en 1928 et 1929. Il découvre le cinéma parlant en 1930, et devient scénariste, puis réalisateur et producteur de films. Il fait surtout revivre, avec la participation d'interprètes tels que Raimu ou Fernandel, les milieux populaires de son pays ensoleillé, qu'il s’agisse du Vieux-Port de Marseille, dans Marius ou Fanny, ou de la campagne provençale dans ses adaptations de romans de Jean Giono, Angèle, Regain, La Femme du boulanger. Élu en 1944 président de la Société des auteurs, il accomplit à ce poste une tâche très utile. Il entre à l'Académie française en 1946, poursuivant sa carrière de cinéaste, avec notamment Manon des sources, en 1952. À partir de 1957, il publie ses Souvenirs d’enfance, dont on apprécie l'humour et la sensibilité, et le roman L’Eau des collines. Décédé le 18 avril 1974, il laisse le souvenir d'un homme jovial et chaleureux, très représentatif de ce Midi qu’il a célébré.

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  • Corse en prison...

    Les éditions La Manufacture de livres viennent de publier un nouveau témoignage de Michel Ucciani intitulé Corse en prison - Règlements de comptes, communautarisme et combine. Militant nationaliste corse, l'auteur, qui a été un activiste du FLNC, a déjà publié Natio - Du FLNC au grand banditisme.

     

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    " « Le 21 mars 2022, Yvan Colonna meurt à l’hôpital nord de Marseille. Amis depuis presque 40 ans, sa dernière lettre m’est parvenue quatre jours avant son assassinat, il m’y répétait une fois de plus de son désir de revenir purger sa peine en Corse… »

    Ainsi commence le témoignage exclusif de Michel Ucciani, ex-militant nationaliste tombé dans le grand banditisme. Cet ancien membre de l’un des commandos les plus actifs du FLNC revient sur ses années passées derrière les barreaux. Entre 1978 et 2018, il aura passé vingt années dans différents établissements : la prison de la Santé, Fresnes, Borgo, Ajaccio, mais aussi les Baumettes, Aix-Luynes, Draguignan, Strasbourg, Nantes... Surpopulation, exacerbation des tensions communautaires, violences vécues au quotidien mais aussi toutes les petites combines entre « natios » ou membres du grand banditisme corse, rackets des personnels pénitentiaires et gestion des affaires « du dehors », il a tout connu. Il raconte sans faux-semblants et sans tabous l’incroyable réalité de la vie dans les prisons françaises et l’évolution des conditions carcérales. "

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