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Livres - Page 566

  • Fractures françaises...

    Christophe Guilluy, géographe, vient de publier Fractures françaises chez Bourin éditeur. L'auteur nous montre une France paupérisée, dont la classe moyenne est en train de sombrer. Il s'intéresse à ce peuple qu'on ne voit pas à la télévision et rappelle que 85% des ménages pauvres vivent non pas dans les quartiers "sensibles" mais dans les petites villes de province ou en zone rurale.

     

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    "Des banlieues aux zones rurales, des métropoles aux petites villes, dans quel état se trouvent les couches populaires, après vingt ans de mondialisation ? Dans Fractures françaises, Christophe Guilluy nous propose une leçon inédite de géographie sociale. S'appuyant sur sa discipline, il révèle une situation des couches populaires très différente des représentations caricaturales habituelles. Leur évolution dessine une France minée par un séparatisme social et culturel. Derrière le trompe-l'oeil d'une société apaisée, s'affirme en fait une crise profonde du " vivre ensemble ". Les solutions politiques et une nouvelle attitude sont possibles, pour peu que les nouveaux antagonismes qui travaillent la société soient reconnus et discutés publiquement. Il y a urgence : si la raison ne l'emportait pas, les pressions de la mondialisation qui élargissent les fractures sociales et culturelles risqueraient de faire exploser le modèle républicain."

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  • Après la démocratie...

    Publié en 2008, Après la démocratie, l'essai d'Emmanuel Todd, ressort en collection de poche, chez Folio. Historien, démographe et sociologue, l'auteur est un observateur lucide et non-conformiste de notre société. Il a, notamment, publié deux essais remarquables sur l'économie, L'illusion économique (Gallimard, 1999), et sur les Etats-Unis, Après l'Empire - essai sur la décomposition du système américain (Gallimard, 2004).

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    "L'élection de Nicolas Sarkozy semble avoir placé la France en état d'apesanteur : cadeaux fiscaux aux plus riches, socialistes passés à droite, atlantisme, exhibitionnisme présidentiel, désignation de boucs émissaires immigrés ou musulmans, etc., etc.
    Dénoncer l'action de Nicolas Sarkozy ne suffit pas. C'est en partie grâce à ses défauts qu'il a été élu. Sous la diversité des symptômes, c'est d'une véritable crise de la démocratie qu'il s'agit. Pour la comprendre, il faut identifier, au présent et dans la longue durée de l'histoire, ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la stagnation éducative, la nouvelle stratification sociale, l'impact destructeur du libre-échange, l'appauvrissement des classes moyennes, l'égarement des classes supérieures. Emmanuel Todd ne ménage personne, dans aucun camp.
    Son approche permet de comprendre pourquoi la société française hésite entre ethnicisation et retour de la lutte des classes. Elle oblige à se demander si les hommes politiques, incapables de manipuler plus longtemps notre «démocratie d'opinion», ne vont pas devoir purement et simplement supprimer le suffrage universel. À moins que, cédant à la pression de la société, ils n'acceptent d'envisager une nouvelle politique économique, protectionniste à l'échelle européenne."

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  • Le compagnon de voyage...

    Publié en 2009 aux éditions Quai voltaire, Le compagnon de voyage, roman inédit de Malaparte, ressort en format poche dans la collection Folio. Une oeuvre qui mérite de trouver sa place aux côtés de Kaputt ou de La peau...

    Nous reproduisons ici la recension qu'en a fait jérôme Garcin sur Bibliobs.

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    Le 3 septembre 1943, après le renversement de Mussolini, les Alliés débarquent à Reggio de Calabre. Même si tout est perdu, quinze soldats italiens, qu'on dirait sortis du «Désert des Tartares», résistent pour l'honneur. Presque tous sont tués dans leur fortin.

    Rescapé, le chasseur alpin Calusia, un paysan originaire de Bergame, a promis à son lieutenant, qui agonisait, de le ramener chez lui, à Naples. Il couche sa dépouille dans un cercueil rempli de foin et de charbon qu'il charge sur un âne et commence, par des chemins de traverse, la longue remontée de la Péninsule en ruines. Calusia est un homme rude, bon et fier. Il ne comprend ni la lâcheté ni la bassesse.

    Et le spectacle qui s'offre à lui tout au long de cet exode ressemble à un cauchemar où les femmes sont humiliées et les voleurs, impunis. Cet inédit de l'écrivain de «la Peau», né en Toscane d'un père allemand, est aussi le dernier texte qu'il ait écrit. Simple comme le scénario d'un road-movie, poignant comme un testament, bref comme un libelle, «le Compagnon de voyage» est aussi l'allégorie du parcours sinueux de Kurt-Erich Suckert, alias Malaparte, passé du fascisme à l'extrême-gauche, mais toujours resté du côté des Calusia, des «pauvres diables» qui ne trahissent pas les vivants et sont fidèles aux morts.

    Jérôme Garcin (Bibliobs, 16 avril 2009)

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  • Le temps de Franco...

    Publié en 2008 chez Fayard, Le Temps de Franco, de Michel del Castillo, ressort au Livre de poche. L'auteur, romancier, d'origine espagnole, nous livre une biographie subtile et nuancée du Caudillo, qui replace le personnage dans son contexte sans parti pris idéologique. Un livre d'une grande honnêteté et, ce qui ne gâche rien, superbement écrit.

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    "Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du XXe siècle, né en 1892 et mort en 1975 ? " Un militaire chimiquement pur ", répondait un prêtre qui le connaissait depuis l'enfance. A l'âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette ? A travers ce portrait qu'il travaille comme il l'a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l'évoque par rubriques : soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l'Etat, la Phalange, l'Eglise, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l'instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l'épilogue interminable de la mort... Attentif au mouvement d'une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l'homme un demi-siècle de l'histoire d'un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l'analyse d'un mythe non dénué d'une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe l'œil auxquels il a donné lieu."

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  • Comment nous pourrions vivre...

    Les éditions Le passager clandestin viennent de publier Comment nous pourrions vivre, un court essai de William Morris, le chef de file des préraphaélites et du mouvement Arts & Crafts, par ailleurs militant socialiste anglais et précurseur de la pensée de la décroissance. L'ouvrage est édité dans une collection dirigée par Serge Latouche.

     

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    "C'est en 1884, soit six ans avant la parution de son célèbre Nouvelles de nulle part, que le socialiste révolutionnaire et architecte-décorateur, William Morris, prononce cette conférence.
    Voici comment nous vivons et voilà comment nous pourrions vivre, écrit Morris, qui appelle à un sursaut collectif pour substituer la " coopération " à " l'état de guerre perpétuelle " inhérent au capitalisme, introduire la nature et l'art dans " ces conglomérats énormes, impossibles à gérer, qu'on appelle des villes ", et refuser, au nom de la joie et de la dignité, la fatalité des " existences mécaniques ".
    Si le mot décroissance fait aujourd'hui polémique, ce texte révèle que l'idée, elle, ne date pas d'hier."

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  • L'épopée du baron Ungern-Sternberg en Mongolie

    Les éditions de la Lanterne Magique viennent de publier L'épopée du Baron Ungern-Sternberg en Mongolie, de Dmitri Perchine. L'auteur est un témoin visuel de cette aventure guerrière et a rapporté plus objectivement que bien d'autres ce qu'il a vu et vécu.

     

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    « La lutte du baron Ungern contre les bolcheviks a inspiré un assez grand nombre d’écrits. Son nom, désormais entré dans l’histoire, est déjà entouré de toutes sortes de légendes, les faits se mêlent aux fables et il est devenu difficile de faire la part des choses. »
    Ivan Serebrennikov, La Grande Retraite,
    Kharbine, 1936

    « Quelqu’un de Kobdo raconta à l’auteur qu’Ungern vivait alors en solitaire et ne sympathisait avec personne ; cependant, parfois, sans raison aucune, la nuit “il rassemblait soudain ses cosaques, traversait au galop la ville tout en poussant des hululements et fonçait vers la steppe comme pour chasser le loup. C’était incompréhensible. Ensuite il rentrait, s’enfermait et restait seul. Mais grâce à Dieu, il ne buvait pas. N’aimant pas parler, il était toujours silencieux. C’était comme si quelque chose lui faisait défaut”. C’est ainsi, cela me revient à l’esprit à présent, qu’un certain Kriajev de Kobdo me parla d’Ungern. Plus tard, d’autres habitants de Kobdo apprirent à l’auteur qu’en 1914, dès la déclaration de guerre, le baron avait aussitôt rejoint le front et avait reçu pour sa vaillance l’ordre de Saint-Georges.
    Quelque chose du Moyen Âge émanait du baron. Un atavisme légué par ses lointains ancêtres, les Chevaliers Porte-Glaive, s’exprimait en lui : comme eux, il avait le goût du combat et peut-être partageait-il avec eux une foi similaire dans le surnaturel, dans l’au-delà… Car Ungern était superstitieux. Même durant les campagnes militaires, il était accompagné de lamas sorciers et de devins. Beaucoup profitaient de ce point faible ; parmi eux, on a parlé d’un certain Ossendowski, auteur d’un livre intitulé Fable avec personnages ou Hommes, dieux et bêtes. »
    Dmitri Perchine

    « Le témoignage de Dmitri Perchine est précieux. Non que cet antibolchevique convaincu ait fait preuve d’impartialité dans ses mémoires, ni tout su des informations dont disposait l’état-major d’Ungern, ni encore tout saisi des événements survenus en pays mongol entre 1920 et 1921. Mais par son jugement mesuré, son souci de noter de façon précise les rumeurs entendues (toujours signalées comme telles) et les faits dont lui-même fut le témoin oculaire, Perchine rend compte de la personnalité et de la brève carrière du général Roman von Ungern-Sternberg sous un angle moins exalté que celui auquel on est habitué. »
    Dany Savelli

    Traduit du russe et présenté par Dany Savelli

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